Education à Saint Martin des Noyers : Différence entre versions
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− | Comme de nombreuses communes en Vendée, Saint-Martin-des-Noyers | + | Comme de nombreuses communes en Vendée, Saint-Martin-des-Noyers compte plusieurs écoles : |
− | - 3 Ecoles Publiques | + | - 3 Ecoles Publiques : 1 de garçons et 1 de filles avant qu’elles ne deviennent mixtes sur le site de l’école de filles, le site de l’école de garçons étant aménagé pour l’implantation du restaurant scolaire commun à toutes les écoles ; une école mixte au lieudit Les Touches. |
− | - 2 Ecoles Privées | + | - 2 Ecoles Privées : 1 de garçons et 1 de filles regroupées sur le site de l’école de garçons avec la mixité dans l’enseignement, l’école de filles étant rachetée par la commune pour y implanter une garderie ainsi que la bibliothèque municipale. |
==Ecoles Publiques de Saint-Martin-des-Noyers== | ==Ecoles Publiques de Saint-Martin-des-Noyers== | ||
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+ | L’école publique de garçons est implantée à l’intersection des routes de Bournezeau – St Hilaire le Vouhis. Un peu plus tard, sur la route de St Hilaire, la municipalité construit l’école publique de filles. | ||
===Ecole Publique de Garçons=== | ===Ecole Publique de Garçons=== | ||
+ | L’école de garçons fut légalement créée le 19 mai 1813. A cette époque, l’instituteur choisissait le local qui lui servait de classe dont il payait le loyer. Dix locaux scolaires se sont succédé avant la construction, en 1859, de l’école publique de garçons décidée sur une mise en demeure du préfet. | ||
+ | Le projet est étudié et suivi par un architecte et les travaux réalisés par un entrepreneur qui fait banqueroute et est emprisonné dans la prison de La Roche sur Yon qu’il avait construite… Il concerne le logement de fonction et une classe mesurant 17 m sur 8 qui ne comprend ni carte, ni poêle ni cheminée. | ||
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+ | Dans les années 1870, la population scolaire augmente de telle manière qu’il devient nécessaire de créer une classe supplémentaire en séparant la pièce en 2 parties. Puis en 1881, l’école est allongée de 4 mètres, et l’ancienne cloison est démolie pour aménager 3 salles de classes d’une superficie moyenne de 56 m2. . En 1887, les dépendances et le préau sont recouverts à neuf. | ||
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+ | En franchissant la grille, les élèves passent devant le logement de l’instituteur de l’école qui comporte, à gauche, une pièce attenante utilisée comme mairie. Les enfants, photographiés avec leurs maitres vers 1922, portent une tenue identique avec au pied, sabots de bois ou galoches. L’école de garçons est juste derrière la maison. | ||
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+ | En 1925, le pavillon situé à gauche de la maison d’habitation est démoli suite à la construction d’une nouvelle mairie. L’école ne subira pas de modifications importantes pendant de nombreuses années, jusqu’au regroupement des écoles sur le site de l’école de filles. | ||
===Ecole Publique de Filles=== | ===Ecole Publique de Filles=== | ||
+ | L’historique de cette école ne sera pas long car elle a été créée en 1891. Le Conseil Municipal mis en demeure par le préfet, se décide à acheter la belle et confortable maison de M. Cacaud, ancien maire appelée le Logis, et proche de l’école de garçons. L’entretien de la maison et des dépendances était fort couteux pour la commune qui, trouvant un acheteur, la vendit au prix coutant. | ||
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+ | La nouvelle école de filles se situe route de St Hilaire le Vouhis sur un terrain d’une superficie de 22 ares, clos de murs, la maison d’habitation s’élève en bordure de route. Deux classes de 56 mètres carrés chacune sont construites au fond de la cour. Pavées d’un bon ciment, éclairées par de larges fenêtres et des portes presque monumentales, elles ont aussi l’avantage d’une situation exceptionnelle, en pleine campagne. | ||
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+ | Les classes ont un autre avantage : séparées par une cloison mobile, elles peuvent, en un clin-d ’œil, se transformer en une salle de 112 m², dans laquelle ont lieu les distributions solennelles de prix, les conférences populaires, les soirées théâtrales qui attirent de très nombreux auditeurs. | ||
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+ | Elle a depuis fait l’objet de plusieurs extensions en raison notamment de sa transformation en école mixte appelée « Ecole Anselme Roy » du nom d’un instituteur-secrétaire de mairie né le 8 juin 1868 à Fougeré. Il a laissé une monographie sur la vie à St Martin des Noyers des années 1900 à 1930. Il fut Adjoint de 1891 à 1900, puis Directeur de 1905 à 1923. | ||
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+ | ===Ecole Publique [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#Anselme Roy|Anselme Roy]]=== | ||
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+ | Les deux écoles sont regroupées sur le site de l'école de filles qui prend le nom "Ecole Anselme Roy", du nom d'un ancien instituteur qui a écrit une Monographie en deux volumes sur Saint Martin des Noyers au début des années 1900. | ||
+ | Le logement de fonction et l'ancienne cantine sont intégrés aux locaux dédiés à l'enseignement. | ||
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+ | ===Ecole Publique Mixte des Touches=== | ||
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+ | Fondée en 1882 aux Touches, hameau de plus de cent habitants situé à 4 kilomètres du bourg, cette école a été fréquentée dès son ouverture par une trentaine d’élèves des deux sexes. La maison d’habitation et les classes ont été bâties d’après un modèle général à tout le département à l’intersection des routes départementales D 29 et D 47. Le décret du 14 mai 1884 a fait concession gratuite à la commune de la pleine propriété de l’école construite aux frais de l’état. | ||
+ | Par délibération du 8 juillet 1945, le conseil a autorisé le maire à faire creuser un puits après s’être assuré que l’eau est potable et suffisante. | ||
− | + | {{Palette Saint-Martin-Des-Noyers}} | |
==Ecoles Privées de Saint-Martin-des-Noyers== | ==Ecoles Privées de Saint-Martin-des-Noyers== | ||
− | La plus ancienne, l'école de filles, est située Impasse des Jardins. L'école des garçons est implantée Rue du Docteur Gauducheau. | + | La plus ancienne, l'école de filles, est située Impasse des Jardins. L'école des garçons est implantée [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#Alexandre Gauducheau (1874 - 1946)|Rue du Docteur Gauducheau]]. |
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+ | ===Ecole Privée de Filles=== | ||
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+ | Vers 1800 environ, une école mixte était dirigée par une femme connue sous le nom de Marion, dérivé probablement de Marie qui devait être son prénom véritable. Cet établissement à l’état rudimentaire aurait duré 7 ou 8 ans environ. | ||
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+ | Il paraît que vers 1805 une autre école de filles fut créée au village de la Garmitière à 1 km du bourg. Mme Poulteau, l’institutrice ne reçut aucune subvention de la commune, du moins les budgets de cette époque n’en ont laissé aucune trace. Elle gardera cet établissement jusqu’à sa mort en 1825. | ||
+ | Après elle, l’école communale de garçons resta le seul établissement scolaire jusqu’en 1836, époque à laquelle fut fondée une école dirigée par les religieuses de Mormaison. | ||
