Généralités sur Saint Martin des Noyers : Différence entre versions
(→Origine du nom) |
(→La Préhistoire à Saint Martin des Noyers) |
||
(30 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | =Données géographiques= | + | =Données géographiques de Saint Martin des Noyers= |
{{RaddoPhoto | id=100062| legende=Vue générale de l'agglomération en 1978}} | {{RaddoPhoto | id=100062| legende=Vue générale de l'agglomération en 1978}} | ||
La commune de Saint-Martin-des-Noyers est située au centre de la Vendée, à égale distance de la côte atlantique et des départements voisins : Loire Atlantique, Deux Sèvres et Charente Maritime. | La commune de Saint-Martin-des-Noyers est située au centre de la Vendée, à égale distance de la côte atlantique et des départements voisins : Loire Atlantique, Deux Sèvres et Charente Maritime. | ||
Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
Le bourg de Saint Martin est situé dans un talweg desservi par les routes départementales numéros : 7 (de Luçon à Rocheservière), 47 (de Sainte Cécile à La Merlatière), 52 (de La Ferrière à Bournezeau), 60 (de l’Oie à St Michel en l’Herm). | Le bourg de Saint Martin est situé dans un talweg desservi par les routes départementales numéros : 7 (de Luçon à Rocheservière), 47 (de Sainte Cécile à La Merlatière), 52 (de La Ferrière à Bournezeau), 60 (de l’Oie à St Michel en l’Herm). | ||
− | =Données administratives= | + | =Données administratives de Saint Martin des Noyers= |
Région des Pays de la Loire. | Région des Pays de la Loire. | ||
Ligne 19 : | Ligne 19 : | ||
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. | Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. | ||
− | Canton : | + | Canton : Chantonnay (à 12.4 kms) - Les Essarts depuis mars 2015 ; Les Essarts auparavant. |
− | + | Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017, Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016. | |
Membre du [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Syndicat départemental d’électrification de la Vendée]] (SYDEV). | Membre du [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Syndicat départemental d’électrification de la Vendée]] (SYDEV). | ||
Ligne 29 : | Ligne 29 : | ||
Numéro INSEE : 85 2 06 – 246. | Numéro INSEE : 85 2 06 – 246. | ||
− | =Origine du nom= | + | =Origine du nom de Saint Martin des Noyers= |
− | L’origine du nom actuel SAINT-MARTIN-DES-NOYERS n’est pas connue de manière certaine. | + | {{RaddoPhoto | id=100064| legende=Vue générale de l'agglomération en 1978}} L’origine du nom actuel SAINT-MARTIN-DES-NOYERS n’est pas connue de manière certaine. |
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234 | La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234 | ||
Ligne 49 : | Ligne 49 : | ||
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève. | L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève. | ||
− | A partir de 1811 on ne précise que Saint-Martin-des-Noyers.( | + | A partir de 1811 on ne précise que Saint-Martin-des-Noyers.(Mémoire et Patrimoine Martinoyens). |
− | '''Nom des habitants : Les Martinoyens, les Martinoyennes''' | + | '''Nom des habitants : Les Martinoyens, les Martinoyennes''' (prononcer martino-iens, martino-iennes), initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989. |
− | ''Héraldique, Blasonnement'' : | + | '''Héraldique, Blasonnement''' : |
+ | {{RaddoPhoto | id=3258859| legende=Vue générale de l'agglomération en 1978}} | ||
+ | Le Blason de Saint-Martin-des-Noyers a été étudié par Patrice Sorin, Adjoint, avec l’aide de Maurice Bedon de Chantonnay, spécialiste en recherches héraldiques. Il a été adopté par le Conseil Municipal le 23 décembre 1987. | ||
+ | |||
