Les Conflits Nationaux à Saint Martin des Noyers : Différence entre versions

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(Guerre 1939-1945)
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[http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultconflit.php?conflitplus=1870-1871 ]
 
 
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==Guerre 1914-1918==
 
==Guerre 1914-1918==
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|| <u>Arnaud</u> Alfred Marie Joseph
 
|| <u>Arnaud</u> Alfred Marie Joseph
 
  
  
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Sur 100 soldats inscrits sur le monument aux morts, 2 n’ont pas été identifiés, 7 sont inscrits indument au regard de la loi.
 
Sur 100 soldats inscrits sur le monument aux morts, 2 n’ont pas été identifiés, 7 sont inscrits indument au regard de la loi.
  
<noinclude>[[Catégorie:Palettes | Saint-Martin-des-Noyers : Fonds du Groupe Patrimoine]]
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==Guerre 1939-1945==
 
==Guerre 1939-1945==
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===Histoire d'un combattant - Clovis Jousseaume (1921 – 1945)===
 
===Histoire d'un combattant - Clovis Jousseaume (1921 – 1945)===
 
Engagé dans les Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.), en 1941, il rejoint la zone libre et s’engage dans la marine nationale à Toulon. En mai 1943, lors d’une escale de son bateau à New York, il déserte et prend contact avec l’antenne locale des F.N.F.L.  Dirigé sur l’Angleterre, il embarque le 7 juillet sur le destroyer « LA COMBATTANTE » dont la mission est d’escorter les convois alliés en Manche et Mer du Nord et de patrouiller à la recherche des navires et sous-marins ennemis.
 
Engagé dans les Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.), en 1941, il rejoint la zone libre et s’engage dans la marine nationale à Toulon. En mai 1943, lors d’une escale de son bateau à New York, il déserte et prend contact avec l’antenne locale des F.N.F.L.  Dirigé sur l’Angleterre, il embarque le 7 juillet sur le destroyer « LA COMBATTANTE » dont la mission est d’escorter les convois alliés en Manche et Mer du Nord et de patrouiller à la recherche des navires et sous-marins ennemis.
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Les anciens des F.N.F.L. et les anciens de « LA COMBATTANTE » ont voulu honorer à travers lui, la mémoire de leurs amis disparus et célébrer aussi l’amitié qui unit encore tous les survivants. C’est le sens à donner à ces plaques posées à La Roche sur Yon le 25 avril 1993 et ici à Saint Martin le 8 mai 1994.
 
Les anciens des F.N.F.L. et les anciens de « LA COMBATTANTE » ont voulu honorer à travers lui, la mémoire de leurs amis disparus et célébrer aussi l’amitié qui unit encore tous les survivants. C’est le sens à donner à ces plaques posées à La Roche sur Yon le 25 avril 1993 et ici à Saint Martin le 8 mai 1994.
 
<noinclude>[[Catégorie:Palettes | Saint-Martin-des-Noyers : Fonds du Groupe Patrimoine]]
 
  
 
==La vie pendant la seconde guerre mondiale==
 
==La vie pendant la seconde guerre mondiale==
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CARRE Camille né le 12 septembre 1914 à St Martin des Noyers. Mobilisé le 4 septembre 1939. Fait prisonnier le 16 mai 1940 à Gimmée en Belgique. Arrivé en Allemagne le 26 mai 1940 au camp de Mülberg.
 
CARRE Camille né le 12 septembre 1914 à St Martin des Noyers. Mobilisé le 4 septembre 1939. Fait prisonnier le 16 mai 1940 à Gimmée en Belgique. Arrivé en Allemagne le 26 mai 1940 au camp de Mülberg.
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COUTAND Marcel né le 3 mai 1909 à St Martin des Noyers. Mobilisé le 26 août 1939. Fait prisonnier le 22 juin 1940 à Suze (Indre et Loire). Arrivé en Autriche le 6 janvier 1941, stalag XVII A.
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GAUDUCHEAU Edmond né le 28 décembre 1905 à St Martin des Noyers, 2è cl 5 SAR, Stalag VI C
 
GAUDUCHEAU Edmond né le 28 décembre 1905 à St Martin des Noyers, 2è cl 5 SAR, Stalag VI C
  
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===Témoignage de Prisonniers===
 
===Témoignage de Prisonniers===
 
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'''CARRE Camille''', le 12 septembre 1914 – marié le 11 avril 1939.  
'''CARRE Camille''', le 12 septembre 1914 – Marié le 11 avril 1939.  
 
  
 
Mobilisé le 4 septembre 1939 - Fait prisonnier le 16 mai 1940 à GIMNEE (province de Namur GMP) en Belgique. Arrivé en Allemagne le 26 mai 1940 au camp de Mühlberg (Thuringe GMP), N° matricule 23 047  IVB.
 
Mobilisé le 4 septembre 1939 - Fait prisonnier le 16 mai 1940 à GIMNEE (province de Namur GMP) en Belgique. Arrivé en Allemagne le 26 mai 1940 au camp de Mühlberg (Thuringe GMP), N° matricule 23 047  IVB.
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Source : Antoine et Joseline Carré - Note GMP : Groupe Mémoire et Patrimoine.
 
Source : Antoine et Joseline Carré - Note GMP : Groupe Mémoire et Patrimoine.
  
recherches en cours
 
  
===Le Service du Travail Obligatoire - STO===
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'''COUTANT Marcel''', né le 3 mai 1909, agriculteur au Petit Bois (marié en 1936 et père d'une petite fille de 3 ans ). Il est décédé le 17  mars  2004.
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A l'âge de 30 ans, Marcel COUTANT a été appelé le 26 août 1939 à Châtellerault (Vienne) au Centre Mobilisateur 92 (ce centre accueillait  les jeunes qui avaient  fait l'armée en Algérie, en Tunisie et au Maroc). 3 régiments ont été formés :
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– 1 régiment de tirailleurs tunisiens
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– 2 régiments de pionniers (dans les tranchées)
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– 1 compagnie de passage dont il faisait partie, il y est resté jusqu'en mai 1940. Il a fait les moissons  puis a surveillé le matériel dans la caserne, ensuite il a fait un stage pour apprendre à manipuler le canon.
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Il a été fait prisonnier le 22 juin 1940 à Suze (Indre et Loire) au bord de la Loire. Dans le camp, il n'a pas été maltraité, mais mangeait peu. D'août à décembre 1940, il a travaillé dans une ferme à la FUYE (Indre et Loire). Le soir, il rentrait dans un commando à Hommes (Indre et Loire). Il est resté ami avec la famille chez qui il travaillait.
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Le 6 janvier 1941, il est parti en Autriche annexée par l'Allemagne en 1938. Arrivé au Stalag XVII A (numéro d'immatriculation 114419) à Kaizersteinbruch (en Basse Autriche, à 20 kms au sud-est de Vienne note GMP) le 10 janvier 1941 puis  à  Heiligenkreuz  près de Vienne, le 19 janvier 1941. De janvier à décembre 1941, il a travaillé au terrassement d'une autoroute ; par manque de carburant le chantier fut arrêté.  Il retourna au Stalag 4 à 5 jours puis fut envoyé dans une usine pour fabriquer des caisses qui servaient à mettre de la poudre et des bombes jusqu'en mars 1941. Puis il a travaillé dans une ferme de 450 ha près de Vienne où il vécut avec 14 autres prisonniers.
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Ils furent libérés par l'armée russe le 6 avril 1945. Ils rejoignirent Odessa en Ukraine  (en Russie à l'époque) à pied et par le train (il traversa l'Autriche, la Hongrie et la Roumanie). Il resta 3 semaines à Odessa puis embarqua en mai pour Marseille où Il débarqua le 31 mai 1945 . Il rejoignit la Vendée en train et arriva à St Martin le 2 juin 1945 ou il retrouva sa femme et sa fille alors âgée de 9 ans qui ne le reconnut pas. Il mit plus de 6 mois à se reconstruire ….
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(Propos recueillis en 1992 par son arrière-petite-fille Anne Fétiveau)
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(Note GMP : Stalag, abréviation de Stammlager, était un terme désignant un type de camp pour prisonniers de guerre. Stammlager est l'abréviation de Mannschaftsstamm- und Straflager, « camp ordinaire de prisonniers militaires ».
  
  
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recherches en cours
  
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===Le Service du Travail Obligatoire - STO===
 
Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant. (Wikipedia)
 
Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant. (Wikipedia)
  
 
recherches en cours
 
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===Les Chantiers de Jeunesse===
 
===Les Chantiers de Jeunesse===
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Pour aller à la Peinerie il n’y avait pas de route, au bout du chemin une caisse à pain était donc installée pour que le boulanger ravitaille les habitants. Lors de ses tournées, il laissait le nombre de pains commandés par les fermiers ; ceux-ci se sont aperçus qu’il en manquait souvent un sur la quantité commandée. Nous en avons pensé que cet homme vivait de chapardages et de gibier pris dans ses collets.
 
Pour aller à la Peinerie il n’y avait pas de route, au bout du chemin une caisse à pain était donc installée pour que le boulanger ravitaille les habitants. Lors de ses tournées, il laissait le nombre de pains commandés par les fermiers ; ceux-ci se sont aperçus qu’il en manquait souvent un sur la quantité commandée. Nous en avons pensé que cet homme vivait de chapardages et de gibier pris dans ses collets.
 
A cette époque nous en avons déduit que ce monsieur ne voulant pas faire la guerre, avait probablement déserté.
 
A cette époque nous en avons déduit que ce monsieur ne voulant pas faire la guerre, avait probablement déserté.
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==Afrique du Nord - conflits Algérie, Tunisie et Maroc==
 
