Constructions de caractère à Saint Martin des Noyers : Différence entre versions

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Situé à quelques kilomètres de la commune de Saint-Martin-des-Noyers[[Saint Martin des Noyers]], au lieudit la Grève, le château a été édifié au centre d’un triangle où siègent de puissantes forteresses (Les Essarts, la Chaize le Vicomte et Bournezeau). Le château sert alors de relais entre ces points forts. De nombreux vestiges témoignent encore aujourd’hui de cette position : des tours de défense avec bretèches et archères canonnières ou des fenêtres à coussièges.
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Situé à quelques kilomètres de la commune de [[Saint-Martin-des-Noyers]], au lieudit la Grève, le château a été édifié au centre d’un triangle où siègent de puissantes forteresses (Les Essarts, la Chaize le Vicomte et Bournezeau). Le château sert alors de relais entre ces points forts. De nombreux vestiges témoignent encore aujourd’hui de cette position : des tours de défense avec bretèches et archères canonnières ou des fenêtres à coussièges.
  
 
La Grève est l’une des vingt baronnies qui relèvent, à foi et hommage, du Duché de Thouars où elle a droit de haute justice. Elle est mentionnée dès le XIIè siècle, époque à laquelle, Agnès, Dame de la Rocheservière et de la Grève, épouse Sébrand Ier Chabot. La Grève passe ainsi, et pour plus de trois cents ans, dans les mains de cette famille. En 1446, la Grève, par mariage, devient propriété de la famille de Chastillon. Le château est consolidé et fortifié. Pendant les guerres de religion, il passe sans cesse, des mains des catholiques, à celles des protestants. Gilles de Chastillon le vend le 11 août 1599, à messire Pierre Durcot, conseiller ordinaire de la Chambre du Roi, seigneur de la Roussière, de Saint-Denis-la-Chevasse, de la Chaulme et de Saint-Aubin, seigneur protestant proche d’Henri IV, qui le réaménage : c’est alors l’apogée de son histoire.
 
La Grève est l’une des vingt baronnies qui relèvent, à foi et hommage, du Duché de Thouars où elle a droit de haute justice. Elle est mentionnée dès le XIIè siècle, époque à laquelle, Agnès, Dame de la Rocheservière et de la Grève, épouse Sébrand Ier Chabot. La Grève passe ainsi, et pour plus de trois cents ans, dans les mains de cette famille. En 1446, la Grève, par mariage, devient propriété de la famille de Chastillon. Le château est consolidé et fortifié. Pendant les guerres de religion, il passe sans cesse, des mains des catholiques, à celles des protestants. Gilles de Chastillon le vend le 11 août 1599, à messire Pierre Durcot, conseiller ordinaire de la Chambre du Roi, seigneur de la Roussière, de Saint-Denis-la-Chevasse, de la Chaulme et de Saint-Aubin, seigneur protestant proche d’Henri IV, qui le réaménage : c’est alors l’apogée de son histoire.

Version du 25 mars 2020 à 10:35

Le Château de la Grève

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Le château de la Grève - Tous droits réservés


Situé à quelques kilomètres de la commune de Saint-Martin-des-Noyers, au lieudit la Grève, le château a été édifié au centre d’un triangle où siègent de puissantes forteresses (Les Essarts, la Chaize le Vicomte et Bournezeau). Le château sert alors de relais entre ces points forts. De nombreux vestiges témoignent encore aujourd’hui de cette position : des tours de défense avec bretèches et archères canonnières ou des fenêtres à coussièges.

La Grève est l’une des vingt baronnies qui relèvent, à foi et hommage, du Duché de Thouars où elle a droit de haute justice. Elle est mentionnée dès le XIIè siècle, époque à laquelle, Agnès, Dame de la Rocheservière et de la Grève, épouse Sébrand Ier Chabot. La Grève passe ainsi, et pour plus de trois cents ans, dans les mains de cette famille. En 1446, la Grève, par mariage, devient propriété de la famille de Chastillon. Le château est consolidé et fortifié. Pendant les guerres de religion, il passe sans cesse, des mains des catholiques, à celles des protestants. Gilles de Chastillon le vend le 11 août 1599, à messire Pierre Durcot, conseiller ordinaire de la Chambre du Roi, seigneur de la Roussière, de Saint-Denis-la-Chevasse, de la Chaulme et de Saint-Aubin, seigneur protestant proche d’Henri IV, qui le réaménage : c’est alors l’apogée de son histoire.

Ce Durcot, dont le père et les frères étaient d'excellents catholiques, se jeta avec ardeur dans les rangs des Réformés. Il fut blessé au combat de Mareuil (février 1622), dans lequel M. des Roches-Baritaud et M. de l'Échasserie infligèrent un sanglant échec aux troupes de Soubise, commandées par M. de la Cressonnière. Le 15 octobre 1626, le baron de la Grève fit enterrer de vive force, dans l'église de Saint-Denis-la-Chevasse, le corps de son beau-frère, protestant comme lui, Jacques Bertrand, seigneur de Saint-Fulgent. Sur la plainte qui en fut faite, l'exhumation fut ordonnée par arrêt du Parlement et confiée à Jean Brunet, lieutenant civil et criminel, à Fontenay-le-Comte.

Aux XVIIè et XVIIIè siècles, le château perd son rôle militaire puis celui de résidence seigneuriale. En 1802, il est racheté par les Batiot, propriétaires terriens, pour se transformer progressivement en centre agricole ; ce qu’il reste jusqu’au milieu du XXè siècle.

Vieillissant et se détériorant peu à peu, dans les années 70, il devient urgent de prendre des mesures de sauvegarde. Les propriétaires actuels, descendants de la famille Batiot, exécutent des travaux de réfection des toitures : une digue est érigée pour restaurer l’étang tel qu’il était décrit sur les documents, aux XVIIè et XVIIIè siècles. En 1984, le château est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. En 1997, il est ouvert aux premières visites grâce à la création de l’association des Amis du château de la Grève. En 2000, le château reçoit le Prix des Vieilles Maisons Françaises, en récompense des efforts de sauvegarde entrepris, ce qui permet de continuer les travaux de restauration.

Le Prieuré de Mignon

Notes historiques sur Mignon


Prieuré de Mignon - Ordre de Saint-Benoît (bénédictins) (1268 - 1790) Situé aux Mignons. Prieuré d'hommes dépendant de l'abbaye de Luçon. Les dates extrêmes proposées sont tirées des recherches et analyses de documents effectuées par l'abbé Louis Delhommeau (Arch. dép. Vendée, Fichier historique du diocèse de Luçon). Le prieuré des Mignons apparait dans les pouillés à partir du XVIIIe siècle. En revanche les documents du Fichier historique du diocèse de Luçon en font mention pour la première fois en 1268[1]. http://recherche-archives.vendee.fr/archive/catalogue/lieu/mignon--saint-martin-des-noyers----prieure

La forme étymologique actuelle : Mignon ne remonte pas au-delà de la Révolution ; de l'origine à 1600 environ, les Mignons, seule employée par l'abbé Delhommeau dans la rédaction des cartes-maîtresses de son fichier numérisé, constituaient la forme usuelle, qui se retrouva mise au singulier au début du 17ème siècle du fait de l'utilisation prédominante d'expressions telles que : « maison noble du Mignon », « seigneurie du Mignon ».

Mignon, comme ses formes dérivées Mignot, Mignart, avait la signification de gentil, joli, délicat, et employé substantivement désignait à l'origine, et désigne d'ailleurs toujours, un enfant aimable et charmant, un peu favori dans sa famille, sans avoir du tout le sens peu honnête qui lui sera attribué plus tardivement (au plus tôt au 14ème et surtout au 16ème siècle les « mignons » d'Henri III). Rien ne s'oppose donc à ce qu'une famille ait possédé les lieux à l'époque où les surnoms devinrent héréditaires au début du 13ème siècle et que les lieux aient été appelés du surnom de leurs occupants : les Mignons. Le patronyme existe d'ailleurs en Poitou, où une famille de ce nom a été anoblie par charge de Secrétaire du Roi, mais beaucoup plus tardivement à l'extrême fin du 17ème siècle.

Malgré la présence sur place de moulins, le nom, même après déformations, est donc sans rapport avec l'ancienne mesure de capacité employée pour les grains et la farine, le minot, équivalant généralement à 39 litres.

I - Le prieuré bénédictin des Mignons (1268-1469)

Les Mignons sont cités pour la 1ème fois le 26 avril 1268, date à laquelle un certain Hugues de la Lègne et ses complices sont accusés du meurtre d'un prieur des Mignons dont le nom n'est pas connu (Collection de Dom Fonteneau à Poitiers, tome XXXVIII, 76). A l'époque, le prieuré des Mignons dépendait de l'abbaye bénédictine de Luçon, fondée elle-même dès 1040 à l'emplacement d'un ancien prieuré dépendant de Noirmoutier, établi à la fin du VIIème siècle et ruiné par les Normands et les guerres. On peut raisonnablement estimer que ce prieuré monastique dans un lieu écarté résulte d'une donation pieuse faite quelques dizaines d'années plus tôt vers 1200 par un membre de la famille Mignon, les premiers occupants; la présence de plusieurs moines sur place, ni même celle permanente du prieur, n'est nullement certaine, d'autant que les paroisses voisines de Saint-Martin et de Sainte-Cécile avaient déjà été fondées par des abbayes en quelque sorte «concurrentes » , Saint-Martin par les Augustins de l'abbaye de Nieul et Sainte Cécile par les bénédictins de l'abbaye de Saint-Michel en l’Herm. Les besoins spirituels de la population ainsi assurés par ailleurs, un simple oratoire en bois dédié à Sainte-Catherine devait suffire à l'origine pour célébrer les deux messes par semaine de la fondation initiale, mais assez vite, cette obligation sera transférée à l'église paroissiale de Saint- Martin où les deux messes étaient dites par un vicaire rémunéré à cet effet par accord direct avec le Prieur des Mignons, tandis que, savons-nous par ailleurs, le Chapitre contribuait au 18° siècle aux réparations de l'église, probablement plus par obligation que par charité . De même, attribuer à des équipes nombreuses de moines d'hypothétiques grands travaux (creusement d'un étang en contrebas sur le ruisseau, construction de moulins à eau, des biefs et des barrages sur le Lay, au Gué par exemple) relève, en l'état actuel de nos connaissances, de l'imagination, même si le rêve n'a jamais été interdit ...

