Personnalités de Saint Martin des Noyers

De Witno
Révision datée du 8 février 2020 à 15:39 par Mémoire et Patrimoine (discussion | contributions) (Auguste Gauducheau de Saint Martin des Noyers)
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Pierre Monnereau de Saint Martin des Noyers

La famille Monnereau, à la fin du XVIIIè siècle est bien représentative du terroir vendéen. Le père est entouré de la considération générale, artisan dont la forge est réputée alentour, propriétaire de plusieurs maisons du bourg. La mère vit dans son ombre, ne connaissant que la maison et l’église. Ce ménage aura seize enfants dont le second sera Pierre, né à Saint Martin des Noyers (Rue Abel Chataigner), le 29 juillet 1787. Une tempête va se lever : la Vendée se soulève contre le pouvoir révolutionnaire. Sa famille cache des prêtres réfractaires et des religieuses. Pierre lui-même va « servir » la messe, en cachette, dans la forêt du Détroit. Il travaille à la forge de son père. C’est un bon ouvrier. Mais une fois le travail terminé, il n’est pas le dernier à faire la fête avec les copains, il est plutôt leader. Un jour, une partie de pêche se termine mal, il avale une arête et c’est l’infection… L’épreuve de la maladie le met à distance de ses distractions, aiguise sa réflexion. Avec son père, il assiste à la mort de son curé. La vocation de Pierre se précise. En novembre 1807 il rentre au séminaire de Chavagnes. Ordonné prêtre le 25 août 1811, il rejoint les Sables d’Olonne comme vicaire puis en février 1812, il est nommé à Notre Dame de Fontenay le Comte. En décembre 1812, il assiste son père mourant et apprend sa nomination à la Garnache, il y restera un an. En décembre 1813, le voilà vicaire à Aizenay. Le 1° août 1814, il est nommé curé des Brouzils, il y restera jusqu’à sa mort. En 1818, il fonde la Congrégation des Religieuses des Sacrés Cœurs qu’il dirigera jusqu’à sa mort le 26 avril 1856. Trois mille personnes : 75 prêtres, 157 religieuses assistent à la célébration. Le 7 juillet 1997, à Rome, le pape Jean Paul II le déclare Vénérable. (Les sœurs de Mormaison – Terre de Vendée Gaétan Bernoville)

Alexandre Gauducheau de Saint Martin des Noyers

Auguste GAUDUCHEAU Un siècle plus tard, les photographies sur plaques de verre de mon grand-père ont été retrouvées. Jean-René NICOLEAU Histoire de la découverte En construisant l’arbre de ma généalogie côté maternel (Gauducheau de Saint-Martin-des-Noyers en Vendée), je me suis mis à la recherche de documents photographiques dans les cartons familiaux. Ma mère (85 ans) me dit alors que son père, qu’elle n’a pas connu, était photographe amateur et que sa mère avait conservé son matériel au village de la Couaire à Saint-Martin-des-Noyers. Commença alors un jeu de piste qui se termina dans le grenier de mon cousin Hervé, là où son défunt père (mon oncle) avait entreposé ce qu’il restait de la demeure familiale de la Couaire avant de la louer. Dormaient là, depuis un siècle, 37 boites de plaques photographiques fermées hermétiquement et 187 plaques de verre en vrac dans un carton.

Qui était mon grand-père ? Auguste Gauducheau est né le 24 novembre 1890 au village de la Couaire de Saint-Martin-des-Noyers (commune rurale au centre de la Vendée). Ses parents et grands-parents étaient propriétaires de leur maison et vivaient en cultivant « l’ouche » adjacente à leur habitation. Pour percevoir des revenus, ils avaient des métiers à tisser et vendaient leur production en faisant des « tournées » dans les villages alentour. Auguste perdit son père alors qu’il n’avait que 12 ans et reprit à son compte l’activité de tissage. Le recensement de 1906 le qualifie de « patron », il avait alors 16 ans. Auguste se passionna très tôt pour les techniques nouvelles qui arrivaient en ce début de XXe siècle : électricité, automobile, photographie… En 1911, il n’a que 21 ans, il fait l’acquisition d’un appareil photographique et du matériel pour développer ses épreuves. Il profite alors de ses « tournées » pour photographier ses contemporains, soit dans leur vie de tous les jours, soit habillés « en dimanche » pour l’occasion.

