La Paroisse : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 12 mai 2020 à 11:30
La paroisse est la circonscription territoriale de base de l’organisation ecclésiastique dans laquelle un curé exerce ses fonctions. Le ressort territorial d’une paroisse est variable : il peut englober plusieurs villages et une ville peut renfermer plusieurs paroisses. Sous l’Ancien Régime, la paroisse est à la fois une unité religieuse et une circonscription administrative. Ses habitants sont sous la juridiction spirituelle du curé. Celui-ci peut être une personne physique ou une personne morale (curé-primitif) et il n’appartient pas obligatoirement au clergé séculier. Il arrive parfois que les cures dépendent d’un ordre monastique ou de l’ordre de Malte : on parlera alors de prieuré-cure.
Tous les actes de la vie religieuse du catholique s’organisent autour de l’église et se déroulent dans le cadre de la paroisse (baptêmes, mariages, sépultures, etc.) L’église matérialise le centre spirituel et de décision de la paroisse. Pour éviter que certains villages ou hameaux soient trop éloignés de l’église paroissiale, des églises secondaires appelées succursales ou annexes sont construites. Le temporel de la paroisse (biens, revenus, etc.), différant de celui du curé, est géré par la fabrique, conseil constitué par des personnes élues par les paroissiens. Celui-ci s’occupe de l’administration de la paroisse et tient les comptes des recettes et des dépenses. Le curé n’assure pas seulement le gouvernement spirituel de la paroisse, il se soucie des difficultés matérielles de ses paroissiens à tel point qu’il apparaît parfois comme un « bon gérant de paroisses ».
Ces deux paroisses, dont la seconde disparut à la Révolution et se trouve aujourd'hui comprise dans la première, dépendaient anciennement de l'abbaye de Nieul-sur-l'Autize. Aussi le Pouillé de Luçon leur applique cette mention significative : Est regularium, indiquant par là qu'elles ne pourraient être confiées qu'à des religieux de ce monastère.
C'est au XIe siècle (1068 ou 1069) qu'un seigneur de Vouvant, Airald Gassedener, suivant la Gallia Christiana, (Arnoul de Guessedenier, selon d'autres auteurs), fonda, sur les bords de l'Autize, à Nieul, un établissement monastique, desservi par des chanoines sous le vocable de Saint Vincent. En 1139, pendant le Concile de Latran, le pape Innocent II obligea tous les chanoines réguliers du monde catholique à se soumettre à la Règle de Saint Augustin ; de là, le titre que prirent dans la suite les moines de Nieul : "Chanoines réguliers de Saint-Augustin, de l'Ordre des Prémontés". Ils furent sécularisés et incorporés au chapitre de la Rochelle, par une bulle du pape Clément XI, datée de 1715 et enregistrée au Parlement de Paris le 24 mai 1721. Nous n'avons pas trouvé les noms des curés de Sainte-Agathe-de-la-Grève, dont l'église, le presbytère et les bénéfices furent vendus pendant la Révolution. Voici l'acte qui en fait foi :
CONTRAT DE VENTE SUR ESTIMATION PAR EXPERTS, DEPARTEMENT DE LA VENDEE Du 19 fructidor l'an IVe de la République française une et indivisible. Nous, Administrateurs du département de la Vendée, pour et au nom de la République française, et en vertu de la loi du 28 ventôse dernier, en présence et du consentement du Commissaire du Directoire exécutif, avons par ces présentes vendu et délaissé dès maintenant et pour toujours : Au citoyen Joseph Butteau, marchand, demeurant à Luçon, à ce présent et acceptant pour lui, les siens, héritiers ou ayant cause : Les domaines nationaux dont la désignation suit : Les bâtiments de la ci-devant cure de la Grève, la ci-devant église du même lieu, incendiés, en masures et dans un tas de décombres, à l'exception de la cuisine, d'une chambre par-dessus, une boulangerie, un four, un petit hangar, une écurie et deux toits, mais dégradés, en mauvais état et menaçant ruine, une cour et un jardin, contenant le tout une boisselée et demie ; Une pièce de pré, appelée le Pré de la Chicane, contenant une boisselée ; Le champ de la Vigne des Terriers, contenant quatre boisselées ; le champ appelé le Fontenil, de deux boisselées ; un affiage d'une boisselée et demie et le champ de la Robertière, de deux boisselées, le tout commune de Saint-Martin-des-Noyers ; Les dits biens nationaux dépendant de la ci-devant cure de la Grève, dont la vente est ordonnée par les lois des 2 novembre et 28 ventôse derniers. Cette vente est faite moyennant la somme de huit cents francs. Signé : BUTTEAU, etc. Nous avons été plus heureux en ce qui concerne Saint-Martin-des-Noyers. Voici les noms des prieurs-curés qui desservirent cette paroisse depuis 1613 (source L. TEILLET, Curé d'Antigny jusqu’à 1838) :