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+ | Le fondateur et directeur de la maison religieuse de Mormaison, le Père Monnereau, est né à St Martin des Noyers, le 29 juillet 1787. On retrouve encore, au centre du bourg, rue Abel Chataigner, sa maison natale un peu rajeunie et bien entretenue, et ce qui était la forge de son père. | ||
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+ | Il n’y avait pas d’école au temps où le « Père Monnereau » était enfant. En 1811, une école était ouverte dans la commune par Monsieur Beaud, instituteur. Elle était située où se trouve actuellement l’Hôtel des Voyageurs (le nom de Mr Beaud est en relief sur une pierre qui se trouve juste au-dessus du soupirail, sous le panneau indiquant la direction de Ste Cécile, à la base du mur de l’hôtel). Seuls les garçons pouvaient bénéficier de l’instruction qui y était donnée. | ||
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+ | Dès 1836, Monsieur Monnereau songea à doter sa paroisse natale d’une école communale, tenue par les Sœurs de sa nouvelle Congrégation. C’était la douzième maison qu’il fondait. | ||
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+ | Il s’entendit pour cela avec une Dame de Guerry de Beauregard, propriétaire des métairies de la Grande Goupillère. Madame de Beauregard était descendante des Seigneurs de la Goupillère et avait perdu une partie de sa famille dans les Guerres de Vendée. | ||
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+ | La maison d’école fut achetée par un frère du Curé Monnereau, et Madame de Beauregard dota le nouvel établissement d’une rente annuelle et perpétuelle de 400 F en argent et 42 boisseaux de blé. | ||
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+ | Document du 15 septembre 1836 : Testament de Mme de Guerry | ||
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+ | ''Je soussignée Osmanne Victoire Guerry de Beauregard, veuve de Mr Joseph Marie de Guerry de la Fortinière, demeurant à l’Ulière, commune de Chavagnes, lègue à Adèle Emmanuel Perpétue Payraudeau et à Marie Esther Stéphanie Blé demeurant aux Brouzils et conjointement à elles deux.'' | ||
+ | ''1° une rente perpétuelle de deux cents francs'' | ||
+ | ''2° une autre rente perpétuelle de dix hectolitres et demi de froment, le tout sans retenue, ces rentes et celle-ci-après portée seront dues et hypothéquées sur la maison principale de la Goupillère, la métairie de la Porte du dit-lieu, celle appelée la grande métairie de la Goupillère, Beauregard et celle de la Cantinière, le tout commune de Saint Martin des Noyers en ce département de la Vendée ; elle seront payées par ceux de mes héritiers ou légataires qui seront propriétaires des dits biens attendu que je les en charge par le présent testament comme condition des legs que je leur ai faits par mon testament du vingt-deux juin dernier. Je les charge en outre de payer aux dites Payraudeau et Blé une rente perpétuelle de deux cents francs sans retenue, pour un loyer, de laquelle ils ne pourront se libérer qu’en achetant pour elles ou en leur nom, une maison valant au moins six mille francs située au bourg du dit Saint Martin des Noyers.'' | ||
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+ | ''Je fais les legs ci-dessus à la charge par lesdites Payraudeau et Blé ou leurs ayants-cause'' | ||
+ | ''1° d’entretenir au dit bourg de Saint Martin des Noyers une maison d’école tenue par deux institutrices approuvées par l’Evêque diocésain et religieuses s’il est possible, l’une desquelles devra avoir les qualités requises par les lois pour être institutrice de petites filles pauvres de la commune.'' | ||
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+ | ''2° d’instruire gratuitement toutes les petites filles pauvres de la commune.'' | ||
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+ | ''3° d’instruire aussi gratuitement toutes les petites filles des quatre métairies ci-dessus dénommées, tant que ces métairies appartiendront à mes neveux et nièces ou leurs descendants.'' | ||
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+ | ''4° de faire tous les ans dire pour moi le vingt-deux novembre une Messe à laquelle assistent avec leurs institutrices ; les deux rentes perpétuelles tant en argent qu’en blé seront payées dans le mois d’octobre tous les ans.'' | ||
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+ | ''A l’Ulière le quinze septembre mil huit cent trente-six, signé Osmanne Victoire de Guerry veuve de Mr Guerry de la Fortinière.'' | ||
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+ | L’école communale de filles de Saint Martin des Noyers fut ouverte le 2 octobre 1836 par Madame Veuve de Guerry de l’Huillière de Chavagnes en Paillers, qui demanda trois de ses filles au vénérable Monsieur Monnereau, curé des Brouzils, Supérieur et Fondateur des Religieuses des Sacrés Cœurs. Les Sœurs Marie de l’Annonciation, Saint Bernard et Sainte Madeleine, après avoir reçu l’obédience se rendirent à Saint Martin des Noyers pour y exercer l’honorable fonction d’institutrices religieuses. L’école contenait 4 classes, avec l’asile. Les garçons venaient à l’asile, mais ensuite, ils devaient aller à l’école communale de garçons. | ||
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+ | Par son testament du 15 septembre 1836, Madame Veuve de Guerry de Beauregard, légua plusieurs rentes sur la Maison de la Goupillère, sur les métairies de la Porte, de la Grande Goupillère, de Beauregard et de la Cantinière, aux Demoiselles Payraudeau et Blé (Mère Marie du Sacré-Cœur et Marie de l’Incarnation) à condition d’entretenir une école de filles avec deux institutrices religieuses et d’instruire gratuitement les petites filles pauvres de la commune, et gratuitement aussi les petites filles des métairies susdites. | ||
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+ | QUELQUES DATES | ||
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+ | 1943, le 14 juin - Mère Marie du Sacré-Cœur, Supérieure générale, achetait de Louis Monnereau, pour la Congrégation, une maison composée de deux chambres basses et de trois chambres hautes et un jardin. | ||
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+ | 1851, le 28 octobre - une transaction avait lieu entre M. Constant Denis propriétaire au bourg et les Religieuses, au sujet du droit de fenêtres et d’égout des eaux sur son terrain et il obtenait la permission de mettre des espaliers et des arbres le long du mur des Sœurs. | ||
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+ | 1872, le 2 avril - la famille Labbé, de Luçon, vendait aux Sœurs un jardin contigüe à leur propriété et une petite construction. | ||
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+ | 1878, le 8 octobre - les époux Bouhier-Cacaud vendent aux Sœurs une petite grange. | ||
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+ | 1901 - cette école cesse d’être communale suite à l’ouverture d’une école publique de filles. Les Religieuses n’eurent, alors, plus que 3 classes jusqu’en 1954. | ||
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+ | 1903 - l’école est sécularisée, il y eut un procès gagné par Melle Bonnet. | ||
− | + | 1910, le 20 juillet - vente à l’abbé Roux d’un jardin sur lequel on a bâti deux classes, et d’une ancienne grange. | |
− | + | 1912 – sous l’impulsion de Mr l’abbé Berthet, ouverture d’une école chrétienne de garçons avec Mr Tricoire. La classe enfantine et le jardin des Sœurs furent désormais pour les garçons. | |
− | + | 1930 - du temps de Melle Voisin, des cours d’enseignement ménager sont donnés. | |
− | + | 1934 - construction du sous-sol, qui se trouvait sous la cantine actuelle ( écrit en 1986). Il servait de cantine pour les garçons et pour les scènes récréatives. | |
− | + | 1936 - centenaire de la fondation de l’école. Mr l’abbé Clément Carteau étant curé de la paroisse. Messe très solennelle, séance appropriée. Tout le monde était décoré d’un bel insigne jaune commémoratif. | |
− | + | 1944 - aidées par leurs maîtresses, les filles de l’école font partie de l’ACE (Action Catholique Enfantine), dans un mouvement appelé « Ames Vaillantes ». Il y eut une grande fête pour marquer cette entrée dans ce groupe. | |
− | + | 1960 - c’est l’époque des contrats avec l’état, mais les locaux doivent être en bon état. Pour que l’école des filles puisse continuer, il faut construire : le bâtiment sert aujourd’hui au centre périscolaire. | |
− | + | 1963 - Bénédiction de quatre classes neuves. Article paru dans la presse locale, (Ouest-France probablement). | |
− | + | Le chanoine Retailleau, vicaire général, a béni, dimanche, quatre classes neuves à l’école de Saint Martin des Noyers. | |
− | + | Sur les plans de M. Beaulieu, architecte, quatre classes neuves ont été construites en un temps record à l’école des filles de Saint Martin des Noyers. | |
+ | La bénédiction de ces classes s’est déroulée dimanche après-midi sous un ciel clément. C’est le chanoine Retailleau, vicaire général, qui, en l’absence de Mgr Cazaux, évêque de Luçon, va procéder à la bénédiction ; il était assisté du chanoine Roux, originaire de St Martin et actuellement aumônier à Vouvant ; du chanoine Sachot, curé-doyen des Essarts et de l’abbé Bonnet, curé de St Martin des Noyers. | ||
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+ | On reconnaissait dans l’assistance l’abbé Thomas, directeur de l’enseignement libre ; Mr Alphonse Debien adjoint au maire de St Martin, etc… | ||
+ | Dans une brève allocution après la cérémonie, l’abbé Bonnet expliquait à l’assistance comment les murs de l’établissement neuf avait pu sortir de terre. | ||
+ | Grâce à une équipe de paroissiens bénévoles, l’ancienne bâtisse, trop vétuste, avait d’abord été démolie. Les travaux de construction, confiés à l’entreprise Gilbert de St Martin des Noyers, débutèrent le 20 mars. | ||
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+ | Dans son allocution, l’abbé Bonnet adressait un grand merci à tous ceux qui avaient contribué de près ou de loin à cette construction et un merci tout spécial aux ouvriers, aux entrepreneurs, au chanoine Retailleau, à l’abbé Thomas, au Comité de construction. | ||
+ | « Vous avez accompli là une belle œuvre, vous avez affirmé que, pour vous, quelque chose d’important existait ici-bas : l’âme de nos enfants. Que cette école continue pendant longtemps à servir les enfants de notre paroisse » | ||
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+ | 1967 - En novembre, la direction de la cantine est confiée à une équipe de femmes. Depuis de nombreuses années, ce service était assuré par Soeur Joseph. | ||
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+ | 1968 - Le 11 février, on arrache et tronçonne le gros tilleul de la cour. Il avait péri à la suite du goudronnage de la cour. Mais deux autres tilleuls de même espèce sont replantés. | ||
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+ | 1982 - Raccordement du tout à l’égout, un inconvénient : le goudronnage récent (1979). En accord avec les Sœurs, les tranchées passent dans le jardin. En échange, un petit coin de cour leur est donné, qui isole la maison d’habitation. | ||
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+ | 1985 - Construction, à la maternelle, d’une salle de repos grâce à la participation active et bénévole des parents et de Mr l’abbé Bégaudeau. Les petits y sont à l’aise pour le repos du midi et, en dehors de la sieste, pour différentes activités : rythmique et autres… | ||
===Ecole Privée de Garçons=== | ===Ecole Privée de Garçons=== | ||
− | 1912 | + | 1912 - Une école libre pour les garçons va ouvrir ! Où cette nouvelle école s’est-elle ouverte ? L’école libre des filles fonctionnait depuis 1836 sur l’aire où se trouve la salle Carteau. Il y avait un local vide et c’est là que Mr Tricoire, premier directeur, accueille 23 élèves le 1° octobre. |
− | + | Monsieur Tricoire est né le 10 septembre 1885, à Chavagnes en Paillers. Après de brillantes études, il entre dans l’enseignement en 1910. Il arrive à St Martin en 1912, le 27 août, pour préparer la première rentrée, dans la nouvelle école. | |
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+ | Monsieur Tricoire se plaît à St Martin, puisque le 1er août 1914, il épouse une Martinoyenne, Mademoiselle Marie Gilbert. Les nouveaux époux s’installent dans la maison Gilbert, rue de la Moinerie. Hélas, août 1914, c’est la veille de la déclaration de la 1ère guerre mondiale. Mr Tricoire est appelé sous les drapeaux. Pendant près de 5 ans, il sera loin de sa chère école et de ses élèves qui lui adressent des souhaits pour garder courage et revenir vite. | ||
Pendant cette période de guerre, Mr Tricoire a été remplacé par Mr Clovis Gautreau, né à St Martin, mais seulement pour 1 mois (octobre 1914). Il est décédé au front le 25 septembre 1915. Ensuite, Melle Emilie Le Clouërec a assuré la direction de novembre 1914 à juillet 1919. | Pendant cette période de guerre, Mr Tricoire a été remplacé par Mr Clovis Gautreau, né à St Martin, mais seulement pour 1 mois (octobre 1914). Il est décédé au front le 25 septembre 1915. Ensuite, Melle Emilie Le Clouërec a assuré la direction de novembre 1914 à juillet 1919. | ||
− | + | A la rentrée 1919, il reprend la responsabilité de la direction. Cependant, ces années de guerre l’ont blessé, affaibli et sa santé se détériore il décède à la fin mars 1924. | |
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+ | A la suite du décès de Mr Tricoire, Mr l’Abbé Poupin (vicaire-instituteur) qui était adjoint à l’école, assure la direction du 8 avril 1924 au 15 juillet 1936. | ||
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+ | Ses successeurs sont : Mr André Bourgeas, à compter du 8 septembre 1936, décédé le 23 mars 1939 ; puis son fils Mr Louis Bourgeas à compter d’avril 1939, décédé le 30 mai 1941. | ||
− | + | Parmi les enseignants de l’école privée, certains sont nés ou ont eu des attaches à St Martin des Noyers : | |
+ | Mr Maximin Jousseaume (avril 1924), | ||
+ | Mr Joseph Chevalier (20 octobre 1933-18 avril 1935), | ||
+ | Mr Célestin Hamon (22 janvier 1941 – 18 mars 1941) | ||
− | + | C’est alors M. Raymond Gourmaud qui est nommé directeur le 19 mars 1941, tâche qu’il assumera jusqu’à son décès. Il faut ajouter que son épouse Mme Marie Gourmaud, (adjointe de septembre 1941 jusqu’à sa retraite en 1982), a assuré la responsabilité de toute l’école des garçons, dans les années 44/45, son mari étant retenu en Allemagne, requis par le STO. | |
− | + | Dans les années 1950, le nombre d’élèves garçons et filles augmente. En 1953, très encouragé par Mr l’abbé Turcaud, curé de la paroisse, on construit 3 classes, sur le terrain attenant à la maison du directeur. Beaucoup de parents ont participé bénévolement aux travaux de construction. Elles furent bénies par Mgr Cazeau. | |
− | + | 1954 - Les garçons occupent les nouveaux locaux (en moyenne 30 à 40 par local). Les Religieuses reprennent leur ancien bâtiment pour la classe enfantine et la cour pour les petits. | |
