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== Petit rappel, pour la Renaissance ==
{{RaddoPhoto | id=247774| legende=Le Vir-quouet en danse près de la chapelle de la Meule,<br /> à l’Île-d’Yeu, en 1974}}
Vaste projet d’étude ici à l’Ile d’Yeu donc, qui vise, notamment l’appropriation des danses par les habitants de l’Ile, notamment par le biais de leurs écoles et du groupe folklorique (cf. ci-après le texte qui précise, s’il le fallait, l’aspect psychologique fondamental de cette opération). Il est en outre accompagnée de quelques références sur la notion reconnue d’apprentissage vicariant, concepts que propose depuis vingt ans le canadien Albert Bandura dans sa Théorie sociocognitive de l’apprentissage.es alphabétiques minuscules représentent les textes poétiques, enfin les r = les refrains littéraires.
== En Vendée, il existe différentes rondes appelées grand-danses==
Avant tout, il faut rappeler l’observation pertinente du spécialiste des danses populaires, Jean-Michel Guilcher (cf. La tradition populaire de danse en basse Bretagne, 1997). Il constate justement que lorsque les danses ne sont pas régulièrement accompagnées de ménétriers, elles demeurent moins influencées par des éléments venus de l’extérieur : on parlera alors, en ethnologie, d’une faible acculturation et, par conséquent, d’une importante endoculturation. Avantage dont bénéficie plus particulièrement ici, l’Ile d’Yeu. Il nous permet, en fait, d’observer leurs danses parce qu’elles sont toujours très vivantes et bien stabilisées depuis des siècles.
• [https://raddo-ethnodoc.com/archive/117097 C’était une meunière….par Victorine VIAUD, 1996] = 1/2 rond
=== C’était une meunière… chantée par Victorine VIAUD, 1996, enregistrée par JP. Bertrand, à l’Ile d’Yeu ===
[https://raddo-ethnodoc.com/raddo/document/117097 085_01_2004_0580] <br />
C'était une meunière qui se levait matin C'était une meunière) Qui se levait matin) bis Qui se levait matin lalala Qui se levait matin Allant de bourg en ville) Pour faire moudre son grain) bis Pour faire moudre son grain lalala Pour faire moudre son grain Elle frappe à la porte Dormez-vous Mathurin Je dors ni je sommeille Je mets la meule en train Il la prend, il l'embrasse La jeta sur le grain Meunier tu me farines Tu me farines bien Belle si je te farine Je t'époussetterai bien Avec mon époussettoir Que je tiens à la main Relevez-vous la belle Votre sac il est plein Que va-t-elle dire ma mère De voir mon sac si plein Vous lui direz la belle Que c'est de Mathurin Mathurin qui vous aime Et qui veut votre main. Cf. trancription et analyse de la relation poésie/mélodie/danse, à la fin de ce texte.
Pour comprendre l’importance humaine de ces rondes, leur caractère, leur sens et surtout leur style propre, il faut analyser leurs formes, beaucoup plus finement encore que ne l’ont fait nos prédécesseurs, notamment en les pratiquant même et surtout en tant qu’analyste.
== Genre populaire « chants dansés ou danses chantées ?» ==
Elles sont, plus généralement, des modes d’organisation qui manifestent des phénomènes symboliques propres à cette culture locale. De nouvelles observations devraient sans doute nous permettre, dans un proche avenir, de mieux caractériser ces musiques et ces danses. Par ailleurs, il s’agit surtout, et, en tout premier lieu, de présenter la spécificité culturelle de leurs rythmes envisagé de manière globale. Cette dernière nous est apparue comme une évidence. Ainsi, il devient tout à fait possible, pour la première fois, de prouver certains points importants qui concernent le sens et le style de ces danses, à partir d’analyses encore plus fines.
== Remarques plus générales ==
L’alphabétisation en langue française, le prestige de cette langue, la domination de la « culture à la française » depuis plus de deux siècles, ont marqué fortement cette culture comme toutes les autres dites « régionales » en France. Cependant cette observation ne signifie certainement pas que ces manières d’être et, ici, ces manières de chanter ou de danser, aient disparues. En effet, ce sont des pratiques dont les usages sont plutôt en extension ces dernières années, alors qu’elles risquent cependant de s’affaiblir, en raison de l’envahissement de nouveaux modèles médiatiques de communication.
Enfin, leur nature culturelle n’a jamais été, précisons-le, influencée par les danses de cour.
== Structure et variation du chant dansé (Références de recherches antérieures) ==
Les mélodies et les textes littéraires de tradition orale sont fondés sur un principe fondamental, celui de la répétition de leurs éléments, à l’identique ou de manière homologue. Ils subissent constamment des variations individuelles et/ou collectives. C’est pourquoi, seule l’analyse séparée des textes, du rythme et des hauteurs de sons permet de comprendre quels sont les systèmes musicaux ou littéraires et quelle est leur marge de variation. (cf. Despringre A.-M. CR. de « L’Atelier de Danse Populaire (ADP), le livre des chansons à danser, la recherche en danse », Chiron, Paris, 202p. Vibrations, 3, 1987 p. 276).
Ou se souviendra néanmoins que :
Le chant traditionnel : questions de sens et de style ; approche interdisciplinaire (ethnomusicologique et ethnolinguistique), 413 pages.
== Apprentissage vicariant ==
Il pourrait correspondre, dans le contexte scolaire, à ce que l'enfant peut apprendre en marge du discours du maître proprement dit : en regardant faire et en écoutant ceux qui savent faire ou encore, par extension, pour les maîtres, en analysant la production de ceux qui savent faire.
Pour Bandura, le modelage, ou apprentissage vicariant, est un effet de l’observation, mais se distingue radicalement d’un simple mimétisme. On entend par modelage tout un travail d’observation active par lequel, en extrayant les règles sous-jacentes aux styles de comportement observé, les gens construisent par eux-mêmes des modalités comportementales proches de celles qu’a manifestées le modèle et les dépassent en générant de nouvelles compétences et de nouveaux comportements, bien au-delà de ceux qui ont été observés. De plus, tout en favorisant l’apparition de nouveaux comportements, le modelage agit sur la motivation, en ouvrant l’horizon de l’observateur vers de nouveaux bénéfices anticipés, en générant des affects, en agissant sur son système de valeurs. Il n’est pas jusqu’aux comportements créatifs qui ne soient influencés par le modelage, ce qui peut paraître paradoxal.
En résumé le modelage c’est : apprendre par l’observation à partir d’une interprétation personnelle.
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