En 1914, bien que sa classe soit concernée, il ne part pas à la guerre car il a été réformé lors du conseil de révision de 1910 en raison d’une « faiblesse au poumon ». Il en profite pour photographier les familles des soldats mobilisés. Celles-ci enverront les clichés à leur père, frère, ami au front sous forme de cartes postales afin de franchir plus facilement les barrières de la censure militaire. En mars 1917, les réservistes jusqu’à 50 ans et les exemptés sont mobilisés. Auguste se retrouve chauffeur. Il sera démobilisé en juin 1919. Il reprend alors son activité de tissage, et continue parallèlement son activité de photographie jusqu’en 1921. A partir de ce moment, il se consacre principalement à sa profession initiale en mécanisant le tissage. En 1925, il rencontre ma grand-mère Marie-Louise Merland de Saint-Hilaire-Le-Vouhis (Vendée) et l’épouse en 1926. Naitront de cette union, en 1927, Auguste fils et en 1932, ma mère Irène. La « faiblesse au poumon » pour laquelle il avait été exempté du service militaire en 1910 était bien réelle, la tuberculose l’emporte en 1934 à la veille des deux ans de ma mère. La photographie dans les campagnes au début du XXe siècle L’invention de la photographie date du début du XIXe siècle (Niépce vers 1825). Tout au long de ce siècle la technique va évoluer progressivement, notamment en raccourcissant le temps de pose qui était de plusieurs heures au départ, du traitement chimique du développement et de la fixation des images. Dans les grandes villes, des échoppes de photographes ont fleuri à partir de 1850-1860. Ce n’est qu’à compter de la toute fin du XIXe siècle qu’elles sont arrivées dans les gros bourgs. Il fallait alors prendre rendez-vous, poser longuement plusieurs fois, revenir pour choisir l’épreuve désirée et se faire livrer la photographie définitive. Tout cela était long, coûteux, et, il faut bien le dire, pas toujours très fidèle si le sujet avait demandé à être retouché après le tirage sur papier. L’épreuve était impressionnée en négatif sur une plaque de verre à l’aide d’appareils photographiques dont le maniement réclamait un certain savoir-faire. Bien sûr tout était manuel : réglage de la netteté par mesure de la distance du sujet à l’aide d’un mètre de couturière, ouverture de diaphragme et vitesse d’obturation en fonction de l’instinct du photographe. Auguste, à l’instar des premiers reporters qui sillonnaient le monde, transportait son matériel de prise de vue directement chez l’habitant, dans les cours de ferme ou les ateliers des artisans. Il a permis à des gens qui n’auraient jamais franchi le seuil d’un photographe d’être fixés sur plaque de verre. On peut supposer que, notamment pour les personnes âgées, ce fut la seule photographie de leur vie. Que représentent les photographies ? Comme je l’ai décrit plus haut, Auguste profitait de ses « tournées » pour photographier ses contemporains.  On y retrouve beaucoup de portraits, de sujets seuls ou en famille, des artisans (sabotiers, forgerons, couvreurs, agriculteurs…) dans l’exercice de leur métier. On trouve aussi quelques noces et fêtes de village ainsi que certaines scènes de la vie de tous les jours. Je n’ai malheureusement pas trouvé de photos de ma famille, ou très peu. J’ai du mal à imaginer que Auguste, qui photographiait les mariages de son entourage, n’ait pris aucun cliché de celui de sa sœur en 1913. De même, je n’ai retrouvé aucune photographie de ma grand-mère dont il était fou amoureux (si on se réfère à leur correspondance) et de son atelier de tissage à la pointe du progrès dont il était si fier. Il est fort probable que les photographies de famille aient été mises à part et malencontreusement détruites lors du siècle passé. J’ai restauré 419 photographies issues des plaques de verre qui étaient dans les boites et il me reste à traiter le carton de plaques « en vrac », dont la rénovation s’avère beaucoup plus fastidieuse. Traitement des clichés J’ai eu beaucoup de chance que les plaques de verre aient traversé le siècle sans trop de dommages. Toutefois, leur état de conservation est assez inégal et un important travail de restauration s’est imposé. Pour scanner des plaques de verre qui font 13x18 cm, j’ai dû faire l’acquisition d’un scanner qui accepte les négatifs de grande dimension.  Plusieurs étapes ensuite pour la rénovation :

   • Pour le scan en lui-même, j’ai choisi une résolution de 1600 DPI qui m’a semblé être un bon compromis entre la précision et la vitesse de scan. En ce qui concerne le cadrage, j’ai essayé au maximum de respecter celui de l’artiste. Cependant, dans certains cas, j’ai dû « resserrer » car il m’était impossible de traiter l’intégralité du cliché (plaque cassée ou sévèrement altérée).
   • Ensuite après l’inversion en positif, il a fallu donner du dynamisme à la photo. Celle-ci était généralement grisâtre et peu contrastée. Un passage dans un logiciel de traitement d’image avec des filtres personnalisés en est venu à bout. Le but n’étant pas d’embellir la photo, mais d’essayer d’être le plus proche possible de ce qu’elle était à la sortie du bain de développement.
   • Le plus gros travail a été ensuite la rénovation. Même les clichés qui semblaient les mieux conservés étaient parsemés de taches noires et blanches, œuvres du passage du temps sur la gélatine et de l’humidité qui a parfois réussi à s’infiltrer. Pour ceux que cela intéresse, j’ai fait plusieurs tutoriaux de rénovation que j’ai mis sur mon site.
   • Tout cela prend énormément de temps. Il m’a fallu entre une et douze heures de rénovation par plaque de verre. Et j’en ai traité 419 pour l’instant.

Intérêt pour la généalogie Avec les trois autres petits-enfants d’Auguste, nous nous sommes posés la question : que faire de ce trésor patrimonial ? En constituer un album qui serait restreint au cercle familial, oui, mais comme je l’ai indiqué plus haut, il n’y a pratiquement pas de photos de notre famille, mais de gens inconnus. J’ai alors décidé de profiter de ma passion pour l’informatique, pour créer un site ouvert à tout le monde, où chacun pourra essayer d’identifier les siens et laisser des commentaires sur chaque cliché. J’y ai également ajouté quelques repères historiques et une page sur l’aspect technique de la rénovation. Ainsi, tous les généalogistes pourront voir à quoi ressemblaient leurs aïeux, et pour les photos de famille reconstituer des fratries, avec parfois quelques surprises… Ma démarche est totalement désintéressée, je ne cherche pas à faire de l’argent avec le travail de mon grand-père. Mais je ne désire pas non plus retrouver sur Internet des reproductions en cartes postales, posters… à partir du travail de mon aïeul et (un peu) du mien effectués par des gens peu scrupuleux. C’est pourquoi j’ai sécurisé mon site et déposé les photographies en copyright. Les autres généalogistes non concernés par Saint-Martin-des-Noyers pourront aussi voir comment étaient habillés, coiffés, chaussés les habitants d’une commune rurale de Vendée au début du XXe siècle. Et les amateurs d’art pourront contempler certaines photographies, qui, de par leur composition, l’étude de la lumière et la maîtrise des ombres, sont à elles seules de véritables œuvres d’art. Conclusion J’ai passé une année complète à redonner vie au travail de mon grand-père. Les commentaires sur les photographies commencent à arriver sur le site pour mon plus grand bonheur. Certains y ont découvert leurs grands-parents lorsqu’ils étaient enfants, des lieux familiers ou tout simplement admiré l’insouciance de la vie rurale avant la Grande Guerre.