==Afrique du Nord - conflits Algérie, Tunisie et Maroc==
Les conflits auxquels ont participé les jeunes militaires de St Martin au Maroc, en Algérie et en Tunisie
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La France a connu différents conflits en Afrique du Nord  (source Wikipedia) :
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Au Maroc : le protectorat français est le régime de tutelle qui fut exercé par la France dans l’empire chérifien, mis en place par le traité franco-marocain conclu à Fès le 30 mars 1912, entre la Troisième République française et Moulay Abd El Hafid, éphémère sultan marocain. La fin de ce protectorat, dont l'arrivée fut annoncée au Maroc par le sultan Sidi Mohammed ben Youssef, futur roi Mohammed V, fut actée avec la Quatrième République française le 2 mars 1956.
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La conquête de la Tunisie par la France a lieu en 1881, lorsque les troupes françaises pénètrent le territoire de la «régence de Tunis», alors sous domination de l’Empire ottoman et source de nombreuses intrigues entre puissances européennes. Le protectorat, instauré à la fin des combats et de la répression des révoltes, s'achève en 1956 avec l'indépendance de la Tunisie.
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En Algérie, colonie française depuis 1830, divisée en départements depuis 1848, un conflit armé s'est déroulé de 1954 à 1962. Le conflit débouche, après «Les Accords d’Evian» du 18 mars 1962, sur l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet suivant.
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Entre 1952 et 1962, 1 343 000 appelés ou rappelés et 407 000 militaires d'active (soit 1 750 000 militaires) ont été envoyés en Algérie. D’autres ont été affectés au Maroc et en Tunisie.
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Parmi eux, de nombreux jeunes de la commune que nous essayons de recenser actuellement. Fort heureusement, la commune ne compte aucun tué durant ce conflit.
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Certains ont accepté de nous livrer leur témoignage.
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===Témoignage de Roger SORIN, appelé en Algérie===
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Je suis né en 1934. J’avais 20 ans lorsque je fus incorporé le 10 septembre 1954 à Angers ; trois jours plus tard, le 13, je partais faire mes classes à Donaueschigen (Allemagne). Le 14 mars à la F.R.A.C. (Formation Rationnelle Accélérée de Chauffeurs), je suis affecté à la C.A. (Compagnie Antichar) à Willengen (Allemagne) dans un régiment de batteries expérimentales de mortiers. Du 25 mai 1955 au 25 juin 1955 je suis chauffeur du commandant de batterie.
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Notre régiment, après avoir traversé la France par la route avec le matériel a embarqué à Marseille sur le « Ville d’Oran ». Nous sommes arrivés à Oran le 2 octobre 1955. Le 6 octobre nous installons notre bivouac à Touarirt puis à Berkane dans le Rift marocain. Le 26 juillet 1956, nous repartons du Maroc qui vient d’obtenir son indépendance le 7 avril 1956, et arrivons en Algérie pour stationner à Aflou jusqu’au 17 octobre 1956. Je suis resté dans les territoires du sud du 19 août 1956 au 30 octobre 1956 et du 30 octobre 1956 au 17 février 1957 à Taouiala et à Trézel (djebel Nador).
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De là, le 1° octobre 1956, nous avons participé à une opération dans le djebel Amour, nous avons eu 16 morts et 3 camions brûlés. Nous étions basés à Aflou et partions pour Taouiala et retournions sur Trézel jusqu’en février 1957. Lors de cette opération, j’étais chauffeur du colonel et nous tournions dans le djebel depuis 2 à 3 jours en passant et repassant par le même itinéraire. Un jour il y eu 2 camions de la 2ème compagnie qui sont tombés en panne et 2 autres ont été désignés pour les attendre.
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Nous étions juste à la sortie du djebel Amour avec la jeep, les autres étaient rentrés au cantonnement à une quinzaine de kilomètres lorsque nous avons reçu un message. Le colonel a fait embarquer les gars et demandé au capitaine de la C.A. de venir le rejoindre avec sa jeep sur laquelle était installée une mitrailleuse 12.7, et de partir en éclaireur ; j’ai suivi avec le colonel puis les camions et nous sommes partis à fond. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux j’ai vu le premier camion en feux, le capitaine s’est garé et comme je suivais de près j’ai eu juste le temps de me déporter sur la gauche en regardant si les autres arrivaient, cela a demandé une minute au plus avant que les premiers voltigeurs arrivent, le temps m’a semblé long. Je suis descendu de la jeep, me suis mis derrière une grosse pierre et j’ai attendu.
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Le capitaine et le colonel sont partis avec les gars en progressant de chaque côté du piton et je suivais avec ma jeep derrière eux. En avançant avec mon véhicule j’ai trouvé un gars qui était allongé à côté du camion, je ne voulais pas lui passer dessus, j’ai hélé un collègue pour le retirer sur le bas-côté ; je l’ai pris sous les bras et l’autre l’a pris par les pieds. Au moment de le soulever un jet de sang est sorti de sa gorge tranchée, cela m’a fait « une drôle d’impression » j’ai été sans dormir pendant 2 à 3 nuits. Les morts ont été rassemblés près de la jeep et une sentinelle a veillé en montant la garde toute la nuit. Le lendemain ils ont été embarqués dans des camions pour une sépulture ou un rapatriement.
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Pendant le temps de mon service je n’ai pas monté de gardes de jour car j’étais à la disposition du colonel comme chauffeur, nous n’étions pas en caserne mais toujours opérationnel.
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Ma démobilisation a eu lieu le 17 février 1957. Je suis parti en convoi de Trézel et démobilisé à Oran où nous étions 4500 libérables du secteur à embarquer sur l’ « Athos II ». Nous avons débarqué à Marseille puis chacun a pris la direction qu’il voulait. Je suis parti vers Paris, puis la Roche sur Yon et Saint Martin des Noyers et enfin la ferme du Landais.
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Durant mon séjour en Afrique du Nord, je ne suis venu en permission qu’une fois à Noël 1956 et lorsque je suis retourné là-bas j’ai rencontré un de mes concitoyen, Gilles Renaudin qui venait d’arriver.
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Roger SORIN
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===Témoignage d’Emile DURET appelé en Algérie===
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Je venais d’avoir 20 ans le 29 décembre 1958 (classe 58 2/C) quand j’ai été incorporé, le 6 janvier 1959, au Camp de Saint Cyr Coëtquidan à Guer (Morbihan) dans l’arme du train. Après quelques jours, le temps de l’habillement et de l’équipement, j’ai rejoint le Camp d’Auvours (Sarthe) pour « faire mes classes » ; c’était l’hiver et ce fut assez dur.
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Après les classes, retour au Camp de Coëtquidan où j’ai été affecté à la section camion U.55 qui servait à effectuer le transport des écoliers et des civils travaillant au camp la journée, et aussi la section bus pour les élèves officiers dans leurs différentes missions.
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Je ne me souviens pas avoir rencontré d’autres appelés revenant d’Algérie pour connaitre leur sentiment, par contre, je me rappelle que la radio annonçait parfois des dizaines de morts par jour ce qui m’inquiétait beaucoup pour la suite de mon service militaire.
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Début juillet 1960, je suis parti à Marseille pour embarquer vers l’Algérie, sur le « Kairouan », et débarquer à Alger 24 heures plus tard. J’ai été dirigé sur Bouïra au sud-est d’Alger, en Grande Kabylie, au PC du 19 è Régiment de Chasseurs à Cheval, et, dans la foulée, j’ai été affecté au 7è Escadron comprenant une centaine de militaires à Tiliouat à une trentaine de kilomètres au sud de Bouïra, dans une ancienne maison forestière ne disposant que de bâtiments vétustes, sans sanitaires dignes de ce nom, et dominant un village kabyle avec ses mechtas (maisons de terre ou de torchis).
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J’ai tout de suite pris conscience que la France était très loin, mais très vite, il a fallu se rendre à l’évidence : on était là pour le reste de notre service militaire et bien obligés d’accepter la situation. Nous avions peu de contact avec la population locale et les distractions étaient rares. En dehors des opérations, il était nécessaire de prendre un repos bien mérité consacré notamment au courrier hebdomadaire pour la famille.
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Le 7è escadron était en fait un commando de chasse ayant pour sigle « Kimono 4 ». Les commandos de chasse vivent comme les hors la loi qu’ils sont chargés de traquer, et aussi d’anéantir. Ce sont de petites unités autonomes adaptées à l’organisation militaire rebelle, héritées de l’expérience indochinoise et chargées d’occuper le terrain à tour de rôle avec les autres sections, afin de ne laisser aucun répit au F.L.N. sur un espace immense à savoir le Massif de Djurdjura où les principales opérations se déroulaient. J’ai été désigné comme tireur au fusil-mitrailleur 24-29, arme efficace mais lourde, trop lourde pour mes 59 kilos…
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Le jour de la Toussaint 1960, suite à la punition de l’un d’entre nous, la section a été envoyée sur un piton en plein djebel pour y passer la nuit ; en fin de journée, la sentinelle a repéré deux individus avançant dans notre direction, l’un étant porteur d’un fusil, notre chef de groupe a blessé le porteur de l’arme, le mettant à terre, tandis que l’autre s’enfuyait, protégé par le maquis ; le blessé a été ramené sur le piton et interrogé avec un traducteur harki (algérien engagé dans les forces françaises pendant la guerre d’Algérie) ; malgré une souffrance de plus en plus grande, il n’a fait aucune confidence et est mort peu après.
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Un autre fait marquant, parmi d’autres, s’est déroulé quelques jours avant Noël 1960. Suite à des renseignements, nous sommes partis, 7 à 8 appelés du contingent, avec notre chef de groupe, en embuscade de nuit, sur un site précis, bien camouflés. Après avoir attendu un certain temps, trois individus sont passés à quelques mètres de nous sans déceler notre présence ; après les sommations d’usage, des tirs ont été déclenchés, mettant deux hommes hors d’état de nuire. Le troisième s’enfuyant, n’a pas hésité à tirer en direction d’un camarade qui le poursuivait et a disparu sur un terrain qu’il connaissait apparemment très bien ; mais pour lui, ce répit a été de courte durée, car après son identification, il a été piégé par une mine bondissante et a perdu la vie. Quant à ses deux complices après avoir récupéré sur eux des documents intéressants sur leurs réseaux, pouvant faciliter d’autres opérations, la section est rentrée au camp en n’ayant pas le cœur à fêter Noël.
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Le population semblait soumise, mais on décelait de la méfiance dans les regards et les comportements, surtout les adultes. Les enfants étaient plus souriants et n’avaient pas cette peur, surtout ceux qui avaient la chance d’aller à l’école avec un instituteur du contingent.
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A part le littoral baigné par la Méditerranée, la plaine de la Mitidja et quelques autres sites remarquables, l’intérieur du pays était assez austère. Le terrain accidenté ne permettait aux habitants que de faire de maigres récoltes d’où une pauvreté constante ; les mechtas, miséreuses habitations, souvent partagées avec des animaux domestiques semblaient sortir d’un autre siècle, mais pour eux, c’était leur vie et leur trésor.
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Finalement, on se trouve partagé entre notre devoir de militaire acceptant le pire et celui de civil que nous sommes mis entre parenthèses, il est difficile de trouver cet équilibre qui aurait pu rapprocher nos deux communautés, l’Histoire le dira peut-être un jour.
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Début mars 1961, en fin de service et donc libérable, je suis affecté au poste de garde nord de la ville de Bouïra afin de contrôler les entrées et sorties de la population ; ce changement radical, l’environnement plus sécurisé, sans nuit à coucher dehors, a été très apprécié.
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Fixé au 29 avril 1961 mon départ a été un moment de stress car le putsch du « quarteron de généraux à la retraite » déclenché quelques jours avant a failli compromettre notre retour au pays. Je me trouvais dans une gendarmerie lorsque j’ai vu des camions du 1er REP qui se dirigeaient vers Alger. C’est en écoutant la radio et l’appel du Général de Gaulle que j’ai appris la situation. Finalement tout est rentré dans l’ordre et j’ai rejoint mon domicile familial le 1° mai 1961.
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Arrivé en Vendée, j’ai vécu, sans nul doute, un moment très fort que ce soit pour moi ou pour ma famille qui était heureuse de me savoir en bonne santé mais soucieuse aussi d’avoir des détails sur notre vie là-bas : la majorité d’entre nous n’était pas prête à se confier et cela est encore vrai aujourd’hui.
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J’ai retrouvé assez vite la vie civile aidé en cela par mon entourage et par l’envie d’être financièrement indépendant. C’était une joie profonde de se sentir soulagé de ces contraintes militaires et de ne pouvoir penser qu’à l’avenir mais un coin de ma mémoire est resté et restera à jamais là-bas de l’autre côté de la Méditerranée.
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Sur le moment j’ai eu des difficultés à décortiquer et à démêler mes sentiments ; avec le recul et au fil du temps qui passe, je pense personnellement à ces années, un peu volées pour ne pas dire perdues, qui, on le voit maintenant, comptaient double : années d’inactivité civile, années militaires inutiles.
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Emile DURET
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Recherches en cours
 
Recherches en cours
  
<noinclude>[[Catégorie:Palettes | Saint-Martin-des-Noyers : Fonds du Groupe Patrimoine]]
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{{Palette Saint-Martin-Des-Noyers}}

