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Histoire de l'estacade de Saint-Jean-de-Monts 85160 : nouvelle section
D’après des écrits de Jean-Pierre Bertrand, Bulletin Communal N° 23 12/85, N° 63 de 2005, N° 64, Magasine Montois N° 99 de décembre 2013, Magasine Municipal N° 101 de juillet 2014 et OF du 27/12/2014.
 
== Histoire de l'estacade de Saint-Jean-de-Monts 85160 ==
 
'''Histoire de l'estacade'''
 
Maître Farcy, Maire de Saint-Jean-de-Monts et Conseiller Général de la Vendée, était déterminé à faire évoluer notre station balnéaire, à l’époque concurrencée par les plages de la Baule et des Sables-d’Olonne.Après avoir développé la capacité d’accueil et réalisé de nombreuses modifications structurelles, fort d’une plage de sable fin qui s’étend sur 3 kms, Me Farcy avait ambitionné une liaison directe avec l’île d’Yeu distante d’une quinzaine de kilomètres. Les Montois se voyaient déjà avec un
port ! Mais cela ne se fera pas car cela s’avèrera trop dangereux, irréalisable et illusoire.Afin de permettre l’accostage de bateaux, un premier ponton installé sur des flotteurs voit le jour, mais une tempête le détruit.
Le Conseil municipal décide alors, la construction d’un ouvrage sur pieux en 1963. Et, lors du premier conseil de janvier 1964, Me Farcy annonce à son conseil que le service maritime des Ponts-et-Chaussées vient d’établir les plans de l’estacade,qui sera construite et qui permettra l’accostage des bateaux de plaisance, ceci étant rendu nécessaire par l’important développement du yachting léger de la station, notamment les régates du Centre Nautique Montois, groupant en effet le plus grand nombre de dériveurs après la Baule.
C’est l’entreprise Alexandre Voisin, de Coëx, qui sera missionnée pour sa réalisation.Dès le mois de février 1964, les travaux préliminaires sont entrepris au pied du Club-House du cercle nautique montois, avant la construction de l’estacade, dont la longueur prévue est de 400 mètres. Les premiers jours de mars voient le début des travaux proprement dits de l’estacade qui atteindra 200 mètres lors de l’arrivée des premiers estivants. Les travaux sont suspendus dès
le 1er juin, date où commence la saison estivale.
Cet ouvrage en l’état ne permettait pas une utilisation normale. Il fut donc prolongé l’année suivante de 200 mètres supplémentaires et terminé par un escalier et un plan incliné pour monter les bateaux.« C’est 600 à 700 mètres cubes de bois de fer ou azobé, essence reconnue pour sa grande résistance aux agressions marines qui furent utilisés », se souvient le constructeur. Un grand hangar fut construit sur la plage pour y abriter les machines-outils destinées au sciage des bois.
C’est le 6 juillet 1965 que fut organisée une visite de contrôle à laquelle participaient : Me Farcy,Conseiller général et Maire de Saint-Jean-de-Monts qui guidait les visiteurs de marque qui l’accompagnaient : Monsieur Parant, ingénieur en chef départemental des Ponts-et-Chaussées,Messieurs Naulleau et Renollaud, ingénieurs des
Ponts-et-Chaussées ; Monsieur Jaunet ingénieur des travaux publics et Monsieur Gras, ingénieur du bureau d’études.Trop brassés par le courant, les bateaux ne s’y
amarrent que très rarement si ce n’est l’Amazone,le bateau du patron-pêcheur Ernest Pajot, qui propose aux amateurs des pêches en mer. Trente ans après sa construction, cette estacade ne sert que les deux mois de l’été pour l’embarquement des quelques passagers pour l’île d’Yeu par le bateau qui relie Saint-Gilles-
Croix-de-Vie à l’île d’Yeu. Elle est surtout le repaire privilégié des pêcheurs à la ligne, à la balance, mais aussi des moules qui viennent se
fixer sur les pieux supportant cette promenade de 4 mètres de large empruntée par nombre de touristes et montois de jour appréciant sous un soleil de plomb la petite brise marine qui l’effleure et de nuit le calme de cette immensité marine loin du brouhaha des concentrations touristiques et commerçantes proches du remblai.
Toutefois, cette construction s’est trouvée souvent fragilisée par les assauts de la mer et plus particulièrement par les tempêtes de 1987 et de l’hiver 1990. c’est la corrosion du métal qui contribuera à la ruine de l’édifice. « Après chaque tempête, il a fallu remplacer des madriers emportés par les vagues. La rouille attaquant les écrous donnait du jeu aux assemblages » se souvient Hubert Baud, chef de chantier de l’entreprise challandaise, Henri Merceron. Son entretien est coûteux, car il faut importer de l’azobé du Gabon et le transport augmente fortement le coût des réparations.
Cette construction, malgré un entretien coûteux, ne pouvait pas être remise en cause, car elle fait partie intégrante de notre patrimoine. à tel point qu’elle est devenue un véritable emblème de la station figurant sur tous les supports de communication publicitaire.
L'ouvrage étant devenu trop vétuste la municipalité montoise, sous l’égide du Maire André Ricolleau décide d’engager les études très complexes pour son remplacement. C’est en fait dès 1997, que d’importantes études scientifiques sont réalisées : études de géotechnicité, de courantologie et de sédimentologie. L’estacade étant située sur le domaine public maritime, un accord préalable de l’état est nécessaire et ce dernier a admis le principe de la nécessité de reconstruire l’ouvrage dans le même positionnement, les mêmes proportions et le même matériau.
Un concours de maîtrise d’oeuvre pour la construction de l’ouvrage sera lancé début 2009 afin de permettre à la Ville de choisir un projet répondant à la fois aux contraintes techniques et financières et aux exigences environnementales et esthétiques. Le Cabinet d’ingénierie E.G.C.A et l’architecte Liang Minh de l’Atelier
Dune à Royan seront retenus pour conduire le projet.
Le coût total de cette réhabilitation est estimé à 4 millions d’euros hors taxes, dont 800 000 euros financés par le Conseil régional des Pays de la Loire. Les travaux commencés en octobre 2011 dureront jusqu’au 7 mai 2013, date de la réouverture de la nouvelle estacade.
Les Montois auront eu le plaisir de retrouver disséminés dans la ville, les vestiges de l’ancienne estacade, l’entrée de la nouvelle est précédée d’une terrasse constituée de morceaux de madriers disposés en pavage. Le bois du platelage fut également réutilisé pour l’entourage de parterres fleuris ou en décoration sur des ronds-points.
En outre la municipalité permit à chaque Montois de conserver un souvenir de cette ancienne estacade, puisque chacun en a reçu un morceau.
Une médaille éditée par la monnaie de Paris fut frappée à son effigie.
Alain Jouanneau
Président Section Histoire Arexcpo
 
Bibliographie
Ouest-France 21 août 1991
Bulletin communal de Saint-Jean-de-Monts 1964
Ouest-France 17 janvier 1964
Ouest-France 7 juillet 1965
Presse-Océan 20 février 1965
Le magazine municipal des Montois N°79 décembre 2008
Le magazine municipal des Montois N°85 juillet 2010
Office de tourisme de Saint-Jean-de-Monts site internet : http://www.saint-jean-de-monts.com
Ouest-France 25 novembre 2014
Archives personnelles de Pierre Farcy déposées à l’Arexcpo
Textes de Jean-Pierre Bertrand pour l’élaboration des QR codes site de la ville
http://irealite.com/69/estacade_jour.html
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