+ | Lecture héraldique - taillé : au premier, de sable à l'épée d'argent posée en fasce la pointe vers senestre, supportant un manteau de gueules; au second, d'or aux trois noyers arrachés de sable, feuillés de sinople et fruités d'argent, mal ordonnés. | ||
+ | |||
+ | Il représente Saint-Martin par l’épée et le manteau, et le vocable «des Noyers» par les arbres qui y figurent. | ||
+ | |||
+ | L’histoire de Saint Martin est à » découvrir sur les vitraux de l’église. | ||
+ | |||
+ | '''Le Logo''': | ||
+ | |||
+ | Les deux traits bleus, un au-dessus de « Saint Martin » et l’autre au-dessus « des Noyers » symbolisent la source de l’Yon et la source de la Boulogne. | ||
+ | |||
+ | Le trait vert courbé, remontant à gauche du Château de la Grève et terminé par la feuille verte du noyer symbolise la ruralité et le dynamisme économique | ||
+ | |||
+ | =La Préhistoire à Saint Martin des Noyers= | ||
+ | |||
+ | L'idée de cette étude nous a été suggérée par une photo représentant des élèves montrant deux haches préhistoriques à leurs camarades, mais aussi par la découverte d'autres exemplaires par des promeneurs ou par des agriculteurs à la suite de labours. Notre rencontre avec Christian Dugast qui a découvert et étudié de nombreux sites préhistoriques sur les communes du canton des Essarts depuis 1987, nous a confortés dans l’intention de faire connaître ce patrimoine. | ||
+ | |||
+ | La Préhistoire est une science toute neuve car elle date du début du XIXème siècle, en particulier pour la France suite aux travaux de Jacques Boucher de Perthes (1788-1868). Elle consiste en l'étude de l'humanité et de son environnement avant l'invention de l'écriture. Par définition, elle précède l’histoire qui s’appuie sur des documents écrits. Les archéologues préhistoriens ne disposent que des vestiges extraits des fouilles comme témoins du passé. La conduite des fouilles, au départ très contestable, s’est améliorée au fil du temps grâce à l’avancée des techniques de fouille et de l’importance des moyens mis en œuvre. Les préhistoriens, entourés de géologues, d’anthropologues, palynologues, ethnologues etc. ont à leur disposition diverses techniques pour dater les vestiges (carbone 14, étude des pollens, dendrochronologie etc.) auxquelles est venue s’ajouter récemment l’étude génétique des restes humains. | ||
+ | |||
+ | La Préhistoire comprend plusieurs périodes déterminées en fonction des outils retrouvés : | ||
+ | - le Paléolithique, ou âge de la pierre taillée, s’étend de l’aube de l’humanité, 3 millions d’années à 10.000 ans av. J-C. Les premiers outils, choppers et bifaces sont des objets à tout faire. Ils servent à trancher, couper, creuser etc. A partir de – 60.000 ans, des racloirs, grattoirs, perçoirs, burins et diverses pointes sont venus compléter la panoplie. A notre connaissance, pour le moment, il n’a pas été trouvé de vestiges de cette époque à St Martin. | ||
+ | |||
+ | - le Mésolithique (10 000 à 5000 ans av. JC), est une période de transition où le climat se réchauffe, devenant comparable à celui d'aujourd'hui. Peu à peu, la toundra va faire place à un couvert forestier comparable au nôtre. Dans ce nouveau milieu, l’homme, au lieu d’épieu, va se servir de l’arc et la flèche et ce sont les pointes de ces flèches et les barbelures que l’on va retrouver sur les nombreux sites repérés dans le secteur. Quelques éclats et lamelles ramassés entre la Couaire et le Moulin des Bois peuvent dater de cette période, sans certitude car parmi ces silex, il n’a pas été identifié d’armature pour le moment. Mais il n’est pas douteux qu’en cherchant bien, on en trouve à St Martin, avis aux futurs prospecteurs ! Bruno Cossard a trouvé à la Garnerie une lame en quartzite de Montbert, malheureusement brisée, qui évoque la partie proximale d’une pointe azilienne, ce qui ferait remonter cet objet à 9.000 av JC. | ||