Version actuelle datée du 23 janvier 2024 à 14:11

Guerre de 1870

Nom Prénoms Conflit Date & lieu de décès Citations/Médailles Sépulture
 

AUGER Pierre Louis

1870-1871 02/12/1870 Lagny-sur-Marne (77)  
 

BILLAUD Louis Marie

1870-1871 10/11/1870 Gerolstein (Rheinland-Pfalz) Allemagne  
 

BLANCHARD Jacques Marie

1870-1871 07/01/1871 Maisons-Alfort (94)  
 

BOURASSEAU Alphonse

1870-1871 23/12/1870 Paris 05 (75)  
 

BRETAUD René

1870-1871 05/01/1871 Périgueux (24)  
 

BRIAUD Louis

1870-1871 26/11/1870 Paris 05 (75)  
 

CARRÉ Auguste

1870-1871 17/11/1870 Paris 05 (75)  
 

GAUDUCHEAU Louis

1870-1871 14/01/1871 Alençon (61)  
 

GIRARD Louis Philippe

1870-1871 16/01/1871 Paris 01 (75)  
 

JUTARD François

1870-1871 17/04/1871 Mayence Allemagne  
 

NAULEAU Louis

1870-1871 16/12/1870 Paris 08 (75)  
 

NEAU Célestin

1870-1871 03/11/1870 Paris 09 (75)  
 

RENAUDIN Louis Mathurin Jacques

1870-1871 12/01/1871 Paris 05 (75)  
 

ROGER Eugène Victor Jean

1870-1871 11/03/1871 Paris 05 (75)  
 

ROUSSEAU Auguste

1870-1871 08/01/1871 Paris 01 (75)  
 

SIRE Jacques

1870-1871 13/11/1870 Paris 13 (75)  
 
Etat Civil 1870-1871 (Relevé n° 51637
Relevé initial effectué par Denis Parpaillon, mis en ligne le 10/12/2010


Guerre 1914-1918

Qui a été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale ? La Première Guerre mondiale a vu plus de 8 millions d'hommes être mobilisés en France.

Une seule certitude : les classes mobilisées. Grâce aux états des classes publiés tous les ans et dont il était fait une forte publicité dans les communes et la presse, on sait quelles furent les classes mobilisées pendant la guerre : celles de 1887 à 1919. Pas 1886 ni 1920 comme on peut le lire parfois. Ni seulement à partir de la classe 1889.

Voici la répartition des classes astreintes au service militaire dans les armées active et territoriale et dans les réserves de ces armées valable du 1er octobre 1913 au 30 septembre 1914, suivie pour la mobilisation :

   I. Armée active : Classes 1911, 1912, 1913.
   II. Réserve de l’armée active : Classes 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910.
   III. Armée territoriale : Classes 1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1899.
   IV. Réserve de l’armée territoriale : Classes 1887, 1888, 1889, 1890, 1891, 1892.

Nota – Les engagés volontaires, ainsi que les hommes qui se trouvent, pour quelque motif que ce soit, dans une situation spéciale, marchent avec une des classes indiquées ci-dessus, conformément aux indications de leur livret individuel. Source : Préfecture de Vendée, Recueil des actes administratifs 1913, Imprimerie Roche-Jourdain, La Roche-sur-Yon, 1914, Page 508. Sur la base du recensement de 1911 :


En 1914 Réservoir d'hommes Mobilisés Réservoir d'hommes Mobilisés
Classe 1887 14 Classe 1904 18
Classe 1888 6 Classe 1905 16
Classe 1889 16 Classe 1906 21
Classe 1890 12 Classe 1907 10
Classe 1891 12 Classe 1908 5
Classe 1892 9 Classe 1909 7
Classe 1893 13 Classe 1910 22
Classe 1894 14 Classe 1911 12
Classe 1895 14 Classe 1912 24
Classe 1896 13 Classe 1913 13
Classe 1897 14 Classe 1914 16
Classe 1898 19 Classe 1915 13
Classe 1899 10 Classe 1916 23
Classe 1900 22 Classe 1917 20
Classe 1901 14 Classe 1918 18
Classe 1902 16 Classe 1919 23
Classe 1903 11

Site consulté : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ Mémorial Genweb

   • En 1914, la qualité de Mort pour la France est attribuée aux civils et aux soldats victimes de la Première Guerre mondiale tout au long du conflit. Seules les personnes qui étaient décédées entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919, morts sur le champ de bataille ou à cause de dommages directement imputables au conflit, étaient susceptibles de recevoir cette qualité.

Soulignés : les noms des soldats inscrits sur le Livre d'Or des Morts pour la France

Arnaud Alfred Marie Joseph


Né le 28 octobre 1888 à Mouilleron le Captif. Soldat au 2è RIC. Tué à l’ennemi le 22 janvier 1918 à St Mihiel (Meuse) Secteur des Paroches à Chauvoncourt (Meuse). Mort pour la France 29 ans. Sépulture à St Mihiel, Nécropole nationale« Vaux Racine » tombe 683.
Auvinet Louis


Né le 16 juillet 1883 à St Martin des Noyers. Tué à l’ennemi le 3 mai 1916 cote 304 Mort Homme (Meuse). Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée
Bardin Auguste Arthur Pierre Joseph Né le 14 juillet 1887 à St Martin des Noyers. Tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée
Bertin Henri Jean Célestin


Né le 1° mai 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 25 juin 1915 hôpital temporaire de Beauvais (Oise) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 26 ans. Résidant à St Hilaire le Vouhis.
Billaudeau Baptiste Eugène Alexis Claude Né le 27 octobre 1893 à La Chaize le Vicomte. Décédé le 20 décembre 1918 à Rédange (Luxembourg). Non Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée
Blais Eugène Louis Baptiste


Né le 23 février 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 25 août 1914 à Cysoing (Nord) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Ablain St Nazaire Nécropole ND de Lorette
Blanchard Jean Baptiste François Né le 4 novembre 1888 à St Martin des Noyers. Décédé en septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée
Bossard Eugène Jean François


Né le 13 aout 1887 à Boufféré. Décédé le 8 octobre 1915 à Loos (Pas de Calais). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée
Bouhier Louis Georges Hyacinthe Né le 8 juin 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 4 octobre 1915 à Guizancourt commune de Ste Menehould (Aisne) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 27 ans. Sépulture St Jean sur Tourbe (Marne) tombe 2196
Bouron Onésime Elie Gustave


Né le 11 juin 1892 à La Merlatière. Décédé le 10 juin 1916 à Froidos (Meuse). Mort pour la France 24 ans. Sépulture Nécropole nationale "Les Islettes" (Meuse)
Bremaud Philippe Léon Octave Bazile André Né le 29 octobre 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 11 juin 1918 à Courcelles sur Mery (Oise). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée
Bretaud Isidore Ferdinand Pierre Né le 15 juin 1886 à St Martin des Noyers. Décédé le 30 mai 1915 à Mailly Maillet (Somme). Blessures de guerre. Mort pour la France 29 ans. Sépulture Carré militaire Acheux en Amiénois (Somme)
Briaud Victor Clément Louis


Né le 10 décembre 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 12 juin 1915 à Mailly-Maillet (Somme). Mort pour la France 30 ans. Sépulture Nécropole nationale d'Albert (Somme) tombe 2818
Bridonneau Marcel Jean Séraphin Né le 3 novembre 1882 à St Martin des Noyers. Décédé le 5 octobre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 33 ans. Sépulture non trouvée
Brochoir Eugène Jean Constant


Né le 8 avril 1885 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 3 juin 1918 à Dommiers (Aisne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 33 ans. Sépulture Nécropole nationale de Villers Cotteret tombe 833
Butaud Célestin Clément Alcide Joseph Né le 25 janvier 1892 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° septembre 1914 à Septsarges (Meuse). Mort pour la France 22 ans. Sépulture non trouvée
Butaud Sylvain Célestin Clément Pierre Né le 9 décembre 1898 à St Martin des Noyers. Décédé le 10 juin 1918 à Nantes hôpital Broussais. Mort pour la France 19 ans.
Cardinaud Armand Clément Louis Né le 20 mars 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 7 mars 1915 à Valmy (Marne) – La Roberterie. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée
Carré Joseph Aristide Jean Célestin Né le 18 mars 1881 à St Martin des Noyers. Décédé le 11 juin 1916 cote 304 au nord du village d’Esnes en Argonne (Meuse). Mort pour la France 35 ans. Sépulture non trouvée
Cauneau Marius


Né le 2 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé du 6 au 10 septembre 1914 à Fère Champenoise (Marne). Mort pour la France 34 ans. Sépulture Nécropole nationale de la Fère Champenoise (Marne), tombe 421
Chacun Clément Louis


Né le 31 octobre 1877 aux Pineaux St Ouen. Décédé le 4 mai 1917 à l’hôpital de Coulommiers. Mort pour la France 39 ans. Sépulture Carré militaire de Coulommiers (Seine et Marne) tombe 187
Chaillou Eugène Clément Maxime Né le 12 avril 1894 à St Martin des Noyers. Décédé entre le 22 janvier et le 18 février 1915 à Fontaine Madame (Yonne). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée
Chagnolleau Jean-François Eugène Né le 15 juillet 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée
Chataigner Abel François Pierre


Né le 30 octobre 1880 à Bournezeau. Décédé le 29 mai 1918 à Ferté sous Jouarre (Seine et Marne). Mort pour la France 37 ans. Sépulture La Ferté sous Jouarre (Seine et Marne)
Chataigner Arthur Gabriel


Né le 12 septembre 1899 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 décembre 1919 à Verdun. Mort pour la France 20 ans. Sépulture Verdun Nécropole nationale faubourg pavé tombe 4749
Chataigner Auguste


Né le 23 décembre 1874 à St Hilaire le Vouhis.Décédé le 28 octobre 1918 à St Martin des Noyers. Décès non lié à la guerre. Sépulture non trouvée. Inscrit sur le Monument aux Morts
Chetaneau Eugène Pierre Adolphe


Né le 26 mars 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 12 décembre 1918 à Giessen (Allemagne). Fait prisonnier le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe. Interné à Giessen. Mort pour la France 35 ans. Sépulture Nécropole nationale des prisonniers de guerre français Sarrebourg (Moselle)
Chevalier André Charles Joseph


Né le 24 décembre 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 29 février 1918 à l’H.O.E. de Bouleuse.Soldat de 2è cl. 1° RTA. Sépulture à Bligny, nécropole nationale La Croix Ferlin, tombe individuelle 978. Mort pour la France 20 ans.

Sépulture à Bligny, Nécropole nationale La Croix Ferlin, tombe 978

Chevalier Eugène Clément Maxime Né le 27 novembre 1893 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 août 1914 à Tarciennes (Belgique). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée
Chevreau Lucien Aimé


Né le 28 mai 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 20 janvier 1919 à l’hôpital de Laressore (Basses Pyrénées). Mort pour la France 23 ans. Sépulture Carré militaire de Laressore
Constant Aimé Julien


Né le 30 décembre 1879 à Chantonnay. Décédé le 26 mars 1918 à St Gilles ambulance E 10/21. Mort pour la France 38 ans. Sépulture Nécropole nationale La Croix Ferlin Bligny (Nord) tombe 1460,
Constant Auguste Arthur


Né le 3 août 1882 à Chantonnay. Décédé le 30 octobre 1916 à 300 mètres au sud de la batterie de Damloup (Meuse) La Lauffée (Meuse) Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée
Coutant Emmanuel Jean Marie


Né le 6 novembre 1895 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 5 octobre 1916 à Rancourt (Somme) Acte 21/1917 ou St Pierre Vaast (Pas de Calais) Mort pour la France 20 ans. Sépulture Nécropole nationale de Rancourt (Somme) tombe 80
Debien Jean Henri Marie


Né le 15 janvier 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 aout 1917 à Fleury sur Aire. Mort pour la France 39 ans.

Sépulture Nécropole nationale de Rembercourt aux Pots, Rembercourt Sommaine (Meuse)

Douillard Raymond Paul Henri Emile


Né le 6 janvier 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° janvier 1916 secteur de Tahure. Sépulture à Souain Perthes les Hurlus (Marne), nécropole nationale « La Crouée », tombe individuelle 3266. Mort pour la France 19 ans. Sépulture à Souain Perthes les Hurlus (Marne), Nécropole nationale « La Crouée », tombe individuelle 3266
Flandrois Théophile Pierre Célestin Né le 18 septembre 1887 à Ste Florence. Décédé le 19 juin 1916 à Thiaumont (Meuse). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée
Fournier Eugène Louis Baptiste


Né le 18 aout 1880 à la Chaize le Vicomte. Décédé le 11 mai 1916 au bois de la Caillette près de Douaumont . Mort pour la France 35 ans. Sépulture non trouvée
Gassian Louis Anatole


Né le 31 août 1874 à Legé (Gironde). Décédé le 27 septembre 1914 à Roye sur Watz (Oise). Mort pour la France 40 ans. Sépulture Nécropole nationale de Thiescourt
Gauducheau Maximin Aimé Jean Né le 14 avril 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin (Ardennes). Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée
Gautreau Clovis Pierre Auguste Victor Né le 27 septembre 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Wailly ou Mailly (Pas de Calais). Mort pour la France 20 ans. Sépulture Nécropole nationale Notre Dame de Lorette Ablain St Nazaire (Pas de Calais)
Gautreau Jean-Louis Auguste


Né le 3 août 1892 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° septembre 1914 à Dannevoux (Meuse) acte 55/1920. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Ossuaire 1914-1918 Longuyon (Meurthe et Moselle)
Gendronneau Marcellin Emile Auguste


Né le 12 octobre 1879 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 septembre 1916 sur les pentes sud de Mort Homme commune de Chattancourt (Meuse). Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale de Douaumont Fleury devant Douaumont (Meuse) tombe 5063
Gendronneau Maxime Georges


Né le 9 février 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 avril 1917 à Laffaux (Aisne). Acte 37/1919. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Nécropole Nationale Bois Robert Ambleny tombe 197
Gilbert Henri Jean Marie


Né le 22 avril 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1914 à Bapaume (Pas de Calais) acte 36/1920. Mort pour la France 36 ans. Sépulture non trouvée
Gilbert Marcel Henri Clément


Né le 17 février 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 5 mai 1917 à Terny-Sorny (Aisne) ambulance 12/22. Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée
Girard Maximin Clément Jean Baptiste Né le 20 octobre 1887 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 17 décembre 1914 à Authuille (Somme) acte 32/1920. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée
Giraud Joseph Constant


Né le 20 octobre 1894, pupille de la nation résidant à la Fauconnière. Décédé le 23 octobre 1917 à la tranchée Sauzeau commune de Vaudesson (Aisne) matricule 936. Mort pour la France 23 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vauxbuin - Aisne
Gralepois Aimé Jean Eugène


Né le 10 octobre 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 14 juin 1916 à Vadelaincourt (Meuse). Mort pour la France 21 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vadelaincourt tombe 1302
Gralepois Arthur Paul Louis


Né le 13 juin 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 10 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Mort pour la France 24 ans. Sépulture Nécropole nationale "Pont de Marson" Minaucourt le Mesnil les Hurlus tombe 6722
Gralepois Sylvain Eugène


Né le 28 octobre 1888 à St Martin des Noyers. Décédé en août 1914 à Noyers dans les Ardennes. Acte 21/1918. Mort pour la France 25 ans. Noyers ?
Gréau Anselme Ernest Elie


Né le 21 novembre 1894 à St Martin des Noyers. Naufragé de la Provence le 26 février 1916. Mort pour la France 21 ans. Mer Méditerranée
Gréau Ernest Elie Victor


Né le 23 mai 1887 à Boulogne. Décédé le 29 septembre 1915 à Rarécourt (Meuse). Mort pour la France 28 ans.

Sépulture Nécropole nationale les Ilettes Les Ilettes (Meuse) tombe 204

Guédon Henri Marie Désiré


Né le 6 novembre 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 6 octobre 1915 à Tahure (Marne) acte 44/1920. Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée
Guicheteau Alfred


Né le 5 décembre 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 29 aout 1918 près la ferme de Montécourt, Juvigny (Aisne). Mort pour la France 23 ans. Sépulture Nécropole nationale Cuts Cuts (Oise) tombe 1099
Herbreteau Eugène Victor Célestin Né le 21 mars 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 juin 1915 à Notre Dame de Lorette (Pas de Calais) enregistré à Friefs (Pas de Calais). Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée
Herbreteau Marius Louis Alexandre Né le 7 décembre 1887 à St Martin des Noyers. Décédé le 14 septembre 1915 à Agny (Pas de Calais). Mort pour la France 27 ans. Sépulture Nécropole nationale de La Targette Neuville St Vaast (Pas de Calais) tombe C2 R8 N557
Herbreteau Pierre Auguste Joseph Né le 10 janvier 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 juillet 1916 à Vadelaincourt (Meuse). Mort pour la France 32 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vadelaincourt tombe 1558
Jousseaume Germain Pierre Emile Né le 19 mai 1894 à Ste Cécile. Décédé le 27 septembre 1915 à Souchez (Pas de Calais). Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée
Lumineau Séraphin Philippe Albert Né le 27 janvier 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 19 décembre 1914 à Paris Hôpital de Bellevue. Pas de mention Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée
Mandin Armand

ou ?

Mandin Isidore Louis Eugène


Né le 13 juillet 1879 à Chauché. Décédé le 17 mars 1916 à Angers (Maine et Loire). Méningite cérébro-spinale contractée en service. Mort pour la France 36 ans. Sépulture non trouvée

Né le 22 novembre 1881 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 octobre 1914 à Senlis (Somme) de blessures de guerre. Mort pour la France 32 ans. Sépulture Albert Nécropole tombe 2154

Marteau Isaïe Benjamin Henri Florent Né le 9 janvier 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbes (Marne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 31 ans. Sépulture non trouvée
Martin Marcellin Alphonse Clément Né le 16 avril 1893 à St Martin des Noyers. Décédé le 24 octobre 1915 à Tahure (Meuse) acte 21/1921. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Nécropole nationale La Crouée Saouain Perthe les Hurlus tombe 4500
Michenaud Célestin Victor Constant Né le 4 octobre 1889 à La Chaize le Vicomte. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin acte 6/1921. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée
Morauzeau Jean Louis Auguste


Né le 6 avril 1881 à St Martin des Noyers. Sergent au 93è RI. Décédé le 4 novembre 1917 à Aizy (Aisne) à Pargny Filarts (Aisne) ?Sépulture à Vailly sur Aisne, Nécropole Nationale, tombe individuelle 523. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale Vailly sur Aisne tombe 523
Moreau Eugène Constant Célestin Né le 24 février 1890 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 20 septembre 1916 à Bourg (Ain). Mort pour la France 26 ans. Sépulture Carré militaire Bourg en Bresse (Ain)
Oliveau Séraphin Ernest


Né le 19 décembre 1883 à Fougeré. Décédé le 14 mars 1916 Hôpital complémentaire 42 de La Roche sur Yon. Suite de blessures par balle et pneumonie grippale. Soldat au 3è RIC. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée
Piveteau Clément Joseph Eugène Né le 12 décembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée. Livre d'Or d'Orléans
Piveteau Léon Victor Auguste


Né le 17 avril 1898 à St Martin des Noyers. Décédé le 16 février 1918 à Billy le Grand (Marne) Camp Dellmann. Mort pour la France 19 ans. Sépulture Nécropole nationale Les Septsaulx (Marne) tombe 1471
Piveteau Théophile Jean Alexandre Né le 14 novembre 1887 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 août 1914 second semestre 1914 à Noyers. Acte 16/1919. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée, peut-être Noyers
Prouteau Pierre Alexandre Georges


Né le 15 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° juin 1916 à Vaux devant Damloup (Meuse) acte 35/1921. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale de Douaumont Fleury devant Douaumont (Meuse)à tombe 8010
Rabaud Arthur Clément


Né le 4 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 2 octobre 1914 à Ovillers la Boisselle (Somme). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée. Epouse à La Boissière de Montaigu
Rabaud Eugène Auguste Victor


Né le 23 septembre 1884 à La Ferrière. Décédé en août 1914 autour de Sedan Chaumont St Quentin (Ardennes). Acte 7/1919. Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée
Rabaud Joseph François Ernest


Né le 21 décembre 1882 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° novembre 1914 à Avranches hôpital. Mort pour la France 31 ans. Inhumé à St Martin des Noyers sur demande de sa veuve (première transcription de la guerre)
Ratouit Baptiste Victor


Né le 17 mars 1883 aux Essarts. Décédé le 7 juin 1915 ferme de Touvent (Pas de Calais) Acte 21/1920. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée
Ratouit Eugène Baptiste Henri


Né aux Essarts le 16 avril 1884. Décédé le 1 juin 1915 à Fontaine Commune d’Attichy blessure éclat d’obus (Oise). Mort pour la France 31 ans. Sépulture Nécropole nationale de Royallieu Compiègne (Oise) tombe 120
Ratouit Pierre Victor Louis


Né le 11 décembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 septembre 1917 à Cividola Dolegna (Italie) acte 24/1921. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée
Regrenil Marie Jules Henri


Né le 21 février 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 22 aout 1914 à Maissin (Belgique). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 24 ans. Sépulture à Maissin en Belgique
Remaud Lucien Anselme Samuel Né le 12 février 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 16 février 1915 au bois du Luxembourg (Marne) Disparu au combat. Mort pour la France. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée
Remaud Séraphin Louis Célestin Né le 4 juin 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 septembre 1914 à Vaudemanges. Mort pour la France 25 ans.