Un événement important se produisit le 13 août 1317; par sa bulle « Salvator noster », le Pape Jean XXII (second pape d'Avignon de 1316 à 1334) démembra l'immense diocèse de Poitiers par la création des nouveaux diocèses de Maillezais et de Luçon en transformant en évêchés ces deux anciennes abbayes; ainsi le dernier abbé de l'abbaye Sainte-Marie de Luçon, Pierre de la Voyrie, devint-il le 1er évêque de Luçon, et les moines réguliers de l'abbaye vont constituer le Chapitre de la nouvelle Cathédrale.

A la mort de Pierre de la Voyrie le 12 novembre 1333, un conflit se produisit entre Regnaud de Thouars, prieur du Saint Sépulcre de Villacert (diocèse de Troyes), qui fut nommé évêque de Luçon par le pape d'Avignon dès le 26 novembre 1333, et Ithier Forestier, prieur du prieuré des Mignons, qui avait été élu à l'évêché vacant par les religieux du Chapitre. Le Pape résolut rapidement le conflit et confirma dès le 13 décembre son choix initial, tout en demandant à Regnaud de Thouars d'abandonner son prieuré de Champagne à son rival, ce qui fut fait dès le 11 janvier 1334. Le prieuré des Mignons devenait ainsi vacant, et sera conféré le 2 mars 1337 à Pierre Beau, moine de Luçon.

Environ 60 ans plus tard, le 19 avril 1395, un mandement du Pape à l'abbé de Saint-Jean d'Angély lui demande de conférer à Jean de Ribet, moine de Saint-Florent de Saumur, le prieuré des Mignons, ordre de Saint-Benoît, au diocèse de Luçon, vacant par la résignation d'Etienne de Ribet (probablement un parent) (Archives secrètes du Vatican, Aven. 283, f° 300)

Lors de sa fondation au début du XIIIème siècle, l'étendue du prieuré des Mignons devait être nettement plus importante que de nos jours, notamment en direction du Petit Lay et des actuels villages du Gué et de la Petite Vallée. Les pertes démographiques du XIVème siècle (Grande Peste de 1348, ravages de la Guerre de Cent Ans) conduisirent vraisemblablement les prieurs à abandonner l'exploitation directe des terres les plus excentrées et à les confier à des cultivateurs individuels moyennant paiement de redevances (cens) à la valeur relativement faible, compte tenu de la nécessité de remettre en valeur des terres un temps abandonnées.

Ces cens devaient être consignés dans un « terrier » ou un « papier censaire » aujourd'hui disparu. Dans la première moitié du XVème siècle, vers 1400-1450, des travaux importants furent exécutés dans les bâtiments ; il en subsiste encore :

   • la porte en ogive accentuée située au rez-de-chaussée en dessous du départ de l'escalier
   • la porte extérieure et la voûte du cellier (ancienne chapelle ?)
   • la cheminée en granit de la première pièce (démontée il y a quelques années, mais conservée à l'abri)
   • la cheminée de la pièce arrière, de moindre qualité.
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II - Les Mignons : un prieuré du Chapitre Cathédral de Luçon parmi d'autres (1469-1790) Le 12 janvier 1469, une bulle du Pape Paul II, confirmée par deux bulles du Pape Sixte IV le 13 mars 1473 et en 1479, supprima la régularité dans l'église de Luçon et sécularisa le Chapitre. Les anciens moines n'étaient donc plus soumis à la règle, sévère, de Saint-Benoît ; au lieu de vivre en communauté, ils pouvaient habiter désormais des maisons particulières et y vivre dans leurs meubles personnels avec leurs propres domestiques, à condition d'assurer les offices (matines, laudes, vêpres, bénédiction, etc…) et le culte divin dans la cathédrale qui leur était réservée. Le Chapitre, constitué de 43 chanoines nommés par l'évêque, présidé par un Doyen élu par le Chapitre et assisté de 11 dignitaires (archidiacres, chantre, prévôt, chancelier, etc..), constitue en théorie le conseil de l'évêque, mais sans avoir des pouvoirs effectifs dans le diocèse (sauf en cas de vacance du siège épiscopal). Le Chapitre est riche et possédera au 18ème siècle la châtellenie de Triaize (4.753 hectares aux portes de Luçon répartis en 20 « cabanes » très importantes, celle du Clos-1'Abbé atteignant 453 hectares), le canal de Luçon, voie d'accès à la mer, avec ses péages, mais aussi ses charges d'entretien, une trentaine de prieurés (dont celui des Mignons), leurs maisons canoniales et 323 hectares en prés à Luçon. La gestion de ce riche domaine, loué à des fermiers, accapare l'activité des plus dynamiques et laisse en moyenne à chaque chanoine à la veille de la Révolution un revenu fort appréciable un peu supérieur à 3.000 livres (alors que la retraite d'un lieutenant-colonel, vieux soldat, est voisine au mieux de 1.000 livres), d'où la pseudo-épitaphe ironique rapportée par Colbert de Croissy :

                                                     =Ici gist et dort en somme=
                                                     =L'Archidiacre de Lusson=
                                                     =Qui d'argent avait grand'somme= 
                                                     =Plut à Dieu que nous l'eusson=

Deux mentions du Gallia Christiana (II, Instr., 395 et 397) indiquent le 12 janvier 1468 que la ½ des revenus du prieuré est attribuée à Guillaume Prévost, chanoine du Chapitre sécularisé de Luçon, et 1/3 à Jacques Bignet, un familier du Pape qui venait d'être nommé archidiacre de Pareds, sans que nous sachions à qui revenait le 1/6 restant.

Selon une vieille note sans référence, le prieuré des Mignons serait mentionné dans un aveu rendu le 4 octobre 1517 par le Chapitre de Luçon au roi François 1er ; il serait également mentionné dans une pièce du 6 mai 1544, conservée aux Archives Paroissiales de Saint-Martin (IV, 2), que l'abbé Delhommeau n'a pu déchiffrer.

Au cours de la période approximative 1490-1530, eut lieu une campagne de travaux correspondant à l'étage de la partie E des bâtiments ; remonte à cette campagne la jolie porte sculptée en haut de l'escalier (alliant à une décoration encore imprégnée du gothique finissant de la fin du XVème siècle quelques éléments pré-Renaissance : lignes géométriques aux angles amorçant l'anse de panier), ainsi que certaines feuillures abîmées des petites ouvertures E. Il semble que le Prieuré des Mignons ait traversé les Guerres de Religion, sans être incendié, ni pillé ; à titre indicatif, l'église paroissiale de Saint-Martin n'est pas citée parmi les églises incendiées par les Protestants lors de la crise iconoclaste de 1568 ; en tout cas, le 6 mars 1589, (Lebuty et Mandereau, not. de la Baronnie de la Grève : Arch. Vendée 2 G 51), Anthoyne Bouhier, « fermier du bénéfice de Mignon » agissant au nom du Chapitre, fait un échange de terres avec trois « laboureurs à bœufs » du village de la Blaire (dont François Chailloleau), cédant une pièce au « Grand Champ des Bruères » (bruyères) au-delà de l'autoroute actuelle contre plusieurs pièces situées entre La Brosse et les Mignons; par l'acte, on apprend l'existence d'un pont de Mignon (probablement au Gué), ainsi que d'un moulin à vent du Mignon (près de la Brosse).

Une modification importante était intervenue au moins dès 1589; alors qu'auparavant, le revenu d'un prieuré revenait à son bénéficiaire nommément désigné et à lui seul, désormais les revenus et la gestion de tous les domaines et prieurés (sauf ceux affectés spécialement à des dignitaires du Chapitre en sus de leurs parts normales) sont regroupés et administrés en une seule masse, chaque chanoine recevant suivant un règlement compliqué d'un côté une quote-part fixe, et de l'autre des « distributions » en fonction de leur assiduité aux cérémonies religieuses du Chapitre .

Quarante-cinq ans plus tard, le Chapitre de Luçon conserve toujours la pleine propriété du prieuré en 1634/1635, années où le Mignon est mentionné à 13 reprises dans un registre (heureusement conservé à Luçon) des délibérations du Chapitre.

