De son côté, la municipalité de Bouin n’était pas restée inerte et sous l'impulsion du Maire, Achille Le Clerc, avait également adressé, à l'autorité préfectorale, des demandes réitérées, tendant à obtenir la construction d'une estacade sur la rive gauche du port.
A ce vœu exprimé par les deux municipalités, l’Ingénieur des Ponts et chaussées des Sables-d'Olonne proposait au sous-préfet, par lettre du 27 juillet 1885, aux lieux et place de l'estacade en bois demandée, « la construction d'une digue longitudinale qui donnera aux embarcations du port de l'Epoids, la sécurité qui leur fait actuellement défaut ».
Ce dossier était étudié, et approuvé à chaque échelon de la hiérarchie, par la réflexion et la sagesse administratives. En particulier, la proposition des Ponts et Chaussées, de substituer à l'estacade en bois à claire-voie, une digue longitudinale, ne pouvait que recueillir l'approbation générale. En effet, par mauvais temps, la houle venue du large de façon inévitable fait tosser les embarcations – au risque de les endommager – contre les pieux de l'ouvrage.
C'est pourquoi, le 6 janvier 1887, le ministre des Travaux Publics approuvait l'avis formulé par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, à savoir la construction d'une digue.
Cependant, avant de procéder à sa construction, il devint nécessaire, préalablement, d'établir une chaîne d’enrochement en arrière de laquelle, les eaux vives viendraient à chaque marée y déposer leurs vases, et surélever le terrain à endiguer. C'est cette méthode fut employée au XIXè siècle par Le Clerc précisément, pour la construction des digues, à partir de la Coupelasse jusqu'au Gois. Les techniciens estimaient à trois années la durée nécessaire pour que le colmatage atteigne une hauteur convenable.