+ | |||
+ | - le Néolithique (5.000 à 2 500 ans av. J-C), autrement appelé « l’âge de la pierre polie » est présent à St Martin. L'agriculture et l'élevage, nés en Proche-Orient, ont gagné l’ouest de l’Europe vers 5.000 av JC. L'homme devenu agriculteur et éleveur se sédentarise, il défriche à l’aide de haches polies que l’on va découvrir dans les champs, suite aux labours. | ||
+ | |||
+ | - enfin, les différents âges des métaux : âge du cuivre et du bronze (Chalcolithique) puis du fer (Hallstatt d’abord, suivi de la Tène, cette dernière étant la période gauloise). Une hache marteau en éclogite (en cours de publication par Christian Dugast et Bruno Cossard) datant de la fin du Néolithique ou bien du Chalcolithique a été trouvée en creusant un étang dans les bas de la Couaire par Auguste Ruleau, en même temps qu’un cul d’amphore attribuable à la fin de la Tène (elle a été déposée à l’Historial). | ||
+ | |||
+ | L’essentiel des découvertes préhistoriques sur notre commune concerne les haches polies. Elles sont obtenues à partir de roches diverses dont les plus communes sont les différents silex et les roches plutoniques (car très denses), en particulier la dolérite, Pour cette dernière, il s’agit d’une roche bretonne qui a été extraite dans des carrières situées à Plussulien, dans les Côtes-d’Armor puis débitée et dégrossie à l’unité dans des ateliers qui ont fonctionné pendant plus de deux millénaires de 4200 à 2000 av JC. Exportées dans un large périmètre, elles ont ensuite été polies grâce à des polissoirs dont un a été découvert à St Martin des Noyers conservé au musée de Fontenay-le-Comte. Ces outils comportent une extrémité aplatie et tranchante, l'autre extrémité, le talon, étant aménagée en pointe dans le but de l'emboîter dans une gaine, souvent un bois de cerf perforé pour l’adapter à un manche en bois. | ||
+ | |||
+ | La découverte d'une vingtaine de ces haches polies atteste la présence de l'homme préhistorique sur notre territoire. Citons les villages où elles ont été trouvées (photo de qq exemplaires) : | ||
+ | Trois à la Garnerie, deux au Petit Moulinet, deux au Logis du Bois, une au Petit Bourbon, deux au Four, deux à la Couaire, deux au Bois Boudaud, une à la Boivinière, quatre au Sablon dont un percuteur (ayant une fonction de débitage), deux à la Prée, une à la Guibretière, puis en limite de la commune avec St Hilaire-le-Vouhis, deux aux Gâts (dont une énorme et incurvée, faisant fonction d'herminette pour travailler la terre ou le bois), une au Bignon. | ||
+ | La hache polie est l'outil de l'homme défricheur du néolithique (environ 5.000 à 2.500 ans avant J.C), période où notre contrée était largement couverte de forêts et broussailles. | ||
+ | |||
+ | Bien des siècles plus tard, leur réelle fonction étant tombée dans l’oubli, on attribua à ces pierres un pouvoir surnaturel et alors on en brisa un certain nombre sur les socs de charrue ou au marteau. C’est ce qui faillit arriver à une très belle hache à bouton trouvée au Puy-Bernaud. Les découvreurs s’apprêtaient à la briser en la martelant quand heureusement Michel Bregeon, passant par-là, les en dissuada. | ||
+ | Parfois on les assimila à des pierres tombées du ciel ayant ainsi des vertus protectrices. Ainsi furent-elles insérées dans les murs des étables ou des granges ou accrochées au-dessus de la porte d'entrée des habitations pour les protéger. Ce fut le cas à la Guibretière où a été fixée pendant un temps une hache à bouton montée sur un fer à cheval. | ||
+ | |||
+ | Un article de journal de 1930 rapporte que Marcel Baudouin (1860-1941), préhistorien de Vendée, a été chargé de procéder à l'inventaire préhistorique des villes de Vendée. Pour St Martin, il fait mention d'un polissoir à la Blaire, conservé au musée de Fontenay-le-Comte, d'une hache gravée très rare (origine et devenir ?), de deux hypothétiques menhirs à la Garnerie dont on n' a pas retrouvé de traces tout comme une partie de menhir au Gros Caillou, qui aurait servi de repère ? | ||
+ | |||
+ | Les mégalithes, menhirs et dolmens, apparaissent au Néolithique moyen. Ils attestent l'existence de sociétés organisées. Les dolmens correspondent à des sépultures, les menhirs, plutôt à des rites encore méconnus, selon certains à un culte solaire. | ||
+ | Les éléments qui suivent ne concernent pas St Martin, mais, surprenants, ils montrent des intérêts opposés et rappellent la nécessité de protéger les traces de la Préhistoire. | ||
− | + | Voici deux anecdotes qui se sont passées en Vendée . | |
+ | Marcel Baudouin, cité plus haut, est né à Croix-de-Vie. Il fut médecin, préhistorien et homme politique. Il découvre en 1906, un menhir couché à St Hilaire-de-Riez qu'il souhaite faire classer, en vain... Déçu, il le rachète pour le sauver de la destruction. Puis il le fait redresser en 1920, près du caveau familial dans le cimetière de Croix-de-Vie, où il est toujours. | ||
+ | Il nous arrive parfois de remarquer un énorme rouleau de pierre sur la pelouse d'une ferme. Succédant au fléau, il servait au XIXème siècle, à battre les céréales avant l'arrivée des batteuses et de la vapeur. On extrayait des rouleaux de taille très importante dans le bocage en raison du gisement de granit, mais on pouvait aussi utiliser des blocs isolés. C'est ainsi qu'à la Gaubretière, vers 1860, un carrier jugea que le beau menhir de la Pierre-Levée, à l'entrée du bourg, ferait bien son affaire. Il obtint de le renverser et en tira trois magnifiques rouleaux. Triste inconscience qui détruisit en quelques heures un monument préhistorique. | ||
+ | (V. Rousseau , Racine - janvier 2002). | ||
+ | Sources : Christian Dugast, témoins locaux, articles de presse. | ||
− | |||
− | + | {{Palette Saint-Martin-Des-Noyers}} |
Version actuelle datée du 12 mars 2025 à 15:32
Sommaire
[masquer]Données géographiques de Saint Martin des Noyers
![]() |
Vue générale de l'agglomération en 1978 - Tous droits réservés |
La commune de Saint-Martin-des-Noyers est située au centre de la Vendée, à égale distance de la côte atlantique et des départements voisins : Loire Atlantique, Deux Sèvres et Charente Maritime.
Elle est limitrophe des communes de : Essarts en Bocage (7.9 kms), Sainte-Cécile (6.1 kms), Saint Hilaire le Vouhis (6.6 kms), Fougeré (9.9 kms), La Chaize le Vicomte (11.9 kms), La Ferrière (11.9 kms), La Merlatière (11.7 kms).
La commune couvre une superficie de 4 170 hectares, à une altitude minimum de 58 m et maximum de 118 m, dans un paysage bocager comprenant la forêt domaniale du Détroit, et les forêts privées du Creux Jaune à cheval sur St Martin et La Merlatière.
Deux rivières prennent leur source sur son territoire : l’Yon dans la forêt du Détroit se jette dans le Lay à Champ Saint Père (Vendée) ; la Boulogne près de la Grande Goupillère se jette dans le lac de Grandlieu (Loire-Atlantique).
Le bourg de Saint Martin est situé dans un talweg desservi par les routes départementales numéros : 7 (de Luçon à Rocheservière), 47 (de Sainte Cécile à La Merlatière), 52 (de La Ferrière à Bournezeau), 60 (de l’Oie à St Michel en l’Herm).
Données administratives de Saint Martin des Noyers
Région des Pays de la Loire.
Département de la Vendée.
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date.
Canton : Chantonnay (à 12.4 kms) - Les Essarts depuis mars 2015 ; Les Essarts auparavant.
Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017, Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016.
Membre du Syndicat départemental d’électrification de la Vendée (SYDEV).
Membre du Syndicat d’alimentation en eau potable du Val de Sèvre.
Numéro INSEE : 85 2 06 – 246.
Origine du nom de Saint Martin des Noyers
![]() |
Vue générale de l'agglomération en 1978 - Tous droits réservés |
L’origine du nom actuel SAINT-MARTIN-DES-NOYERS n’est pas connue de manière certaine.
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234
Sanctus Martinus de Noeriis au XIVè siècle, Sanctus Martinus de Nucariis au XVIè, Saint-Martin-des-Noyers au XVIIè, (Réunion de la paroisse de la Grève avec Saint-Martin-des-Noyers en 1791, dernier baptême le 24 novembre 1790 Henri Grolier fils de René Grolier, registre paroissial arrêté le 30 décembre 1792 par Cacaud maire).
Anciens noms : Morbian (nom révolutionnaire, premier nom), Les Noyers (nom révolutionnaire).
De 1792 à 1796, les actes d’état civil mentionnent Saint-Martin-des-Noyers.
L’an IV le registre d’état civil est ouvert pour la commune de Saint Martin des Nohiers mais les actes mentionnent Saint-Martin-des-Noyers.
L’an V et VI Saint-Martin-des-Noyers est inscrit dans les actes d’état civil.
L’an VII et VIII, l’ouverture du registre mentionne Saint Martin des Nohiers et les actes Martin des Noyers.
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève.
A partir de 1811 on ne précise que Saint-Martin-des-Noyers.(Mémoire et Patrimoine Martinoyens).
Nom des habitants : Les Martinoyens, les Martinoyennes (prononcer martino-iens, martino-iennes), initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989.
Héraldique, Blasonnement :
![]() |
Vue générale de l'agglomération en 1978 - Tous droits réservés |
Le Blason de Saint-Martin-des-Noyers a été étudié par Patrice Sorin, Adjoint, avec l’aide de Maurice Bedon de Chantonnay, spécialiste en recherches héraldiques. Il a été adopté par le Conseil Municipal le 23 décembre 1987.
Lecture héraldique - taillé : au premier, de sable à l'épée d'argent posée en fasce la pointe vers senestre, supportant un manteau de gueules; au second, d'or aux trois noyers arrachés de sable, feuillés de sinople et fruités d'argent, mal ordonnés.
Il représente Saint-Martin par l’épée et le manteau, et le vocable «des Noyers» par les arbres qui y figurent.
L’histoire de Saint Martin est à » découvrir sur les vitraux de l’église.
Le Logo:
Les deux traits bleus, un au-dessus de « Saint Martin » et l’autre au-dessus « des Noyers » symbolisent la source de l’Yon et la source de la Boulogne.
Le trait vert courbé, remontant à gauche du Château de la Grève et terminé par la feuille verte du noyer symbolise la ruralité et le dynamisme économique
La Préhistoire à Saint Martin des Noyers
L'idée de cette étude nous a été suggérée par une photo représentant des élèves montrant deux haches préhistoriques à leurs camarades, mais aussi par la découverte d'autres exemplaires par des promeneurs ou par des agriculteurs à la suite de labours. Notre rencontre avec Christian Dugast qui a découvert et étudié de nombreux sites préhistoriques sur les communes du canton des Essarts depuis 1987, nous a confortés dans l’intention de faire connaître ce patrimoine.
La Préhistoire est une science toute neuve car elle date du début du XIXème siècle, en particulier pour la France suite aux travaux de Jacques Boucher de Perthes (1788-1868). Elle consiste en l'étude de l'humanité et de son environnement avant l'invention de l'écriture. Par définition, elle précède l’histoire qui s’appuie sur des documents écrits. Les archéologues préhistoriens ne disposent que des vestiges extraits des fouilles comme témoins du passé. La conduite des fouilles, au départ très contestable, s’est améliorée au fil du temps grâce à l’avancée des techniques de fouille et de l’importance des moyens mis en œuvre. Les préhistoriens, entourés de géologues, d’anthropologues, palynologues, ethnologues etc. ont à leur disposition diverses techniques pour dater les vestiges (carbone 14, étude des pollens, dendrochronologie etc.) auxquelles est venue s’ajouter récemment l’étude génétique des restes humains.
La Préhistoire comprend plusieurs périodes déterminées en fonction des outils retrouvés : - le Paléolithique, ou âge de la pierre taillée, s’étend de l’aube de l’humanité, 3 millions d’années à 10.000 ans av. J-C. Les premiers outils, choppers et bifaces sont des objets à tout faire. Ils servent à trancher, couper, creuser etc. A partir de – 60.000 ans, des racloirs, grattoirs, perçoirs, burins et diverses pointes sont venus compléter la panoplie. A notre connaissance, pour le moment, il n’a pas été trouvé de vestiges de cette époque à St Martin.
- le Mésolithique (10 000 à 5000 ans av. JC), est une période de transition où le climat se réchauffe, devenant comparable à celui d'aujourd'hui. Peu à peu, la toundra va faire place à un couvert forestier comparable au nôtre. Dans ce nouveau milieu, l’homme, au lieu d’épieu, va se servir de l’arc et la flèche et ce sont les pointes de ces flèches et les barbelures que l’on va retrouver sur les nombreux sites repérés dans le secteur. Quelques éclats et lamelles ramassés entre la Couaire et le Moulin des Bois peuvent dater de cette période, sans certitude car parmi ces silex, il n’a pas été identifié d’armature pour le moment. Mais il n’est pas douteux qu’en cherchant bien, on en trouve à St Martin, avis aux futurs prospecteurs ! Bruno Cossard a trouvé à la Garnerie une lame en quartzite de Montbert, malheureusement brisée, qui évoque la partie proximale d’une pointe azilienne, ce qui ferait remonter cet objet à 9.000 av JC.
- le Néolithique (5.000 à 2 500 ans av. J-C), autrement appelé « l’âge de la pierre polie » est présent à St Martin. L'agriculture et l'élevage, nés en Proche-Orient, ont gagné l’ouest de l’Europe vers 5.000 av JC. L'homme devenu agriculteur et éleveur se sédentarise, il défriche à l’aide de haches polies que l’on va découvrir dans les champs, suite aux labours.
- enfin, les différents âges des métaux : âge du cuivre et du bronze (Chalcolithique) puis du fer (Hallstatt d’abord, suivi de la Tène, cette dernière étant la période gauloise). Une hache marteau en éclogite (en cours de publication par Christian Dugast et Bruno Cossard) datant de la fin du Néolithique ou bien du Chalcolithique a été trouvée en creusant un étang dans les bas de la Couaire par Auguste Ruleau, en même temps qu’un cul d’amphore attribuable à la fin de la Tène (elle a été déposée à l’Historial).
L’essentiel des découvertes préhistoriques sur notre commune concerne les haches polies. Elles sont obtenues à partir de roches diverses dont les plus communes sont les différents silex et les roches plutoniques (car très denses), en particulier la dolérite, Pour cette dernière, il s’agit d’une roche bretonne qui a été extraite dans des carrières situées à Plussulien, dans les Côtes-d’Armor puis débitée et dégrossie à l’unité dans des ateliers qui ont fonctionné pendant plus de deux millénaires de 4200 à 2000 av JC. Exportées dans un large périmètre, elles ont ensuite été polies grâce à des polissoirs dont un a été découvert à St Martin des Noyers conservé au musée de Fontenay-le-Comte. Ces outils comportent une extrémité aplatie et tranchante, l'autre extrémité, le talon, étant aménagée en pointe dans le but de l'emboîter dans une gaine, souvent un bois de cerf perforé pour l’adapter à un manche en bois.