Le 31 janvier 1634, André et Antoine Chénier, précédemment métayers au Mignon, prennent à ferme pour 7 ans la « maison noble du Mignon » et font faire le 13 octobre un état des lieux ; le Chapitre a fait faire quelques réparations au Mignon et aux moulins (pluriel) et d'autres sont envisagées le'4 septembre 1634. Le précédent fermier, le sieur de la Binière, obtient le 11 mai 1635 des délais de paiement pour le solde du prix de sa ferme en raison des procès qu'il a dû intenter pour le recouvrement de rentes dues à « la maison du Mignon ». Un litige sur les tailles oppose d'une part le Chapitre et les métayers du Mignon, avec d'autre part les communautés de paroissiens de Saint-Martin et de Sainte-Cécile, et le Chapitre envoie à plusieurs reprises des chanoines sur place pour tenter un règlement à l'amiable (11 septembre 1634, 13 novembre 1634 et 19 mars 1635). En même temps, le Chapitre réorganise l'exercice de ses droits de justice (5 mentions de février 1634 à mars 1635) et prévoit, à l'occasion du passage à Mignon d'un chanoine, des « assises (audiences) tenues à la maison noble du Mignon pour la considération des droits de la seigneurie....par les officiers crées par le Chapitre », nomme par exemple Maître René Chuppeau, demeurant à Saint-Martin, pour exercer les fonctions de greffier et de sergent (huissier) de « la terre et seigneurie du Mignon », ainsi qu'un procureur. Le 11 décembre 1634, le Chapitre donne procuration « aux fermiers de la maison noble du Mignon pour faire payer les rentes, cens et devoirs dus au papier censaire de la maison, et en faire les poursuites ». Cet effort de réorganisation nécessite plusieurs visites de chanoines :

   • à 4 reprises, celles de « Vénérable Messire » René Mauvillain, chanoine, le principal responsable de la gestion du Mignon
   • à 2 reprises, celles du chanoine Jean Texier
   • à 2 reprises aussi, celles du chanoine Jean du Bois (dont une à l'occasion d'un déplacement au couvent voisin de religieuses Fontevristes aux Ceriziers, à Fougeré)
   • à celle du chanoine René Barbier (accompagnant René Mauvillain)

Pendant près d'un siècle, nous ne savons plus rien sur le Mignon, jusqu'à un autre registre conservé des délibérations du Chapitre pour les années 1723 et 1724, où il se trouve mentionné à 6 reprises.

Le chanoine responsable de la gestion du Mignon est alors René Gaborit, un enfant du pays, fils d'un farinier, qui sera membre du Chapitre de 1715 à 1764 et l'un de ses dignitaires (Doyen de Mareuil dès 1724, puis Archidiacre d'Aizenay), secondé parfois par Pierre de La Cassaigne, un chanoine originaire du diocèse d'Albi. Charles Thomas est le fermier de la seigneurie (lui-même, avec son gendre Jean Thomas, le seront encore en 1762, 1779 et au début de la Révolution ; ils appartenaient sans doute à la famille Thomas, meuniers au Gué de Sainte-Cécile au 19° siècle ; Valentin Roussière leur dédicacera en 1977 son roman : « Jetée de Galerne » dont l'action se situe aux Moulins des Bois. L'auteur y indique que, depuis 1417 la famille Thomas « tierçait » selon un vieux terme sur la conduite des moulins à vent) et sera « remboursé sur le prix de sa ferme des réparations payées par lui : 142 livres en 1723 et 340 livres en 1724. Le 3 septembre 1723, des réparations sont nécessaires aux moulins (pluriel) du Mignon, et le chanoine Gaborit reçoit pouvoir de « vendre les vergnes qui en dépendent et qui sont sur leur retour, au meilleur prix qu'il pourra »; le 19 mars 1723, Gaborit avait remis au Bureau du Chapitre « une partie des déclarations anciennes et nouvelles de la seigneurie du Mignon, et autres papiers, qui doivent être mis au Trésor », mais « un particulier (probablement Jean Malet, de Chantonnay) refuse de payer les terrages de quelques boisseaux de terre qui sont dans le fief du Mignon » ; il faut donc lui intenter un procès qui ira jusqu'au Présidial de Poitiers et obligera le Chapitre à rembourser au fermier Thomas les frais (40 livres) réglés par lui.

Le bail de 7 ans (1762-1769) signé le 30 décembre 1761 (Madien, not. à Luçon) par le chanoine Serin de la Cordinière, Doyen du Chapitre, nous donne la description suivante : « la maison noble du Mignon, dépendant de la mense capitulaire du Chapitre de Luçon, consistant en une métairie, moulin à eau et à vent, devoirs et droits seigneuriaux, dixmes de laine, agneaux et gorons, lods et ventes…, y compris les terrages qui ont accoutumé se percevoir, bois taillis ….le tout situé ès paroisses de Sainte-Cécile, Saint-Martin-des-Noyers, Chantonnay et lieux circonvoisins ». On apprend aussi que le fermier de Mignon devait payer 60 livres/an au curé de Saint-Hilaire-le-Vouhis « pour le service divin accoutumé être fait en l'église du dit lieu », et qu'il « devait nourrir ceux de Messieurs les Chanoines qui se transporteront sur les lieux pour les affaires du dit Chapitre, ainsi que leurs valets et chevaux, et les officiers des assises que les preneurs feront tenir à leurs frais, si bon semble au Chapitre »

Par la suite, nous savons que les réparations de Mignon s'élèvent à 310 livres en 1765 et à 340 livres en 1787, y compris la contribution aux réparations de l'église paroissiale de Saint-Martin versée en 1787 ; le chanoine Pierre Courtois, membre du Chapitre de 1764 à 1780, surveille la gestion du Mignon en 1766 en liaison avec le sieur Bernard, procureur fiscal aux « assises » de la seigneurie.

Le 20 décembre 1782 (Arch. Vendée : 2 G 52), « Vénérable Messire Francois-René-Hilaire Bouhyer » prêtre, chanoine et syndic du Chapitre, autorisé par une délibération de celui-ci, « arrente » (vente contre une rente foncière, perpétuelle et non amortissable) à Jean Thomas, farinier, demeurant au moulin du Gué de Mignon, paroisse de Sainte-Cécile, moyennant une rente annuelle de 180 livres payable à la Saint-Martin, divers domaines dépendant du prieuré de Mignon :

   • dans le moulin à eau à deux roues , dit le Moulin du Gué de Mignon, la maison attenante composée d'une chambre basse, d'un fournil et de deux chambres hautes (l’arrentement ne porte, semble-t-il, que sur la maison d'habitation, et non pas sur le moulin lui-même qui demeure propriété du Chapitre avec un bail classique, puisqu'une clause particulière maintient à la charge du Chapitre les charrois des meules à moins de 4 lieues « lorsque les meules auront besoin d'être amoullangées » (opération de retaille des meules usées)
   • trois petits jardins bas sur le Petit Lay où l'on semait de la graine de lin (l'un d'eux situé près du moulin de la Valette)
   • un moulin à vent proche des terres de la métairie de la Brosse et du chemin allant des landes de la Belaire (Blaire ?) au moulin à vent du Tail (probablement le même que celui déjà mentionné en 1589)

- le champ de la Vigne (10 boisselées) proche des terres de la Brosse et de bruyères, les Terres Franches, appartenant à divers particuliers - deux pièces de terre (8 boisselées) au Champ du Moulin (près du pont de Mignon) trois petits prés (2 boisselées 3/4) proches du Lay - un petit pré (1/4 de boisselée) joignant la chaussée du moulin à eau et entouré de toutes parts par le Lay

II est stipulé que ces terres « demeureront dans la mouvance et directe seigneurie du prieuré de Mignon, en relèveront désormais roturièrement », dépendront de son fief et de sa juridiction, seront soumis aux lods et ventes (taxe en cas de mutation), devront s'acquitter chaque année d'un chapon et de 7 deniers à titre de cens, et en « rendront déclaration roturière pour faire des articles nouveaux dans le papier censaire du prieuré de Mignon ». Mais la clause essentielle est l'obligation mise à la charge de Jean Thomas d'assurer l'entretien exclusif de la chaussée du moulin et du pont de Mignon ; il est même expressément prévu qu'au cas où le pont « serait réparé, sous prétexte de bien public, par les propriétaires voisins », Jean Thomas devra s'acquitter de la part du Chapitre. Ainsi, à la veille de la Révolution, confronté à l'évolution économique et aux investissements qu'elle requiert, le Chapitre renonce à être un acteur véritable de la vie économique, et se réfugie-t-il, tout au moins à Mignon, propriété secondaire pour lui à la différence de Triaize, dans un rôle passif de rentier.

Le double rôle alors joué par la famille Thomas, fermiers de la seigneurie du Mignon, fariniers exploitant le moulin du Gué, contribua sans doute à déplacer vers le Gué le centre principal d'activité, et les bâtiments du Mignon, occupés par le métayer, sauf quelques rares séances « d‘assises », furent-ils probablement assez médiocrement entretenus !

En 1776, le montant du fermage qui était resté inchangé à 700 livres/an depuis 1762 (Bail Madien, not. à Luçon : 30 décembre 1761 : 3 E 49) est porté à 1.000 livres/an, mais la moyenne annuelle des réparations de 1766 à 1776 s'était élevée à 243 livres, absorbant donc un bon tiers des revenus bruts; comme le fermier encaisse terrages, dîmes et cens, et même les lods et ventes, et que le Chapitre n'exige aucune redevance en nature, le revenu réel tiré par le Chapitre du Prieuré du Mignon peut paraître faible, mais de toute manière, il constitue bien peu de chose par rapport aux recettes globales du Chapitre (117.423 livres en 1788), alors que le Chapitre s'est fortement endetté en 1786 (98.700 livres) pour les dessèchements de Triaize et les travaux du canal de Luçon.

III - La Révolution et ses suites (1790-1821) La Constitution Civile du Clergé, votée le 12 juillet 1790, bouleversa l'organisation religieuse de la France, et par conséquent celle qui réglait la vie à Mignon depuis plus de cinq siècles. La nouvelle loi prévoyait certes la vente des biens du Clergé, et donc de ceux du Chapitre, mais les anciens chanoines devaient en principe percevoir un traitement de la « Nation », traitement certes inférieur à leurs revenus antérieurs, mais néanmoins assez substantiel (traitement de 2.000 livres pour un chanoine ayant auparavant des revenus de 3.000 livres). La rupture ne se produisit donc pas pour des raisons exclusivement matérielles, mais pour toucher leur nouveau traitement, les ecclésiastiques devaient adhérer par serment à la nouvelle Constitution Civile du Clergé. L'Assemblée Nationale ayant rejeté la formule amendée par plusieurs évêques « exceptant formellement les objets qui dépendent essentiellement de l'autorité spirituelle », puis le Pape ayant condamné la Constitution Civile en mars-avril 1791, la quasi-totalité du Chapitre (sauf deux chanoines qui abandonneront la prêtrise par la suite) ne prêta pas le serment; ses membres partirent pour l'exil en Espagne ou pour la mort (André Brumauld de Beauregard guillotiné à Paris, François de Rieussec fusillé à Quiberon, Rodier massacré à Noirmoutier). Certains deviendront les chefs de l'Eglise après le Concordat de 1801 (Mgr. Jean de Beauregard, évêque d'Orléans, Mgr. Paillou, évêque de la Rochelle qui aura ainsi la Vendée sous sa juridiction).

La vente de Mignon est donc prévue ; dès le 5 septembre 1790, la municipalité de Saint-Martin, très ambitieusement, soumissionne non seulement pour « l'acquisition de la métairie du prieuré des Mignons, dépendant du Chapitre », mais encore pour la métairie du Prieuré de Saint-Martin, pour les terres de la cure de la Grève, pour la métairie des Libaudières dépendant de la cure de la Grève et pour les métairies du monastère des Ceriziers (A.N. Q2 180). En fait, pour des raisons inconnues, cette vente n'eut pas lieu avant l'insurrection de mars 1793, ni bien entendu pendant l'insurrection, puisque Saint-Martin et Mignon se trouvaient en zone insurgée. La vente n'aura donc pas lieu aux enchères, mais suivant le régime prévu par la loi du 28 ventôse an IV (18 février 1796) par vente directe sur estimation d'expert.

Le 2 fructidor an IV (19 août 1796), à la demande du futur acquéreur Bulteau, Gauvain, juge de paix, demeurant au Langon, et Pierre Remaud, juge de paix, demeurant à « Pexine » (Sainte-Pexine), désigné par Bulteau, font la visite du Mignon : « les bâtiments, caireux et jardin de la métairie du Mignon, exploitée par Mathurin Béneteau, sis en la commune de Saint-Martin des Nohiers, appartenant à la République comme provenant du ci-devant Chapitre de Luçon, lesquels bâtiments sont très anciens et en mauvais état, et valaient, en 1790, 50 francs de revenu annuel » « La métairie du Mignon consiste dans les logements du métayer, composés de 2 chambres basses, 2 chambres hautes, greniers, cellier et autres petits bâtiments, une boulangerie, un four, 3 petites granges à foin, écuries et toits, une cave sous la maison, aire avec caireux et jardin, contenant au total 4 boissellées » « Les domaines ruraux consistent dans environ 280 boisselées de terres, tant labourables que gâts et en coteaux incultes en 15 pièces, plus 32 boisselées de pré en 4 pièces et environ 80 boisselées de bois taillis en 3 pièces dont la majeure partie est mal plantée et en mauvais état ». L'estimation, faite sur la base du denier 18 pour les bâtiments et du denier 22 pour les terres applicables aux revenus estimés de 1790, se montait donc à :

   • bâtiments : 50 x 18	900 f.
   • terres:  550 x 22	12.100 f.

Total: .. 13.000 f. montant pour lequel la vente, avec une description identique (Archives Vendée, 1 Q 241) sera définitivement réalisée le 19 fructidor an IV (5 septembre 1796) au profit de Joseph Bulteau, demeurant à Luçon, qui achèvera de payer son acquisition dès le 11 nivôse an VI (31 décembre 1797). Bulteau acheta vers la même époque la cure et l'église de la Grève (9 fructidor an IV), des terres à la Grève (12 floréal an VII), les métairies de la Motte et de la Vignauderie à Fougère (dépendances du monastère des Cerisiers).

On remarquera : - les bâtiments de Mignon-Haut ne sont pas encore construits - les bâtiments de Mignon-Bas sont en mauvais état (défaut d'entretien pendant l'insurrection de 1793 à 1796, mais non pas incendie à la suite des opérations militaires ou des colonnes infernales) - sur la base d'une contenance de la boisselée équivalente à 12 ares 16, la superficie totale correspond à 48 hectares environ (terres et sols : 34 ha 5 ; près : 3 ha 9 ; bois : 9 ha 7) et est donc inférieure à la superficie actuelle (avant remembrement de Sainte-Cécile) : 75 ha. au total, dont 8 en bois. Sauf erreur sur la contenance exacte de la boisselée, des acquisitions complémentaires ont donc été réalisées entre 1796 et 1821 par la famille Bulteau, puisqu'en 1826, lors de la confection du cadastre de Saint-Martin, les superficies portées au compte de Jean Guyet (62 ha. 13 a. 85 ça) sont à peu près égales à la superficie actuelle, à part quelques petits changements bien identifiés (achat du Pré Sec à Jean Seillé en 1833, vente d'un lopin en 1863 à la famille Thomas pour la construction du 3ème moulin) le revenu estimé de 600 f. en 1790 est nettement inférieur au prix de ferme de 1.000 livres avant la Révolution; les experts de 1796 ont probablement sous-estimé quelque peu le revenu de 1790, mais la différence provient surtout des terrages, rentes, cens et redevances en nature perçus avant la Révolution par le fermier (le montant de son fermage dû au Chapitre en tenait bien entendu compte) sur les terres (et les moulins ?) détachées au cours des siècles du noyau central du prieuré et de la seigneurie des Mignons resté en exploitation directe ( tous éléments supprimés sans indemnité par les lois révolutionnaires, dès lors que leur preuve reposait sur un « papier censaire » ou « terrier », et non pas d'un contrat notarié dépourvu de caractère noble ou « féodal »)

L'existence de Joseph Bulteau nous est assez bien connue par son inventaire après décès (Chauveau, not. à Luçon: 14 mai 1807: 3 E 48/140) et par le partage de sa succession le 27 octobre 1818 (Charrier, not. à Luçon: Arch. Vendée: 3 E 48 / 33). Originaire, semble-t-il, de Bournezeau, il y avait épousé en 1ère noces le 8 février 1786 (Gaillard, not.) Rosé Legros, fille de Jean Legros, marchand, et de Marguerite Maudet, dont il eut deux enfants :

   • une fille Marie-Rosé Bulteau, célibataire et sans profession à Luçon en 1818, héritière d’1/6°
   • un fils Alexandre Bulteau, qui avait pour curateur en 1807 un oncle René Bulteau demeurant à Saint-Martin; Alexandre mourut à Champdeniers (Deux-Sèvres) avant 1818, laissant de son mariage avec Marie Proust (fille d'un tanneur de Champdeniers) une fille Rose, mineure en 1818, héritière d'1/6ème  et qui épousera ultérieurement Pierre-Auguste Proust, orfèvre à Civray (Vienne)
   • 

Rose Legros mourut vers le 25 avril 1795 (1er inventaire Pillenière du 11 floréal an III, complété par un 2ème inventaire Pillenière le 17 thermidor an V). Joseph Bulteau qui s'était installé marchand de bois à Luçon, se remaria avec Marie-Magdeleine Rabaud avant l'achat de Mignon en septembre 1796, puisque sa seconde femme avait des droits sur Mignon ; de ce second mariage, naquit un autre fils :

-    Jean-Nicolas-Joseph Bulteau, propriétaire à Bournezeau en 1818, puis à Saint-Pompain, (Deux-Sèvres) en 1821, époux de Jeanne-Victoire Frère, héritier pour 1/3. 

Marie-Magdeleine Rabaud, devenue veuve de Joseph Bulteau en 1807, se remaria avec un certain Mathurin Morineau, de Bournezeau, et en eut deux enfants, Jean-Marie-Léon Morineau et Marie-Victoire Morineau, bien entendu mineurs en 1818, mais propriétaires de Mignon pour 1/3 en 1818 (du fait de leur mère, déjà décédée).

