Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Les Conflits Nationaux pour Saint Martin des Noyers

10 999 octets supprimés, 5 mars 2020 à 11:08
La Vie pendant la seconde guerre mondiale=
==La Vie pendant la seconde guerre mondiale===
 
===Les Prisonniers de Guerre===
BOURON Clément né le 25 mars 1912 à St Martin des Noyers, 2è cl 146 RAL 191
ROULET Marcellin né le 6 septembre 1917 à St Martin des Noyers, 2è cl 95 RI, Stalag VIII C
GAUDUCHEAU Edmond né le 28 décembre 1905 à St Martin des Noyers, 2è cl 5 SAR, Stalag VI C
BLANCHET Henri né le 28 septembre 1906 à St Martin des Noyers, 2è cl RALC 183
 
recherches en cours
 
===Le Service du Travail Obligatoire - STO===
 
recherches en cours
 
Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant. (Wikipedia)
 
===Les Chantiers de Jeunesse===
Les Chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, étaient une organisation paramilitaire française ayant existé de 1940 à 1944. Elle devait être un lieu de formation et d'encadrement de la jeunesse française. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme, mais avec le volontariat en moins, et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois.
 
'''Témoignage de Célestin Martineau'''. J’ai été mobilisé le 8 Juin 1940 et affecté au 402ème DCA à Bordeaux. A ce moment- là les allemands envahissaient la France et se dirigeaient vers la frontière espagnole en longeant la côte Atlantique afin d’occuper l’ouest de la France. Nous étions cantonnés dans un château près de Bordeaux, nous couchions dans les stalles à chevaux et ceci pendant 15 jours. Lorsque les allemands se sont rapprochés, nous avons eu l’ordre de nous retirer dans le Lot, département en zone libre lors de l’armistice. Nous avons passé l’hiver dans ce département et formé les chantiers de jeunesse. Nous avions notre uniforme militaire, notre activité consistait à encadrer des jeunes pour une formation militaire (exercices, marche au pas, corvée de bois pour se chauffer etc…). Nous avons été libérés en mars 1941. Ceux qui avaient des parents en ferme étaient renvoyés dans leur foyer, les autres en Allemagne (STO). J’ai été démobilisé, puis je suis parti travailler dans la ferme de mes parents au Bois Boudaud de St Martin des Noyers et ensuite je me suis marié en 1947.
 
=== L'Occupation Allemande===
'''Témoignage de Roger Sorin''' qui habitait Le Landais. Les Allemands sont arrivés au moment de la récolte des foins. Nous avions une charretée de foin dans la grange, ils sont arrivés de nuit. Nous ne les avions pas entendus arriver, ils avaient détaché les bœufs dans l’étable et les avaient mis dans le pré en face pour mettre leurs chevaux à la place, puis pris le foin pour faire la litière. Lorsque mon père se leva le matin il a vu l’équipage qui était à la maison, la roulante avait été mise sous un arbre en face de l’écurie, elle a été présente à cet endroit-là une huitaine de jours. Un détachement assez important couchait chez nous dans la grange et les autres dans les granges du village. Nous avons bien été obligés d’accepter leurs façons d’agir ; lorsque nous voulions lier les bœufs, nous étions obligés de détacher les vaches qui étaient dans l’étable de l’autre côté pour les mettre à la place, ce qui nous permettait de les lier pour aller chercher la « pension ». Le jour, les Allemands faisaient la comédie, ils chantaient, se promenaient d’un côté, puis de l’autre pour tromper l’ennui, le soir au moment du couvre-feu, il y avait une sentinelle qui passait et après son passage tout le monde se cachait chez soi, on n’entendait plus rien du tout. On était gêné, car on ne pouvait pas agir comme l’on voulait. Certains Allemands étaient corrects, une fois il y en un qui voulait des œufs, il ne parlait pas français alors pour s’exprimer, il nous a montré avec des gestes de la main la forme ovale de l’œuf, puis tout à coup il a aperçu une poule à l’extérieur, il s’est mis à la suivre jusqu’au poulailler, il a pris un œuf dans le nichoir et nous l’a montéa. A ce moment-là nous avons compris ce qu’il voulait.
A cette époque, nous conduisions les vaches au pré deux fois par jour ; nous les conduisions le matin, puis nous les retournions le midi pour la traite, retour au pacage et ensuite retour le soir à l’étable. Un jour ma grand-mère les gardait dans un pré, elle vit des allemands qui passaient sur la route avec un camion, ils se sont arrêté puis le camion a reculé, un allemand est descendu et a fait semblant de « poser culotte » ; Ma grand-mère s’est retirée pour ne pas être vue. A ce moment-là, ils ont fait monter une génisse dans le camion puis sont repartis. Le soir forcément lorsque les bêtes furent rentrées à l’écurie il en manquait une, nous avons cherché partout et impossible de la trouver. Lorsque la sentinelle fut passée après le couvre feux et que personne ne bougeait, ma mère partit voir sous le petit hangar qui était derrière l’écurie, il y avait une bâche de mise sur le sol et dessous il y avait la viande de la génisse. On n’a rien pu dire et on ne savait pas comment agir. Environ quatre ou cinq jours plus tard, un Allemand qui parlait un peu le français est venu pour payer la viande, mais elle ne fut pas payée à la valeur des cours en vigueur.
 
