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Propriété Thomas n° 29 rue de la Moinerie


Le "château Thomas", comme on l'appelle, est situé au carrefour de la route de la Merlatière et de la route des Essarts, à l'entrée du quartier de la Frairie.

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Quartier de La Frérie - Tous droits réservés


Une carte postale ancienne montre, à cet endroit, une grande maison comprenant deux niveaux, des ouvertures cintrées aux parements de briques, une génoise et un toit de tuiles. Sa particularité est de présenter un angle coupé, comme la plupart des maisons de bourg, aux angles de rues.

C'est la maison de Jacques Thomas né en 1845 à Ste Cécile où il est décédé en 1906. Il a épousé Eugénie Robert de St Hilaire le Vouhis en 1874. Il est cousin des Thomas, meuniers à Ste Cécile. Administrateur de biens, il possède plusieurs fermes, dont la Turquie, située un peu plus loin, à gauche, sur la route de la Merlatière. Un peu encaissée, la maison d'habitation, prolongée d'une grange, rappelle le style de la maison du maître.

En 1912, Jules, l'aîné des enfants, géomètre expert, fait démolir une partie de la maison pour y construire le château actuel. La proximité de la rue et le carrefour dégagé permettent d'en faire une lecture architecturale intéressante, en particulier du graphisme ornemental de la pierre de taille.

La construction, très élevée par rapport à l'ancienne demeure, comprend : une cave, un rez-de-chaussée, un étage et le toit. Le soubassement en pierres de granite polygonales comporte trois soupiraux nécessaires à l'aération de la cave. Le rez-de-chaussée est surélevé et cinq marches permettent d'accéder aux portes des logements. Les montants des portes et fenêtres sont en pierres de taille, formés d'éléments harpés (alternance de grands et petits blocs) et renforcés de refends (lignes creuses pour simuler les joints). Les linteaux sont composés de claveaux retenus par une clef plate.

Pour rehausser la construction et séparer les étages, on remarque plusieurs bandeaux moulurés sur la façade.

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Propriété de M. Thomas - Tous droits réservés

A l'étage, les montants de fenêtres sont en pierres de taille moulurées et les linteaux clavés, retenus par une clef en saillie. Sous le toit en ardoise, des modillons décoratifs supportent la corniche. Puis, au-dessus, on peut voir deux lucarnes à fronton triangulaire et la lucarne cintrée de l'angle coupé. Cette dernière porte l'inscription «1912 T», correspondant à la date de construction et à l'initiale de la famille Thomas. Les chaînes d'angle, de chaque côté de l'angle coupé, et le dressage des ouvertures en pierres de taille expriment la solidité de la construction. Quant à la pierre locale, schisteuse, elle a pu servir à l'élévation des murs. Plus tard, un enduit sera projeté sur toute la façade, laissant le granite et la pierre de taille apparents.

Jules Thomas est né à Ste Cécile en 1875 et décédé à St Martin-des-Noyers en 1936. Il a épousé Marcelline Tesson d'Aizenay en 1911. Ils auront sept enfants. Un fils sera médecin aux Essarts, une fille épousera l'industriel Gendreau (conserveries de sardines «Caprice des dieux»), le plus jeune sera prêtre puis évêque (voir rubrique : personnalités)

Aujourd'hui, le château et la partie de l'ancienne maison ont été transformés en locatifs et appartiennent aux descendants de la famille.

(voir photos, raddo-ethnodoc.com, séries 2-7-8)



Maison Gréau, n°270 Rue du Petit Bourbon

En empruntant la rue du Petit Bourbon, on s'étonne de voir une jolie maison agrémentée de briquettes colorées. La façade, dont la décoration doit son originalité à l'alternance des matériaux, des formes et des couleurs, rappelle les constructions de style balnéaire.

La demeure est rénovée sur la base d'une maison datant de 1840. Elle est élevée et recouverte d'ardoises. Les six ouvertures hautes et étroites sont disposées dans un parfait alignement, mais décalées un peu du côté droit de la façade. Les encadrements et dessous de fenêtres comportent de la pierre de taille sculptée, des briques rouges et des briques de ciment gris, formant un décor géométrique remarquable. Sous le pignon central, est écrit :« Ker Eugénie 1914 », à la manière des villas bretonnes.

Mme Ruleau, la mémoire du village, nous apprend que c'est la maison de Jean Bonnière. Il l'avait dédiée à son épouse qu'il surnommait «Eugénie ». Jean Bonnière est né aux Essarts en 1878. En 1908, il épouse Marie Roger, née à Saint Martin en 1869 (Veuve de Pierre Jousseaume, dont elle a 7 enfants). De la Grande Vallée, à Sainte Cécile, où ils sont fermiers, ils viennent au Petit Pontereau vers 1914. Ils y resteront jusqu'en 1936, année du décès de Marie.

Vers 1942, la maison est vendue à la famille Bret qui fait le commerce de volailles. En 1955, elle est revendue à la famille Gréau qui reprend l'abattoir de volailles. Puis, elle sera louée de 1957 à 1962. L'actuel propriétaire, M. Anselme Gréau, habite la maison depuis 1963.

Par ailleurs, on apprend, qu'une carrière existait autrefois derrière la maison. La pierre extraite aurait servi à la construction des maisons du Petit Pontereau et de l'Ouillette. Les recensements de 1872 à 1896 attestent la présence de carriers dans ce village, dont le dernier fut Henri Marceteau. Aujourd'hui, la carrière est en partie comblée et transformée en jardin potager.

Sur le site PHOTOGUSTE.COM, la photo D008 est prise à l'arrière de la maison de Jean et Marie Bonnière, restée dans son aspect d'origine. Au mariage de Samuel Jousseaume et de Marie-Louise Gautreau en 1919, Marie Roger est assise à côté de son fils Samuel ; puis au 3ème rang, à gauche, se tient Jean Bonnière.