= Introduction =
Les pratiques de danses populaires ont été préservées au cours des siècles mais elles subissent régulièrement des transitions, comme ici à l’Ile d’Yeu . On pourra commencer à en prendre connaissance notamment dans les deux tomes parus sur le sujet Les gens de l’Ile d’Yeu chantent, tomes 1 et 2, AREXCPO, Maison de la Presse, Mairie de l’Ile d’Yeu. Compagnons d’OPCI.EthnoDoc – Vendée Patrimoine, 2017 et 2018.<br />On y remarque : une cinquantaine de ronds et demi-ronds sur 326 références qui y ont été publiés .
Elles sont toutes présentées avec leurs transcriptions musicales, leurs textes ainsi que leurs enregistrements sonores sous forme de QR Codes. Ces derniers sont en outre accessibles à partir de la base numérique du RADd0, avec, comme toute bonne ethnographie, toutes les informations nécessaires : bibliographiques, conditions d’enquêtes, sources, etc...
Par ailleurs, Jean-Pierre Bertrand cite la spécialiste des danses du Mnatp dans son article : « Demi-tour, demi-rond, ronde de mai… Les variantes de ronds à trois pas parmi les danses chantées pratiquées dans le nord-ouest de la Vendée », in Pays de Caux, Pays de chanteurs, PCI, L’Harmattan-OPCI, p. 377-407.
Francine Lancelot y écrit : « …le pas (2X4 temps) est accompagné d’un vigoureux balancé de bras. Les chansons de structures AABB ou AABRR font apparaître une large diversité des coupes, avec une grosse proportion de cinq temps, comme dans les grands –danses grands–danses du Marais-Breton vendéen ». J.-P. Bertrand ajoute : « la ronde est toujours fermée, les danseurs se déplaçant face au centre. Contrairement à une habitude récente dans certains bals traditionnels, et comme le précise ci-dessus F. Lancelot, la ronde ne progresse pas vers la gauche ».
Certains chants sont pourtant plus longs que les hexasyllabes et se décalent à volonté en commençant au milieu des figures de danse précédemment décrites
Elle cite J.-M. Guilcher, « La danse ronde en Léon » Annales de Bretagne, tome LIX, 1952, p. 64J
J’ajoute : Poétiquement assonancés ces vers s'appuient fréquemment mais pas toujours… sur deux fois quatre pulsations ou "temps" en raison d'une entrée du vers par anacrouse (appui voire accent sur la seconde ou la troisième syllabe) .
Ainsi le pas levé n'a pas ici de son et tout le groupe qui tourne en rond fait du sur place, avec un pied dans le vide tantôt le droit tantôt le gauche.
=Analyse : En revenant des noces=
à partir de la vidéo extraite de la base RADd0 :
https://raddo-ethnodoc.com/archive/247892
[[Fichier:En revenant des noces.jpeg|En revenant des noces]]<br />Les gens de l’Ile d’Yeu chantent (p.395), demi-rond<br /><br />
Structure poético-musicale (Majuscules= mélodie, minuscules = textes, r = refrain du texte)
Ce sont ici des hexasyllabes avec deux fois cinq pulsations <br />pour A<br />Et 2 X 4 pulsations pour BC = 2X4 + BC1 = 2X4 pulsations<br />
A(A1+A2) A (A1 + A2) ; B C B C1
(5 pulsations) (5 pulsations) ; (4 puls) (4 puls)(4 puls)(4puls)
a r a r ; b r1 b r2
= Petit rappel, pour la Renaissance =