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Un écrit de Marcel Faucheux, archiviste et historien de la Vendée, fait mention de cette demeure comme elle se présentait en 1830.*«Situé sur la place de l'Eglise, dans une sorte de renfoncement, le vieux logis seigneurial n'avait rien de monumental. Simple édifice à un étage, de proportions assez modestes, il tranchait malgré tout sur les autres maisons du bourg par des détails de construction : des cheminées un peu plus hautes, une façade plus élevée, plus soignée, précédée d'une cour ornée d'une grille de clôture. C'était une maison noble dont l'apparence témoignait de la qualité de ses anciens maîtres et qui l'avait gardée malgré le temps, les événements et le changement de propriétaires.»
 
Un écrit de Marcel Faucheux, archiviste et historien de la Vendée, fait mention de cette demeure comme elle se présentait en 1830.*«Situé sur la place de l'Eglise, dans une sorte de renfoncement, le vieux logis seigneurial n'avait rien de monumental. Simple édifice à un étage, de proportions assez modestes, il tranchait malgré tout sur les autres maisons du bourg par des détails de construction : des cheminées un peu plus hautes, une façade plus élevée, plus soignée, précédée d'une cour ornée d'une grille de clôture. C'était une maison noble dont l'apparence témoignait de la qualité de ses anciens maîtres et qui l'avait gardée malgré le temps, les événements et le changement de propriétaires.»
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Extrait du livre de Marcel Faucheux «La Restauration et la Vendée»
 
Extrait du livre de Marcel Faucheux «La Restauration et la Vendée»
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Version actuelle datée du 11 janvier 2023 à 13:41

Rue Sainte Agathe de Saint Martin des Noyers n° 41

Un écrit de Marcel Faucheux, archiviste et historien de la Vendée, fait mention de cette demeure comme elle se présentait en 1830.*«Situé sur la place de l'Eglise, dans une sorte de renfoncement, le vieux logis seigneurial n'avait rien de monumental. Simple édifice à un étage, de proportions assez modestes, il tranchait malgré tout sur les autres maisons du bourg par des détails de construction : des cheminées un peu plus hautes, une façade plus élevée, plus soignée, précédée d'une cour ornée d'une grille de clôture. C'était une maison noble dont l'apparence témoignait de la qualité de ses anciens maîtres et qui l'avait gardée malgré le temps, les événements et le changement de propriétaires.»

Aujourd'hui, la demeure a conservé l'aspect général décrit précédemment. Le regard du passant s'attarde volontiers pour admirer la façade en pierres apparentes, rendue harmonieuse par ses nombreuses ouvertures encadrées de granit. Des garde-corps en fonte ou fer forgé ouvragé, agrémentent les fenêtres de l'étage. Le toit de tuiles à deux versants s'appuie sur une corniche moulurée. Une terrasse en pierre longeant la maison, semble plus récente. Un haut mur entoure le parc qui comprend deux petites maisons dont les façades donnent sur la rue. L'une est couverte de tuiles avec des ouvertures plein cintre aux parements de brique, l'autre est un pavillon carré au toit pyramidal en ardoise.

Avant la Révolution, Michel-Raphaël Cacaud (1757-1820) était notaire de la baronnie de la Grève et fermier général des biens de la famille de Beauregard. En 1798, au moment de son second mariage avec Louise Billaud, veuve Bouhier, il achète la maison de maître des de Beauregard (dont certains ont émigré) et y installe son étude dans le bourg. Mais les revenus de l'étude ne suffisent pas à subvenir aux besoins d'une famille nombreuse (six enfants de deux lits, deux domestiques et le couple), alors il exploite en même temps la borderie avec son beau-fils Jean Bouhier.

Il est officier d'Etat en 1793 et maire de la commune de 1813 à 1815. Son fils Michel est élu maire en 1830. Clerc de notaire à la Roche-sur-Yon, il rachète l'étude paternelle en 1837.

Au moment de la Restauration, la famille Cacaud a vécu un événement tragique, le 30 septembre 1831. En l'absence du notaire, une bande de brigands s'est introduite dans la maison à la recherche d'armes cachées. Menaçants, ils ont maltraité Louise Cacaud et ses fils, Jean et Louis, au moyen de crosses et de baïonnettes. L'intervention de Jean Bouhier, leur livrant les trois fusils et les munitions qu'il avait cachés, les fera fuir après avoir été roué de coups. Louise Cacaud, à 73 ans, ne s'est pas remise du choc ni de ses blessures, elle décède onze jours plus tard.

Rappelons qu’en cette période troublée, la vente des biens nationaux en 1792, avait attisé la convoitise des bourgeois, des gens instruits et aisés. Ils achetaient les biens de familles nobles émigrées, profitant de la faible valeur de l'assignat et du délai de paiement plus long. Les paysans ne pouvaient donc prétendre à l'achat de terres pour nourrir leur famille nombreuse. Pour certains, une entente va s'instaurer peu à peu avec les propriétaires terriens qui ne savent pas faire valoir leurs terres, c'est l'amorce du métayage. Tandis que les ruraux hostiles au changement de Régime, par vengeance, se regroupent en bandes armées, se déplacent, menacent et pillent.... Afin de se défendre des gendarmes qui les traquent, ils s'en prennent d'abord aux bourgeois qui possèdent des armes.

En 1866, Jean-Baptiste Michenaud (1840-1911), notaire, épouse Bertile Michenaud (1839-1923) aux Essarts. Le couple vient s'installer à Saint-Martin, à la place des Cacaud. Ils auront sept enfants, dont la benjamine, Marie, épousera en 1910, Constant Delaire, médecin.

La propriété appartient, aujourd'hui, aux descendants de la famille Michenaud.

Extrait du livre de Marcel Faucheux «La Restauration et la Vendée»