Sépulture non trouvée

Renaudin Emmanuel Clément Thomas Edmond Né le 3 juin 1882 à St Martin des Noyers. Décédé entre le 30 août et le 5 octobre 1914 à Fère Champenoise. Acte 13/1918. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée
Renaudin Pierre Marie Joseph


Né le 8 mars 1876 à St Martin des Noyers. Décédé le 13 février 1916 à Tahure. Mort pour la France 38 ans. Sépulture non trouvée.
Renaudin Pierre Marie Joseph


Né le 29 janvier 1884 à St Martin des Noyers. 93e régiment d'infanterie (93e RI). Décédé le 4 mai 1917 à Cerny en Laonnois (Aisne). Transcrit le 12 novembre 1917 à St Martin. Mort pour la France 33 ans. Sépulture à Cerny en Laonnois (Aisne) tombe individuelle 907.
Roger Louis Clément


Né le 23 novembre 1877 à St Martin. 83e régiment d'infanterie territoriale (83e RIT). Décédé le 9 novembre 1915 à Barly (Pas de Calais). Domicilié à La Guibretière. Mort pour la France 38 ans. Sépulture à Barly (Pas-de-Calais) Nécropole nationale, tombe 220
Roger Samuel Alexandre Désiré Théophile Adolphe Né le 17 septembre 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 septembre 1914 à Beaucourt (Somme) acte 22/1920. Mort pour la France 31 ans. Sépulture non trouvée
Roulet Marcellin Auguste


Né le 19 juin 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 17 août 1916 au nord de Fleury (Meuse). Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée
Servant Pierre Joseph Célestin


Né le 2 avril 1890 à St Martin des Noyers. Décédé le 20 décembre 1915 à Beaulme (Aisne). Mort pour la France 35 ans. Sépulture Nécropole nationale Soupir n° 1 Aisne tombe 1887
Sire Pierre Célestin Louis


Né le 3 octobre 1872 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 mars 1916 à St Martin des Noyers. Réformé le 17 décembre 1915 pour "Cancer à l'estomac" 43 ans. Sépulture non trouvée
Soulard Alphonse Clément Célestin


Né le 5 mars 1893 à la Guyonnière (Vendée). 137e régiment d'infanterie (137e RI). Décédé le 10 décembre 1915 à Tahure (Marne) . Mort pour la France 22 ans. Sépulture à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne). Nécropole Nationale 'La Crouée', tombe individuelle 2548
Soulard Louis Hippolyte


Né le 21 février 1869 à St Martin des Noyers. 83e régiment d'infanterie territoriale (83e RIT). Décédé le 4 janvier 1917 à Moreuil (Somme). Pas de mention Mort pour la France. Sépulture Nécropole nationale de Montdidier (Somme), tombe 1859
Taveneau Isidore Alexandre Henri Joseph Né le 2 juin 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 aout 1914 à Bulson (Ardennes) transcrit acte 15/1917. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée
Tessier Paul Emile Fernand


Né le 20 avril 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° décembre 1916 à Drahovo (Serbie) acte 40/1920. Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée
Texier Célestin


Recherches infructueuses


Thomas Auguste Célestin Ernest Edmond Né le 21 janvier 1885 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe (Marne) acte 29/1920. Mort pour la France 30 ans. Sépulture non trouvée
Thomas Clément Eugène Elie


Né le 25 mars 1885 à St Martin des Noyers. Décédé le 4 décembre 1915 à Barbezieux. Tuberculose non Mort pour la France 30 ans. Sépulture non trouvée
Thomas Ferdinand Victor François Né le 8 septembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 24 décembre 1918 à Rochefort (Charente Inférieure) acte 16/1920. Pas de mention Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée
Troger Alphonse Pierre François Né le 19 avril 1893 à Bournezeau. Décédé le 26 juin 1915 à St Martin des Noyers. Pas de mention Mort pour la France 22 ans
Veillet Clément François


Né le 28 août 1882 à Ardelay. Soldat au 123è RI.Décédé le 24 août 1917 à Chavannes les Grands (Haut Rhin) Territoire de Belfort. Mort pour la France 35 ans. Sépulture à Morvillars (Territoire de Belfort), nécropole nationale, tombe individuelle 153
Veillet Louis Constant Eugène


Né le 23 juin 1878 à Ardelay. Soldat de 2è cl. au 320è RI. Décédé le 25 juillet 1918 aux environs de Coincy (Aisne) acte 12/1921. Mort pour la France 40 ans. Sépulture à Neuilly Saint Front (Aisne), nécropole nationale, tombe individuelle 232.
Vinet Marcellin Jules


Né le 15 octobre 1885 à La Merlatière. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe (Marne) acte 41/1920. Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée
Vrignaud Emile Louis


Né le 5 mars 1885 à St Martin des Noyers. Caporal au 93è RI. Décédé le 1° octobre 1914 à Villers Bretonneux des suites de blessures. Mort pour la France 29 ans. Sépulture à Albert, nécropole nationale, tombe individuelle 2289

Sur 100 soldats inscrits sur le monument aux morts, 2 n’ont pas été identifiés, 7 sont inscrits indument au regard de la loi.


Guerre 1939-1945

Bret Lucien


Né le 19 aout 1917 à St Hilaire de Riez. Décédé le 10 juin 1940 région de Chilly (Somme)


Baudry née Chagnolleau Eglantine Alphonsine Augustine


Née le 1er mars 1891 à Saint-Martin-des-Noyers (Vendée), 52 ans, mariée à Pierre Joseph Alexis BAUDRY, ménagère, domiciliée à Nantes – 1 rue du Puits-d’Argent, décédée le 16 septembre 1943, 6 rue de l’Arche-Sèche. Morte pour la France. Bombardement de Nantes


Briaud André


Né le 17 février 1912 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 janvier 1945 à Art de Welau (Prusse Orientale)


Chetaneau André


Né le 21 octobre 1908 à La Ferrière. Décédé le 12 juin 1940 à Chartres


Gauducheau Edmond Joseph Eugène Victor


Né le 12 mai 1916 à St Martin des Noyers. Décédé le 31 mai 1940. Naufrage


Gendronneau Clovis Richard


Né le 20 novembre 1908 à St Martin des Noyers. Décédé le 22 juin 1945 à Fontainebleau (Seine et Marne)


Godet Marcel-Henriette


Née le 3 avril 1901 à Saint Martin des Noyers. Religieuse. Domiciliée à Saint-Omer, 15 Place du Marché aux bestiaux. Décédée le 13 mai 1943 à Saint-Omer (Pas de Calais) au cours d’un bombardement aérien effectué par les américains.(source Mémoires de Pierre)


Jauffrit Pierre


* recherches en cours


Jousseaume Clovis


Né le 26 décembre 1921. Disparu le 23 février 1945 à bord de La Combattante


Michenaud Jacques … Jean


Né le 14 juin 1917 à La Bruffière. Décédé le 11 juillet 1944 à Casa Pino (Italie)


Réveillère Joseph


Décédé le 19 avril 1942 à Bagneux (Hauts de Seine) tombe individuelle 13 carré 40, rang 20


Rondeau Henri


Né le 11 novembre 1911 à Les Herbiers. Décédé le 19 mars 1945 à Rosenberg (Allemagne)


Valloteau Rémy Gustave


Né à Bournezeau. Mort pour la France à Wittstock/Dosse (Allemagne)


Histoire d'un combattant - Clovis Jousseaume (1921 – 1945)

Engagé dans les Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.), en 1941, il rejoint la zone libre et s’engage dans la marine nationale à Toulon. En mai 1943, lors d’une escale de son bateau à New York, il déserte et prend contact avec l’antenne locale des F.N.F.L. Dirigé sur l’Angleterre, il embarque le 7 juillet sur le destroyer « LA COMBATTANTE » dont la mission est d’escorter les convois alliés en Manche et Mer du Nord et de patrouiller à la recherche des navires et sous-marins ennemis.

Au cours de très nombreux engagements, « LA COMBATTANTE » a envoyé par le fonds 6 bâtiments allemands de diverses catégories : vedettes lance-torpilles, transports de munitions, chalutiers armés ; d’autres furent laissés en flamme. C’est au cours de l’un de ces combats que périt le fils de l’Amiral Doenitz, commandant suprême de la flotte allemande.

Le 6 juin 1944, « LA COMBATTANTE » était en première ligne devant Courseulles-sur-Mer, détruisant plusieurs batteries ennemies. Le 14 juin le Général de Gaulle monte à bord de « LA COMBATTANTE » et débarque sur la plage de Courseulles ; de là il se rend à Bayeux, première ville de France libérée. L’unité reprend ensuite sa mission de patrouilleur.

Dans la nuit du 23 au 24 février 1945, « LA COMBATTANTE » est victime d’une mine flottante en Mer du Nord et sa partie arrière coule en quelques minutes. Sur un équipage de 183 marins, 67 sont portés disparus.

Depuis son entrée en service actif, le 25 mars 1943, jusqu’au 23 février 1945, « LA COMBATTANTE » a navigué en moyenne 5 jours sur 6 et parcouru environ 150 kms par jour. Elle a été citée deux fois à l’ordre de l’armée.

Clovis Jousseaume, Quartier Maitre canonnier, est l’unique marin vendéen des F.N.F.L. disparu en mer ; à titre posthume, il a été cité à l’Ordre du Corps d’Armée et a reçu la Médaille Militaire ainsi que la Médaille de la Résistance.

Les anciens des F.N.F.L. et les anciens de « LA COMBATTANTE » ont voulu honorer à travers lui, la mémoire de leurs amis disparus et célébrer aussi l’amitié qui unit encore tous les survivants. C’est le sens à donner à ces plaques posées à La Roche sur Yon le 25 avril 1993 et ici à Saint Martin le 8 mai 1994.

La vie pendant la seconde guerre mondiale

Les Prisonniers de Guerre

BOURON Clément né le 25 mars 1912 à St Martin des Noyers, 2è cl 146 RAL 191

BLANCHET Henri né le 28 septembre 1906 à St Martin des Noyers, 2è cl RALC 183

CARRE Camille né le 12 septembre 1914 à St Martin des Noyers. Mobilisé le 4 septembre 1939. Fait prisonnier le 16 mai 1940 à Gimmée en Belgique. Arrivé en Allemagne le 26 mai 1940 au camp de Mülberg.

COUTAND Marcel né le 3 mai 1909 à St Martin des Noyers. Mobilisé le 26 août 1939. Fait prisonnier le 22 juin 1940 à Suze (Indre et Loire). Arrivé en Autriche le 6 janvier 1941, stalag XVII A.

GAUDUCHEAU Edmond né le 28 décembre 1905 à St Martin des Noyers, 2è cl 5 SAR, Stalag VI C

ROULET Marcellin né le 6 septembre 1917 à St Martin des Noyers, 2è cl 95 RI, Stalag VIII C

Témoignage de Prisonniers

CARRE Camille, né le 12 septembre 1914 – marié le 11 avril 1939.

Mobilisé le 4 septembre 1939 - Fait prisonnier le 16 mai 1940 à GIMNEE (province de Namur GMP) en Belgique. Arrivé en Allemagne le 26 mai 1940 au camp de Mühlberg (Thuringe GMP), N° matricule 23 047 IVB.

1er départ au travail - Le 16 juin 1940 à BOLHEN (ville de Saxe, arrondissement de Leipzig GMP) dans une mine de lignite à ciel ouvert. Baraquements tout neufs, en groupes de 20 - 25 par baraque - en tout 4 à 5 baraques. Travail de consolidation de voies de chemin de fer à voies d'un mètre. Travail dur pour le peu de nourriture qu'on avait. Dès ce moment, l'idée de m’évader m’est venue. J'avais bien des copains, ou plutôt des camarades à qui me confier, on en parlait souvent, mais il n'y avait personne pour m'encourager, bien au contraire. Pourtant, j’avais bien ma devise « Mieux vaut mourir d’une balle que de mourir de faim », dans mon idée on devait moins souffrir. Le sort n'a pas voulu que je reste à ce commando. Notre extrême faiblesse avait attiré les poux, et à force de me gratter, je suis allé à la visite. Diagnostic : la galle. Retour au camp. Douche nettoyage énergique, pas de travail, je repris mes forces.

2ème départ au travail - Cheminot sur la voie, travail très dur mais relativement bien nourri. J'ai fait 3 semaines, mal dans le dos. Je suis resté allongé 3 semaines, retour au camp. Là, j'ai voulu organiser ma vie avec un copain de Rouen. On a fabriqué maints objets d'art, des cigognes en bois de sapin. Le temps passait vite, on était occupés. On vendait bien notre production pour du pain, des cigarettes, etc... Après avoir déserté plein de fois le « marché aux bestiaux » et l'hiver venant, Ia nourriture se faisait de plus en plus rare. On s'est dit qu'on ne passerait pas l’hiver dans ce camp. Alors on s'est laissé embarquer au premier marché aux bestiaux venu. On était un groupe de 40 environ de « Leicharbeit »(travaux légers).

3ème départ au travail - Arrivé à ZEITZ (GMP Saxe-Anhalt) dans une « Kinderwagenfabrik »(usine de poussettes GMP)– 60 ouvriers un bon patron - Usine bien chauffée. Travail léger, nourriture abondante. Là j'ai repris du « poil de la bête » mais l'hiver arriva, et les betteraves qu'il fallait arracher. Notre groupe partit pour 3 semaines.

4ème départ au travail - Le froid à arracher les betteraves n'était pas pour nous remonter le moral, mais ça ne dura pas. On retourne à l'usine, la « Kinderwagenfabrik ». Mais une loi vint, il ne fallait pas garder les prisonniers plus de 6 mois dans la même maison. Il a fallu partir.

5ème départ au travail - Là on nous a dispersés au petit bonheur suivant nos aptitudes. J’arrive dans une tuilerie. Travail tranquille, nourriture valable. Facilité de se "débrouiller". C'est là que j'ai pensé sérieusement à m’évader. Je suis resté près d'un an à cette tuilerie de REUDEN (Saxe Anhalt GMP). Je m’ennuyais. Avec le peu de liberté qu'on avait, je pus quand même prendre contact avec un groupe de français travailleurs volontaires en Allemagne. C'est là que je pensais à la complicité de quelqu'un. Ces volontaires allaient en permission en France. J'avais trouvé quelqu'un qui me vendait son titre de permission, pour tabac, haricots, chocolat, café etc… J'avais des économies de nourriture.

1ère Tentative d'évasion - Le 3 mars 1942. Je devais partir à pied à la Gare d'ALTENBERG (Saxe GMP) à 3 heures du matin. Je suis donc sorti avec l'aide de quelques camarades, en passant par une fenêtre qui était "barbelée". Habillé en civil un peu légèrement. Pas de chance pour le temps, il neigeait. Je suis donc arrivé à la gare à l'heure. Je retrouve sans peine le groupe de 20 volontaires qui partaient en France. Le chef de ce groupe s'approcha de moi en me disant que ce n'était pas la peine d'essayer de se mettre dans le groupe, car la police les comptait à chaque instant, et que je n'avais aucune chance de réussir. Moi j'étais décidé à partir, et je suivis le groupe jusqu'au train en prenant un billet pour une gare proche. Me voilà dans le train qui devait m'emmener en France. Tout allait bien, mon espoir était grand. On roula jusqu'à une petite gare, et là, on devait changer de train. Je réussis à changer de train et en direct pour la France. à ERFURT (land de Thuringe GMP), halte du train. Contrôle. Un contrôleur passa dans notre compartiment. Je comptais un peu sur la pagaille de ce train bondé, on ne pouvait pas se bouger. Ce fut ma perte, J'ai toujours cru que ce contrôleur avait mon signalement, car il me dit en français « Monsieur, vous êtes le prisonnier n° 23047 ». J'ai su par la suite que j'avais été signalé par notre homme de confiance qui avait donné tous les détails. Je suis donc descendu du train. Il neigeait. Pas question de fausser compagnie, il faisait si froid. A la gare, on rassembla tous les évadés du train. Civils volontaires, sans permissions, STO et prisonniers de guerre, on était bien plus de 100. Chacun dû suivre un policier ou une sentinelle. Pour ma part, j’ai passé la nuit à la prison de la caserne dans une cellule et je suis resté 3 jours avant qu’une sentinelle vienne me chercher du camp d'ALTENBERG. En attendant le train pour ALTENBERG, j’aurais pu lui fausser compagnie cent fois, mais pas de question avec le temps qu’il faisait, neige et froid.

Me voilà donc au camp – baraque des évadés -. Pantalon rouge. La baraque était bien chauffée, on était 40 ou cinquante, on passait son temps à la corvée du quartier le matin, et la soirée on se racontait des histoires d’évasion. Il y en avait de terribles, mais aussi de très tristes. Au bout de quelques jours, ce fut la cellule pour 3 semaines, à 3 par cellule. Rien de très grave, ce fut vite passé.

Enième départ pour le travail à 7 évadés pour une « Carrosseriefabriek » (Atelier de Carrosserie GMP) à Altenburg. Je suis resté là 6 mois, avant ma 2ème tentative d’évasion. Tous les 7, on ne parlait qu'évasion, pourtant je leur avais toujours dit que c'était moi qui partirais le premier. Je remis çà tout seul. Personne de décidé à partir. Dans un sens, j'avais une grande confiance en moi, et un copain aurait plus été une charge. Je préparai donc minutieusement mon départ. Toujours par le train, mais le train de marchandises. On était à 40 km de LEIPZIG (land de Saxe). C’est le mois de septembre. Je savais par les évadés qu’il était assez facile de repérer un wagon en départ pour la France.

2ème Tentative d'évasion - Septembre 42 Il faisait beau et je pensais aller à pied en 2 ou 3 jours et nuits à LEIPZIG. Le départ se fit sans grand peine. Un dimanche de promenade, j’ai laissé retourner les copains et moi j'ai continué en direction de la gare des marchandises, mais habillé en « Gefangener »(prisonnier GMP). De jour, il était facile de circuler ainsi, personne ne s'occupait de nous. Je passai ma première nuit à la belle étoile dans un petit bois. Au matin, je m'apprêtais à partir pour la gare. Un chien et un policier me dénichèrent avant mon départ. Ce fut fini. Il fallait suivre. J'ai passé la nuit dans la gendarmerie du petit pays, et le lendemain, retour au camp d'ALTENBURG, à la baraque des évadés que j'avais quittée 6 mois plus tôt. Mêmes cérémonies. L'interrogatoire, "Pour vous punir, je vous renvoie dans votre commando, vos copains vous casseront la gueule" me dit l'officier de l'Abwer (la défense GMP). J'aurais bien été content d'y retourner on n'y était pas mal. On m'envoya chez un "Klempnermeister" maître ferblantier.

Enième départ au travail - Là je travaille avec mon patron et son oncle. On était à 3, j'étais un peu l'apprenti et manœuvre. Je n'étais pas mal. On était à mars 43. Je couchais dans une "Zukerraffinerie"(raffinerie de sucre GMP) avec une quarantaine de camarades dont la bonne moitié étaient des anciens évadés. Là on a eu de bons moments. Le sucre bonne monnaie d'échange ne nous manquait pas. II n'y avait qu'à le prendre. J'avais même fabriqué un alambic et on fabriquait de l'eau de vie de sucre, ça remontait. Mais cela ne dura pas longtemps, il fut question d'en commercialiser, mais on ne s'entendit pas et j'arrêtai de bouillir.

Là je suis resté 1 an. Une partie des camarades, presque tous, ont été transformés en civils, alors qu'on était à 3 qui n'en voulurent pas. Il me fallut changer de camp. Je ne changeais pas de patron, mais je changeais de commando. J’avais de la liberté, car pour aller à mon travail, je n'étais pas accompagné. J'allai donc au commando de ROSITZ (Thuringe GMP), une cinquantaine de français prisonniers étaient gardés par une ou 2 sentinelles. Je pris vite contact avec des civils qui avaient droit à des permissions. J'en trouve un qui n'avait pas de famille et qui préférait rester en Allemagne durant sa permission. Ainsi je préparai ma 3ème évasion.

3ème évasion - A un ami commun qui restait, je remis le paiement de son titre de permission (tabac, sucre, biscuits, haricots, etc.) Il ne devait toucher à son dû que lorsque je serais parti. J'avais raison de me méfier. Les permissions étaient suspendues et n'ont jamais repris. Je n'ai donc pu partir (à deux jours près) on était en septembre 44. A ce moment-là, je commençai à prendre patience. Les américains étaient débarqués depuis juin, et la guerre ne devait plus durer longtemps. Je changeai bientôt de commando, et de patron. Je suis allé au commando de GOSSNITZ (Thuringe GMP). J’étais détaché à PONITZ (est du land de Thuringe GMP), chez le forgeron maréchal du pays. C'est là que j'attendis la libération par les américains le 25 mars 1945 Retour dans mon foyer le 25 avril 1945.

Source : Antoine et Joseline Carré - Note GMP : Groupe Mémoire et Patrimoine.


COUTANT Marcel, né le 3 mai 1909, agriculteur au Petit Bois (marié en 1936 et père d'une petite fille de 3 ans ). Il est décédé le 17 mars 2004.

A l'âge de 30 ans, Marcel COUTANT a été appelé le 26 août 1939 à Châtellerault (Vienne) au Centre Mobilisateur 92 (ce centre accueillait les jeunes qui avaient fait l'armée en Algérie, en Tunisie et au Maroc). 3 régiments ont été formés :

– 1 régiment de tirailleurs tunisiens – 2 régiments de pionniers (dans les tranchées) – 1 compagnie de passage dont il faisait partie, il y est resté jusqu'en mai 1940. Il a fait les moissons puis a surveillé le matériel dans la caserne, ensuite il a fait un stage pour apprendre à manipuler le canon.

Il a été fait prisonnier le 22 juin 1940 à Suze (Indre et Loire) au bord de la Loire. Dans le camp, il n'a pas été maltraité, mais mangeait peu. D'août à décembre 1940, il a travaillé dans une ferme à la FUYE (Indre et Loire). Le soir, il rentrait dans un commando à Hommes (Indre et Loire). Il est resté ami avec la famille chez qui il travaillait.

Le 6 janvier 1941, il est parti en Autriche annexée par l'Allemagne en 1938. Arrivé au Stalag XVII A (numéro d'immatriculation 114419) à Kaizersteinbruch (en Basse Autriche, à 20 kms au sud-est de Vienne note GMP) le 10 janvier 1941 puis à Heiligenkreuz près de Vienne, le 19 janvier 1941. De janvier à décembre 1941, il a travaillé au terrassement d'une autoroute ; par manque de carburant le chantier fut arrêté. Il retourna au Stalag 4 à 5 jours puis fut envoyé dans une usine pour fabriquer des caisses qui servaient à mettre de la poudre et des bombes jusqu'en mars 1941. Puis il a travaillé dans une ferme de 450 ha près de Vienne où il vécut avec 14 autres prisonniers.

Ils furent libérés par l'armée russe le 6 avril 1945. Ils rejoignirent Odessa en Ukraine (en Russie à l'époque) à pied et par le train (il traversa l'Autriche, la Hongrie et la Roumanie). Il resta 3 semaines à Odessa puis embarqua en mai pour Marseille où Il débarqua le 31 mai 1945 . Il rejoignit la Vendée en train et arriva à St Martin le 2 juin 1945 ou il retrouva sa femme et sa fille alors âgée de 9 ans qui ne le reconnut pas. Il mit plus de 6 mois à se reconstruire ….

(Propos recueillis en 1992 par son arrière-petite-fille Anne Fétiveau)

(Note GMP : Stalag, abréviation de Stammlager, était un terme désignant un type de camp pour prisonniers de guerre. Stammlager est l'abréviation de Mannschaftsstamm- und Straflager, « camp ordinaire de prisonniers militaires ».


recherches en cours

Le Service du Travail Obligatoire - STO

Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant. (Wikipedia)

recherches en cours


Les Chantiers de Jeunesse

Les Chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, étaient une organisation paramilitaire française ayant existé de 1940 à 1944. Elle devait être un lieu de formation et d'encadrement de la jeunesse française. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme, mais avec le volontariat en moins, et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois.

Témoignage de Célestin Martineau. J’ai été mobilisé le 8 Juin 1940 et affecté au 402ème DCA à Bordeaux. A ce moment- là les allemands envahissaient la France et se dirigeaient vers la frontière espagnole en longeant la côte Atlantique afin d’occuper l’ouest de la France. Nous étions cantonnés dans un château près de Bordeaux, nous couchions dans les stalles à chevaux et ceci pendant 15 jours. Lorsque les allemands se sont rapprochés, nous avons eu l’ordre de nous retirer dans le Lot, département en zone libre lors de l’armistice. Nous avons passé l’hiver dans ce département et formé les chantiers de jeunesse. Nous avions notre uniforme militaire, notre activité consistait à encadrer des jeunes pour une formation militaire (exercices, marche au pas, corvée de bois pour se chauffer etc…). Nous avons été libérés en mars 1941. Ceux qui avaient des parents en ferme étaient renvoyés dans leur foyer, les autres en Allemagne (STO). J’ai été démobilisé, puis je suis parti travailler dans la ferme de mes parents au Bois Boudaud de St Martin des Noyers et ensuite je me suis marié en 1947.

L'Occupation Allemande

Témoignage de Roger Sorin qui habitait Le Landais. Les Allemands sont arrivés au moment de la récolte des foins. Nous avions une charretée de foin dans la grange, ils sont arrivés de nuit. Nous ne les avions pas entendus arriver, ils avaient détaché les bœufs dans l’étable et les avaient mis dans le pré en face pour mettre leurs chevaux à la place, puis pris le foin pour faire la litière. Lorsque mon père se leva le matin il a vu l’équipage qui était à la maison, la roulante avait été mise sous un arbre en face de l’écurie, elle a été présente à cet endroit-là une huitaine de jours. Un détachement assez important couchait chez nous dans la grange et les autres dans les granges du village. Nous avons bien été obligés d’accepter leurs façons d’agir ; lorsque nous voulions lier les bœufs, nous étions obligés de détacher les vaches qui étaient dans l’étable de l’autre côté pour les mettre à la place, ce qui nous permettait de les lier pour aller chercher la « pension ». Le jour, les Allemands faisaient la comédie, ils chantaient, se promenaient d’un côté, puis de l’autre pour tromper l’ennui, le soir au moment du couvre-feu, il y avait une sentinelle qui passait et après son passage tout le monde se cachait chez soi, on n’entendait plus rien du tout. On était gêné, car on ne pouvait pas agir comme l’on voulait. Certains Allemands étaient corrects, une fois il y en un qui voulait des œufs, il ne parlait pas français alors pour s’exprimer, il nous a montré avec des gestes de la main la forme ovale de l’œuf, puis tout à coup il a aperçu une poule à l’extérieur, il s’est mis à la suivre jusqu’au poulailler, il a pris un œuf dans le nichoir et nous l’a montéa. A ce moment-là nous avons compris ce qu’il voulait.

A cette époque, nous conduisions les vaches au pré deux fois par jour ; nous les conduisions le matin, puis nous les retournions le midi pour la traite, retour au pacage et ensuite retour le soir à l’étable. Un jour ma grand-mère les gardait dans un pré, elle vit des allemands qui passaient sur la route avec un camion, ils se sont arrêté puis le camion a reculé, un allemand est descendu et a fait semblant de « poser culotte » ; Ma grand-mère s’est retirée pour ne pas être vue. A ce moment-là, ils ont fait monter une génisse dans le camion puis sont repartis. Le soir forcément lorsque les bêtes furent rentrées à l’écurie il en manquait une, nous avons cherché partout et impossible de la trouver. Lorsque la sentinelle fut passée après le couvre feux et que personne ne bougeait, ma mère partit voir sous le petit hangar qui était derrière l’écurie, il y avait une bâche de mise sur le sol et dessous il y avait la viande de la génisse. On n’a rien pu dire et on ne savait pas comment agir. Environ quatre ou cinq jours plus tard, un Allemand qui parlait un peu le français est venu pour payer la viande, mais elle ne fut pas payée à la valeur des cours en vigueur.


Témoignage de Fernande L’Hermite née Fruchard qui habitait le village des Touches : occupation et solidarité. Juin 1940. Une colonne allemande de plusieurs véhicules est arrivée aux Touches par la route de La Chaize-le-Vicomte, a pris la direction de La Merlatière et s’est établie dans un chemin à la sortie du village pour une durée de 6 mois environ.

Lors de leur départ, ils laissèrent derrière eux une vieille moto, une voiture et un tas de boites de conserve vides. Ils s’emparèrent d’une génisse en partant (fait relaté par Roger Sorin). Par la suite, Eugène Roulet a pris les roues de la moto pour en faire une remorque. Notre institutrice avait caché sa voiture dans notre gerberie.

En 1942, les parisiens souffraient de la faim. Avec notre mère qui avait le sens de la solidarité, nous sommes allés à la mairie demander s’il y avait des personnes nécessitant une aide. La mairie nous a donné l’adresse d’une famille de Montrouge (famille Yonker avec 4 enfants). Après avoir reçu leur premier colis, ils nous ont remerciés par courrier et nous ont demandés de faire suivre d’autres colis moyennant paiement. Un colis était souvent composé de farine dans laquelle nous mettions des œufs pour qu’ils ne se cassent pas, des haricots secs (mojettes) et du beurre ; en retour nous recevions des livres d’enfants et des jouets. L’adresse du colis était recto-verso et servait pour plusieurs expéditions. Par la suite, cette famille est venue en vacances en Vendée pendant 9 années. Nous allions les chercher avec la cariole à cheval, les 4 enfants (2 garçons et 2 filles) avec leur mère à la gare de La Chaize le Vicomte. Nous les logions à La Roberterie, dans une pièce qui ne comportait ni électricité ni eau courante (c’était presque un choc de culture).

Leur père possédait un appareil photo et a pris de nombreuses photos de la vie rurale (ex. les battages). Nous sommes allés en 1947 au baptême du petit dernier, Roger. Il n’était pas baptisé car ses parents attendaient le retour de captivité de mon père Fernand Fruchard prévu comme parrain.

1943. Chez Eugène Roulet, même ferme que les Fruchard à la ferme du coin des Touches, un assujetti au STO a été caché sous le pseudonyme de Michel Raynard (de son vrai nom Raymond Maratier). Lors d’une permission pour la naissance de son fils Claude, Michel a décidé de ne pas retourner en Allemagne. Lors d’un contrôle chez lui par les allemands, il s’était caché sous le lit et avait décidé de partir à La Chaize le Vicomte chez un forgeron. Là, il a rencontré Eugène Roulet qui l’a ramené chez lui à la ferme. En échange du gite et du couvert, il travaillait sur la ferme. Une fois, il a renversé la charrette de foin tirée par des bœufs qu’il conduisait : il n’était pas du métier ! Son épouse venait lui rendre visite et a donné naissance à une petite fille dont ma tante a été la marraine. Ils ont dû cesser ces rencontres à la suite d’un contrôle des gendarmes.

Michel chantait bien, nous lui réclamions des chansons lors des battages, telle Alexandrine et les poules.

Un juif aux Touches : Odette Jaud née Roulet logeait la famille Meurice. Celle-ci avait à Paris des amis juifs qui avait un fils unique : Max Pesner. Les parents avaient été pris dans une rafle et conduits au sinistre camp de Drancy. Les Meurice ont demandé à la famille Roulet de cacher Max, ce qui était risqué à l’époque. Il a été hébergé jusqu’à la fin de la guerre dans une pièce, sans sortir. Il n’avait pas beaucoup d’occupation et fabriquait des albums photos. Max Pesner est décédé un an après la guerre à Paris : il avait 20 ans !


Témoignage d’Ernest Rabaud de La Boivinière. …Les allemands organisent des manœuvres pour la troupe. A cette occasion, les habitants des villages de La Rochette et du Bignon (St Hilaire le Vouhis) sont invités à quitter les lieux pendant la durée des opérations et viennent se réfugier à la Boivinière avec leurs animaux domestiques. Ernest se souvient d’une famille venue avec une truie prête à mettre bas et qui perdra toute sa portée suite à ce voyage imprévu. Les allemands tirent au canon en direction de Ste Cécile, l’épreuve dure une partie de la journée et le soir venu, les habitants rejoignent leur domicile.


L’homme des bois 1940-1945 - Extrait d'un enregistrement de Madame Fernande L’Hermite née Fruchard - Un homme (du nom de Duranteau) a vécu dans la forêt du Détroit ; on ne sait pas combien de temps car personne ne s’est aperçu de sa présence au début de son séjour, mais à la fin de la guerre, il est reparti. Nous connaissions l’endroit où il résidait dans la forêt du côté de la Peinerie : il y avait un petit « routin » qui menait là où il vivait.

Cet homme avait un potager et cultivait des légumes. A cette époque Gilbert Maindron possédait une remise près de son magasin, Rue Ste Agathe, où il stockait des marchandises. Monsieur Maindron avait des produits qui disparaissaient ; de forts soupçons de chapardage se sont portés sur l’homme des bois, car sans revenu il fallait bien qu’il se nourrisse. Mon beau père du Sablon possédait des moutons, une nuit les chiens ont aboyé mais il ne s’est pas trop inquiété. Le jour suivant une brebis bêlait pour appeler son petit qui lui manquait, mon beau père a retrouvé la dépouille de l’agneau dans un champ près de la forêt.

Pour aller à la Peinerie il n’y avait pas de route, au bout du chemin une caisse à pain était donc installée pour que le boulanger ravitaille les habitants. Lors de ses tournées, il laissait le nombre de pains commandés par les fermiers ; ceux-ci se sont aperçus qu’il en manquait souvent un sur la quantité commandée. Nous en avons pensé que cet homme vivait de chapardages et de gibier pris dans ses collets. A cette époque nous en avons déduit que ce monsieur ne voulant pas faire la guerre, avait probablement déserté.


Afrique du Nord - conflits Algérie, Tunisie et Maroc

La France a connu différents conflits en Afrique du Nord (source Wikipedia) :

Au Maroc : le protectorat français est le régime de tutelle qui fut exercé par la France dans l’empire chérifien, mis en place par le traité franco-marocain conclu à Fès le 30 mars 1912, entre la Troisième République française et Moulay Abd El Hafid, éphémère sultan marocain. La fin de ce protectorat, dont l'arrivée fut annoncée au Maroc par le sultan Sidi Mohammed ben Youssef, futur roi Mohammed V, fut actée avec la Quatrième République française le 2 mars 1956.

La conquête de la Tunisie par la France a lieu en 1881, lorsque les troupes françaises pénètrent le territoire de la «régence de Tunis», alors sous domination de l’Empire ottoman et source de nombreuses intrigues entre puissances européennes. Le protectorat, instauré à la fin des combats et de la répression des révoltes, s'achève en 1956 avec l'indépendance de la Tunisie.

En Algérie, colonie française depuis 1830, divisée en départements depuis 1848, un conflit armé s'est déroulé de 1954 à 1962. Le conflit débouche, après «Les Accords d’Evian» du 18 mars 1962, sur l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet suivant.

Entre 1952 et 1962, 1 343 000 appelés ou rappelés et 407 000 militaires d'active (soit 1 750 000 militaires) ont été envoyés en Algérie. D’autres ont été affectés au Maroc et en Tunisie.

Parmi eux, de nombreux jeunes de la commune que nous essayons de recenser actuellement. Fort heureusement, la commune ne compte aucun tué durant ce conflit.

Certains ont accepté de nous livrer leur témoignage.

Témoignage de Roger SORIN, appelé en Algérie

Je suis né en 1934. J’avais 20 ans lorsque je fus incorporé le 10 septembre 1954 à Angers ; trois jours plus tard, le 13, je partais faire mes classes à Donaueschigen (Allemagne). Le 14 mars à la F.R.A.C. (Formation Rationnelle Accélérée de Chauffeurs), je suis affecté à la C.A. (Compagnie Antichar) à Willengen (Allemagne) dans un régiment de batteries expérimentales de mortiers. Du 25 mai 1955 au 25 juin 1955 je suis chauffeur du commandant de batterie.

Notre régiment, après avoir traversé la France par la route avec le matériel a embarqué à Marseille sur le « Ville d’Oran ». Nous sommes arrivés à Oran le 2 octobre 1955. Le 6 octobre nous installons notre bivouac à Touarirt puis à Berkane dans le Rift marocain. Le 26 juillet 1956, nous repartons du Maroc qui vient d’obtenir son indépendance le 7 avril 1956, et arrivons en Algérie pour stationner à Aflou jusqu’au 17 octobre 1956. Je suis resté dans les territoires du sud du 19 août 1956 au 30 octobre 1956 et du 30 octobre 1956 au 17 février 1957 à Taouiala et à Trézel (djebel Nador).

De là, le 1° octobre 1956, nous avons participé à une opération dans le djebel Amour, nous avons eu 16 morts et 3 camions brûlés. Nous étions basés à Aflou et partions pour Taouiala et retournions sur Trézel jusqu’en février 1957. Lors de cette opération, j’étais chauffeur du colonel et nous tournions dans le djebel depuis 2 à 3 jours en passant et repassant par le même itinéraire. Un jour il y eu 2 camions de la 2ème compagnie qui sont tombés en panne et 2 autres ont été désignés pour les attendre.

Nous étions juste à la sortie du djebel Amour avec la jeep, les autres étaient rentrés au cantonnement à une quinzaine de kilomètres lorsque nous avons reçu un message. Le colonel a fait embarquer les gars et demandé au capitaine de la C.A. de venir le rejoindre avec sa jeep sur laquelle était installée une mitrailleuse 12.7, et de partir en éclaireur ; j’ai suivi avec le colonel puis les camions et nous sommes partis à fond. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux j’ai vu le premier camion en feux, le capitaine s’est garé et comme je suivais de près j’ai eu juste le temps de me déporter sur la gauche en regardant si les autres arrivaient, cela a demandé une minute au plus avant que les premiers voltigeurs arrivent, le temps m’a semblé long. Je suis descendu de la jeep, me suis mis derrière une grosse pierre et j’ai attendu.

Le capitaine et le colonel sont partis avec les gars en progressant de chaque côté du piton et je suivais avec ma jeep derrière eux. En avançant avec mon véhicule j’ai trouvé un gars qui était allongé à côté du camion, je ne voulais pas lui passer dessus, j’ai hélé un collègue pour le retirer sur le bas-côté ; je l’ai pris sous les bras et l’autre l’a pris par les pieds. Au moment de le soulever un jet de sang est sorti de sa gorge tranchée, cela m’a fait « une drôle d’impression » j’ai été sans dormir pendant 2 à 3 nuits. Les morts ont été rassemblés près de la jeep et une sentinelle a veillé en montant la garde toute la nuit. Le lendemain ils ont été embarqués dans des camions pour une sépulture ou un rapatriement.

Pendant le temps de mon service je n’ai pas monté de gardes de jour car j’étais à la disposition du colonel comme chauffeur, nous n’étions pas en caserne mais toujours opérationnel.

Ma démobilisation a eu lieu le 17 février 1957. Je suis parti en convoi de Trézel et démobilisé à Oran où nous étions 4500 libérables du secteur à embarquer sur l’ « Athos II ». Nous avons débarqué à Marseille puis chacun a pris la direction qu’il voulait. Je suis parti vers Paris, puis la Roche sur Yon et Saint Martin des Noyers et enfin la ferme du Landais.

Durant mon séjour en Afrique du Nord, je ne suis venu en permission qu’une fois à Noël 1956 et lorsque je suis retourné là-bas j’ai rencontré un de mes concitoyen, Gilles Renaudin qui venait d’arriver.

Roger SORIN


Témoignage d’Emile DURET appelé en Algérie

Je venais d’avoir 20 ans le 29 décembre 1958 (classe 58 2/C) quand j’ai été incorporé, le 6 janvier 1959, au Camp de Saint Cyr Coëtquidan à Guer (Morbihan) dans l’arme du train. Après quelques jours, le temps de l’habillement et de l’équipement, j’ai rejoint le Camp d’Auvours (Sarthe) pour « faire mes classes » ; c’était l’hiver et ce fut assez dur.

Après les classes, retour au Camp de Coëtquidan où j’ai été affecté à la section camion U.55 qui servait à effectuer le transport des écoliers et des civils travaillant au camp la journée, et aussi la section bus pour les élèves officiers dans leurs différentes missions.

Je ne me souviens pas avoir rencontré d’autres appelés revenant d’Algérie pour connaitre leur sentiment, par contre, je me rappelle que la radio annonçait parfois des dizaines de morts par jour ce qui m’inquiétait beaucoup pour la suite de mon service militaire.

Début juillet 1960, je suis parti à Marseille pour embarquer vers l’Algérie, sur le « Kairouan », et débarquer à Alger 24 heures plus tard. J’ai été dirigé sur Bouïra au sud-est d’Alger, en Grande Kabylie, au PC du 19 è Régiment de Chasseurs à Cheval, et, dans la foulée, j’ai été affecté au 7è Escadron comprenant une centaine de militaires à Tiliouat à une trentaine de kilomètres au sud de Bouïra, dans une ancienne maison forestière ne disposant que de bâtiments vétustes, sans sanitaires dignes de ce nom, et dominant un village kabyle avec ses mechtas (maisons de terre ou de torchis).

J’ai tout de suite pris conscience que la France était très loin, mais très vite, il a fallu se rendre à l’évidence : on était là pour le reste de notre service militaire et bien obligés d’accepter la situation. Nous avions peu de contact avec la population locale et les distractions étaient rares. En dehors des opérations, il était nécessaire de prendre un repos bien mérité consacré notamment au courrier hebdomadaire pour la famille.

Le 7è escadron était en fait un commando de chasse ayant pour sigle « Kimono 4 ». Les commandos de chasse vivent comme les hors la loi qu’ils sont chargés de traquer, et aussi d’anéantir. Ce sont de petites unités autonomes adaptées à l’organisation militaire rebelle, héritées de l’expérience indochinoise et chargées d’occuper le terrain à tour de rôle avec les autres sections, afin de ne laisser aucun répit au F.L.N. sur un espace immense à savoir le Massif de Djurdjura où les principales opérations se déroulaient. J’ai été désigné comme tireur au fusil-mitrailleur 24-29, arme efficace mais lourde, trop lourde pour mes 59 kilos…

Le jour de la Toussaint 1960, suite à la punition de l’un d’entre nous, la section a été envoyée sur un piton en plein djebel pour y passer la nuit ; en fin de journée, la sentinelle a repéré deux individus avançant dans notre direction, l’un étant porteur d’un fusil, notre chef de groupe a blessé le porteur de l’arme, le mettant à terre, tandis que l’autre s’enfuyait, protégé par le maquis ; le blessé a été ramené sur le piton et interrogé avec un traducteur harki (algérien engagé dans les forces françaises pendant la guerre d’Algérie) ; malgré une souffrance de plus en plus grande, il n’a fait aucune confidence et est mort peu après.

Un autre fait marquant, parmi d’autres, s’est déroulé quelques jours avant Noël 1960. Suite à des renseignements, nous sommes partis, 7 à 8 appelés du contingent, avec notre chef de groupe, en embuscade de nuit, sur un site précis, bien camouflés. Après avoir attendu un certain temps, trois individus sont passés à quelques mètres de nous sans déceler notre présence ; après les sommations d’usage, des tirs ont été déclenchés, mettant deux hommes hors d’état de nuire. Le troisième s’enfuyant, n’a pas hésité à tirer en direction d’un camarade qui le poursuivait et a disparu sur un terrain qu’il connaissait apparemment très bien ; mais pour lui, ce répit a été de courte durée, car après son identification, il a été piégé par une mine bondissante et a perdu la vie. Quant à ses deux complices après avoir récupéré sur eux des documents intéressants sur leurs réseaux, pouvant faciliter d’autres opérations, la section est rentrée au camp en n’ayant pas le cœur à fêter Noël.

Le population semblait soumise, mais on décelait de la méfiance dans les regards et les comportements, surtout les adultes. Les enfants étaient plus souriants et n’avaient pas cette peur, surtout ceux qui avaient la chance d’aller à l’école avec un instituteur du contingent.

A part le littoral baigné par la Méditerranée, la plaine de la Mitidja et quelques autres sites remarquables, l’intérieur du pays était assez austère. Le terrain accidenté ne permettait aux habitants que de faire de maigres récoltes d’où une pauvreté constante ; les mechtas, miséreuses habitations, souvent partagées avec des animaux domestiques semblaient sortir d’un autre siècle, mais pour eux, c’était leur vie et leur trésor.

Finalement, on se trouve partagé entre notre devoir de militaire acceptant le pire et celui de civil que nous sommes mis entre parenthèses, il est difficile de trouver cet équilibre qui aurait pu rapprocher nos deux communautés, l’Histoire le dira peut-être un jour.

Début mars 1961, en fin de service et donc libérable, je suis affecté au poste de garde nord de la ville de Bouïra afin de contrôler les entrées et sorties de la population ; ce changement radical, l’environnement plus sécurisé, sans nuit à coucher dehors, a été très apprécié.

Fixé au 29 avril 1961 mon départ a été un moment de stress car le putsch du « quarteron de généraux à la retraite » déclenché quelques jours avant a failli compromettre notre retour au pays. Je me trouvais dans une gendarmerie lorsque j’ai vu des camions du 1er REP qui se dirigeaient vers Alger. C’est en écoutant la radio et l’appel du Général de Gaulle que j’ai appris la situation. Finalement tout est rentré dans l’ordre et j’ai rejoint mon domicile familial le 1° mai 1961.

Arrivé en Vendée, j’ai vécu, sans nul doute, un moment très fort que ce soit pour moi ou pour ma famille qui était heureuse de me savoir en bonne santé mais soucieuse aussi d’avoir des détails sur notre vie là-bas : la majorité d’entre nous n’était pas prête à se confier et cela est encore vrai aujourd’hui.

J’ai retrouvé assez vite la vie civile aidé en cela par mon entourage et par l’envie d’être financièrement indépendant. C’était une joie profonde de se sentir soulagé de ces contraintes militaires et de ne pouvoir penser qu’à l’avenir mais un coin de ma mémoire est resté et restera à jamais là-bas de l’autre côté de la Méditerranée.

Sur le moment j’ai eu des difficultés à décortiquer et à démêler mes sentiments ; avec le recul et au fil du temps qui passe, je pense personnellement à ces années, un peu volées pour ne pas dire perdues, qui, on le voit maintenant, comptaient double : années d’inactivité civile, années militaires inutiles.

Emile DURET


Recherches en cours