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+ | 1962 – Cinquantenaire de l’école, discours prononcés à cette occasion par le Président de l'Association des Anciens Elèves de l'Ecole Libre des Garçons de Saint Martin des Noyers | ||
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+ | Chers Amicalistes, | ||
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+ | Notre « Cinquantenaire » est passé voici déjà deux mois... Il me semble que c’était hier... Nous avons vécu ensemble, un moment «historique» de notre école. | ||
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+ | Les plus jeunes pourront prétendre, si Dieu le veut, et ce que je leur souhaite ardemment, vivre l’étape plus solennelle encore que sera le centenaire… Quant à nous, les Vétérans de 1912, notre ambition est beaucoup plus modeste, car notre tâche ici-bas, sera vraisemblablement terminée depuis longtemps et demandons seulement au seigneur, qu’il veuille bien nous permettre de voir, de là-haut, ce qui se passera à semblable époque… | ||
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+ | Ceci dit, constations ensemble que l’ambiance de cette journée fut vraiment excellente. Le temps, magnifique à souhait, contribua à rehausser encore l’éclat de cette fête de famille, dont le souvenir restera gravé profondément, j’en suis persuadé, dans le cœur de tous les anciens présents ce jour. | ||
+ | Nous nous excusons vivement des omissions involontaires qui auraient pu être faites pour le Cinquantenaire. Notre très dévoué secrétaire fera l’impossible à l’avenir, afin de n’oublier personne pour les réunions importantes. | ||
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+ | Comme on vous l’a précisé, le jour du Cinquantenaire, le présent bulletin sera en quelque sorte le trait-d’union des Amicalistes de l’Ecole Libre des Garçons de St Martin des Noyers. Il vous donnera au moins une fois l’an, peut-être deux, si nos ressources le permettent, des nouvelles de notre Association, comportant les événements principaux se rapportant à la vie de l’amicale, aux Amicalistes et à leur famille. Nous espérons ainsi donner satisfaction à tous. | ||
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+ | Je ne voudrais pas clore ces quelques mots sans adresser un cordial « MERCI » à tous ceux qui se sont dévoués pour que cette journée du Cinquantenaire soit ce qu’elle fût. | ||
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+ | Merci à l’autorité diocésaine de l’Enseignement Libre, d’avoir bien voulu présider cette fête et d’avoir montré ainsi son attachement à notre vieille et jeune école. Merci aux pasteurs dévoués qui ont tant fait pour elle. | ||
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+ | Merci au Docteur Jean TRICOIRE, notre très sympathique Président d’Honneur qui a tant contribué au succès de cette journée avec son groupe folklorique castelbriantais, lequel nous a si bien divertis. | ||
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+ | Merci enfin, à tous ceux et celles connus ou non, qui ont aidé à créer cette atmosphère de fête, tant par la préparation de la salle de banquet que par l’exécution du menu splendidement servi, et soumis au verdict de notre palais… | ||
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+ | Un merci également aux Sœurs pour qui cette journée fut un surcroit de travail avec le prêt et l’aménagement des locaux de leur établissement. Tout cela nous ne saurions l’oublier. | ||
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+ | Et maintenant, chers Amicalistes, en espérant avec vous, voir grandir notre jeune association par de nouvelles adhésions, que vous lui procurerez nombreuses, j’en suis convaincu, je termine en vous priant de croire à l’assurance de mes sentiments dévoués. | ||
+ | Maximin JOUSSEAUME | ||
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+ | Voici les membres du bureau de l’Association : | ||
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+ | Président d’Honneur : Mr le Docteur Jean TRICOIRE de Châteaubriant | ||
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+ | Président : Mr Maximin JOUSSEAUME, secrétaire de Mairie de St Martin, un des douze premiers élèves et ancien maître | ||
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+ | Vice-présidents : Mr René GILBERT, de l’Hommelet et Mr Didier COSSARD, de la Turquie | ||
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+ | Trésorier : Mr Paul BOISSELEAU, du Bourg | ||
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+ | Secrétaire : Mr Raymond GOURMAUD, instituteur depuis 21 ans …. Directeur de l’école de St Martin. | ||
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+ | 1966 - Mr l’abbé Gabriel Turcaud arrive à St Martin, il confie la gestion des écoles aux associations de parents. Le 28 septembre, on fête les 25 ans de présence de Mr et Mme Gourmaud. | ||
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+ | 1969 Le 5 juin, décès de Mr Gourmaud, enseignant à St Martin depuis 28 ans, les regrets sont unanimes. | ||
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+ | 1969 - C’est le Père Jean-Charles Thomas directeur diocésain de l’enseignement privé qui nomme Mr Jacques Greffard comme directeur à St Martin. Il y restera jusqu’à sa retraite en 1993. Mme Nathalie Hammad lui a succédé, puis Mr Johann Jeanneau. Mr David Bénéteau est le directeur actuel depuis 2005. | ||
+ | Ils ont su entrer dans le 21ème siècle en adaptant les méthodes pédagogiques de la société d’aujourd’hui. Il faut dire aussi qu’ils sont entourés d’une équipe éducative très dynamique. | ||
− | + | 1974 - l’abbé Guéry a beaucoup encouragé associations et parents d’élèves pour la restauration de la cantine qui entre en service en septembre 1976. Mr l’abbé Guéry ne reste que 2 ans ; il est remplacé par l’abbé Guilloteau qui conseille fortement l’aménagement de l’école des garçons. | |
− | + | Pour que le tableau soit complet, on doit savoir que les parents d’élèves s’investissent avec ardeur pour gérer et assurer l’entretien des locaux et l’amélioration du matériel. D’ailleurs, l’intérêt des parents pour l’école existe dès le début 1912. Ils ont été sollicités encore plus depuis les années 1950. | |
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− | + | ===Ecole Privée [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#Pierre Monnereau (1787 - 1856)|Pierre Monnereau]]=== | |
− | + | Pierre Monnereau est né à St-Martin-des-Noyers, juste à côté de l’école, le 29 juillet 1787. Toute sa vie, il favorisa l’éducation des enfants en créant des écoles tenues par les Sœurs de Mormaison. Cette Communauté est toujours présente à St-Martin-des-Noyers. Pendant les Guerres de Vendée, il érigea avec les Vendéens de nombreuses croix et calvaires sur nos routes de campagne. Atteint d’une grave maladie, il décéda le 26 avril 1856. Une bande dessinée relatant sa vie existe et des expositions sont toujours en place aux Brouzils et dans l’église de St-Martin-des-Noyers (fond baptismal, images…).. | |
− | + | Au cours des années, la démographie est fluctuante. Pour avoir des classes plus homogènes, les enseignants décident la coéducation garçons-filles et en 1985 la coéducation étant totales, il est décidé que l’école privée devienne école privée mixte sous la direction de M. Greffard. | |
− | Cette | + | Cette « nouvelle » école mixte a continué à se développer et à évoluer avec son temps. Tous les ans, des travaux pour entretenir les locaux et les espaces de jeux étaient réalisés. Ceux-ci avec l’aide de parents bénévoles. En 1997, la cour des Platanes a été réaménagée : bitume, préau, bac à sable, …. Elle fut inaugurée lors de la fête du 1600ème anniversaire de la mort de St Martin. |
− | Petit-à-petit, le projet de réunir l’école en un seul et même lieu mûrit. Un agrandissement est nécessaire derrière le bâtiment existant. Beaucoup d’énergie, de projets, de réunions font qu’un nouveau bâtiment | + | Petit-à-petit, le projet de réunir l’école en un seul et même lieu mûrit. Un agrandissement est nécessaire derrière le bâtiment existant. Beaucoup d’énergie, de projets, de réunions font qu’un nouveau bâtiment ainsi qu’une nouvelle cour voient le jour en 2002. Cette nouvelle construction est dédiée aux maternelles. |
En parallèle de ce projet, devant des règles sanitaires de plus en plus strictes, la cantine scolaire fusionne avec celle de l’école publique pour devenir un restaurant scolaire (tout d’abord associatif puis maintenant municipal). | En parallèle de ce projet, devant des règles sanitaires de plus en plus strictes, la cantine scolaire fusionne avec celle de l’école publique pour devenir un restaurant scolaire (tout d’abord associatif puis maintenant municipal). | ||
− | La croissance démographique de St Martin se répercute sur le nombre | + | La croissance démographique de St Martin se répercute sur le nombre d’inscription à l’école. En septembre 2008, l’école ouvre une 6ème classe offrant de meilleures conditions de travail autant pour les enfants que pour les enseignants. A ce jour, l’école compte 146 enfants et 6 enseignants et 3 aides-maternelles. |
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− | + | C’est vrai, l’école d’autrefois et celle de 2012 sont différentes. Les enseignements ont évolué, le rythme de travail a changé. L’école d’aujourd’hui a su s’adapter au monde actuel. Cependant l’école a à cœur de conserver certaines valeurs importantes à ses yeux tels que le respect de soi et des autres, la politesse, l’entraide. Elles sont et seront toujours au centre de nos préoccupations. | |
− | + | (Historique réalisé en mai 2012, sources diverses dont Michelle Sorin et GMP) | |
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Version du 14 février 2024 à 14:16
Comme de nombreuses communes en Vendée, Saint-Martin-des-Noyers compte plusieurs écoles :
- 3 Ecoles Publiques : 1 de garçons et 1 de filles avant qu’elles ne deviennent mixtes sur le site de l’école de filles, le site de l’école de garçons étant aménagé pour l’implantation du restaurant scolaire commun à toutes les écoles ; une école mixte au lieudit Les Touches.
- 2 Ecoles Privées : 1 de garçons et 1 de filles regroupées sur le site de l’école de garçons avec la mixité dans l’enseignement, l’école de filles étant rachetée par la commune pour y implanter une garderie ainsi que la bibliothèque municipale.
Ecoles Publiques de Saint-Martin-des-Noyers
L’école publique de garçons est implantée à l’intersection des routes de Bournezeau – St Hilaire le Vouhis. Un peu plus tard, sur la route de St Hilaire, la municipalité construit l’école publique de filles.
Ecole Publique de Garçons
L’école de garçons fut légalement créée le 19 mai 1813. A cette époque, l’instituteur choisissait le local qui lui servait de classe dont il payait le loyer. Dix locaux scolaires se sont succédé avant la construction, en 1859, de l’école publique de garçons décidée sur une mise en demeure du préfet.
Le projet est étudié et suivi par un architecte et les travaux réalisés par un entrepreneur qui fait banqueroute et est emprisonné dans la prison de La Roche sur Yon qu’il avait construite… Il concerne le logement de fonction et une classe mesurant 17 m sur 8 qui ne comprend ni carte, ni poêle ni cheminée.
Dans les années 1870, la population scolaire augmente de telle manière qu’il devient nécessaire de créer une classe supplémentaire en séparant la pièce en 2 parties. Puis en 1881, l’école est allongée de 4 mètres, et l’ancienne cloison est démolie pour aménager 3 salles de classes d’une superficie moyenne de 56 m2. . En 1887, les dépendances et le préau sont recouverts à neuf.
En franchissant la grille, les élèves passent devant le logement de l’instituteur de l’école qui comporte, à gauche, une pièce attenante utilisée comme mairie. Les enfants, photographiés avec leurs maitres vers 1922, portent une tenue identique avec au pied, sabots de bois ou galoches. L’école de garçons est juste derrière la maison.
En 1925, le pavillon situé à gauche de la maison d’habitation est démoli suite à la construction d’une nouvelle mairie. L’école ne subira pas de modifications importantes pendant de nombreuses années, jusqu’au regroupement des écoles sur le site de l’école de filles.
Ecole Publique de Filles
L’historique de cette école ne sera pas long car elle a été créée en 1891. Le Conseil Municipal mis en demeure par le préfet, se décide à acheter la belle et confortable maison de M. Cacaud, ancien maire appelée le Logis, et proche de l’école de garçons. L’entretien de la maison et des dépendances était fort couteux pour la commune qui, trouvant un acheteur, la vendit au prix coutant.
La nouvelle école de filles se situe route de St Hilaire le Vouhis sur un terrain d’une superficie de 22 ares, clos de murs, la maison d’habitation s’élève en bordure de route. Deux classes de 56 mètres carrés chacune sont construites au fond de la cour. Pavées d’un bon ciment, éclairées par de larges fenêtres et des portes presque monumentales, elles ont aussi l’avantage d’une situation exceptionnelle, en pleine campagne.
Les classes ont un autre avantage : séparées par une cloison mobile, elles peuvent, en un clin-d ’œil, se transformer en une salle de 112 m², dans laquelle ont lieu les distributions solennelles de prix, les conférences populaires, les soirées théâtrales qui attirent de très nombreux auditeurs.
Elle a depuis fait l’objet de plusieurs extensions en raison notamment de sa transformation en école mixte appelée « Ecole Anselme Roy » du nom d’un instituteur-secrétaire de mairie né le 8 juin 1868 à Fougeré. Il a laissé une monographie sur la vie à St Martin des Noyers des années 1900 à 1930. Il fut Adjoint de 1891 à 1900, puis Directeur de 1905 à 1923.
Ecole Publique Anselme Roy
Les deux écoles sont regroupées sur le site de l'école de filles qui prend le nom "Ecole Anselme Roy", du nom d'un ancien instituteur qui a écrit une Monographie en deux volumes sur Saint Martin des Noyers au début des années 1900. Le logement de fonction et l'ancienne cantine sont intégrés aux locaux dédiés à l'enseignement.
Ecole Publique Mixte des Touches
Fondée en 1882 aux Touches, hameau de plus de cent habitants situé à 4 kilomètres du bourg, cette école a été fréquentée dès son ouverture par une trentaine d’élèves des deux sexes. La maison d’habitation et les classes ont été bâties d’après un modèle général à tout le département à l’intersection des routes départementales D 29 et D 47. Le décret du 14 mai 1884 a fait concession gratuite à la commune de la pleine propriété de l’école construite aux frais de l’état.
Par délibération du 8 juillet 1945, le conseil a autorisé le maire à faire creuser un puits après s’être assuré que l’eau est potable et suffisante.
Ecoles Privées de Saint-Martin-des-Noyers
La plus ancienne, l'école de filles, est située Impasse des Jardins. L'école des garçons est implantée Rue du Docteur Gauducheau.
Ecole Privée de Filles
Vers 1800 environ, une école mixte était dirigée par une femme connue sous le nom de Marion, dérivé probablement de Marie qui devait être son prénom véritable. Cet établissement à l’état rudimentaire aurait duré 7 ou 8 ans environ.
Il paraît que vers 1805 une autre école de filles fut créée au village de la Garmitière à 1 km du bourg. Mme Poulteau, l’institutrice ne reçut aucune subvention de la commune, du moins les budgets de cette époque n’en ont laissé aucune trace. Elle gardera cet établissement jusqu’à sa mort en 1825. Après elle, l’école communale de garçons resta le seul établissement scolaire jusqu’en 1836, époque à laquelle fut fondée une école dirigée par les religieuses de Mormaison.
Le fondateur et directeur de la maison religieuse de Mormaison, le Père Monnereau, est né à St Martin des Noyers, le 29 juillet 1787. On retrouve encore, au centre du bourg, rue Abel Chataigner, sa maison natale un peu rajeunie et bien entretenue, et ce qui était la forge de son père.
Il n’y avait pas d’école au temps où le « Père Monnereau » était enfant. En 1811, une école était ouverte dans la commune par Monsieur Beaud, instituteur. Elle était située où se trouve actuellement l’Hôtel des Voyageurs (le nom de Mr Beaud est en relief sur une pierre qui se trouve juste au-dessus du soupirail, sous le panneau indiquant la direction de Ste Cécile, à la base du mur de l’hôtel). Seuls les garçons pouvaient bénéficier de l’instruction qui y était donnée.
Dès 1836, Monsieur Monnereau songea à doter sa paroisse natale d’une école communale, tenue par les Sœurs de sa nouvelle Congrégation. C’était la douzième maison qu’il fondait.
Il s’entendit pour cela avec une Dame de Guerry de Beauregard, propriétaire des métairies de la Grande Goupillère. Madame de Beauregard était descendante des Seigneurs de la Goupillère et avait perdu une partie de sa famille dans les Guerres de Vendée.
La maison d’école fut achetée par un frère du Curé Monnereau, et Madame de Beauregard dota le nouvel établissement d’une rente annuelle et perpétuelle de 400 F en argent et 42 boisseaux de blé.
Document du 15 septembre 1836 : Testament de Mme de Guerry
Je soussignée Osmanne Victoire Guerry de Beauregard, veuve de Mr Joseph Marie de Guerry de la Fortinière, demeurant à l’Ulière, commune de Chavagnes, lègue à Adèle Emmanuel Perpétue Payraudeau et à Marie Esther Stéphanie Blé demeurant aux Brouzils et conjointement à elles deux. 1° une rente perpétuelle de deux cents francs 2° une autre rente perpétuelle de dix hectolitres et demi de froment, le tout sans retenue, ces rentes et celle-ci-après portée seront dues et hypothéquées sur la maison principale de la Goupillère, la métairie de la Porte du dit-lieu, celle appelée la grande métairie de la Goupillère, Beauregard et celle de la Cantinière, le tout commune de Saint Martin des Noyers en ce département de la Vendée ; elle seront payées par ceux de mes héritiers ou légataires qui seront propriétaires des dits biens attendu que je les en charge par le présent testament comme condition des legs que je leur ai faits par mon testament du vingt-deux juin dernier. Je les charge en outre de payer aux dites Payraudeau et Blé une rente perpétuelle de deux cents francs sans retenue, pour un loyer, de laquelle ils ne pourront se libérer qu’en achetant pour elles ou en leur nom, une maison valant au moins six mille francs située au bourg du dit Saint Martin des Noyers.
Je fais les legs ci-dessus à la charge par lesdites Payraudeau et Blé ou leurs ayants-cause 1° d’entretenir au dit bourg de Saint Martin des Noyers une maison d’école tenue par deux institutrices approuvées par l’Evêque diocésain et religieuses s’il est possible, l’une desquelles devra avoir les qualités requises par les lois pour être institutrice de petites filles pauvres de la commune.
2° d’instruire gratuitement toutes les petites filles pauvres de la commune.
3° d’instruire aussi gratuitement toutes les petites filles des quatre métairies ci-dessus dénommées, tant que ces métairies appartiendront à mes neveux et nièces ou leurs descendants.
4° de faire tous les ans dire pour moi le vingt-deux novembre une Messe à laquelle assistent avec leurs institutrices ; les deux rentes perpétuelles tant en argent qu’en blé seront payées dans le mois d’octobre tous les ans.
A l’Ulière le quinze septembre mil huit cent trente-six, signé Osmanne Victoire de Guerry veuve de Mr Guerry de la Fortinière.
L’école communale de filles de Saint Martin des Noyers fut ouverte le 2 octobre 1836 par Madame Veuve de Guerry de l’Huillière de Chavagnes en Paillers, qui demanda trois de ses filles au vénérable Monsieur Monnereau, curé des Brouzils, Supérieur et Fondateur des Religieuses des Sacrés Cœurs. Les Sœurs Marie de l’Annonciation, Saint Bernard et Sainte Madeleine, après avoir reçu l’obédience se rendirent à Saint Martin des Noyers pour y exercer l’honorable fonction d’institutrices religieuses. L’école contenait 4 classes, avec l’asile. Les garçons venaient à l’asile, mais ensuite, ils devaient aller à l’école communale de garçons.
Par son testament du 15 septembre 1836, Madame Veuve de Guerry de Beauregard, légua plusieurs rentes sur la Maison de la Goupillère, sur les métairies de la Porte, de la Grande Goupillère, de Beauregard et de la Cantinière, aux Demoiselles Payraudeau et Blé (Mère Marie du Sacré-Cœur et Marie de l’Incarnation) à condition d’entretenir une école de filles avec deux institutrices religieuses et d’instruire gratuitement les petites filles pauvres de la commune, et gratuitement aussi les petites filles des métairies susdites.
QUELQUES DATES
1943, le 14 juin - Mère Marie du Sacré-Cœur, Supérieure générale, achetait de Louis Monnereau, pour la Congrégation, une maison composée de deux chambres basses et de trois chambres hautes et un jardin.
1851, le 28 octobre - une transaction avait lieu entre M. Constant Denis propriétaire au bourg et les Religieuses, au sujet du droit de fenêtres et d’égout des eaux sur son terrain et il obtenait la permission de mettre des espaliers et des arbres le long du mur des Sœurs.
1872, le 2 avril - la famille Labbé, de Luçon, vendait aux Sœurs un jardin contigüe à leur propriété et une petite construction.
1878, le 8 octobre - les époux Bouhier-Cacaud vendent aux Sœurs une petite grange.
1901 - cette école cesse d’être communale suite à l’ouverture d’une école publique de filles. Les Religieuses n’eurent, alors, plus que 3 classes jusqu’en 1954.
1903 - l’école est sécularisée, il y eut un procès gagné par Melle Bonnet.
1910, le 20 juillet - vente à l’abbé Roux d’un jardin sur lequel on a bâti deux classes, et d’une ancienne grange.
1912 – sous l’impulsion de Mr l’abbé Berthet, ouverture d’une école chrétienne de garçons avec Mr Tricoire. La classe enfantine et le jardin des Sœurs furent désormais pour les garçons.
1930 - du temps de Melle Voisin, des cours d’enseignement ménager sont donnés.
1934 - construction du sous-sol, qui se trouvait sous la cantine actuelle ( écrit en 1986). Il servait de cantine pour les garçons et pour les scènes récréatives.
1936 - centenaire de la fondation de l’école. Mr l’abbé Clément Carteau étant curé de la paroisse. Messe très solennelle, séance appropriée. Tout le monde était décoré d’un bel insigne jaune commémoratif.
1944 - aidées par leurs maîtresses, les filles de l’école font partie de l’ACE (Action Catholique Enfantine), dans un mouvement appelé « Ames Vaillantes ». Il y eut une grande fête pour marquer cette entrée dans ce groupe.
1960 - c’est l’époque des contrats avec l’état, mais les locaux doivent être en bon état. Pour que l’école des filles puisse continuer, il faut construire : le bâtiment sert aujourd’hui au centre périscolaire.
1963 - Bénédiction de quatre classes neuves. Article paru dans la presse locale, (Ouest-France probablement).
Le chanoine Retailleau, vicaire général, a béni, dimanche, quatre classes neuves à l’école de Saint Martin des Noyers.
Sur les plans de M. Beaulieu, architecte, quatre classes neuves ont été construites en un temps record à l’école des filles de Saint Martin des Noyers. La bénédiction de ces classes s’est déroulée dimanche après-midi sous un ciel clément. C’est le chanoine Retailleau, vicaire général, qui, en l’absence de Mgr Cazaux, évêque de Luçon, va procéder à la bénédiction ; il était assisté du chanoine Roux, originaire de St Martin et actuellement aumônier à Vouvant ; du chanoine Sachot, curé-doyen des Essarts et de l’abbé Bonnet, curé de St Martin des Noyers.
On reconnaissait dans l’assistance l’abbé Thomas, directeur de l’enseignement libre ; Mr Alphonse Debien adjoint au maire de St Martin, etc… Dans une brève allocution après la cérémonie, l’abbé Bonnet expliquait à l’assistance comment les murs de l’établissement neuf avait pu sortir de terre. Grâce à une équipe de paroissiens bénévoles, l’ancienne bâtisse, trop vétuste, avait d’abord été démolie. Les travaux de construction, confiés à l’entreprise Gilbert de St Martin des Noyers, débutèrent le 20 mars.
Dans son allocution, l’abbé Bonnet adressait un grand merci à tous ceux qui avaient contribué de près ou de loin à cette construction et un merci tout spécial aux ouvriers, aux entrepreneurs, au chanoine Retailleau, à l’abbé Thomas, au Comité de construction. « Vous avez accompli là une belle œuvre, vous avez affirmé que, pour vous, quelque chose d’important existait ici-bas : l’âme de nos enfants. Que cette école continue pendant longtemps à servir les enfants de notre paroisse »
1967 - En novembre, la direction de la cantine est confiée à une équipe de femmes. Depuis de nombreuses années, ce service était assuré par Soeur Joseph.
1968 - Le 11 février, on arrache et tronçonne le gros tilleul de la cour. Il avait péri à la suite du goudronnage de la cour. Mais deux autres tilleuls de même espèce sont replantés.
1982 - Raccordement du tout à l’égout, un inconvénient : le goudronnage récent (1979). En accord avec les Sœurs, les tranchées passent dans le jardin. En échange, un petit coin de cour leur est donné, qui isole la maison d’habitation.
1985 - Construction, à la maternelle, d’une salle de repos grâce à la participation active et bénévole des parents et de Mr l’abbé Bégaudeau. Les petits y sont à l’aise pour le repos du midi et, en dehors de la sieste, pour différentes activités : rythmique et autres…
Ecole Privée de Garçons
1912 - Une école libre pour les garçons va ouvrir ! Où cette nouvelle école s’est-elle ouverte ? L’école libre des filles fonctionnait depuis 1836 sur l’aire où se trouve la salle Carteau. Il y avait un local vide et c’est là que Mr Tricoire, premier directeur, accueille 23 élèves le 1° octobre. Monsieur Tricoire est né le 10 septembre 1885, à Chavagnes en Paillers. Après de brillantes études, il entre dans l’enseignement en 1910. Il arrive à St Martin en 1912, le 27 août, pour préparer la première rentrée, dans la nouvelle école.
Monsieur Tricoire se plaît à St Martin, puisque le 1er août 1914, il épouse une Martinoyenne, Mademoiselle Marie Gilbert. Les nouveaux époux s’installent dans la maison Gilbert, rue de la Moinerie. Hélas, août 1914, c’est la veille de la déclaration de la 1ère guerre mondiale. Mr Tricoire est appelé sous les drapeaux. Pendant près de 5 ans, il sera loin de sa chère école et de ses élèves qui lui adressent des souhaits pour garder courage et revenir vite. Pendant cette période de guerre, Mr Tricoire a été remplacé par Mr Clovis Gautreau, né à St Martin, mais seulement pour 1 mois (octobre 1914). Il est décédé au front le 25 septembre 1915. Ensuite, Melle Emilie Le Clouërec a assuré la direction de novembre 1914 à juillet 1919.
A la rentrée 1919, il reprend la responsabilité de la direction. Cependant, ces années de guerre l’ont blessé, affaibli et sa santé se détériore il décède à la fin mars 1924.
A la suite du décès de Mr Tricoire, Mr l’Abbé Poupin (vicaire-instituteur) qui était adjoint à l’école, assure la direction du 8 avril 1924 au 15 juillet 1936.
Ses successeurs sont : Mr André Bourgeas, à compter du 8 septembre 1936, décédé le 23 mars 1939 ; puis son fils Mr Louis Bourgeas à compter d’avril 1939, décédé le 30 mai 1941.
Parmi les enseignants de l’école privée, certains sont nés ou ont eu des attaches à St Martin des Noyers : Mr Maximin Jousseaume (avril 1924), Mr Joseph Chevalier (20 octobre 1933-18 avril 1935), Mr Célestin Hamon (22 janvier 1941 – 18 mars 1941)
C’est alors M. Raymond Gourmaud qui est nommé directeur le 19 mars 1941, tâche qu’il assumera jusqu’à son décès. Il faut ajouter que son épouse Mme Marie Gourmaud, (adjointe de septembre 1941 jusqu’à sa retraite en 1982), a assuré la responsabilité de toute l’école des garçons, dans les années 44/45, son mari étant retenu en Allemagne, requis par le STO.
Dans les années 1950, le nombre d’élèves garçons et filles augmente. En 1953, très encouragé par Mr l’abbé Turcaud, curé de la paroisse, on construit 3 classes, sur le terrain attenant à la maison du directeur. Beaucoup de parents ont participé bénévolement aux travaux de construction. Elles furent bénies par Mgr Cazeau.
1954 - Les garçons occupent les nouveaux locaux (en moyenne 30 à 40 par local). Les Religieuses reprennent leur ancien bâtiment pour la classe enfantine et la cour pour les petits.
1962 – Cinquantenaire de l’école, discours prononcés à cette occasion par le Président de l'Association des Anciens Elèves de l'Ecole Libre des Garçons de Saint Martin des Noyers
Chers Amicalistes,
Notre « Cinquantenaire » est passé voici déjà deux mois... Il me semble que c’était hier... Nous avons vécu ensemble, un moment «historique» de notre école.
Les plus jeunes pourront prétendre, si Dieu le veut, et ce que je leur souhaite ardemment, vivre l’étape plus solennelle encore que sera le centenaire… Quant à nous, les Vétérans de 1912, notre ambition est beaucoup plus modeste, car notre tâche ici-bas, sera vraisemblablement terminée depuis longtemps et demandons seulement au seigneur, qu’il veuille bien nous permettre de voir, de là-haut, ce qui se passera à semblable époque…
Ceci dit, constations ensemble que l’ambiance de cette journée fut vraiment excellente. Le temps, magnifique à souhait, contribua à rehausser encore l’éclat de cette fête de famille, dont le souvenir restera gravé profondément, j’en suis persuadé, dans le cœur de tous les anciens présents ce jour. Nous nous excusons vivement des omissions involontaires qui auraient pu être faites pour le Cinquantenaire. Notre très dévoué secrétaire fera l’impossible à l’avenir, afin de n’oublier personne pour les réunions importantes.
Comme on vous l’a précisé, le jour du Cinquantenaire, le présent bulletin sera en quelque sorte le trait-d’union des Amicalistes de l’Ecole Libre des Garçons de St Martin des Noyers. Il vous donnera au moins une fois l’an, peut-être deux, si nos ressources le permettent, des nouvelles de notre Association, comportant les événements principaux se rapportant à la vie de l’amicale, aux Amicalistes et à leur famille. Nous espérons ainsi donner satisfaction à tous.
Je ne voudrais pas clore ces quelques mots sans adresser un cordial « MERCI » à tous ceux qui se sont dévoués pour que cette journée du Cinquantenaire soit ce qu’elle fût.
Merci à l’autorité diocésaine de l’Enseignement Libre, d’avoir bien voulu présider cette fête et d’avoir montré ainsi son attachement à notre vieille et jeune école. Merci aux pasteurs dévoués qui ont tant fait pour elle.
Merci au Docteur Jean TRICOIRE, notre très sympathique Président d’Honneur qui a tant contribué au succès de cette journée avec son groupe folklorique castelbriantais, lequel nous a si bien divertis.
Merci enfin, à tous ceux et celles connus ou non, qui ont aidé à créer cette atmosphère de fête, tant par la préparation de la salle de banquet que par l’exécution du menu splendidement servi, et soumis au verdict de notre palais…
Un merci également aux Sœurs pour qui cette journée fut un surcroit de travail avec le prêt et l’aménagement des locaux de leur établissement. Tout cela nous ne saurions l’oublier.
Et maintenant, chers Amicalistes, en espérant avec vous, voir grandir notre jeune association par de nouvelles adhésions, que vous lui procurerez nombreuses, j’en suis convaincu, je termine en vous priant de croire à l’assurance de mes sentiments dévoués.
Maximin JOUSSEAUME
Voici les membres du bureau de l’Association :
Président d’Honneur : Mr le Docteur Jean TRICOIRE de Châteaubriant
Président : Mr Maximin JOUSSEAUME, secrétaire de Mairie de St Martin, un des douze premiers élèves et ancien maître
Vice-présidents : Mr René GILBERT, de l’Hommelet et Mr Didier COSSARD, de la Turquie
Trésorier : Mr Paul BOISSELEAU, du Bourg
Secrétaire : Mr Raymond GOURMAUD, instituteur depuis 21 ans …. Directeur de l’école de St Martin.
1966 - Mr l’abbé Gabriel Turcaud arrive à St Martin, il confie la gestion des écoles aux associations de parents. Le 28 septembre, on fête les 25 ans de présence de Mr et Mme Gourmaud.
1969 Le 5 juin, décès de Mr Gourmaud, enseignant à St Martin depuis 28 ans, les regrets sont unanimes.
1969 - C’est le Père Jean-Charles Thomas directeur diocésain de l’enseignement privé qui nomme Mr Jacques Greffard comme directeur à St Martin. Il y restera jusqu’à sa retraite en 1993. Mme Nathalie Hammad lui a succédé, puis Mr Johann Jeanneau. Mr David Bénéteau est le directeur actuel depuis 2005. Ils ont su entrer dans le 21ème siècle en adaptant les méthodes pédagogiques de la société d’aujourd’hui. Il faut dire aussi qu’ils sont entourés d’une équipe éducative très dynamique.
1974 - l’abbé Guéry a beaucoup encouragé associations et parents d’élèves pour la restauration de la cantine qui entre en service en septembre 1976. Mr l’abbé Guéry ne reste que 2 ans ; il est remplacé par l’abbé Guilloteau qui conseille fortement l’aménagement de l’école des garçons.
Pour que le tableau soit complet, on doit savoir que les parents d’élèves s’investissent avec ardeur pour gérer et assurer l’entretien des locaux et l’amélioration du matériel. D’ailleurs, l’intérêt des parents pour l’école existe dès le début 1912. Ils ont été sollicités encore plus depuis les années 1950.
Ecole Privée Pierre Monnereau
Pierre Monnereau est né à St-Martin-des-Noyers, juste à côté de l’école, le 29 juillet 1787. Toute sa vie, il favorisa l’éducation des enfants en créant des écoles tenues par les Sœurs de Mormaison. Cette Communauté est toujours présente à St-Martin-des-Noyers. Pendant les Guerres de Vendée, il érigea avec les Vendéens de nombreuses croix et calvaires sur nos routes de campagne. Atteint d’une grave maladie, il décéda le 26 avril 1856. Une bande dessinée relatant sa vie existe et des expositions sont toujours en place aux Brouzils et dans l’église de St-Martin-des-Noyers (fond baptismal, images…)..
Au cours des années, la démographie est fluctuante. Pour avoir des classes plus homogènes, les enseignants décident la coéducation garçons-filles et en 1985 la coéducation étant totales, il est décidé que l’école privée devienne école privée mixte sous la direction de M. Greffard.
Cette « nouvelle » école mixte a continué à se développer et à évoluer avec son temps. Tous les ans, des travaux pour entretenir les locaux et les espaces de jeux étaient réalisés. Ceux-ci avec l’aide de parents bénévoles. En 1997, la cour des Platanes a été réaménagée : bitume, préau, bac à sable, …. Elle fut inaugurée lors de la fête du 1600ème anniversaire de la mort de St Martin.
Petit-à-petit, le projet de réunir l’école en un seul et même lieu mûrit. Un agrandissement est nécessaire derrière le bâtiment existant. Beaucoup d’énergie, de projets, de réunions font qu’un nouveau bâtiment ainsi qu’une nouvelle cour voient le jour en 2002. Cette nouvelle construction est dédiée aux maternelles.
En parallèle de ce projet, devant des règles sanitaires de plus en plus strictes, la cantine scolaire fusionne avec celle de l’école publique pour devenir un restaurant scolaire (tout d’abord associatif puis maintenant municipal).
La croissance démographique de St Martin se répercute sur le nombre d’inscription à l’école. En septembre 2008, l’école ouvre une 6ème classe offrant de meilleures conditions de travail autant pour les enfants que pour les enseignants. A ce jour, l’école compte 146 enfants et 6 enseignants et 3 aides-maternelles.
C’est vrai, l’école d’autrefois et celle de 2012 sont différentes. Les enseignements ont évolué, le rythme de travail a changé. L’école d’aujourd’hui a su s’adapter au monde actuel. Cependant l’école a à cœur de conserver certaines valeurs importantes à ses yeux tels que le respect de soi et des autres, la politesse, l’entraide. Elles sont et seront toujours au centre de nos préoccupations. (Historique réalisé en mai 2012, sources diverses dont Michelle Sorin et GMP)