{{RaddoPhoto | id=100024| legende=Le château de la Grève}}
Situé à quelques kilomètres de la commune de Saint -Martin -des -Noyers, au lieudit la Grève, le château a été édifié au centre d’un triangle où siègent de puissantes forteresses (Les Essarts, la Chaize le Vicomte et Bournezeau). Le château sert alors de relais entre ces points forts. De nombreux vestiges témoignent encore aujourd’hui de cette position : des tours de défense avec bretèches et archères canonnières ou des fenêtres à coussièges.
La Grève est l’une des vingt baronnies qui relèvent, à foi et hommage, du Duché de Thouars où elle a droit de haute justice. Elle est mentionnée dès le XIIè siècle, époque à laquelle, Agnès, Dame de la Rocheservière et de la Grève, épouse Sébrand Ier Chabot. La Grève passe ainsi, et pour plus de trois cents ans, dans les mains de cette famille. En 1446, la Grève, par mariage, devient propriété de la famille de Chastillon. Le château est consolidé et fortifié. Pendant les guerres de religion, il passe sans cesse, des mains des catholiques, à celles des protestants. Gilles de Chastillon le vend le 11 août 1599, à messire Pierre Durcot, conseiller ordinaire de la Chambre du Roi, seigneur de la Roussière, de Saint-Denis-la-Chevasse, de la Chaulme et de Saint-Aubin, seigneur protestant proche d’Henri IV, qui le réaménage : c’est alors l’apogée de son histoire.
Le chanoine responsable de la gestion du Mignon est alors René Gaborit, un enfant du pays, fils d'un farinier, qui sera membre du Chapitre de 1715 à 1764 et l'un de ses dignitaires (Doyen de Mareuil dès 1724, puis Archidiacre d'Aizenay), secondé parfois par Pierre de La Cassaigne, un chanoine originaire du diocèse d'Albi. Charles Thomas est le fermier de la seigneurie (lui-même, avec son gendre Jean Thomas, le seront encore en 1762, 1779 et au début de la Révolution ; ils appartenaient sans doute à la famille Thomas, meuniers au Gué de Sainte-Cécile au 19° siècle ; Valentin Roussière leur dédicacera en 1977 son roman : « Jetée de Galerne » dont l'action se situe aux Moulins des Bois. L'auteur y indique que, depuis 1417 la famille Thomas « tierçait » selon un vieux terme sur la conduite des moulins à vent) et sera « remboursé sur le prix de sa ferme des réparations payées par lui : 142 livres en 1723 et 340 livres en 1724. Le 3 septembre 1723, des réparations sont nécessaires aux moulins (pluriel) du Mignon, et le chanoine Gaborit reçoit pouvoir de « vendre les vergnes qui en dépendent et qui sont sur leur retour, au meilleur prix qu'il pourra »; le 19 mars 1723, Gaborit avait remis au Bureau du Chapitre « une partie des déclarations anciennes et nouvelles de la seigneurie du Mignon, et autres papiers, qui doivent être mis au Trésor », mais « un particulier (probablement Jean Malet, de Chantonnay) refuse de payer les terrages de quelques boisseaux de terre qui sont dans le fief du Mignon » ; il faut donc lui intenter un procès qui ira jusqu'au Présidial de Poitiers et obligera le Chapitre à rembourser au fermier Thomas les frais (40 livres) réglés par lui.
Le bail de 7 ans (1762-1769) signé le 30 décembre 1761 (Madien, not. à Luçon) par le chanoine Serin de la Cordinière, Doyen du Chapitre, nous donne la description suivante : « la maison noble du Mignon, dépendant de la mense capitulaire du Chapitre de Luçon, consistant en une métairie, moulin à eau et à vent, devoirs et droits seigneuriaux, dixmes de laine, agneaux et gorons, lods et ventes…, y compris les terrages qui ont accoutumé se percevoir, bois taillis ….le tout situé ès paroisses de Sainte-Cécile, Saint-Martin -des -Noyers, Chantonnay et lieux circonvoisins ». On apprend aussi que le fermier de Mignon devait payer 60 livres/an au curé de Saint-Hilaire-le-Vouhis « pour le service divin accoutumé être fait en l'église du dit lieu », et qu'il « devait nourrir ceux de Messieurs les Chanoines qui se transporteront sur les lieux pour les affaires du dit Chapitre, ainsi que leurs valets et chevaux, et les officiers des assises que les preneurs feront tenir à leurs frais, si bon semble au Chapitre »
Par la suite, nous savons que les réparations de Mignon s'élèvent à 310 livres en 1765 et à 340 livres en 1787, y compris la contribution aux réparations de l'église paroissiale de Saint-Martin versée en 1787 ; le chanoine Pierre Courtois, membre du Chapitre de 1764 à 1780, surveille la gestion du Mignon en 1766 en liaison avec le sieur Bernard, procureur fiscal aux « assises » de la seigneurie.
• Les Archives de Guy de Raigniac : De châteaux en logis (notices sur Grissay : tome 8, p. 201 ; Linières : tome 8, p. 167 ; l'Aublonnière : tome 4, p. 190 ; le Ligny : tome 8, p.86)
• Abbé Aillery : Fouillé de l'Evêché de Luçon, 1860, p. 57
• Chroniques Paroissiales, 1892, tome 1, notice sur Saint-Martin -des -Noyers, p. 235
• Archives Nationales : Q2 / 180
• Archives de la Vendée :
==Les Moulins à Vent==
==Les Moulins à Vent==
===Les Moulins des Bois===
Sur cette colline séparant Saint Martin des Noyers de Sainte Cécile, sont implantés 5 moulins à vent TOUS situés sur le territoire de la commune de Saint -Martin -des -Noyers.
Venant de Saint Martin, à droite, 3 sont construits le long du chemin limitrophe surplombant une partie du Fief des Moulins des Bois. A gauche, le premier, le moulin Baron fait actuellement l'objet d'une remise en état par l'Association du Moulin de Martin et Cécile ; le second semble situé sur le territoire de Sainte Cécile qu'il jouxte mais à l'origine, le chemin qui conduit au lieudit le Bois Boudaud passait derrière le moulin. A la faveur des travaux de construction du chemin dans les années 1980, le tracé a été modifié par un échange de terrains entre les propriétaires concernés et la commune mais il figure bel et bien au cadastre de Saint Martin.
'''Des petits lions sculptés'''
Deux métairies de St Saint-Martin -des -Noyers, le Détroit et Ia Pennerie, possèdent un ou deux petits lions sculptés à chaque angle de leur façade ; On dit qu'ils seraient la marque de propriété de la famille de Rougé résidant au château des Essarts.
Selon.J. de Raigniac : « ces lions proviennent de I'ancien château des Essarts ». En effet, le vieux château fut au cours des guerres de Vendée de 1793, en grande partie incendié et détruit . Les pierres récupérées servirent à la reconstruction d'une vingtaine de fermes également incendiées, aux Essarts, à Ste Cécile et à St Martin. Et parmi ces pierres, de beaux restes du château renaissance : gargouilles, modillons, fragments d'écusson...
Par ailleurs, on apprend que le général baron Armand de Lespinay,né en 1789, fut un temps séparé de ses parents et confié à des paysans. Remarqué lors du passage de Napoléon aux Essarts en 1808, il devint page, puis embrassa une brillante carrière militaire qu'il termina au grade de général de brigade.En 1830 il quitte volontairement l'armée et s'installe dans sa ferme du Détroit. Il fera construire le nouveau château des Essarls de 1854 à 1857.
Par héritage, les métairies passeront dans la famille de Rougé lorsque l'une des trois filles du baron Cécile de Lespinay épousera en 1847 Bonabès de Rougé.
Châteaux de Vendée- J. de Raigniac Sources La restauration en Vendée 1830, M. Faucheux - Mémoire de maîtrise d'histoire, Jérôme Biteau Les Essarts - Y Pinaut, Bulletin cantonal 1971- A. De Rougé
St Saint-Martin Des -des-Noyers : chroniques paroissiales canton des Essarts par l’abbé Aillerry et par l’abbé Pontevie Luçon 1891
= Recherches et écriture =
groupe "Mémoire et Patrimoine de Saint -Martin -des -Noyers en cours de développement