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Les Conflits Nationaux à Saint Martin des Noyers

Aucun changement de taille, 14 avril 2020 à 19:07
Témoignage de Prisonniers
1ère Tentative d'évasion - Le 3 mars 1942.
Je devais partir à pied à la Gare d'ALTENBERG (Saxe GMP) à 3 heures du matin. Je suis donc sorti avec l'aide de quelques camarades, en passant par une fenêtre qui était "barbelée". Habillé en civil un peu légèrement. Pas de chance pour le temps, il neigeait. Je suis donc arrivé à la gare à l'heure. Je retrouve sans peine le groupe de 20 volontaires qui partaient en France. Le chef de ce groupe s'approcha de moi en me disant que ce n'était pas la peine d'essayer de se mettre dans le groupe, car la police les comptait à chaque instant, et que je n'avais aucune chance de réussir. Moi j'étais décidé à partir, et je suivis le groupe jusqu'au train en prenant un billet pour une gare proche. Me voilà dans le train qui devait m'emmener en France. Tout allait bien, mon espoir était grand. On roula jusqu'à une petite gare, et , on devait changer de train. Je réussis à changer de train et en direct pour la France. à ERFURT (land de Thuringe GMP), halte du train. Contrôle. Un contrôleur passa dans notre compartiment. Je comptais un peu sur la pagaille de ce train bondé, on ne pouvait pas se bouger. Ce fut ma perte, J'ai toujours cru que ce contrôleur avait mon signalement, car il me dit en français « Monsieur, vous êtes le prisonnier n° 23047 ». J'ai su par la suite que j'avais été signalé par notre homme de confiance qui avait donné tous les détails. Je suis donc descendu du train. Il neigeait. Pas question de fausser compagnie, il faisait si froid. A la gare, on rassembla tous les évadés du train. Civils volontaires, sans permissions, STO et prisonniers de guerre, on était bien plus de 100. Chacun dû suivre un policier ou une sentinelle. Pour ma part, j’ai passé la nuit à la prison de la caserne dans une cellule et je suis resté 3 jours avant qu’une sentinelle vienne me chercher du camp d'ALTENBERG. En attendant le train pour ALTENBERG, j’aurais pu lui fausser compagnie cent fois, mais pas de question avec le temps qu’il faisait, neige et froid.
Me voilà donc au camp – baraque des évadés -. Pantalon rouge. La baraque était bien chauffée, on était 40 ou cinquante, on passait son temps à la corvée du quartier le matin, et la soirée on se racontait des histoires d’évasion. Il y en avait de terribles, mais aussi de très tristes.
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