La découverte d'une vingtaine de ces haches polies atteste la présence de l'homme préhistorique sur notre territoire. Citons les villages où elles ont été trouvées (photo de qq exemplaires) : Trois à la Garnerie, deux au Petit Moulinet, deux au Logis du Bois, une au Petit Bourbon, deux au Four, deux à la Couaire, deux au Bois Boudaud, une à la Boivinière, quatre au Sablon dont un percuteur (ayant une fonction de débitage), deux à la Prée, une à la Guibretière, puis en limite de la commune avec St Hilaire-le-Vouhis, deux aux Gâts (dont une énorme et incurvée, faisant fonction d'herminette pour travailler la terre ou le bois), une au Bignon. La hache polie est l'outil de l'homme défricheur du néolithique (environ 5.000 à 2.500 ans avant J.C), période où notre contrée était largement couverte de forêts et broussailles.
Bien des siècles plus tard, leur réelle fonction étant tombée dans l’oubli, on attribua à ces pierres un pouvoir surnaturel et alors on en brisa un certain nombre sur les socs de charrue ou au marteau. C’est ce qui faillit arriver à une très belle hache à bouton trouvée au Puy-Bernaud. Les découvreurs s’apprêtaient à la briser en la martelant quand heureusement Michel Bregeon, passant par-là, les en dissuada. Parfois on les assimila à des pierres tombées du ciel ayant ainsi des vertus protectrices. Ainsi furent-elles insérées dans les murs des étables ou des granges ou accrochées au-dessus de la porte d'entrée des habitations pour les protéger. Ce fut le cas à la Guibretière où a été fixée pendant un temps une hache à bouton montée sur un fer à cheval.
Un article de journal de 1930 rapporte que Marcel Baudouin (1860-1941), préhistorien de Vendée, a été chargé de procéder à l'inventaire préhistorique des villes de Vendée. Pour St Martin, il fait mention d'un polissoir à la Blaire, conservé au musée de Fontenay-le-Comte, d'une hache gravée très rare (origine et devenir ?), de deux hypothétiques menhirs à la Garnerie dont on n' a pas retrouvé de traces tout comme une partie de menhir au Gros Caillou, qui aurait servi de repère ?
Les mégalithes, menhirs et dolmens, apparaissent au Néolithique moyen. Ils attestent l'existence de sociétés organisées. Les dolmens correspondent à des sépultures, les menhirs, plutôt à des rites encore méconnus, selon certains à un culte solaire. Les éléments qui suivent ne concernent pas St Martin, mais, surprenants, ils montrent des intérêts opposés et rappellent la nécessité de protéger les traces de la Préhistoire.
Voici deux anecdotes qui se sont passées en Vendée . Marcel Baudouin, cité plus haut, est né à Croix-de-Vie. Il fut médecin, préhistorien et homme politique. Il découvre en 1906, un menhir couché à St Hilaire-de-Riez qu'il souhaite faire classer, en vain... Déçu, il le rachète pour le sauver de la destruction. Puis il le fait redresser en 1920, près du caveau familial dans le cimetière de Croix-de-Vie, où il est toujours. Il nous arrive parfois de remarquer un énorme rouleau de pierre sur la pelouse d'une ferme. Succédant au fléau, il servait au XIXème siècle, à battre les céréales avant l'arrivée des batteuses et de la vapeur. On extrayait des rouleaux de taille très importante dans le bocage en raison du gisement de granit, mais on pouvait aussi utiliser des blocs isolés. C'est ainsi qu'à la Gaubretière, vers 1860, un carrier jugea que le beau menhir de la Pierre-Levée, à l'entrée du bourg, ferait bien son affaire. Il obtint de le renverser et en tira trois magnifiques rouleaux. Triste inconscience qui détruisit en quelques heures un monument préhistorique. (V. Rousseau , Racine - janvier 2002). Sources : Christian Dugast, témoins locaux, articles de presse.