L'inventaire après décès dressé par Chauveau le 14 mai 1807 montre que Bulteau était un marchand de bois important spécialisé dans les bois de marine utilisés pour les constructions navales de Rochefort, travaillant avec un associé, son beau-frère Mullatier, de Bournezeau ; ses papiers, assez en désordre, faisaient état de stocks importants entreposés au port de Luçon et de créances sur l'Etat estimées à 12.000 'f. par sa veuve. Le 18 juillet 1805, il avait passé un marché avec deux marchands de bois des Herbiers qui s'engageaient à lui vendre tous les bois de marine, provenant de leurs coupes de la Grande Ruelle, de Fainerant et du Pas Lorioux dans la forêt des Essarts, au prix de 1 1. 17s. le pied cube rendu au port de Luçon. Le 16 avril 1806, il avait affrété la barque « L'Angélique », de Taillebourg, pour transporter des bois de marine de Moricq à Rochefort. L'inventaire fait état de correspondances avec Segondat, chef du Génie Maritime à Nantes, avec Guionneau, contremaître forestier maritime à Fontenay, avec Serino, son fondé de pouvoir à Paris, et même d'une lettre de l'amiral Decrès, ministre de la Marine. Ce même inventaire nous indique aussi qu'en 1807, René Thomas était toujours fermier de Mignon moyennant un fermage annuel de 1.000 livres. Le 4 août 1818, Mathurin Morineau, agissant au nom de ses enfants et de ses beaux-enfants, vend pour 500 f. à Gabriel et René Thomas, fariniers au Gué, 72 ares dans les bois de Mignon sous forme d'une bande large de 49 mètres sur une longueur de 150 m. le long du chemin. Les deux moulins qui y seront construits : « Le Goyon » restauré par M. Rouillon, « Plochet » appartenant initialement à Pierre Thomas et aujourd'hui propriété de M. Bernard Pelon, sont mentionnés au cadastre de 1826, et seront complétés vers 1863 par « Maître Jacques », construit sur une parcelle détachée de Mignon au temps de la famille Guyet, moulin aujourd'hui découronné, mais appartenant toujours à la famille Thomas. Ces moulins sont donc nettement postérieurs à la Révolution, malgré les dires de certains sur leur rôle dans l'émission de signaux destinés à la population insurgée.

Au partage du 27 octobre 1818 devant Me Charrier, Mignon fut attribué en totalité à Jean Bulteau, à charge pour lui de payer une rente de 120 f. (au capital de 2.400 f.) aux mineurs Morineau, et une autre rente de 30 f. (au capital de 600 f.) à Marie-Rose Bulteau ; peu après, le 11 novembre 1819, Jean Bulteau loua Mignon pour 1.100 f par an à son beau-père Morineau qui s'empressa de le sous-louer à un certain Jean Seillé, moyennant un fermage de 1.500 f/an.

Cette situation quelque peu complexe à Mignon et le déménagement de Jean Bulteau à Saint-Pompain (mariage Frère ?) l'amenèrent probablement à vendre Mignon le 11 mars 1821.

IV - Famille GUYET (1821- 1949) Par acte du 11 mars 1821 (Juchault, not. à Chantonnay), Jean Guyet, propriétaire, demeurant à Linières, commune de Chauché, devenait propriétaire de Mignon, dont les bâtiments sont dits « vastes et commodes », moyennant le prix officiel de 22.000 f., porté en fait à 25.300 f. par une contre-lettre du 5 mars 1821. Jean Guyet dut éliminer le bail Morineau par une transaction du 28 novembre 1821, puis le 15 mai 1822 reloua Mignon en métayage « y compris les oies et les abeilles » aux exploitants effectifs : Jean Seillé et ses deux gendres (propriétaires de 280 boisselées au Tail de Sainte-Cécile) pour 7 ans (1823-1830). Jean Guyet se réservait les trois gîtes, l'allée de Mignon, le champ de l'Allier, l'étang de Mignon (en fait le minuscule étang derrière les bâtiments de Mignon-Haut, et non pas un étang en contrebas sur le ruisseau lui-même), les terres de Bené ? et une partie du pré de la Bouraire, et conservait la faculté de faire bâtir dans l'endroit qu'il jugera convenable, de faire habiter la nouvelle métairie et de diviser les terres, avec 15 mois de préavis et sans indemnité. Au plan cadastral de Saint-Martin dressé en 1826, les bâtiments de Mignon-Haut figurent effectivement ; le projet de construction d'une métairie nouvelle fut donc très vite réalisé par Jean Guyet entre 1823 et 1826. Au bail de 1823, les preneurs s'engageaient à exploiter la métairie à 5 hommes, à créer une luzerne et à défricher la Grande Gîte. A l'expiration du bail Seillé en 1830 et après la mort de Jean Guyet, un nouveau bail à métayage sera signé le 1er juin 1830 (Benesteau, not. à Sainte-Cécile) par sa sœur Catherine Guyet avec Jean Jaud et Jean Levesque, laboureurs, le bail stipulant en termes encore féodaux « les femmes sujettes aux lessives de la bailleresse »

Jean Guyet, baptisé à Sainte-Cécile le 3 janvier 1769, décédé à l’Aublonnière le 31 octobre 1828, était le dernier fils de Jean Guyet (1735-1808), un instant marchand tanneur, avant d'épouser en 1758 Thérèse Benesteau de la Longeais (1735-1802) et de succéder à son beau-père Me Gabriel Benesteau de la Longeais comme fermier général de la Châtellenie de l’Aublonnière.

La famille Guyet, modeste à ses débuts (le premier aurait été cuisinier au service de la famille de Lespinay), était originaire de Saint-Fulgent où le grand-père Louis Guyet, maître de poste et aubergiste à l'enseigne du Chêne Vert, avait eu 12 enfants de son mariage en 1725 avec Catherine Tricouère. Certains d'entre eux, par leur formation (avocat à Paris par ex .), par leur entregent (en tant que fermiers généraux de la baronnie des Essarts pendant une partie de la longue période d'administration judiciaire de 1754 à 1787), par leur compétence de gestionnaires (agents d'affaires de la famille de Lespinay du Pally par exemple, ou encore de la famille Arnoux-Rivière, du grand commerce Nantais, lors des ventes nationales des biens du Chapitre de Luçon à Triaize), acquirent une belle fortune, tel Simon-Charles Guyet, qui semble avoir acquis la Barette (aujourd'hui Grissay) avant la Révolution et fut père du Joseph Guyet que l'on retrouvera plus loin à Linières, mais qui sera massacré par les Vendéens dès le début de l'insurrection de 1793, en raison de son adhésion trop marquée aux idées nouvelles. Dès le 1er juillet 1801 et encore le 30 janvier 1827, notre Jean Guyet, l'acquéreur de Mignon, partageait son existence entre l'Aublonnière (où habitait sa sœur Catherine Guyet, née à Sainte-Cécile le 20 août 1764, célibataire, et décédée à PAublonnière après son frère le 29 août 1833) et la propriété de Linières, à Chauché, dont il assurait la régie pour son cousin germain Joseph Guyet (1774-1830) et sa femme Félicité du Vigier, qui résidaient habituellement à Paris (avec l'aide et les conseils de Joseph Guyet, Félicité du Vigier avait su conserver la propriété de Linières , malgré les vicissitudes et les orages de la Révolution. : voir à ce sujet Raigniac, tome 8, p. 169). L'inventaire après décès de Jean Guyet, établi à l’Aublonnière le 5 janvier 1829 par Benesteau, not. à Sainte-Cécile, mentionne 6 cahiers de comptes concernant Linières; par cet inventaire après décès, on connaît aussi la consistance à l'époque du cheptel de Mignon : 2 chevaux, 6 vaches, 5 génisses, 3 veaux, 12 bœufs et 50 brebis (le tout estimé à 4.128 f, dont 1/2 appartenant au métayer); l’activité de régissseur de Jean Guyet ne se limitait d'ailleurs pas à Linières, puisque le répertoire du notaire Benesteau mentionne une procuration (en brevet) qui lui avait été donnée le 11 décembre 1801 par Claude de Beauhamais comte des Roches Baritaud.


Après la mort de Jean Guyet en 1828 et celle de Catherine Guyet en 1833, les deux métairies de Mignon se trouvèrent dissociées (sans que les matrices cadastrales de Saint-Martin en portent mention) entre : - Jean-Baptiste Guyet (1816-1876), fils unique de Jean Guyet, propriétaire de Mignon-Bas. - son oncle Louis Guyet (1760-1841), frère aîné de Jean et de Catherine, propriétaire de Mignon-Haut (d'une contenance de 21 ha. 84 en 1852, dont 1 ha. 20 en bois). Louis Guyet, par suite de son mariage avec Marie-Rosé Boilleau (1768-1834), s'était établi à Triaize où il habitera successivement les «cabanes » de Beauvoir (380 ha.) et de La Dune, et dont il deviendra maire; outre son fils Jean-Louis Guyet, dit «Mirabeau » (1798-1869), dont postérité de Françoise Gourraud, il eut une fille Marie-Anne Guyet (1796-1852) qui épousa à Triaize en 1813 son oncle à la mode de Bretagne Jacques-Auguste Guyet, dit « Sans Peur » (1783-1852), fils de Simon-Charles Guyet, cité plus haut, et de Catherine Cousin, héritier de Grissay (Les Essarts) avec ses 5 métairies attenantes (dont les deux métairies des Barettes), d'où postérité qui, dès la mort de ses parents en 1852, revendra en 1853 à Jean-Baptiste Guyet la métairie de Mignon héritée de leur mère et de leur grand-père maternel.

Jean-Baptiste Guyet, né en 1816 à Bournezeau, passa sa jeunesse à l'Aublonnière et épousa à Puyravault le 10 juillet 1843 Rose Galliot, fille de Pierre-Laurent Galliot, « cabanier » et propriétaire d'une exploitation de 260 ha. au Temple (Puyravault), et de Jeanne Gailliot; le même jour 10 juillet 1843, la sœur de Rosé, Jeanne Galliot, épousait le Dr. François Raud, médecin à Luçon, un instant maire de Luçon en 1870. Le Dr. Raud et Jeanne Galliot, sa femme, sont les arrière-grands-parents de Mme. de la Robrie, née Huguet du Lorin ; sa parenté au 7ème degré civil avec le Dr. Ribereau, dont elle hérita, s'établit donc par la famille Galliot, mais sans avoir aucun lien avec les prédécesseurs de J. B. Guyet à l'Aublonnière et à Mignon. Les deux beaux-frères Guyet et Raud partageaient les mêmes goûts, au point d'acheter en commun une propriété de chasse en Berry : Puymoreau, à Arthon, sur la limite S. de la forêt de Châteauroux, propriété qui sera revendue en 1879, après la mort de J.B. Guyet. Celui-ci fit faire quelques travaux intérieurs à l'Aublonnière lors de son mariage, racheta les bâtiments voisins aux héritiers Bailly et par des achats successifs de terres volantes, constitua autour de ces bâtiments la ferme de l'Aublonnière. Les 18 et 19 janvier 1853, par acte Batiot, not. aux Essarts, il réunifia Mignon en rachetant à Louis et Georges Guyet, frères, demeurant à Grissay, moyennant 18.000 f. la métairie dont ceux-ci avaient hérité de leur mère Marie-Anne Guyet et de leur grand-père Louis Guyet. De son côté, Mme. Guyet, née Galliot, à la mort de son père en 1852 et après démembrement de l'exploitation que celui-ci dirigeait à Puyravault, avait hérité du Petit Temple (70 ha.) et d'une partie (28 ha.) de Fonville avec les bâtiments. Sous le Second Empire, J.B. Guyet fut maire de Sainte-Cécile, et son mandat fut marqué par le transfert du cimetière des alentours immédiats de l'église (actuelle place) à son emplacement actuel, et par la modernisation du chemin de Saint-Martin (avec construction du pont sur le Petit Lay). J.B. Guyet mourut à la Roche-sur-Yon le 11 septembre 1876 ; sa femme Rose Galliot lui survécut jusqu'au 2 janvier 1889. Ils sont inhumés à Sainte-Cécile avec deux fils morts jeunes : Fernand Guyet (1847-1859) et Albert Guyet (1851-1874), ne laissant que deux filles : - Marthe Guyet, la cadette (1856-1941), épousa en 1880 Agénor Ribereau (1849-1924), originaire de Beauroux, à Moragne (environs de Tonnay-Charente) avoué, puis magistrat à La Roche où il termina sa carrière en tant que Président du Tribunal Civil ; en 1912, ils confièrent à un architecte de La Roche, Boudaud, la restauration du vieux logis de l'Aublonnière ; de cette époque, datent le petit fronton du bâtiment central et le bâtiment à fronton faisant saillie sur la façade Nord. Ils n'eurent qu'un fils, Louis Ribereau, né en 1883. - Céline Guyet, l'aînée (1845-1936), avait épousé en 1871, Benjamin Payraudeau, grand amateur de chasse à courre, et les deux métairies de Mignon lui furent attribuées par partage avec sa soeur ; en 1881, sur les plans de l'architecte Paul-Joseph Guillerot, ils firent construire aux Brouzils la propriété du Ligny, qu'ils complétèrent en 1894 par des servitudes construites sur les plans de Libaudière. Benjamin Payraudeau mourut sans enfant aux Brouzils en 1914, et sa veuve au même lieu en 1936, laissant sa fortune à son neveu le Docteur Louis Ribereau

A la mort de sa tante Payraudeau en 1936, le Docteur Louis Ribereau (1883-1949), médecin bactériologiste, directeur des Laboratoires Bruneau à Paris, devint propriétaire de l'ensemble de Mignon. Le 21 juillet 1920, il avait acheté pour 600 f. à la famille de Rouge le moulin dit « le Baron » que nous possédons toujours sur la colline du Moulin des Bois avec sa meule datée de 1870 environ et une partie de son mécanisme. Avant sa mort, survenue au Ligny en 1949, le Dr. Ribereau, fidèle aux souvenirs vendéens et particulièrement à ceux des trois frères La Robrie, lieutenants de Charette pendant la Grande Guerre de Vendée en 1793-1796, avait pris les dispositions nécessaires pour que ses propriétés reviennent à sa nièce (au 7ème degré civil) Mme de la Robrie, née Marguerite Huguet du Lorin, descendante de la famille Galliot comme nous l'avons vu plus haut.

V - Famille de la Robrie, puis famille de Grimoûard (de 1949 à nos jours) Propriétaires de Mignon depuis la mort du Docteur Ribereau en 1949, M. et Mme de la Robrie donnèrent Mignon à leur fille Soizic à l'occasion de son mariage en 1959 avec le comte de Grimoûard, descendant d'une ancienne famille du Bas-Poitou implantée depuis 1391 à Coulonges-sur-1'Autize. Avec leurs deux filles, Mme Caude et Mme Prate, et avec leurs petits-enfants, ils conservent toujours en 2001, avec leur logis sur Sainte-Cécile, la terre de Mignon dans son unité sur Saint-Martin des Noyers et Sainte-Cécile. Depuis le départ à la retraite des exploitants, d'abord M. et Mme Biré à Mignon-Haut, puis M. et Mme Chailloleau à Mignon-Bas, cette unité de propriété s'est étendue à l'exploitation, d'abord avec M. Bernard Pelon, puis avec ses enfants, MM. Patrice et Gilles Pelon, associés dans l'exploitation des terres de Mignon et dans le développement de leur important commerce de bestiaux sous la raison sociale « B.O.L.A.C.S. » Sainte-Cécile, le 19 novembre 2001 Sources :

   • Fichier Historique du Diocèse de Luçon, par M. l'abbé Delhommeau (CD-ROM numérisé : Bac 4, Lot 46, 31 rubriques)
   • Abbé Delhommeau: Documents pour l'histoire de l'Evêché de Luçon, 1980
   • Philippe Praud : Le Chapitre Cathédral de Luçon au XVIIIème siècle, Luçon, 1998
   • Les Archives de Guy de Raigniac : De châteaux en logis (notices sur Grissay : tome 8, p. 201 ; Linières : tome 8, p. 167 ; l'Aublonnière : tome 4, p. 190 ; le Ligny : tome 8, p.86)
   • Abbé Aillery : Fouillé de l'Evêché de Luçon, 1860, p. 57
   • Chroniques Paroissiales, 1892, tome 1, notice sur Saint-Martin-des-Noyers, p. 235
   • Archives Nationales : Q2 / 180
   • Archives de la Vendée :
   • Justice de paix des Essarts :3U1, 137 à l77
   • Plan cadastral de Saint-Martin et matrices 19° siècle
   • Maillot : notice généalogique Guyet
   • 2 G 51 et 52 : Biens du Chapitre à Saint Martin (1589) et à Sainte-Cécile (1782)
   • 2 G 16 : Table des fermes du Chapitre
   • Minutes Benesteau : 3 E 42/1 (1762 à 1789) et 3 E 42/2 (1790 à 1837)
   • Minutes Chauveau : 3 E 49 / 140 (14 mai 1807), Charrier : 3 E 48 / 33 (27 octobre 1818) et Madien : 3 E 49 :74 : (30 décembre 1761)
   • Ventes Nationales : 1 Q 241 (vente) et 1 Q 185 (estimations du canton des Essarts)
   • Collection Dom Fonteneau (Bibliothèque de Poitiers, XXXVIII, 76)
   • Registres paroissiaux et d'état-civil : Sainte-Cécile, Saint-Fulgent, etc.
   • Papiers privés de l’Aublonnière et notes diverses
   1- Le prieuré des Mignons
   • Son architecture : une grande pièce servant de grenier comporte 2 cheminées aux deux extrémités, l’intérêt réside dans le raccordement de la partie basse à la partie la plus élevée, il y a un escalier qui comporte de jolies choses, en bas des portes cintrées qui sont la partie la plus ancienne XIII ème. A l’étage il y a une porte renaissance de 1514, des dessins architecturaux assez remarquables, motifs renaissance très typés.  On pénètre par une ancienne ouverture dans la salle basse dans laquelle il devait y avoir une chapelle, on distingue des voûtes en ogive sur le mur. Quand on pénètre par le couloir, on peut y voir un dôme. La pièce du rez- de- chaussée comportait une jolie cheminée du XV éme qui a été démontée et remisée.
   2 Quelques anecdotes :
   •  L’abbé Pronzat de L’Anglade curé réfractaire qui servait la paroisse de St Martin et St Cécile (doc : revue de Bretagne et de Vendée et revue de l’Ouest) 
   •  Jacques Jaud, paroissien qui fut arrêté avec son attelage de bœufs en possession d’une pique au Moulin de la Goupillère en 1793. Il fut jugé à Luçon et condamné à être emprisonné dans la tour St Nicolas à la Rochelle d’où il s’évada. Repris, il fut fusillé en 1796 à la Rochelle. Sous la restauration en 1815 une pension a été accordée à sa veuve.
   •              Saint-Martin-des-Noyers : chroniques paroissiales canton des Essarts par l’abbé Aillerry et par l’abbé Pontevie Luçon 1891
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Le Logis de la Guibretière

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Vieux manoir de la Guibretière - Tous droits réservés

Le manoir de la Guibretière a appartenu à la famille BRETHÉ - Chantonnay, La Chapelle-Thémer, St-Laurent-de-la-Salle, L’Airière, Ste-Cécile, St-Martin-des-Noyers, St-Germain-de-Prinçay, La Ferrière, Olonne-sur-Mer, Les Essarts, La Roche-sur-Yon, Ste-Florence, Mouchamps, Chassay-L’Eglise, Fontenay-le-Comte, Monsireigne, Bournezeau, Puymaufrais, Beaulieu-sur-Mareuil, St-Benoist-sur-Mer, Mareuil-sur-Lay, Thorigny, Jaunay-Clan (86) Déposé le 18 mars 2010 par Christian Frappier - Modifié le 31 août 2011 Sources - Recherches : Registres paroissiaux et d’Etat-Civil : Christian Frappier - Relevés CGV et « Noms de Vendée » - Jacques Brethez  Jean-Yves Galipaud - Dictionnaire des Familles du Poitou » de Beauchet-Filleau « Notice sur la Famille Brethé » par Bertrand de Grimoüard (communication de Mme Dudit-Huteau).

Branche de La Guibretière 1. François BRETHÉ, épousa Bertrande SERVERON, dont il eut au moins un fils qui suit.

2. Jean BRETHÉ, sieur du Pont, décédé à Chantonnay avant 1578 ; il avait épousé par contrat du 31 juillet 1515, Gillette GODEREAU ; il testa le 10 juin 1547, mais leurs biens n’auraient été partagés que le 3 septembre 1571.

1°) Marie BRETHÉ, qui épousa Mathurin PAYRAUD, sieur du Portal à St-Jean-de-Beugné ; ils habitaient Chantonnay et leur succession fut partagée le 23 février 1579, comprenant notamment la métairie de la Mérichonnerie (qui reviendra plus tard aux Clemenceau) et la moitié des prés et droits de fief du village de la Guibretière à St-Martin-des-Noyers.

4. Pierre BRETHÉ, écuyer, seigneur du Cloux et de la Guibretière, commissaire des tailles des paroisses de Chantonnay, St-Martin-des-Noyers et la Grève. Avec Moïse BOUQUET, sieur de la Chevallerie, tous deux propriétaires et adjudicataires à titre d’hérédité des offices de commissaire des tailles de Fontenay, St-Martin et la Grève, par la revente et adjudication qui leur en a été faite le 2 de ce mois, transportent la moitié de ladite vente desdits offices à Jacques Morienne, sieur du Treuil, demeurant au Pourtault de Fontenay, absent et représenté par son père, Macé Morienne, sieur du Pourtault (Me Robert, 27 décembre 1622). Il épousa par contrat du 20 août 1613, Suzanne MINGUET ; leur succession auraient été partagée le 18 novembre 1650. 1°) Alexandre Julien BRETHÉ, qui suit. 2°) Samuel BRETHÉ, sieur de Thoiré (aujourd’hui Thouaré, sur St-Martin-des-Noyers), épousa vers 1650 Louise BARRÉ, laquelle poursuivait au mois de juin 1656, Louis DAVID, sieur du Rozay, pour crime d’homicide commis sur la personne de son défunt mari. 1a) Marie BRETHÉ, née à St-Martin-des-Noyers le 11 décembre 1652, décédée en 1671. 3°) Jacques BRETHÉ, sieur de la Roche Guibretière, né vers 1625 ; il aurait épousé Claude SUZANNEAU, probablement proche parente de Louise Marie SUZANNEAU qui épousera vers 1675, son neveu Julie BRETHÉ de LA CICOTIÈRE. 1c) Jacques BRETHÉ, chevalier, seigneur de Thouaré. 1e) Marie Gabrielle Renée BRETHÉ de THOUARÉ, née vers 1664, décédée à La Ferrière le 21 janvier 1744.

5. Alexandre Julien BRETHÉ, seigneur de la Guibretière à St-Martin-des-Noyers, lequel, avec son fils Adrien César, Paul BRETHÉ, sieur de Lairière et Jacques BRETHÉ, sieur de la Bouchelière, furent renvoyés devant le Conseil pour y justifier de leur noblesse par ordonnance de M. de Maupeou du 26 mars 1698. Il épousa à Poitiers St-Didier le 11 juin 1646, Anne CHEVALIER, fille d’Adrien CHEVALIER, procureur au présidial de Poitiers, et de Marie HERBAUDEAU ; il est décédé à St-Martin-des-Noyers le 27 mars 1671. 1°) Adrien César BRETHÉ, qui suit. 2° Louis BRETHÉ, né à Poitiers en mai 1648, y baptisé, à St-Hilaire de la Celle, le 2 septembre 1653. 3°) Anne BRETHÉ, née à Poitiers le 12 juin 1649 ; marraine de sa nièce Suzanne Catherine BRETHÉ en 1682. Elle épousa à St-Hilaire de la Celle de Poitiers le 16 novembre 1684, Georges DEYOS de MELLIVILLE, écuyer, d’origine irlandaise, né vers 1659, décédé à Poitiers le 24 novembre 1726. 4°) Julien BRETHÉ, seigneur de la Cicotière, né vers 1652, décédé à L’Airière le 10 février 1716 ; il avait épousé d’abord Louise Marie SUZANNEAU, sans doute fille de Jacques SUZANNEAU, sieur de la Raynarde, et de Suzanne LE BOEUF ; puis à Exoudun (Deux-Sèvres) le 7 août 1684, Jeanne ROUSSEAU, inhumée à L’Airière le 16 février 1716 1a) Céleste Honorée BRETHÉ, née du premier mariage à St-Martin-des-Noyers le 8 octobre 1677. 1b) Julien BRETHÉ, écuyer, seigneur de la Resnarde, né à St-Martin-des-Noyers le 4 octobre 1678. Selon les notes de Bertrand de GRIMOUARD, d’une alliance inconnue, il aurait eu postérité ; il est assez vraisemblable qu’il s’agisse d’une alliance GUIGNARDEAU, car un certain André GUIGNARDEAU, écuyer, sgr de la Guignardière, est parrain dès le 31 mai 1651 à St-Martin-des-Noyers, de René LE BOEUF, fils de François LE BOEUF de LA NOUE et d’Hélène GUIGNARDEAU ; la première Guignardière n’aurait-elle pas été construite par un Guignardeau en 1627 (pierre armoriée conservée au fronton de la grange de la Guignardière) qui lui aurait donné son nom ? 5°) Claude BRETHÉ, dame de la Fleuriaie, née vers 1659, décédée à St-Martin-des-Noyers le 6 décembre 1704. 1e) Adrien Jean BRETHÉ, baptisé à Poitiers le 18 février 1703, nommé par Messire Adrien Jean BRETHÉ de LA GUIBRETière, son cousin germain, et Dame Marie PIET.

6. Adrien César BRETHÉ, seigneur de la Guibretière et du Train, né à Poitiers (St-Hilaire-de-la-Celle) le 27 mai 1647, décédé à L’Airière le 10 février 1716 ; il avait épousé par contrat du 31 janvier 1674, Marie BARBARIN, née à Poitiers le 2 octobre 1649, inhumée à St-Martin-des-Noyers le 6 juillet 1696, fille de Jean BARBARIN, seigneur de Train, et de Marie SAPINAUD. 2°) Adrien Jean BRETHÉ, qui suit.

7. Adrien Jean BRETHÉ, seigneur de la Guibretière, né vers 1674, décédé à la Guibretière de St-Martin-des-Noyers le 20 avril 1747 ; il avait épousé d’abord le 24 octobre 1702, Marie Cidarie de MONTSORBIER, décédée le 5 avril 1706, fille de Daniel de MONTSORBIER et de Gabrielle ROBINEAU ; puis à Rocheservière le 13 janvier 1722 Louise Aimée de GOULAINE, veuve de Charles de BÉJARRY, et fille de René de GOULAINE et de Jeanne de MAY de LA PERRIÈRE. 1°) Adrien Joseph Marie BRETHÉ, né du premier mariage, qui suit.

8. Adrien Joseph Marie BRETHÉ, chevalier, seigneur de la Guibretière, né à Jaunay-Clan le 30 septembre 1703, décédé à la Guibretière de St-Martin-des-Noyers le 9 novembre 1758 ; il avait épousé à Châteauneuf (Vendée) le 14 avril 1728, Marguerite LINGIER, fille de Philippe LINGIER, seigneur de la Noue et de la Grolle, et de Renée ROBERT de LA FROGERIE ; mariage en présence de René BARBARIN du GRAND PLESSIS, oncle de l’époux, Jean Louis ROBERT de BOISFOSSÉ, aussi son oncle, Jean Prosper ROBERT, beau-frère de l’épouse, Philippe LINGIER des LOGES, frère de l’épouse, l’abbé Victor LINGIER de LA NOUE, aussi son frère. 1°) Marie Marguerite Elisabeth Cidarie BRETHÉ, née vers 1732, décédée à la Guibretière de St-Martin-des-Noyers le 5 janvier 1800 ; marraine de sa nièce Hortense. 2°) Adrien Jean François BRETHÉ, qui suit. 5°) Marc Aimé Esprit BRETHÉ, chevalier de La Guibretière, cité au mariage de son frère.

9. Adrien Jean François BRETHÉ, chevalier, seigneur de la Guibretière, né vers 1733 ; il épousa à Mouilleron-le-Captif le 14 juin 1763, Louise Henriette PIDOUX, veuve de Charles Alexis LE BŒUF, seigneur des Brunières, et fille de Pierre PIDOUX, seigneur de Polié, et de Suzanne Henriette d’AITZ de MESMY ; elle est décédée à la Guibretière de St-Martin-des-Noyers le 1er novembre 1765. 1°) Hortense Louise Charlotte Sicaire BRETHÉ, née à La Roche-sur-Yon le 18 avril 1764, nommée par Messire Charles Henry LE BŒUF des BRUNIÈRES et Dlle Elisabeth Sicaire BRETHÉ ; elle est décédée à la Guibretière de St-Martin-des-Noyers le 16 novembre 1791 ; elle avait épousé à St-Martin-des-Noyers le 17 avril 1787, François, vicomte de GOULAINE (1754-1793), fils de Charles Jacques, marquis de GOULAINE, et de Marie Renée DUBOIS de LA FERRONNAYS.

Cette propriété a été vendue par la famille Brethé aux consorts Rabaud-Guédon-Herbreteau de la Guibretière.

Le Logis du Bois

Le Logis de la Brenauderie

La Grève

A peu de distance du château de la Grève, on remarque une maison dont la porte en accolade est identique à la porte d'escalier du château, ce qui permet de la dater du XVIème siècle.

Cependant, une fenêtre est surmontée d'un linteau en granite plus récent qui porte la date 1779. On retrouve cette date sur une brique de la ceinture de la cheminée. Madame L'Hermite, la propriétaire, dit que c'est la date de restauration de la maison suite à un incendie. Une poutre du salon dont I'extrémité est noircie et entée en serait la preuve. De ce fait, la maison aurait perdu un étage.

A I'intérieur, on peut voir un four à pain et quatre imposantes cheminées de style renaissance. Elles sont construites de part et d'autre d'un mur de séparation et sur deux niveaux; ainsi les quatre conduits réunis évacuent-ils la fumée par une importante cheminée extérieure.

C'était la maison du notaire. Nous ne pouvons dire avec certitude si les notaires suivants ont réellement habité ici ou au château : 1589 Lebuty et Mandereau, notaires de la baronnie de la Grève, 167l André Petiteau notaire de la baronnie de la Grève, 1743 Allaizeau greffier, fermier, notaire du château de la Grève, 1789, Ies barons de la Grève habitent à Paris. Ils ont conservé un sénéchal et deux notaires, logés autour de leur château…

Au XIXème siècle, la famille Trastour de Montaigu en fut propriétaire, puis un gendre Gauducheau, Juge d'instruction au Havre. Les derniers occupants furent les familles Texier puis L'Hermite.

Sources : Mme Fernande L'Hermite. Archives Mignon. Brochure du château de la Grève.

Le Pavillon

Le Pavillon était le nom donné à la première maison du village du Petit Moulinet. Qui, à St Martin, n'a pas entendu parler des Bretaud ou des Roger du Pavillon? On dit que c'était un pavillon de chasse dépendant du château du Moulinet.

La consultation du cadastre napoléonien de 1825 permet de découvrir le grand logis du Moulinet sur la commune de Ste Cécile, dont la chapelle datée de 1636 est le seul vestige. Du côté de St Martin, on remarque un petit ensemble de constructions entourant une cour quadrangulaire fermée : le Petit Moulinet.

Ces deux ensembles devaient composer un fief unique appartenant vers 1550 aux seigneurs Le Boeuf des Moulinets. La limite entre les deux communes fut définie suivant le découpage territorial de 1789 et sépara les deux Moulinets. En1808, Armande Le Boeuf épousa Alexis de Lespinay.

Le logis de Ste Cécile, en très mauvais état, fut remplacé par un château moderne, tandis que le Petit Moulinet devint une ferme.

Pierre Puichaud a habité cette maison héritée de ses parents. Ils étaient épiciers en gros à Ste Cécile et l'avaient achetée vers 1905 pour faire un placement. Pierre se souvient d'une porte et d'une fenêtre aux linteaux en accolade datant du XVIème siècle.

La Garmitière

Au n° 30 rue de la Garmitière

On ne peut manquer cette demeure de caractère. Elle a fière allure avec son toit d'ardoises et ses pierres de taille aux encadrements de fenêtres, aux arêtes et à la corniche. La partie centrale de la façade est en léger décrochement. Elle est agrémentée d'un linteau sculpté au-dessus de la porte d'entrée et, dépassant du toit, d'un fronton sur lequel on peut lire :1912 C.R., initiales des propriétaires.

En 1912, Emmanuel Cornu et son épouse Marie Robert. propriétaires exploitants, font construire cette maison. Ils n'ont pas eu d'enfants, mais ont élevé trois neveux. Ceux-ci appelaient la maison «le petit château»; cependant... ils devaient de temps en temps en cirer les parquets. Devenue veuve, Mme Cornu n'a plus voulu y vivre seule, alors elle vendit la maison vers 1936.

La Croix des Baux

n° 393 Rue René Couzinet

Construite en 1913, «Mon Rêve» est une jolie petite maison avec ardoises et pierres de taille. Légèrement surélevée, un perron permet d'accéder à deux portes. Entre la corniche et la cimaise, un enduit imitant la pierre a été projeté sur toute la longueur de la façade où le nom de la maison est gravé. Des initiales F et R sont sculptées sur le linteau de la porte centrale.

C'était la maison de Louis Fruchard et Eugénie Rabaud, gendarme et propriétaire. Sans postérité, ils en ont fait don par testament à leur neveu et filleul Henri Fruchard, à condition de prendre soin d'Eugénie si un jour elle restait seule.

L'Ouillette

n° 321 Rue de l’Ouillette

Célestin Roger et Marie-Adèle Jaulin, son épouse, étaient propriétaires exploitants à I'Ouillette. Erudit, Célestin aime beaucoup lire et il possède même une bibliothèque, fait rare à cette époque à la campagne, Un jour, il entreprend de construire lui-même une maison dans le jardin attenant à la ferme. Il procède à l'élaboration du plan puis à la fabrication de la maquette du toit en bois.

Plusieurs tours à la carrière des Lombardières seront nécessaires pour transporter des pierres dans sa charrette tirée par deux vaches. Pour réussir son oeuvre, il sollicite les maçons Gilbert pour leurs conseils. Les travaux s'achèvent et 1928.

Le style de cette maison se révèle très original. Les matériaux utilisés sont essentiellement l'ardoise, la pierre, la brique. Elle comprend trois parties : - la façade imposante avec la porte d'entrée et le toit en demi-croupe, - à droite, une partie en retrait comportant deux niveaux, - à gauche, un petit pavillon bas éclairé par trois fenêtres.

C'est le jeu de décor de briques qui est le plus remarquable, notamment la frise de bordure du toit et les cheminées.

Les Moulins à Vent

Les Moulins des Bois

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Les 3 moulins - Tous droits réservés


Sur cette colline séparant Saint-Martin-des-Noyers de Sainte Cécile, sont implantés 5 moulins à vent TOUS situés sur le territoire de la commune de Saint-Martin-des-Noyers.

Venant de Sainte-Cécile, à gauche, 3 sont construits le long du chemin limitrophe surplombant une partie du Fief des Moulins des Bois. Ce qui en reste est préservé par les propriétaires.

A droite, le premier, le moulin Baron fait actuellement l'objet d'une remise en état par l'"Association du Moulin de Martin et Cécile" ; le second semble situé sur le territoire de Sainte Cécile qu'il jouxte mais à l'origine, le chemin qui conduit au lieudit le Bois Boudaud passait derrière le moulin. A la faveur des travaux de construction du chemin conduisant au Bois Boudaud, dans les années 1980, le tracé a été modifié par un échange de terrains entre les propriétaires concernés et la commune mais il figure bel et bien au cadastre de Saint Martin.

Le Moulin du Chêne Rond

Le Moulin de la Grande Goupillère

Détails architecturaux

Des petits lions sculptés

Deux métairies de Saint-Martin-des-Noyers, le Détroit et Ia Peinerie, possèdent un ou deux petits lions sculptés à chaque angle de leur façade ; On dit qu'ils seraient la marque de propriété de la famille de Rougé résidant au château des Essarts.

Selon.J. de Raigniac : « ces lions proviennent de I'ancien château des Essarts ». En effet, le vieux château fut au cours des guerres de Vendée de 1793, en grande partie incendié et détruit . Les pierres récupérées servirent à la reconstruction d'une vingtaine de fermes également incendiées, aux Essarts, à Ste Cécile et à St Martin. Et parmi ces pierres, de beaux restes du château renaissance : gargouilles, modillons, fragments d'écusson…

Par ailleurs, on apprend que le général baron Armand de Lespinay,né en 1789, fut un temps séparé de ses parents et confié à des paysans. Remarqué lors du passage de Napoléon aux Essarts en 1808, il devint page, puis embrassa une brillante carrière militaire qu'il termina au grade de général de brigade.En 1830 il quitte volontairement l'armée et s'installe dans sa ferme du Détroit. Il fera construire le nouveau château des Essarts de 1854 à 1857.

On peut penser que le baron est à l'origine de la reconstruction ou de la restauration des fermes du Détroit et de la Peinerie où il aurait fait insérer les lions sculptés ou peut-être son père Alexis Marquis de Lespinay qui, venu de Chantonnay, acheta le château des Essarts en 1787 et des biens aux alentours. Par héritage, les métairies passeront dans la famille de Rougé lorsque l'une des trois filles du baron Cécile de Lespinay épousera en 1847 Bonabès de Rougé. Châteaux de Vendée- J. de Raigniac Sources La restauration en Vendée 1830, M. Faucheux - Mémoire de maîtrise d'histoire, Jérôme Biteau Les Essarts - Y Pinaut, Bulletin cantonal 1971- A. De Rougé

            Saint-Martin-des-Noyers : chroniques paroissiales canton des Essarts par l’abbé Aillerry et par l’abbé Pontevie Luçon 1891

en cours de développement

Recherches et écriture

Groupe "Mémoire et Patrimoine de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement