Gageries de la Saint-Michel : Différence entre versions

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Elles ont disparue aux lendemains de la première guerre mondiale. Une brève renaissance dans les années 1990 a été tentée mais sans considération populaire, ni moyens. L’idée d’une relance est née lors des portes ouvertes organisées par Arexcpo pour marquer ses 40 ans d’existence.
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Elles ont disparu aux lendemains de la première guerre mondiale. Une brève renaissance dans les années 1990 a été tentée mais sans considération populaire, ni moyens. L’idée d’une relance est née en 2017 lors des portes ouvertes organisées par l'association Arexcpo pour marquer ses 40 ans d’existence. Une édition a eu lieu le 29 septembre à Saint-Jean-de-Monts.
  
 
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Version du 2 novembre 2018 à 14:51


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Foire de la Saint-Michel à Saint-Jean-de-Monts, vers 1910. - Tous droits réservés


A Saint-Jean-de-Monts, jusque dans les années 1920, la Saint-Michel était la manifestation annuelle la plus importante du chef-lieu de canton.


Histoire

La notions de gagerie : être gagé correspondant à être employé, reste vivante dans le langage maraîchin. Gager c’est donc employer.

Cette manifestation correspond à la fin du cycle annuel pour les agriculteurs (moissons engrangées) et le début d’un nouveau cycle de travaux agricoles avec le début des labours. C’est, pour les exploitants agricoles, le terme au changement d’exploitation, pour les locataires d’engager un nouveau bail. C’est aussi la date où l’on s’acquitte de ses dettes envers les artisans, les fournisseurs, les propriétaires fonciers… et des employés puisqu’ils reçoivent leur solde de tout compte. Ces gageries annuelles sont à distinguer des gageries de la Saint Jean pour lesquelles le personnel saisonnier était recruté que pour les fenaisons et les moissons.

Déroulement

La, ou le prétendant à être gagé, se présentait dès le lever du jour sur une place publique ou dans une rue principale connue de tous, une feuille d’arbre épinglée au côté pour la gente féminine, au chapeau pour les hommes. Les potentiels employeurs repéraient la, le potentiel(le) gagé(e), qui lui apparaissait comme étant le mieux adapté(e) au profil de l’emploi à pourvoir. Adolescents, comme apprentis, jeunes gens pour la conduite des animaux, homme en force de l’âge pour aider dans la gestion de l’exploitation. Là, se distinguaient les apprentis ou beuze, des valets et des grands valets. Ces critères s’appliquaient au sexe féminin. A l’issue de la discussion, si les deux intéressés trouvaient un accord, une tape dans la main concluait l’accord. Une partie du salaire convenue était remise au gagé. A la Saint-Michel suivante, le solde de tout compte était remis le matin de la Saint-Michel. Ce gain d’argent incitait à engager les jeunes couples à se mettre en ménage. Selon les statistiques à partir de l’état civil, les semaines précédentes et suivantes la Saint-Michel étaient la période d’une grande majorité des mariages. A ce gain d’argent frais, à ces noces, correspondait également l’emménagement des nouveaux ménages. Les baux échouant à la Saint-Michel facilitaient ces déménagements. Les commerçants sédentaires déballaient leurs produits pour attirer les chalands récemment payés. L’après-midi des gageries était marqué par la grande foire annuelle qui ne manquait pas d’attirer les commerçants forains, dont les entreprises de manège. On y venait de toute la région. Les cafés et auberges embauchaient des musiciens pour animer leur établissement.

Aujourd'hui

Elles ont disparu aux lendemains de la première guerre mondiale. Une brève renaissance dans les années 1990 a été tentée mais sans considération populaire, ni moyens. L’idée d’une relance est née en 2017 lors des portes ouvertes organisées par l'association Arexcpo pour marquer ses 40 ans d’existence. Une édition a eu lieu le 29 septembre à Saint-Jean-de-Monts.