   • Mon site : https://photoguste.com

Victor Rochereau de Saint Martin des Noyers

Auguste Gauducheau de Saint Martin des Noyers

René Couzinet de Saint Martin des Noyers

René Couzinet, est né le 20 juillet 1904 à Saint-Martin-des-Noyers dans une maison qui jouxte l’école publique de garçons ou son grand-père maternel Emmanuel Allard est instituteur. Sa mère Yvonne Couzinet a suivi la tradition qui veut que les femmes accouchent chez leur mère. C’est son père, Pierre, Isidore Couzinet dit Alexandre qui a déclaré l’enfant en mairie. René Couzinet est mort le 16 décembre 1956 à Paris XVIe, il était un ingénieur en aéronautique français et un constructeur d'avions. Fils d'instituteur, il se passionne très jeune pour l'aviation en observant le vol des hirondelles. Il entre en 1921 à l'École des arts et métiers d'Angers (comme Louis Béchereau) d'où il sortira deuxième de sa promotion, non sans avoir entre temps déposé plusieurs brevets relatifs à l'aviation, avant d'intégrer l'École supérieure de l’aéronautique en 1924. Il parvient à récolter quelque argent dans une usine de turbines du Nord afin de payer ses débuts d’étudiant, avant d'être incorporé, en novembre 1925, dans l'Armée de l'air où il devient sous-lieutenant. En 1927, il construit le Couzinet 10 Arc en Ciel no 1 dont l'allure est très moderne pour l'époque. C'est un trimoteur monoplan en bois à aile épaisse, avec une dérive effilée caractéristique de tous les Arcs-en-Ciel qui suivront, pensé pour pouvoir réaliser des vols transatlantiques. L’hôtelier qui le logeait lui prête 50 000 FRF et il trouve trois moteurs (180 chevaux) cédés gratuitement par Jacques Lacoste, l’administrateur-délégué du motoriste Hispano-Suiza. L'ingénieur Georges Le Moy sera l'un des principaux concepteurs de cet avion. Le premier vol aura lieu le 7 mai 1928 au départ d'Orly, René Couzinet, Maurice Drouhin et Giannoli prenant place à bord de l'appareil[1]. Les Ateliers des Mureaux acceptent de prendre en charge le premier prototype. Couzinet fait figure de prestataire de services. Couzinet entreprend également des études d’avions d’observation que les A.N.F. Les Mureaux vendent. Albert Caquot apporta alors 6,6 millions au jeune ingénieur pour quatre prototypes de l’Arc-en-ciel, un appareil assez remarquable manquant néanmoins de mise au point[2]. En 1928, il construit le Couzinet 27, quadriplace de raid qui s'écrase le 8 août 1928 durant ses essais. Le mécanicien Lanet est tué sur le coup, le pilote Drouin décède quelques jours plus tard, Gianoli et Manuel survivent à leurs blessures. Le soir du 19 février 1930, les ateliers de Meudon, que l'industriel Emile-Louis Letord avait mis à la disposition de René Couzinet, sont ravagées par un incendie, qui détruira non seulement les avions, mais également toutes les archives et les plans… L'ingénieur qui avait été à l'origine des premiers prototypes, Georges Le Moy, réussit la prouesse, en quelques mois, de refaire entièrement, de mémoire, tous les plans de l’avion Arc-en-Ciel, ce qui permit à René Couzinet de faire fabriquer l’Arc-en-Ciel n°3, avec lequel, en 1932, René Couzinet et Jean Mermoz effectueront le vol jusqu’à Buenos Aires. Le Couzinet 33 Biarritz, quadriplace de grand tourisme, fait son premier vol le 25 novembre 1931. Du 6 mars au 5 avril 1932, il réalise la première liaison aérienne France-Nouvelle-Calédonie avec Charles De Verneilh pilote, Max Dévé navigateur, second pilote et radio et Emile Munch mécanicien]. Il est légèrement accidenté à l’atterrissage à Tontouta Nouméa (l'équipage est indemne). Il sera démonté et ramené par bateau en France. Le Biarritz no 2 est réparé et équipé de nouveaux moteurs plus puissants : il réalise toute une série de liaisons en Europe et en Afrique notamment un Paris Moscou avec Pierre Cot le ministre de l'Air, plusieurs vols en Afrique dont un aux îles du Cap Vert. Au retour d'Afrique du Nord il s'écrase à Blaisy-Bas (Côte d'Or) le 30 octobre 1933. L'"Arc-en-Ciel", le 14 juin 1934, atterrit pour première fois à Fernando de Noronha. Le Couzinet 70 Arc-en-ciel III fait son premier vol le 11 février 1932. Le 16 janvier 1933, piloté par Jean Mermoz et accompagné par Couzinet lui-même, le Couzinet 70 (immatriculé F-AMBV) franchit l'Atlantique Sud de Saint-Louis-du-Sénégal à Natal en 14h32 pour 3.173 km soit une moyenne de 227 km/h. Le retour s'effectue du 15 mai au 21 mai où l'arrivée au Bourget est triomphale devant 15 000 personnes. L'avion fut ensuite exploité par Air France jusqu'en 1937. Tous ces avions conservaient la même formule trimoteur mais ne furent jamais acceptés avec beaucoup de chaleur par les officiels de l'aéronautique française. En 1933, séparé d'A.N.F Les Mureaux, Couzinet apparaît au bord de la faillite. Marcel Dassault disait de lui : "René Couzinet fait de bons avions, mais il ne sait pas les vendre". Par la suite, le bureau d'études de Couzinet est intégré à celui de Breguet à Vélizy. Durant la Seconde Guerre mondiale, il émigre au Brésil où il est chargé de la direction technique de l'aéronautique nationale. À son retour, la plupart des portes des bureaux d'études lui sont fermées. Ses projets multiples et futuristes d'hydroglisseur et d'avions à décollage vertical ne dépasseront pas le stade de maquettes. Il ne parvient pas à obtenir de l'administration l'autorisation de remettre en état ses ateliers sur l'île de la Jatte, détruits durant la guerre. Désespéré, il se suicide avec un revolver en entraînant dans la mort son épouse, veuve de Jean Mermoz, le 16 décembre 1956[3]. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux. L'aéroport de La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs porte également le nom de René Couzinet. Lire le livre « René Couzinet, de Lindbergh à Mermoz » d’Emmanuel Galoyanni paru à Geste Edition

Abel Chataigner de Saint Martin des Noyers

Né le 17 novembre 1907 à Saint Martin des Noyers, pupille de la Nation (son père est mort en 1918), diplômé des Hautes Etudes Politiques (Sciences Po.). Son activité se déroula dans les colonies où il sut se faire aimer et apprécier. Il fut administrateur du Sénégal, Consul de France à Bathurst en Gambie, puis conseiller du Président du Sénégal Léopold Senghor.

Il décéda subitement le 13 décembre 1963 sur l’ile de Gorée. Il repose au cimetière de Saint Martin des Noyers. Une rue porte son nom

Henri Rochereau de Saint Martin des Noyers

Recherches et écriture

groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement