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La Chapelle de la Braconnerie

Au cours de l’année 1974, une chapelle privée est aménagée dans une grange, au lieudit la Braconnerie, à l’initiative de l’association Saint Pie V attachée à la célébration traditionnelle de la messe et des offices en latin. (MPM)

« Depuis le début des années soixante-dix, plusieurs centaines de personnes se réunissent chaque dimanche dans la petite chapelle de La Braconnerie, pour assister aux deux messes, célébrées par l’abbé Jamin. Ce prêtre n’a pas eu un parcours ordinaire. Curé de la paroisse de Saint Hilaire le Vouhis, il abandonne en 1973 la messe conciliaire pour reprendre la messe de Saint Pie V « à la demande de certains de mes paroissiens et par conviction personnelle », indique le prêtre.

L’évêque de Luçon lui demande alors de reprendre la messe conciliaire ; fort de ses convictions, l’abbé Jamin refuse. L’affaire est portée devant le tribunal mais le verdict n’est rendu qu’un an et demi plus tard. Pendant toute la durée du « procès », l’abbé Jamin refuse de quitter son presbytère de Saint Hilaire le Vouhis, donnant lieu ainsi à ce que l’on a appelé « l’affaire Jamin ». Le verdict prononcé, le prêtre intégriste quitte finalement sa paroisse puis, en juillet 1974, avec l’aide d’un groupe de traditionnalistes, réunis en association, « créée pour pallier à la transformation de l’esprit de l’Eglise depuis Vatican II », il aménage la chapelle de La Braconnerie.

Depuis il vit en marge de l’Eglise. Toujours habillé de sa soutane noire, l’abbé Jamin vit dans une petite maison voisine de la chapelle. Les paroissiens de La Braconnerie viennent de toute la Vendée et même des Deux-Sèvres pour assister à la messe de Saint Pie V célébrée par l’abbé Jamin. Dans l’ensemble, les paroissiens de La Braconnerie ne semblent pas faire grand cas du schisme d’Ecône. »(extrait du journal Presse Océan du 23/08/1988).

Après quelques années, ce lieu de culte est fermé. En 2020, il est toujours inoccupé et laissé en état d'abandon.