 
'''Témoignage de Fernande L’Hermite née Fruchard''' qui habitait le village des Touches : occupation et solidarité. Juin 1940. Une colonne allemande de plusieurs véhicules est arrivée aux Touches par la route de La Chaize-le-Vicomte, a pris la direction de La Merlatière et s’est établie dans un chemin à la sortie du village pour une durée de 6 mois environ.
 
Lors de leur départ, ils laissèrent derrière eux une vieille moto, une voiture et un tas de boites de conserve vides. Ils s’emparèrent d’une génisse en partant (fait relaté par Roger Sorin). Par la suite, Eugène Roulet a pris les roues de la moto pour en faire une remorque. Notre institutrice avait caché sa voiture dans notre gerberie.
 
En 1942, les parisiens souffraient de la faim. Avec notre mère qui avait le sens de la solidarité, nous sommes allés à la mairie demander s’il y avait des personnes nécessitant une aide. La mairie nous a donné l’adresse d’une famille de Montrouge (famille Yenker avec 4 enfants). Après avoir reçu leur premier colis, ils nous ont remerciés par courrier et nous ont demandés de faire suivre d’autres colis moyennant paiement. Un colis était souvent composé de farine dans laquelle nous mettions des œufs pour qu’ils ne se cassent pas, des haricots secs (mojettes) et du beurre ; en retour nous recevions des livres d’enfants et des jouets. L’adresse du colis était recto-verso et servait pour plusieurs expéditions. Par la suite, cette famille est venue en vacances en Vendée pendant 9 années. Nous allions les chercher avec la cariole à cheval, les 4 enfants (2 garçons et 2 filles) avec leur mère à la gare de La Chaize le Vicomte. Nous les logions à La Roberterie, dans une pièce qui ne comportait ni électricité ni eau courante (c’était presque un choc de culture).
 
Leur père possédait un appareil photo et a pris de nombreuses photos de la vie rurale (ex. les battages). Nous sommes allés en 1947 au baptême du petit dernier, Roger. Il n’était pas baptisé car ses parents attendaient le retour de captivité de mon père Fernand Fruchard prévu comme parrain.
 
1943. Chez Eugène Roulet, même ferme que les Fruchard à la ferme du coin des Touches, un assujetti au STO a été caché sous le pseudonyme de Michel Raynard (de son vrai nom Raymond Maratier).
Lors d’une permission pour la naissance de son fils Claude, Michel a décidé de ne pas retourner en Allemagne. Lors d’un contrôle chez lui par les allemands, il s’était caché sous le lit et avait décidé de partir à La Chaize le Vicomte chez un forgeron. Là, il a rencontré Eugène Roulet qui l’a ramené chez lui à la ferme. En échange du gite et du couvert, il travaillait sur la ferme. Une fois, il a renversé la charrette de foin tirée par des bœufs qu’il conduisait : il n’était pas du métier ! Son épouse venait lui rendre visite et a donné naissance à une petite fille dont ma tante a été la marraine. Ils ont dû cesser ces rencontres à la suite d’un contrôle des gendarmes.
 
Michel chantait bien, nous lui réclamions des chansons lors des battages, telle Alexandrine et les poules.
 
Un juif aux Touches : Odette Jaud née Roulet logeait la famille Meurice. Celle-ci avait à Paris des amis juifs qui avait un fils unique : Max Pesner. Les parents avaient été pris dans une rafle et conduits au sinistre camp de Drancy. Les Meurice ont demandé à la famille Roulet de cacher Max, ce qui était risqué à l’époque. Il a été hébergé jusqu’à la fin de la guerre dans une pièce, sans sortir. Il n’avait pas beaucoup d’occupation et fabriquait des albums photos.
Max Pesner est décédé un an après la guerre à Paris : il avait 20 ans !
 
 
'''Témoignage d’Ernest Rabaud de La Boivinière'''. …Les allemands organisent des manœuvres pour la troupe. A cette occasion, les habitants des villages de La Rochette et du Bignon (St Hilaire le Vouhis) sont invités à quitter les lieux pendant la durée des opérations et viennent se réfugier à la Boivinière avec leurs animaux domestiques. Ernest se souvient d’une famille venue avec une truie prête à mettre bas et qui perdra toute sa portée suite à ce voyage imprévu.
Les allemands tirent au canon en direction de Ste Cécile, l’épreuve dure une partie de la journée et le soir venu, les habitants rejoignent leur domicile.
 
= Recherches et écriture =
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement
editor
1 655
modifications

Menu de navigation