Personnalités de Saint Martin des Noyers

De Witno
Révision datée du 8 février 2020 à 15:40 par Mémoire et Patrimoine (discussion | contributions) (Alexandre Gauducheau de Saint Martin des Noyers)
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Pierre Monnereau de Saint Martin des Noyers

La famille Monnereau, à la fin du XVIIIè siècle est bien représentative du terroir vendéen. Le père est entouré de la considération générale, artisan dont la forge est réputée alentour, propriétaire de plusieurs maisons du bourg. La mère vit dans son ombre, ne connaissant que la maison et l’église. Ce ménage aura seize enfants dont le second sera Pierre, né à Saint Martin des Noyers (Rue Abel Chataigner), le 29 juillet 1787. Une tempête va se lever : la Vendée se soulève contre le pouvoir révolutionnaire. Sa famille cache des prêtres réfractaires et des religieuses. Pierre lui-même va « servir » la messe, en cachette, dans la forêt du Détroit. Il travaille à la forge de son père. C’est un bon ouvrier. Mais une fois le travail terminé, il n’est pas le dernier à faire la fête avec les copains, il est plutôt leader. Un jour, une partie de pêche se termine mal, il avale une arête et c’est l’infection… L’épreuve de la maladie le met à distance de ses distractions, aiguise sa réflexion. Avec son père, il assiste à la mort de son curé. La vocation de Pierre se précise. En novembre 1807 il rentre au séminaire de Chavagnes. Ordonné prêtre le 25 août 1811, il rejoint les Sables d’Olonne comme vicaire puis en février 1812, il est nommé à Notre Dame de Fontenay le Comte. En décembre 1812, il assiste son père mourant et apprend sa nomination à la Garnache, il y restera un an. En décembre 1813, le voilà vicaire à Aizenay. Le 1° août 1814, il est nommé curé des Brouzils, il y restera jusqu’à sa mort. En 1818, il fonde la Congrégation des Religieuses des Sacrés Cœurs qu’il dirigera jusqu’à sa mort le 26 avril 1856. Trois mille personnes : 75 prêtres, 157 religieuses assistent à la célébration. Le 7 juillet 1997, à Rome, le pape Jean Paul II le déclare Vénérable. (Les sœurs de Mormaison – Terre de Vendée Gaétan Bernoville)

Alexandre Gauducheau de Saint Martin des Noyers

Docteur Alexandre GAUDUCHEAU (1874 – 1946) Une rue de St Martin porte son nom. Médecin Major de 1re classe, Officier de la Légion d’Honneur né le 18 juin 1874 à St Martin des Noyers, la Boivinière. Parents : Augustin Gauducheau, décédé avant 1894 et Alexandrine Bricou, à la Ferrière en 1892. Classe 1894, bureau de recrutement : la Roche sur Yon, numéro matricule 134, volume 1, page 192 Réside à la Ferrière en 1892, est élève médecin. Engagé volontaire pour trois ans le 25 octobre 1893 à Bordeaux, département de la Gironde, pour l’arme de l‘infanterie de marine, étant admis comme élève de santé de la marine. Arrivé au corps à l’école le 20 octobre 1893, immatriculé sous le numéro 239. Décédé à St Martin des Noyers le 1er juin 1946, lieutenant-colonel en retraite Ses parents habitent la Boivinière en 1886, son père est expert, lui n’est plus recensé (études). Pas de Gauducheau à la Boivinière en 1891. Il semble que ce soit le seul enfant. Lauréat de la faculté de Bordeaux en 1896 (Prix de la société des amis de l’Université de Bordeaux Nommé médecin auxiliaire de 2ème classe de la marine le 19 novembre 1896. Sorti de l’école le 22 du dit mois. Nommé médecin stagiaire de 2ème classe du corps de santé des colonies le 17 décembre 1896. Nommé médecin de 2ème classe des colonies le 11 juin 1898. Médecin aide major de 1ère classe le 17 juin 1898. Nommé médecin major de 2ème classe le 9 avril 1903 Campagnes : A Madagascar, en guerre du 25 février 1897 au 18 mars 1899 Au Tonkin en guerre du 13 avril 1899 au 13 février 1903. Au Tonkin en guerre du 22 novembre 1903 au…. Décorations : A reçu la médaille coloniale avec agrafe Madagascar en 1897. Décoré Chevalier de l’ordre d’Angouan Actions d’éclats et citations à l’ordre de l’Armée : Félicitations à l’ordre du Corps de Madagascar en 1897 Lettres et témoignages de satisfaction du ministre : A reçu un témoignage de satisfaction du Ministre de la Marine le 11 décembre 1896 Extrait paru dans la revue de la Société « La Terre et la Vie » NECROLOGIE A. GAUDUCHEAU (1874-1946) : Une des figures les plus pittoresques de notre Société d'Acclimatation a disparu récemment. Nos collègues connaissaient tous ce savant austère mais délicieux qui leur a présenté, pendant un quart de siècle, une série d'inventions culinaires ou plutôt de techniques alimentaires, telles que les fameuses intrasauces, qui a écrit pour notre Bulletin tant d'articles remarquables sur l'hygiène alimentaire, les Amibes ou la pathologie tropicale et qui s'était, en outre, révélé un conférencier prestigieux, accompagnant ses explications de projections et de films inédits de grande valeur documentaire. Alexandre GAUDUCHEAU était né le 18 juin 1874, à Saint-Martin-des-Noyers, en Vendée, le pays de ses ancêtres. Il y est décédé subitement le l°' juin 1946. Je connais peu de carrières mieux remplies que la sienne et on peut affirmer que peu d'hommes ont fourni un travail d'une qualité aussi élevée au cours de son existence. Docteur en médecine en novembre 1896, nommé médecin de la Marine puis des Colonies, il prit part, en 1897-1899, à la campagne de Madagascar. Il y fut cité à l'ordre du jour du corps d'occupation par le général Galliéni. En 1899-1914, il fit partie des diverses campagnes en Indochine et en Chine, servit dans les corps de troupes et les ambulances à Hanoï, Tourane, That-Ké et Lao'Kay, fonda l'Institut vaccinal du Tonkin, et fut professeur aux Ecoles de Médecine d'Hanoï et de Canton. La guerre mondiale de 1914-1918 le surprit au Tonkin, où il reçut de nombreuses félicitations officielles pour les services qu'il rendit pendant les hostilités à l'institut Vaccinogène et au laboratoire de biologie de Hanoï, notamment pour la façon magistrale dont il organisa l'inoculation du vaccin anticholérique aux recrues annamites. Il devint ensuite médecin-chef des brancardiers divisionnaires, puis médecin divisionnaire et médecin chef d'ambulance dans la zone des Armées de la Métropole, et fit preuve, au Chemin des Dames, d'un courage extraordinaire qui lui valut une citation à l'ordre de la 153• division d'infanterie. Officier de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de guerre, le Dr GAUDUCHEAU consacra ultérieurement son activité à la poursuite de travaux entamés au cours de sa carrière militaire, ainsi qu'à des recherches nouvelles sur tous les sujets qui le passionnaient et qui devaient contribuer à l'amélioration du sort de l'homme. La liste des travaux du Dr GAUDUCHEAU comprendrait de nombreuses pages ; nous devons donc renoncer à sa publication dans le présent Bulletin. On peut les grouper en trois catégories distinctes : études de microbiologie, de prophylaxie et de technique alimentaire. Les travaux de microbiologie sont relatifs aux amibes et aux amibiases, à la variole, à la vaccine et à la bactériologie des pays chauds. Le Dr GAUDUCHEAU démontra, entre autres, que le béribéri n'est pas une simple avitaminose, mais que des troubles toxi-infectieux ayant leur origine dans l'intestin, s'ajoutent au déficit vitaminique ; il mit dès lors au point une méthode qui s'avéra des plus efficaces et qui rendit les plus grands services en Indochine et en Chine. Les travaux du Dr GAUDUCHEAU sur la prophylaxie concernant principalement la prophylaxie antivénérienne. Les améliorations qu'il a préconisées à la méthode prophylactique de METCHNIKOFF et Roux ont été adoptées avec beaucoup de succès par les Services publics d'hygiène. Toutefois, comme nous l'avons signalé plus haut, ce sont les travaux sur l'alimentation qui ont valu au Dr GAUDUCHEAU sa plus grande notoriété dans notre Société. Les études qu'il a publiées dans ce domaine sont d'un volume considérable et souvent révolutionnaires. La plus remarquable innovation due à notre regretté collègue a été celle des intrasauces, mise au point après de très nombreuses années d'études. L'idée d'introduire des matières odorantes directement dans les chairs de l'animal, en injectant des intrasauces (condiments : aromates dissous dans des graisses) dans le système circulatoire, après saignée, lui vint un jour après l'incident suivant : li se trouvait alors chez la marquise de Noailles, et il avait essayé en vain d'améliorer notablement la qualité des chairs de la volaille appartenant à son hôtesse, à l'aide de nourritures variées et sélectionnées; devant l'insuffisance des résultats obtenus, il décida d'essayer la méthode qui faisait l'objet de ses études depuis quelque temps, celle d’intrasauces. Le succès récompensa son initiative et il décida dès lors de mettre sa méthode au point et de la rendre pratique pour une utilisation aussi générale que possible. Nos collègues se souviennent des réalisations acquises, et la Société d'Acclimatation les a fait connaître au public à l'occasion de ses déjeuners amicaux annuels. Alexandre GAUDUCHEAU ne s'est pas borné à des innovations de ce genre. Il a prévu et prédit à peu près toutes les catastrophes alimentaires qui devaient s'abattre sur l'humanité, pendant et à la suite de la guerre qui vient de se terminer. Il a même prédit le sort réservé à l'Homme si celui-ci ne sait pas maîtriser ses inventions et s'il est incapable de conserver son équilibre fonctionnel dans les conditions si profondément modifiées où il se trouve précipité par sa technique. C'est cette synthèse philosophique de ses travaux que le Dr GAUDUCHEAU a publiée en 1940 sous le titre suggestif « Le Sort de Prométhée ». Véritable testament scientifique qu'aucun de ses collègues ne doit manquer de lire et de méditer. Certes, le destin de l'homme était la préoccupation dominante d'Alexandre GAUDUCHEAU. Et c'est pourquoi il n'a jamais cessé de travailler. La veille de sa mort, il étudiait et il rédigeait encore, s'accrochant désespérément à l'espoir, non pas de faire figure de prophète, mais de contribuer au sauvetage de Prométhée. Lucien Pour

Victor Rochereau de Saint Martin des Noyers

Auguste Gauducheau de Saint Martin des Noyers

René Couzinet de Saint Martin des Noyers

René Couzinet, est né le 20 juillet 1904 à Saint-Martin-des-Noyers dans une maison qui jouxte l’école publique de garçons ou son grand-père maternel Emmanuel Allard est instituteur. Sa mère Yvonne Couzinet a suivi la tradition qui veut que les femmes accouchent chez leur mère. C’est son père, Pierre, Isidore Couzinet dit Alexandre qui a déclaré l’enfant en mairie. René Couzinet est mort le 16 décembre 1956 à Paris XVIe, il était un ingénieur en aéronautique français et un constructeur d'avions. Fils d'instituteur, il se passionne très jeune pour l'aviation en observant le vol des hirondelles. Il entre en 1921 à l'École des arts et métiers d'Angers (comme Louis Béchereau) d'où il sortira deuxième de sa promotion, non sans avoir entre temps déposé plusieurs brevets relatifs à l'aviation, avant d'intégrer l'École supérieure de l’aéronautique en 1924. Il parvient à récolter quelque argent dans une usine de turbines du Nord afin de payer ses débuts d’étudiant, avant d'être incorporé, en novembre 1925, dans l'Armée de l'air où il devient sous-lieutenant. En 1927, il construit le Couzinet 10 Arc en Ciel no 1 dont l'allure est très moderne pour l'époque. C'est un trimoteur monoplan en bois à aile épaisse, avec une dérive effilée caractéristique de tous les Arcs-en-Ciel qui suivront, pensé pour pouvoir réaliser des vols transatlantiques. L’hôtelier qui le logeait lui prête 50 000 FRF et il trouve trois moteurs (180 chevaux) cédés gratuitement par Jacques Lacoste, l’administrateur-délégué du motoriste Hispano-Suiza. L'ingénieur Georges Le Moy sera l'un des principaux concepteurs de cet avion. Le premier vol aura lieu le 7 mai 1928 au départ d'Orly, René Couzinet, Maurice Drouhin et Giannoli prenant place à bord de l'appareil[1]. Les Ateliers des Mureaux acceptent de prendre en charge le premier prototype. Couzinet fait figure de prestataire de services. Couzinet entreprend également des études d’avions d’observation que les A.N.F. Les Mureaux vendent. Albert Caquot apporta alors 6,6 millions au jeune ingénieur pour quatre prototypes de l’Arc-en-ciel, un appareil assez remarquable manquant néanmoins de mise au point[2]. En 1928, il construit le Couzinet 27, quadriplace de raid qui s'écrase le 8 août 1928 durant ses essais. Le mécanicien Lanet est tué sur le coup, le pilote Drouin décède quelques jours plus tard, Gianoli et Manuel survivent à leurs blessures. Le soir du 19 février 1930, les ateliers de Meudon, que l'industriel Emile-Louis Letord avait mis à la disposition de René Couzinet, sont ravagées par un incendie, qui détruira non seulement les avions, mais également toutes les archives et les plans… L'ingénieur qui avait été à l'origine des premiers prototypes, Georges Le Moy, réussit la prouesse, en quelques mois, de refaire entièrement, de mémoire, tous les plans de l’avion Arc-en-Ciel, ce qui permit à René Couzinet de faire fabriquer l’Arc-en-Ciel n°3, avec lequel, en 1932, René Couzinet et Jean Mermoz effectueront le vol jusqu’à Buenos Aires. Le Couzinet 33 Biarritz, quadriplace de grand tourisme, fait son premier vol le 25 novembre 1931. Du 6 mars au 5 avril 1932, il réalise la première liaison aérienne France-Nouvelle-Calédonie avec Charles De Verneilh pilote, Max Dévé navigateur, second pilote et radio et Emile Munch mécanicien]. Il est légèrement accidenté à l’atterrissage à Tontouta Nouméa (l'équipage est indemne). Il sera démonté et ramené par bateau en France. Le Biarritz no 2 est réparé et équipé de nouveaux moteurs plus puissants : il réalise toute une série de liaisons en Europe et en Afrique notamment un Paris Moscou avec Pierre Cot le ministre de l'Air, plusieurs vols en Afrique dont un aux îles du Cap Vert. Au retour d'Afrique du Nord il s'écrase à Blaisy-Bas (Côte d'Or) le 30 octobre 1933. L'"Arc-en-Ciel", le 14 juin 1934, atterrit pour première fois à Fernando de Noronha. Le Couzinet 70 Arc-en-ciel III fait son premier vol le 11 février 1932. Le 16 janvier 1933, piloté par Jean Mermoz et accompagné par Couzinet lui-même, le Couzinet 70 (immatriculé F-AMBV) franchit l'Atlantique Sud de Saint-Louis-du-Sénégal à Natal en 14h32 pour 3.173 km soit une moyenne de 227 km/h. Le retour s'effectue du 15 mai au 21 mai où l'arrivée au Bourget est triomphale devant 15 000 personnes. L'avion fut ensuite exploité par Air France jusqu'en 1937. Tous ces avions conservaient la même formule trimoteur mais ne furent jamais acceptés avec beaucoup de chaleur par les officiels de l'aéronautique française. En 1933, séparé d'A.N.F Les Mureaux, Couzinet apparaît au bord de la faillite. Marcel Dassault disait de lui : "René Couzinet fait de bons avions, mais il ne sait pas les vendre". Par la suite, le bureau d'études de Couzinet est intégré à celui de Breguet à Vélizy. Durant la Seconde Guerre mondiale, il émigre au Brésil où il est chargé de la direction technique de l'aéronautique nationale. À son retour, la plupart des portes des bureaux d'études lui sont fermées. Ses projets multiples et futuristes d'hydroglisseur et d'avions à décollage vertical ne dépasseront pas le stade de maquettes. Il ne parvient pas à obtenir de l'administration l'autorisation de remettre en état ses ateliers sur l'île de la Jatte, détruits durant la guerre. Désespéré, il se suicide avec un revolver en entraînant dans la mort son épouse, veuve de Jean Mermoz, le 16 décembre 1956[3]. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux. L'aéroport de La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs porte également le nom de René Couzinet. Lire le livre « René Couzinet, de Lindbergh à Mermoz » d’Emmanuel Galoyanni paru à Geste Edition

Abel Chataigner de Saint Martin des Noyers

Né le 17 novembre 1907 à Saint Martin des Noyers, pupille de la Nation (son père est mort en 1918), diplômé des Hautes Etudes Politiques (Sciences Po.). Son activité se déroula dans les colonies où il sut se faire aimer et apprécier. Il fut administrateur du Sénégal, Consul de France à Bathurst en Gambie, puis conseiller du Président du Sénégal Léopold Senghor.

Il décéda subitement le 13 décembre 1963 sur l’ile de Gorée. Il repose au cimetière de Saint Martin des Noyers. Une rue porte son nom

Henri Rochereau de Saint Martin des Noyers

Recherches et écriture

groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement