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8 mai 2020 à 17:15 La famille Monnereau, à la fin du XVIIIè siècle est bien représentative du terroir vendéen. Le père est entouré de la considération générale, artisan dont la forge est réputée alentour, propriétaire de plusieurs maisons du bourg. La mère vit dans son ombre, ne connaissant que la maison et l’église. Ce ménage aura seize enfants dont le second sera Pierre, né à Saint Martin des Noyers (Rue Abel Chataigner), le 29 juillet 1787.
Une tempête va se lever : la Vendée se soulève contre le pouvoir révolutionnaire. Sa famille cache des prêtres réfractaires et des religieuses. Pierre lui-même va « servir » la messe, en cachette, dans la forêt du Détroit.
Il travaille à la forge de son père. C’est un bon ouvrier. Mais une fois le travail terminé, il n’est pas le dernier à faire la fête avec les copains, il est plutôt leader. Un jour, une partie de pêche se termine mal, il avale une arête et c’est l’infection… L’épreuve de la maladie le met à distance de ses distractions, aiguise sa réflexion.
Avec son père, il assiste à la mort de son curé. La vocation de Pierre se précise. En novembre 1807 il rentre au séminaire de Chavagnes. Ordonné prêtre le 25 août 1811, il rejoint les Sables d’Olonne comme vicaire puis en février 1812, il est nommé à Notre Dame de Fontenay le Comte. En décembre 1812, il assiste son père mourant et apprend sa nomination à la Garnache, il y restera un an. En décembre 1813, le voilà vicaire à Aizenay.
Le 1° août 1814, il est nommé curé des Brouzils, il y restera jusqu’à sa mort.
En 1818, il fonde la Congrégation des Religieuses des Sacrés Cœurs qu’il dirigera jusqu’à sa mort le 26 avril 1856. Trois mille personnes : 75 prêtres, 157 religieuses assistent à la célébration.
Le 7 juillet 1997, à Rome, le pape Jean Paul II le déclare Vénérable.
(Les sœurs de Mormaison – Terre de Vendée Gaétan Bernoville)
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