Rue du Petit Bourbon
N°270
En empruntant la rue du Petit Bourbon, on s'étonne de voir une jolie maison agrémentée de briquettes colorées. La façade, dont la décoration doit son originalité à l'alternance des matériaux, des formes et des couleurs, rappelle les constructions de style balnéaire.
La demeure est rénovée sur la base d'une maison datant de 1840. Elle est élevée et recouverte d'ardoises. Les six ouvertures hautes et étroites sont disposées dans un parfait alignement, mais décalées un peu du côté droit de la façade. Les encadrements et dessous de fenêtres comportent de la pierre de taille sculptée, des briques rouges et des briques de ciment gris, formant un décor géométrique remarquable. Sous le pignon central, est écrit :« Ker Eugénie 1914 », à la manière des villas bretonnes.
Mme Ruleau, la mémoire du village, nous apprend que c'est la maison de Jean Bonnière. Il l'avait dédiée à son épouse qu'il surnommait «Eugénie ». Jean Bonnière est né aux Essarts en 1878. En 1908, il épouse Marie Roger, née à Saint Martin en 1869 (Veuve de Pierre Jousseaume, dont elle a 7 enfants). De la Grande Vallée, à Sainte Cécile, où ils sont fermiers, ils viennent au Petit Pontereau vers 1914. Ils y resteront jusqu'en 1936, année du décès de Marie.
Vers 1942, la maison est vendue à la famille Bret qui fait le commerce de volailles. En 1955, elle est revendue à la famille Gréau qui reprend l'abattoir de volailles. Puis, elle sera louée de 1957 à 1962. L'actuel propriétaire, M. Anselme Gréau, habite la maison depuis 1963.
Par ailleurs, on apprend, qu'une carrière existait autrefois derrière la maison. La pierre extraite aurait servi à la construction des maisons du Petit Pontereau et de l'Ouillette. Les recensements de 1872 à 1896 attestent la présence de carriers dans ce village, dont le dernier fut Henri Marceteau. Aujourd'hui, la carrière est en partie comblée et transformée en jardin potager.
Sur le site PHOTOGUSTE.COM, la photo D008 est prise à l'arrière de la maison de Jean et Marie Bonnière, restée dans son aspect d'origine. Au mariage de Samuel Jousseaume et de Marie-Louise Gautreau en 1919, Marie Roger est assise à côté de son fils Samuel ; puis au 3ème rang, à gauche, se tient Jean Bonnière.