https://witno-ethnodoc.com/api.php?action=feedcontributions&user=OPCI&feedformat=atomWitno - Contributions de l’utilisateur [fr]2024-03-29T08:15:57ZContributions de l’utilisateurMediaWiki 1.31.1https://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Talmont&diff=1877Talmont2022-10-05T07:35:34Z<p>OPCI : </p>
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<div>=== Talmont au Moyen-âge, une principauté anglaise sur la côte Atlantique. ===<br />
Au Moyen-âge, le réseau routier n’est pas développé dans la région, hormis la voie romaine qui relie Talmont à Fontenay-le-Comte, Niort et Poitiers. Les autres chemins sont en mauvais état et dangereux à cause des bandes de brigands et des guerres permanentes entre les seigneurs. Aussi les transports par cabotage en bateau sont privilégiés. Grâce à sa façade maritime, la position stratégique de Talmont est à l’origine de la richesse et de la puissance de la seigneurie.<br />
En effet, le château et le bourg castral de Talmont se trouvent à la confluence de deux petits fleuves, la Sauvagère et le Gué Châtenay. Ils sont situés à l’époque au fond d’un large et profond estuaire, une ria qui englobe tous les marais actuels. Cet estuaire possède une branche qui remonte vers Jard et permet aux bateaux de rejoindre l’abbaye de Lieu-Dieu, tandis qu’une autre rejoint le village des Hautes-Mers et ses forges avec un atelier de construction marine. La mer remonte suffisamment à marée haute pour que les navires marchands puissent accoster au pied du château de Talmont. <br />
Il y a 1000 ans, à la demande de Guillaume le Grand, duc d’Aquitaine et comte du Poitou, son vassal Guillaume le Chauve, seigneur puis Prince de Talmont, fit construire, en partie en galets, 345 mètres de remparts sur l’éperon rocheux dominant le port. La position stratégique du port de Talmont conduit les Plantagenets, souverains d’Angleterre et de l’Ouest de la France actuelle, à financer l’aménagement du port et la fortification de Talmont.<br />
Le roi Richard Cœur de Lion devient comte de Poitou et duc d’Aquitaine en 1169. En 1182, il reprend son titre à Raoul III de Mauléon, qui avait spolié les moines de l’abbaye d’Orbestier. Richard Cœur de Lion devient alors prince de Talmont. Il vient souvent chasser et faire des fêtes à la Salle-Roy, pavillon de chasse et salle de réception qu’il fait construire en 1172. Il y accède par un ancien port viking situé dans la baie de Cayola, Port-Juré, port qu’il donne ensuite aux moines de Saint-Jean d’Orbestier. Sacré roi d’Angleterre en 1189, le roi Richard fait renforcer les fortifications du château, en particulier le puissant éperon triangulaire et le grand fossé au nord. Raoul de Mauléon ne retrouvera son titre de prince qu’en 1199 après la mort du roi.<br />
En 1214, Savary de Mauléon devient le plus illustre prince de Talmont en héritant de son oncle un immense domaine couvrant un tiers du Bas-Poitou, l’Aunis et le Nord de la Gâtine. La position stratégique du port de Talmont conduit les Plantagenets, et particulièrement Henri III, à financer de nouvelles fortifications de Talmont1. Savary participe à la cinquième croisade en Égypte et le port de Talmont est le point d’embarquement des seigneurs poitevins pour les croisades.<br />
Le commerce du blé, du vin et du sel y est florissant avec l’Angleterre, la Bretagne et le golfe de Gascogne. L’artisanat s’y développe et les foires y sont très importantes. Prince bâtisseur, Savary fait renforcer le château de Talmont jusqu’en 1229 par une enceinte extérieure (aujourd’hui détruite) et une enceinte de la haute-cour avec une tour-porte à passage coudé, inspirée des fortifications qu’il avait observées en Terre-Sainte.<br />
Après la mort de Savary de Mauléon, en 1233, saint Louis intègre le Poitou au royaume de France. Il confie le château et le port à Aimery II, vicomte de Thouars et époux de la fille de Savary. Il n’y vient que pour ses loisirs. Malgré tout, le port reste un lieu stratégique et le château abrite une petite garnison.<br />
<br />
=== Au Moyen Âge, le seul grand port entre Nantes et Bordeaux. ===<br />
Talmont étant alors une principauté et surtout le seul grand port du Poitou. Il devient au Moyen Âge un point stratégique et économique de première importance : il est le seul débouché vers la mer de tout le comté du Poitou.<br />
<br />
Comme l’ont confirmé les fouilles de l’INRAP en 2021, le port est alors accessible à marée haute par les navires qui accostent en aval du château sur le quai de Gerberote, pour le déchargement et le chargement des marchandises. On y a découvert d’imposantes structures de quais en pierre et en bois des Xe au XVIe siècles, accompagnées d’espaces de déchargement, de stockage et de redistribution de marchandises. Le port a d’abord servi à acheminer les matériaux de construction du château : le calcaire des falaises proches de l’entrée de l’estuaire et les galets de la côte.<br />
En 1138, l’abbé Suger indique que « dans les fossés du château la marée de l’océan, qui n’est pas fort éloigné, monte deux fois par jour, et par son mouvement dans les ruisseaux d’eau douce permet d’apporter en bateau, dans l’intérieur des terres, jusqu’à la porte de la tour, abondance de poissons, de viande et de marchandises diverses2 ».<br />
La richesse des seigneurs de Talmont provient de l’immensité de leur territoire qui comprend une grande partie du Bas-Poitou, ainsi que des taxes prélevées sur les navires qui accostent dans le port et des marchandises qui traversent à ce niveau au « pont de l’eau ». <br />
Du XIe au XIIIe siècle, le port de Talmont est le seul aménagé avec des quais pour le chargement des marchandises vers les grands ports de l’Atlantique, de la Manche et de la mer du nord, en particulier vers l’Angleterre. En 1070, on y signale des bateaux partant pour la Bretagne avec des tonneaux de vin, le « franc blanc ». Des navires espagnols viennent aussi y chercher du blé en 1412. Les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle et des Croisés en route pour la Terre Sainte y embarquent. <br />
En 1472, le port de Talmont est encore en pleine activité lorsque le roi Louis XI y accoste pour passer quelques jours au château. <br />
L’importance du port provient des exportations de blé cultivé dans la plaine au sud, du vin produit en quantité sur les coteaux bien exposés, ainsi que du sel produit en grande quantité par les moines dans les salines de l’estuaire. Pendant cinq siècles, on y embarque du sel pour Bayonne, Bordeaux, Marans et les ports de Bretagne pour la salaison des sardines. Ainsi, la cité de Talmont se peuple d’hommes de loi et de marchands.<br />
<br />
=== Â la fin du XVe siècle, l’envasement de l’estuaire met fin à la richesse du port de Talmont ===<br />
Avec les grandes étendues défrichées et mises en culture par les moines au XIIIe siècle, puis la reprise foncière du milieu du XVe siècle sous l’action de Philippe de Commynes, les sols mis à nus par la déforestation sont érodés par les pluies. Les rivières déversent ces boues dans l’estuaire du Payré qui s’envase de plus en plus. Afin de faciliter la navigation et d’empêcher la montée de la mer dans les terres, les moines amplifient les travaux d’endiguement de l’estuaire et de ses chenaux. Ces digues canalisent les eaux. En réduisant sa largeur, on augmente le débit du courant, ce qui entraine un effet de chasse et le creusement du chenal pour donner assez de tirant d’eau pour la remontée de plus gros navires (marchands ou militaires) vers Talmont. En 1474, on doit effectuer un curage du chenal afin que des bateaux remontent jusqu’au château. Seuls les navires de 40 tonneaux peuvent alors remonter jusqu’au pied du château de Talmont à marée haute. Les bateaux de 110 tonneaux restent dans l’avant-port de la Guittière. Ils sont déchargés sur des gabares qui remontent vers Talmont.<br />
Talmont exporte alors essentiellement du blé pour l’Espagne et du vin, ce qui représente 80% des ventes de la seigneurie. Le sel est l’autre grande exportation, mais il est produit et géré par les moines.<br />
Au début du XVIe siècle, les bateaux à plus fort tirant d’eau sont obligés de transborder leurs marchandises sur des gabares à fond plat pour les faire pénétrer à l’intérieur de la ville de Talmont jusqu’au quai de Gerberote, près du « pont de l’eau ». Ainsi, en 1504, on signale que, pour les travaux au château de Talmont, les ardoises venant de Redon sont transbordées au niveau du port de la Guittière (nommé à l’époque port de Jard), tandis que la chaux est déchargée au port de la Vignolière. En 1575, une carte indique « Haultemer » (les Hautes Mers) comme port de Talmont.<br />
En 1586, Henri de Navarre (futur Henri IV) débarque au port de Talmont avec les huguenots venant de La Rochelle. Il occupe la forteresse. En 1593, devenu roi de France, il ordonne le renforcement des fortifications du château et des remparts de la ville de Talmont.<br />
Près de l’embouchure de l’estuaire de Talmont, le port de la Guittière sera le dernier à rester en activité pour l’exportation du sel et du blé jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il est devenu depuis un siècle, un petit port ostréicole renommé pour la qualité de ses huitres.<br />
<br />
=== Port Bourgenay, une renaissance pour le port de Talmont ===<br />
Il faut attendre les années 80 pour que le tourisme se développe à Talmont-Saint-Hilaire grâce à la fusion, en 1972, des deux communes sous l’impulsion du maire de l’époque, Monsieur de La Rochethulon. Cette fusion offre à Talmont une ouverture sur la mer et permet de créer à Bourgenay, un port de plaisance, un golf, des villages de vacances et des lotissements. Elle développe l’emploi en répondant aux besoins des commerçants et artisans de la ville, et offre aux petits agriculteurs du littoral la possibilité de vendre leurs terrains trop petits pour les exploitations modernes.<br />
Inauguré le 1er mai 1985, Port Bourgenay est un port d’escale important de ce secteur de la côte. Avant sa création, il n’existait qu’une cale pour la mise à l’eau d’embarcations légères au fond de la baie, au pied de la falaise. Le port a été creusé artificiellement dans un plateau rocheux. Situé dans un environnement exceptionnel bien préservé au pied de la forêt, Port Bourgenay est lauréat depuis 20 ans du label "pavillon bleu", qui garantit l’écocitoyenneté du port.<br />
Le port est accessible quelle que soit l’heure de marée. Il abrite 650 bateaux de plaisanciers, quelques bateaux de pécheurs, des entreprises du nautisme et des restaurants. De nombreuses manifestations sportives et festives y sont organisées chaque année. En 1988, il a été le lieu de départ de la Solitaire du Figaro. De 1989 à 2015, il a été le port de départ et d’arrivée de la Transgascogne et il est régulièrement port d’étape du tour de France à la voile.<br />
Située à l’entrée de la grande digue, une œuvre en bronze de Jean-Michel Solvès, peintre et sculpteur vendéen, a été érigée en 2005 en hommage à Flandrine Charlotte de Nassau, sauvée des eaux en ce lieu en 1631, et qui a fait construire à l’entrée du port la chapelle Notre-Dame de Bourgenay.<br />
Notons enfin qu’en matière de sécurité, Port Bourgenay bénéficie d’une station de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), équipée d'un bateau le Président Louis Trichet. <br />
<br />
Jack Guichard<br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Talmont&diff=1876Talmont2022-10-05T07:35:18Z<p>OPCI : Page créée avec « === Talmont au Moyen-âge, une principauté anglaise sur la côte Atlantique. === Au Moyen-âge, le réseau routier n’est pas développé dans la région, hormis la voie... »</p>
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<div>=== Talmont au Moyen-âge, une principauté anglaise sur la côte Atlantique. ===<br />
Au Moyen-âge, le réseau routier n’est pas développé dans la région, hormis la voie romaine qui relie Talmont à Fontenay-le-Comte, Niort et Poitiers. Les autres chemins sont en mauvais état et dangereux à cause des bandes de brigands et des guerres permanentes entre les seigneurs. Aussi les transports par cabotage en bateau sont privilégiés. Grâce à sa façade maritime, la position stratégique de Talmont est à l’origine de la richesse et de la puissance de la seigneurie.<br />
En effet, le château et le bourg castral de Talmont se trouvent à la confluence de deux petits fleuves, la Sauvagère et le Gué Châtenay. Ils sont situés à l’époque au fond d’un large et profond estuaire, une ria qui englobe tous les marais actuels. Cet estuaire possède une branche qui remonte vers Jard et permet aux bateaux de rejoindre l’abbaye de Lieu-Dieu, tandis qu’une autre rejoint le village des Hautes-Mers et ses forges avec un atelier de construction marine. La mer remonte suffisamment à marée haute pour que les navires marchands puissent accoster au pied du château de Talmont. <br />
Il y a 1000 ans, à la demande de Guillaume le Grand, duc d’Aquitaine et comte du Poitou, son vassal Guillaume le Chauve, seigneur puis Prince de Talmont, fit construire, en partie en galets, 345 mètres de remparts sur l’éperon rocheux dominant le port. La position stratégique du port de Talmont conduit les Plantagenets, souverains d’Angleterre et de l’Ouest de la France actuelle, à financer l’aménagement du port et la fortification de Talmont.<br />
Le roi Richard Cœur de Lion devient comte de Poitou et duc d’Aquitaine en 1169. En 1182, il reprend son titre à Raoul III de Mauléon, qui avait spolié les moines de l’abbaye d’Orbestier. Richard Cœur de Lion devient alors prince de Talmont. Il vient souvent chasser et faire des fêtes à la Salle-Roy, pavillon de chasse et salle de réception qu’il fait construire en 1172. Il y accède par un ancien port viking situé dans la baie de Cayola, Port-Juré, port qu’il donne ensuite aux moines de Saint-Jean d’Orbestier. Sacré roi d’Angleterre en 1189, le roi Richard fait renforcer les fortifications du château, en particulier le puissant éperon triangulaire et le grand fossé au nord. Raoul de Mauléon ne retrouvera son titre de prince qu’en 1199 après la mort du roi.<br />
En 1214, Savary de Mauléon devient le plus illustre prince de Talmont en héritant de son oncle un immense domaine couvrant un tiers du Bas-Poitou, l’Aunis et le Nord de la Gâtine. La position stratégique du port de Talmont conduit les Plantagenets, et particulièrement Henri III, à financer de nouvelles fortifications de Talmont1. Savary participe à la cinquième croisade en Égypte et le port de Talmont est le point d’embarquement des seigneurs poitevins pour les croisades.<br />
Le commerce du blé, du vin et du sel y est florissant avec l’Angleterre, la Bretagne et le golfe de Gascogne. L’artisanat s’y développe et les foires y sont très importantes. Prince bâtisseur, Savary fait renforcer le château de Talmont jusqu’en 1229 par une enceinte extérieure (aujourd’hui détruite) et une enceinte de la haute-cour avec une tour-porte à passage coudé, inspirée des fortifications qu’il avait observées en Terre-Sainte.<br />
Après la mort de Savary de Mauléon, en 1233, saint Louis intègre le Poitou au royaume de France. Il confie le château et le port à Aimery II, vicomte de Thouars et époux de la fille de Savary. Il n’y vient que pour ses loisirs. Malgré tout, le port reste un lieu stratégique et le château abrite une petite garnison.<br />
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=== Au Moyen Âge, le seul grand port entre Nantes et Bordeaux. ===<br />
Talmont étant alors une principauté et surtout le seul grand port du Poitou. Il devient au Moyen Âge un point stratégique et économique de première importance : il est le seul débouché vers la mer de tout le comté du Poitou.<br />
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Comme l’ont confirmé les fouilles de l’INRAP en 2021, le port est alors accessible à marée haute par les navires qui accostent en aval du château sur le quai de Gerberote, pour le déchargement et le chargement des marchandises. On y a découvert d’imposantes structures de quais en pierre et en bois des Xe au XVIe siècles, accompagnées d’espaces de déchargement, de stockage et de redistribution de marchandises. Le port a d’abord servi à acheminer les matériaux de construction du château : le calcaire des falaises proches de l’entrée de l’estuaire et les galets de la côte.<br />
En 1138, l’abbé Suger indique que « dans les fossés du château la marée de l’océan, qui n’est pas fort éloigné, monte deux fois par jour, et par son mouvement dans les ruisseaux d’eau douce permet d’apporter en bateau, dans l’intérieur des terres, jusqu’à la porte de la tour, abondance de poissons, de viande et de marchandises diverses2 ».<br />
La richesse des seigneurs de Talmont provient de l’immensité de leur territoire qui comprend une grande partie du Bas-Poitou, ainsi que des taxes prélevées sur les navires qui accostent dans le port et des marchandises qui traversent à ce niveau au « pont de l’eau ». <br />
Du XIe au XIIIe siècle, le port de Talmont est le seul aménagé avec des quais pour le chargement des marchandises vers les grands ports de l’Atlantique, de la Manche et de la mer du nord, en particulier vers l’Angleterre. En 1070, on y signale des bateaux partant pour la Bretagne avec des tonneaux de vin, le « franc blanc ». Des navires espagnols viennent aussi y chercher du blé en 1412. Les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle et des Croisés en route pour la Terre Sainte y embarquent. <br />
En 1472, le port de Talmont est encore en pleine activité lorsque le roi Louis XI y accoste pour passer quelques jours au château. <br />
L’importance du port provient des exportations de blé cultivé dans la plaine au sud, du vin produit en quantité sur les coteaux bien exposés, ainsi que du sel produit en grande quantité par les moines dans les salines de l’estuaire. Pendant cinq siècles, on y embarque du sel pour Bayonne, Bordeaux, Marans et les ports de Bretagne pour la salaison des sardines. Ainsi, la cité de Talmont se peuple d’hommes de loi et de marchands.<br />
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=== Â la fin du XVe siècle, l’envasement de l’estuaire met fin à la richesse du port de Talmont ===<br />
Avec les grandes étendues défrichées et mises en culture par les moines au XIIIe siècle, puis la reprise foncière du milieu du XVe siècle sous l’action de Philippe de Commynes, les sols mis à nus par la déforestation sont érodés par les pluies. Les rivières déversent ces boues dans l’estuaire du Payré qui s’envase de plus en plus. Afin de faciliter la navigation et d’empêcher la montée de la mer dans les terres, les moines amplifient les travaux d’endiguement de l’estuaire et de ses chenaux. Ces digues canalisent les eaux. En réduisant sa largeur, on augmente le débit du courant, ce qui entraine un effet de chasse et le creusement du chenal pour donner assez de tirant d’eau pour la remontée de plus gros navires (marchands ou militaires) vers Talmont. En 1474, on doit effectuer un curage du chenal afin que des bateaux remontent jusqu’au château. Seuls les navires de 40 tonneaux peuvent alors remonter jusqu’au pied du château de Talmont à marée haute. Les bateaux de 110 tonneaux restent dans l’avant-port de la Guittière. Ils sont déchargés sur des gabares qui remontent vers Talmont.<br />
Talmont exporte alors essentiellement du blé pour l’Espagne et du vin, ce qui représente 80% des ventes de la seigneurie. Le sel est l’autre grande exportation, mais il est produit et géré par les moines.<br />
Au début du XVIe siècle, les bateaux à plus fort tirant d’eau sont obligés de transborder leurs marchandises sur des gabares à fond plat pour les faire pénétrer à l’intérieur de la ville de Talmont jusqu’au quai de Gerberote, près du « pont de l’eau ». Ainsi, en 1504, on signale que, pour les travaux au château de Talmont, les ardoises venant de Redon sont transbordées au niveau du port de la Guittière (nommé à l’époque port de Jard), tandis que la chaux est déchargée au port de la Vignolière. En 1575, une carte indique « Haultemer » (les Hautes Mers) comme port de Talmont.<br />
En 1586, Henri de Navarre (futur Henri IV) débarque au port de Talmont avec les huguenots venant de La Rochelle. Il occupe la forteresse. En 1593, devenu roi de France, il ordonne le renforcement des fortifications du château et des remparts de la ville de Talmont.<br />
Près de l’embouchure de l’estuaire de Talmont, le port de la Guittière sera le dernier à rester en activité pour l’exportation du sel et du blé jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il est devenu depuis un siècle, un petit port ostréicole renommé pour la qualité de ses huitres.<br />
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=== Port Bourgenay, une renaissance pour le port de Talmont ===<br />
Il faut attendre les années 80 pour que le tourisme se développe à Talmont-Saint-Hilaire grâce à la fusion, en 1972, des deux communes sous l’impulsion du maire de l’époque, Monsieur de La Rochethulon. Cette fusion offre à Talmont une ouverture sur la mer et permet de créer à Bourgenay, un port de plaisance, un golf, des villages de vacances et des lotissements. Elle développe l’emploi en répondant aux besoins des commerçants et artisans de la ville, et offre aux petits agriculteurs du littoral la possibilité de vendre leurs terrains trop petits pour les exploitations modernes.<br />
Inauguré le 1er mai 1985, Port Bourgenay est un port d’escale important de ce secteur de la côte. Avant sa création, il n’existait qu’une cale pour la mise à l’eau d’embarcations légères au fond de la baie, au pied de la falaise. Le port a été creusé artificiellement dans un plateau rocheux. Situé dans un environnement exceptionnel bien préservé au pied de la forêt, Port Bourgenay est lauréat depuis 20 ans du label "pavillon bleu", qui garantit l’écocitoyenneté du port.<br />
Le port est accessible quelle que soit l’heure de marée. Il abrite 650 bateaux de plaisanciers, quelques bateaux de pécheurs, des entreprises du nautisme et des restaurants. De nombreuses manifestations sportives et festives y sont organisées chaque année. En 1988, il a été le lieu de départ de la Solitaire du Figaro. De 1989 à 2015, il a été le port de départ et d’arrivée de la Transgascogne et il est régulièrement port d’étape du tour de France à la voile.<br />
Située à l’entrée de la grande digue, une œuvre en bronze de Jean-Michel Solvès, peintre et sculpteur vendéen, a été érigée en 2005 en hommage à Flandrine Charlotte de Nassau, sauvée des eaux en ce lieu en 1631, et qui a fait construire à l’entrée du port la chapelle Notre-Dame de Bourgenay.<br />
Notons enfin qu’en matière de sécurité, Port Bourgenay bénéficie d’une station de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), équipée d'un bateau le Président Louis Trichet. <br />
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Jack Guichard</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Saint-Gilles-Croix-de-Vie&diff=1875Saint-Gilles-Croix-de-Vie2022-10-05T07:34:06Z<p>OPCI : Page créée avec « Généreusement enroulée autour des méandres d’un petit fleuve, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est restée fidèle, au cours des siècles, à sa mission de pont entre terre... »</p>
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<div>Généreusement enroulée autour des méandres d’un petit fleuve, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est restée fidèle, au cours des siècles, à sa mission de pont entre terre poitevine et mer atlantique.<br />
<br />
=== Un territoire littoral qui borde la Vendée ===<br />
Ce territoire remarquable, à l’extrémité du massif armoricain qui s’incline en pente douce vers la mer de +70m à - 5 m, a été de tous temps choisi comme bassin de vie, alimentée par un fleuve, la Vie, et deux cours d’eau, le Jaunay et le Gué Gorand, qui aboutissent tous trois dans le port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’estuaire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se situe en bordure litt+orale sur la côte Vendéenne. Il est soumis à un climat océanique tempéré. Cette proximité de la mer représente une certaine menace, au regard des perspectives d’élévation du niveau marin mais aussi un potentiel d’échange, structurant le paysage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, modelant l’espace sur lequel il repose. Le secteur est globalement de faible altitude (17 m à niveau de la mer), il est propice à la rétention d’eau et également à la submersion marine et l’inondation fluviale. La nature s’offre pleinement mais elle revendique un partage et un dialogue continuel. C’est ce que montrent les multiples aménagements (dragage, renforcement des berges, canalisation, habitation protégée) que la société humaine a contrôlés. Chaque fois que cette harmonie est rompue, la nature nous rappelle avec désolation cette nécessité. La mémoire des désastres naturels nous est rapportée depuis le XVIIIe siècle. À chaque fois, c’est le cordon dunaire et les installations portuaires qui subissent de graves dégâts. Les habitants déplorent de sévères inondations (1776, 1781, 1838, 1859, 1896, 1924, 1937, 1940, 1993, 2010 et 2014). La tempête Xynthia, du 27 au 28 février 2010, révèle une submersion marine exceptionnelle. A Saint-Gilles-Croix-de-Vie une cote de 3.8 mètres est relevée, inondant certains quartiers dans l’estuaire dont la Petite Île de Croix-de-Vie en garde encore les traces. <br />
<br />
=== Saint-Gilles et Croix-de-Vie, deux communes distinctes et antagonistes avant leur unification en 1967 ===<br />
Les deux bourgs se sont historiquement développés séparément autour de la Vie, laquelle leur apportait richesses et prospérité. Saint-Gilles-sur-Vie, sur la rive gauche de la Vie, fut transformée en paroisse dès 1150, par des moines venus de Saint-Gilles-du-Gard au Languedoc. Cependant, les premières installations sur le territoire de Saint-Gilles remontent à bien plus longtemps. Au fil des années, la ville se fortifia et connu un essor considérable grâce à ses bateaux de commerce, notamment pour transporter ce qui venait de terre, le blé, le vin et surtout de sel de la région, avec d’autres pays comme la péninsule ibérique ou encore les pays scandinaves au nord.<br />
L’origine de Croix-de-Vie remonte au début des guerres de religion et par l’arrivée de migrants qui fuient l’Espagne. En 1554 et 1574, des familles de l’Église Réformée (Protestants) ne trouvent pas terre à louer sur Saint-Gilles-sur-Vie. Le seigneur du fief de la Motte Ruffée, qui dépendait de la Baronnie de Rié depuis 1244, leur accorde des parcelles de terrain sur la « petite île », rive droite de la Vie. Croix-de-Rié, puis Croix de-Vie s’invente en face de Saint-Gilles-sur-Vie. La Vie appartenait à la seigneurie de Rié, avec droit d’ancrage dans le port de Saint-Gilles-sur-Vie.<br />
Le Seigneur catholique dominant de cette région, Marie de Beaucaire, puissante Maison de Luxembourg, s’est émue de cette présence. Elle rachète les terres (dont la Petite Île) de Montausier de la Motte-Ruffé en 1590 et fait venir des familles catholiques sur cette dune, à partir de 1600. En 1609, de nombreuses familles Morisques s’installent au point que le hameau compte 180 familles dont 20 seulement de l’Église Réformée.<br />
Cette guerre des religions sera le spectacle malheureux de destruction de bâtiments entre les deux communautés. Au petit matin du 16 avril 1622, Croix de Vie fut le théâtre du massacre, sans précédent, de 2500 huguenots lâchés par Soubise, bousculés par les troupes royales et qui se pressèrent au gué de la Vie, face aux dunes de la Garenne dans l’espoir d’échapper aux soldats, aux habitants catholiques acharnés à les occire de toutes les façons possibles<br />
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Le terme Morisque désigne les espagnols musulmans et leurs descendants qui se sont plus au moins volontairement convertis au catholicisme. Après une période de relative protection (1492), ils furent à leur tour expulsés ou déportés un siècle plus tard, entre 1609 et 1614, essentiellement vers le Maroc. Il parait probable que cette arrivée de Morisques sur le sol de la Petite Ile (qui sera désignée sous le nom de quartier du Maroc) soit consécutive à leur expulsion massive à partir de 1609, arrivée soit par leur propre bateaux de pêche, soit par un navire de Saint-Gilles-sur Vie affété pour la déportation des Morisques à partir de 1609, comme cela est attesté par certaines sources. Une plainte sera déposée par un ambassadeur du MAROC en 1612, pour des vols commis sur des Morisques transportés en 1610 par 21 bateaux ollonais et Giras. Ces marins ibériques apporteront la technique de la pêche au filet droit pour une pêche à la sardine qui commence au large des côtes marocaines en remontant vers l’Irlande.<br />
<br />
Il faudra presque un demi-siècle pour que les 8 000 giras et croix-de-viots unissent leur volonté en 1967, sous le pont de la Concorde, au coeur de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Cette âme, pas sans tension ni drames, pourra regarder en 2020 avec fierté d’être le 2e port de pêche pour le tonnage en Vendée, le 1er port de l’Atlantique pour le tonnage des sardines, le 2e port de plaisance en Vendée, le plus ancien chantier de construction de bateaux au monde et une station balnéaire du XIXe siècle qui voit sa population multiplier par 10 en été. <br />
<br />
=== Saint-Gilles-Croix-de-Vie, une économie à large expression maritime : port, construction navale, station balnéaire. ===<br />
La première mention d’un abri marin, lié à la Vie, est celle que nous trouvons sur un portulan ou une carte de 1350. Il s’agit du Havre Porteau, l’actuelle plage de la Pelle à Porteau. Pierre Garcie (1441-1502), célèbre premier hydrographe, né à Saint-Gilles-sur-Vie, rappellera dans son Grant Routtier que les marins connaissent bien cette région pour s’y abriter en face de l’amer « Terre Noire » que représente la Corniche. Cette dernière, vue du large à plus de 21 milles, apparaissait comme une terre noire encadrée par deux zones de terres blanches (la plage de Sion au Nord et au sud la plage du Jaunay. Une fois arrivée au Havre Porteau, Pierre Garcie invite à laisser, la nuit, par le travers la « roche de Pilours » en s’alignant sur l’étoile Polaire de la Petite Ourse qui indique l’entrée de la Vie. Les bateaux pouvaient alors remonter jusqu’au port gallo-romain de Romainville, actuel lieu-dit du Plessis au Fenouiller. La cargaison était ainsi chargée sur des charrois et empruntait la route terrestre et maritime des rivières.<br />
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Certains navires marchands arrivaient au port de Saint-Gilles-sur-Vie, leurs cales remplies de pierres de lest. Ces pierres servaient, en absence de marchandise au retour, à lester les navires afin qu’ils ne chavirent pas sous la pression du vent. Une fois arrivées au port, ces pierres, venant d’ailleurs, ont souvent été utilisées dans la construction d’infrastructures portuaires ou même d’habitations<br />
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Puis peu à peu le port de commerce s’est déplacé vers l’embouchure du fleuve, grâce aux digues et quais que les habitants vont construire, permettant ainsi à des navires à plus fort tirant d’eau d’accoster. La première installation portuaire en pierre date de 1584, le « quai de la Barre » ; Marie de Beaucaire, Baronne de Riez, demanda la construction d’installations portuaires dès 1596 au Roi Henri IV. Elle fait construire le « grand môle » (1601, réparé en 1714, 1724, 1774), le « quai neuf de Madame » (1610). Puis viendront le « quai Kerlon » ou « môle de l’Adon » en 1720, des pieux de touage pour remonter la Vie lors des marées (1724), des poteaux d’alignement (1788), des cales d’atterrissage en pierre, une tour lanterne pour la sécurité nocturne et l’heure des marées (1802, des quais le long des berges de Saint-Gilles-sur-Vie (1836, 1848), le « quai Meunier » (1830), « Grand Phare » et la « Tour Carrée » (1875, « l’éperon de Boisvinet » et « l’éperon de la Garenne » (1876), « l’abri du canot de sauvetage (1883) qui complète la sécurité d’arrimage et d’accostage des marins de commerce et de pêche. Puis une première darse de pêche est creusée à Croix-de-Vie (1951), plus proche de la mer. Une deuxième darse (1967) complète ce dispositif pilote, en doublant la capacité du port. <br />
En 1962, les marins-pêcheurs se concertent pour créer une nouvelle criée entre les deux darses. Ils la voulurent deux fois plus vaste, plus fonctionnelle et surtout, implantée entre les deux darses du port afin de ne plus avoir à franchir les voies ferrées. Elle sera agrandie en 1995 jusqu’à une surface opérationnelle de 9 200 m².<br />
Ce port de commerce important au Haut Moyen Âge, dont Pierre Garcie est le représentant, va connaître une révolution avec l’arrivée des Morisques en 1609 et leur technique de pêche à la sardine. Les marins vont s’en emparer et faire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie un grand port de pêche des « poissons bleus » (sardine, maquereau et chinchard). Les Morisques pratiquaient la pêche à partir d’un bateau à l’aide de filet droit (raït ou manet), avec comme appât de la rogue pour attirer le poisson dans le filet. C’est une façon de pêcher entièrement inconnue par les pêcheurs locaux, qui pêchaient la sardine à partir du rivage avec des sennes, enveloppant les bancs de poisson. Après une série de mauvaises campagnes de pêche entre 1879 et 1887, les marins se reconvertissent dans la pêche au thon. Cette activité connaît son apogée dans les années 1960 où 147 marins travaillent sur 26 thoniers. En 2020, Saint-Gilles-Croix-de-Vie est le 18e port français en tonnage, avec plus de 4 000 tonnes de poissons. La moitié de ce tonnage est de la sardine, ce qui le référence comme le premier port de l’Atlantique. Cela représente plus de 7,61 millions d’euros de vente à la criée de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Sa flottille compte 53 bateaux de pêche artisanale, manoeuvrés par 140 marins-pêcheurs, qui ont une activité polyvalente leur permettant de pratiquer plusieurs types de pêche : chalut, pélagique, ligne, filet. Un emploi de marin créé entraîne deux emplois à terre : dans la construction navale et les conserveries.<br />
Cette économie mère va s’enrichir au XXe siècle avec la création d’un port de plaisance de 1100 anneaux, Port la Vie, qui est actuellement le second de Vendée.<br />
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=== Saint-Gilles et Croix-de-Vie, un laboratoire naval ===<br />
La « planète bleue » est une immensité à 70 % de la Terre. Tout marin cherche un bateau et comment exploiter sa ressource. Saint-Gilles-Croix-de-Vie développera jusqu’à l’excellence ces deux atouts complémentaires : la construction navale et les confiseries qui deviendront des conserveries. Le chantier naval Bénéteau est un des chantiers de construction de bateaux les plus anciens au monde. Créé en 1884 par Benjamin Bénéteau, il développe des bateaux de pêche à voile, puis en 1910, il crée un bateau sardinier à moteur, le Vainqueur des Jaloux. Son fils, André Bénéteau aura l’intuition de s’orienter vers la construction de bateaux de plaisance. Cette marque, qui tient à garder l’image d’une entreprise familiale, est devenue au fil du temps la référence dans le secteur nautique, tant grâce à ses voiliers qu’à ses bateaux à moteur. Le Groupe Bénéteau (8 000 employés), dont le siège est à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, est également leader européen de l’habitat de loisirs. En 2020, Bénéteau renoue avec la passion de son fondateur, il s’engage dans le transport maritime à voile avec la volonté de répondre à une attente respectueuse de notre monde épuisé.<br />
Un autre chantier a aussi marqué son époque, le chantier de Didier Thomazeau de 1934 à 1982. Associé avec un passionné de mécanique, Clément Peaudeau, il cherchera à améliorer le moteur et réduire le bruit « qui ferait fuir les poissons !!! » En 1943, il construit le Hope, un caseyeur à voiles rouges, pensé par Israël Chevrier. Désarmé vingt-trois ans plus tard, il est restauré en 1983 par un groupe de jeunes scouts de Niort au profit d’une association locale, Suroît, qui l’utilise comme bateau de plaisance. C’est en 1988 que la ville de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en devient propriétaire et depuis 1997, le Hope est inscrit à l’inventaire du patrimoine maritime, toujours exploité généreusement par Suroît.<br />
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=== Comment valoriser le produit ===<br />
La mer offre un gîte pour de nombreuses variétés d’animaux dont le « poisson bleu » est une ressource phare. L’implantation de 11 conserveries de poissons, principalement de sardines, entre 1847 et 1880, ont développé un essor important économique et démographique : 1 000 à 2 000 personnes, des femmes de Croix-de-Vie et de Saint-Gilles-sur-Vie, ainsi que des communes avoisinantes, mais aussi de nombreuses bretonnes provenant même du Pays Bigouden (400 km). Les hommes étaient employés en moindre nombre pour le fonctionnement des usines. Le XIXe siècle constitue l’apogée de cette activité autour de « l’ortolan des mers » avec l’arrivée d’une nouvelle technique de conservation, mise au point par Nicolas Appert. La première conserverie mettant en boîte principalement des sardines apparaît en 1847, puis deux en 1852, quatre en 1870 puis dix en 1880 et treize en 1888 avant le déclin de cette activité : Saint-Gilles-Croix-de-Vie ne compte plus que six conserveries en 1909 et deux en 1999. Seule l’usine Gendreau, créée en 1903, subsiste encore. Elle fait travailler près de 300 personnes sur deux sites, celui de la Bégaudière où l’usine «Vif Argent» développe la filière des plats cuisinés et l’usine Bilbao, initiée en 1948 par des marins syndiqués qui avaient voulu maîtriser toute la chaîne de production, depuis la pêche, la transformation jusqu’à la commercialisation pour mieux défendre leurs intérêts. Elle obtient le label rouge pour sa recette spécifique à l’huile d’olive vierge avec une mise en boite de la sardine « Les Dieux ». La sardine est le premier animal sauvage en boite à obtenir cette distinction et Saint-Gilles-Croix-de-Vie devient alors un « site remarquable du goût ».<br />
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Saint-Gilles et Croix-de-Vie, des terriens qui mettent les « doigts de pieds en éventail » dans l’eau<br />
Les deux bourgs, Saint-Gilles-sur-Vie et Croix-de-Vie, bien qu’indépendants l’un de l’autre, avaient des relations privilégiées dans les affaires de commerce maritime et fluviale. Alors qu’un bac fit la transition entre les deux villes, ce n’est qu’en 1835 après la construction d’un pont métallique (voir article Pont de la Concorde), que Saint-Gilles et Croix-de-Vie furent véritablement connectées malgré la présence d’un péage régulant les flux marchands et humains en direction de Saint-Gilles qui gardait jalousement les services administratifs, et surtout le service des Douanes. Le péage retarda la réunification des deux villes, car le 4 novembre 1838 est votée par le conseil de Croix-de-Vie une réunification avec Saint-Gilles, sous la condition cependant de suspendre le péage. Il perdurera jusque dans les années 1860. Il faudra encore un siècle d’apprivoisement pour que les deux communautés s’entendent sur une concorde qu’elles avaient appelés « Havre de Vie », mais qui devint Saint-Gilles-Croix-de-Vie.<br />
De plus, cette période marque une reconversion significative dans l’économie de Saint-Gilles. Au départ, un port actif de commerce et de pêche, le territoire prit un virage déterminant pour son économie en adoptant la décision de développer son tourisme. Ainsi, en 1863 ouvre la première station balnéaire de Saint-Gilles entreprise par Marcel Baudouin, médecin et archéologue de Croix-de-Vie. Peu après, l’arrivée du chemin de fer en 1881 provoqua des travaux importants et bouleversa l’activité du fleuve et du port. Cette reconversion du territoire, difficile pour l’activité de pêche et du commerce portuaire, pose les prémices de l’essor touristique. Ainsi, le cabotage disparaît au profit du tourisme des bains de mer, et de riches propriétaires commencent à investir et à construire en front de mer leurs villas et chalets vers la plage du Boisvinet. Les prémices de ce développement touristique ont changé l’image et le paysage urbain du territoire.<br />
Pour commencer, l’urbanisation de la Dune de la Garenne s’est faite progressivement grâce la construction de la passerelle du Jaunay en 1858-1859. Les premiers chalets y sont construits dès 1862 et l’ouverture de la première station balnéaire en 1863 entraîne une urbanisation légère, mais progressive. Par ailleurs, les congés payés depuis 1936 permettent l’affluence d’un grand nombre de touristes sur le territoire. Ce dernier voit ainsi la construction rapide de nombreux lotissements et de résidences secondaires afin d’héberger ces nouvelles populations. L’essor du tourisme balnéaire profite à l’économie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, c’est pourquoi en 1974-1978 la commune procède à la construction de son premier port de plaisance. Puis, l’urbanisation croissante de la ville s’est faite sous forme de lotissement à la périphérie des deux côtés de la rive de la Vie à partir des années 1970. Après la fermeture des différentes conserveries du centre, et leurs démolitions, de nouveaux terrains constructibles sont apparus. Le paysage du centre-ville est alors transformé dans les années 1980 et qui a eu pour effet de revivifier le centre-ville. En parallèle à cette urbanisation grandissante du territoire, l’essor touristique a aussi pour effet de dynamiser la démographie du territoire et de le rendre attractif. Les données démographiques les plus anciennes remontent à 1861 où la population cumulée de Saint-Gilles et de Croix-de-Vie atteignait 1140 habitants.<br />
Cependant, c’est au milieu du XXe siècle que l’on observe le plus grand essor démographique, notamment dû aux impacts du développement touristique du territoire. Ainsi, en 1954, la population des deux communes atteint 3029 résidents. Puis en 1968, après la fusion des deux communes, Saint-Gilles-Croix-de-Vie dénombre 6178 habitants permanents. Enfin en 2021, la commune compte 7872 habitants permanents. Ces chiffres ne prennent pas en compte les populations temporaires sur le territoire, notamment les populations touristiques estivales, estimées à un multiple de 9. <br />
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Bernard de Maisonneuve,<br />
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association CRHIP<br />
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=== Bibliographie ===<br />
AVRILLAS Patrick, 2013 - Louis XIII et la bataille de l’isle de Rié, 1622, les armes victorieuses de la monarchie absolue, Geste éditions, 213 p.<br />
BAUDOUIN Marcel et BOCQUIER Edmond, 1914 - Station néolithique sous-marine de Saint-Gilles-sur-Vie, Bulletin de la Société préhistorique française, pp. 161-182.<br />
BAUDOUIN Marcel, 1910 - Notes géologiques sur le rivage vendéen du Havre de la Gachère à la Vie, Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’Ouest de la France, p.69-92.<br />
BAUDOUIN Marcel, 1936 – Saint-Gilles-sur-Vie au Haut Moyen Âge, Revue du Bas-Poitou.<br />
BOULÈGUE Michèle, 2016, La criée de Saint-Gilles-Croix-de-Vie-une longue histoire, Association VIE.<br />
BRUNET Claire, 1989 - Le littoral de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), Université de Nantes, Institut de Géographie et d’Aménagement Régional (IGARUN), 22 p.<br />
CAILLET Pierre, 1997 - Mémoire sur Saint-Gilles/Croix-de-Vie et le développement de son Port, 20 p.<br />
CARUSO Quentin, GAGIERE Colin, MANTEAU Clémence, POUZET Pierre, 2014 - Évolution de la vulnérabilité globale de l’estuaire gillocrucien face aux aléas hydrauliques naturels, IGARUN, 83 p.<br />
CATHERINE Lucas, 2017 - Histoire des Morisques, revue OLONA, n° 209.<br />
CROZET René, 1955 - Les origines de Croix-De-Vie, Société d’Emulation de la Vendée, pp. 47-58.<br />
CRESTOIS Joël, 1988 - La corniche du pays de Rié. Bretignolles-sur-Mer, Alpha Diffusion édit., 30 p.<br />
DINGLER M., 1883- Notice sur le port de Saint-Gilles-sur-Vie, Paris, Impr. Nat., 21 p.<br />
DU ROSTU Louis, 1985 - Histoire du Port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ARHIMS, 65 p.<br />
FLORENTIN, Jehan Baptiste, Le Rouleau d’Apremont, 1542 - BNF [6 m x 0.40 m].<br />
HUBERT André-Hubert, DE RAIGNAC Jean, 1999 - Histoire du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, des origines à l’an 2000, Bonnefonds, 288 p.<br />
MATHE Gustave, 1955 - Saint-Gilles, Croix-de-Vie et la côte bleue, Lussaud Frères, 186 p.<br />
MAISONNEUVE (de) Bernard, 1986 - Saint-Gilles-Croix-de-Vie d’après les écrits de Marcel Baudouin, 1920-1940, miroir d’une mémoire ARHIMS, 144 p.<br />
MAISONNEUVE (de) Bernard, 2015 - Pierre Garcie dit Ferrande ; le routier de la mer, v-1490, 1502, 1520, CRHIP, 468 p.<br />
PONDEVIE Pierre-François (Abbé), 1885 - la Châtellenie de Saint-Gilles-sur-Vie et ses seigneurs, SEV, pp.156-201.<br />
PONDEVIE Pierre-François (Abbé), la réforme à Saint Gilles Croix de Vie au XVIe et XVIIe siècles, SEV.<br />
RENAUD Henri, 1897 - Guide illustré à Saint-Gilles Croix-de-Vie et aux environs, Guide touristique, 236 p.<br />
TERS Mireille, 1961, La Vendée Littorale, [Paris] : CNRS, 578 p.<br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Les_Sables-d%E2%80%99Olonne,_l%E2%80%99histoire_intime_de_la_mer_et_des_hommes&diff=1874Les Sables-d’Olonne, l’histoire intime de la mer et des hommes2022-10-05T07:32:02Z<p>OPCI : Page créée avec « Le port des Sables-d’Olonne se dresse tel un phare, une escale sur la côte vendéenne et projette aux hommes du XXIe siècle les us et coutumes des gens de mer d’hier... »</p>
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<div>Le port des Sables-d’Olonne se dresse tel un phare, une escale sur la côte vendéenne et projette aux hommes du XXIe siècle les us et coutumes des gens de mer d’hier à travers l’histoire que nous nous efforçons de transmettre par écrit et bientôt visuellement à travers un centre d’interprétation entièrement dédié aux gens de mer sablais et baptisé NACéO1. Ce port au passé millénaire contient, enfoui au plus profond de lui-même, le legs culturel de générations de marins qui ont franchi, de tout temps et par tous les temps, les jetées du port olonnais2. Que reste-t-il dans la mémoire collective des us et coutumes de cette communauté maritime et comment conserver et transmettre ce patrimoine aux futures générations ?<br />
L’objectif de nos travaux est de livrer et remettre à l’honneur la mémoire vivante de ces hommes qui travaillaient à bord dans des conditions pénibles, de ces femmes qui se pressaient à l’appel de la corne à l’usine de conserves de leur quartier et de ces mousses, frêles bambins de dix ans qui partaient vers le large, vers cet inconnu idéalisé et fantasmé. La chanson rythmait malgré tout leur vie aussi bien à terre qu’en mer d’ailleurs, cette joie ainsi extériorisée servait-elle d’exutoire à cette vie de labeur démarrée très tôt ? Probablement. Si les navigants quittaient les quais pour de lointaines campagnes, d’autres gens de mer sédentaires restaient aussi à quai tout en travaillant néanmoins pour la Marine : charpentiers et constructeurs de navire, forgerons de marine, voiliers et poulieurs tous détenteurs d’un formidable savoir-faire transmis de génération en génération et appris de manière empirique soit sur le pont même du navire, soit sur les cales de la Cabaude3. Ces hommes dans leur ensemble furent porteurs d’une histoire mais aussi d’une culture commune que nous devons, à notre tour, transmettre aux générations futures. Certes des chants sont aujourd’hui largement connus et très populaires à l’image du célèbre « Partons la mer est belle », hymne consacré en territoire sablais mais que l’on chante aussi outre-Atlantique chez nos lointains cousins québécois. C’est ici l’une des particularités de ce peuple de marins que de lier les peuples et les cultures à travers le monde. D’ailleurs, entre Les Sables et Terre-Neuve, il n’y a que l’Atlantique à traverser ! Les marins c’est une évidence ont navigué sur toutes les mers du monde : le transport des marchandises les a amenés à ouvrir leur espace, leur horizon au-delà des pertuis. Ces hommes ont rapporté de leurs périples des chants, des airs communs aux peuples de la mer qu’ils se sont plu à chanter dans une taverne qu’elle fut méditerranéenne, sablaise ou bretonne. Le temps de service militaire a pu aussi créer cette acculturation universelle par un brassage populaire d’hommes venus d’espaces géographiques différents mais unis par un même métier lié à la mer. <br />
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Que l’on songe à Paul-Emile Pajot, ce marin chaumois, né en 1873 qui s’est fait le chantre de ses semblables. Il a su évoquer leur quotidien de misère à travers ses « cadres », ses peintures de navires mais aussi de naufrages comme pour mieux immortaliser et graver dans la mémoire des hommes les heures sombres de ce peuple de la mer qui berce toutes ses pensées. Quand il ne peint pas la mer et les bateaux, Pajot plus connu sous le sobriquet de Gueurlet’ sur les quais de la Chaume et dans les cafés qu’il fréquente, compose des poèmes, des complaintes, des hymnes à ces Géants de la mer. Qu’un naufrage se produise en vue des côtes chaumoises et aussitôt le barde prend sa plume sergent major pour évoquer dans son Journal le drame qui s’est joué sous ses propres yeux et l’émotion qui s’en est dégagée. Pajot est un reporter des faits et gestes de la communauté maritime. Aux drames maritimes (le vibrant poème de la Croisine par exemple) succèdent des chants plus joyeux, plus légers ; c’est aussi cela l’univers des marins qui, à l’image du ressac, passe d’un état d’âme à un autre. Il se fait plus joyeux par exemple quand il décrit l’équipage de La Jean-Madeleine et qu’il tourne en dérision le « père Poiroudia ». Cette culture populaire, vernaculaire a dépassé le « cadre » local puisque Pajot, remarqué par Albert Marquet, exposa à Paris en janvier 1925 sous la bénédiction incontestable du critique d’art Jean Cocteau. Avec cette exposition, on franchit les antipodes de deux mondes que tout oppose : le monde clos des pêcheurs de la Chaume et le monde des artistes parisiens réunis ici par un marin attiré par la peinture, la poésie, le chant, la musique, un peintre dit « naïf ». Un touche-à-tout que ce Paul-Emile ! Presque un siècle après sa mort survenue en septembre 1929, Pajot résonne encore à La Chaume. Ses gouaches colorées, ses vagues japonisantes à la Hokusai sont comme un hymne au labeur de ces hommes, une chanson de mer inspirée et inspirante qui unit en une même communion les amoureux de la mer et des hommes de mer. Pajot narre par la peinture et l’écriture les faits et gestes de sa communauté. Il sait combien leur vie est rude et c’est ainsi que son journal se fait l’écho du quotidien souvent tragique toujours rude de ces hommes et femmes qui ont connu les grandes heures de la marine à voiles. Comment rester insensible au réalisme de ses portraits maritimes ? Car pour Pajot, le tableau est le reflet d’une réalité, d’un équipage, d’un navire réel qu’il soit dundee ou barque, canot à misaine ou navire de guerre ; un navire qui raconte une histoire, l’histoire d’une communauté qui a vécu un événement1. <br />
Le marin a aussi cela de particulier c’est qu’il se sent – peu ou prou – à l’aise partout. Cette façon d’être et de s’adapter facilement aux situations font partie intégrante de sa culture intime et, tout comme les hommes, le port des Sables a su lui aussi défier, au fil de son histoire, les affres du temps et les cycles qui se sont succédé. Certes chaque époque a apporté son lot de contraintes et/ou de prospérité mais les Sablais ont su rebondir, on dirait aujourd’hui faire résilience, et surtout redynamiser leur port dont voici en quelques lignes les grandes phases. <br />
L’histoire du port d’Olonne s’est initialement basée sur le commerce du sel dès l’Antiquité et cette activité commerciale a duré tout au long du Moyen âge, époque à laquelle les grandes abbayes du secteur comme celle d’Orbestier développent et exploitent les marais salants, source d’une grande richesse. Au fil du temps, le havre d’Olonne va bénéficier du déclin du port de Talmont et s’ouvrir au monde à la faveur de Louis XI qui y crée un port franc en décembre 14722. Dès lors le destin des Sables, à l’abri de la dune d’Olonne, va se dissocier de la myriade des micro-ports médiévaux situés le long de son havre comme à La Roulière ou La Girvière. Un port en eau plus profonde va pouvoir accueillir de plus grands navires destinés à la haute mer. La présence du sel aux portes d’Olonne va surtout permettre aux armateurs de tenter l’aventure du Grand Banc de Terre-Neuve dès le début du XVIIe siècle. La ville des Sables va alors se développer, prendre son indépendance spirituelle d’Olonne (1622) et armer en 1664 jusqu’à 74 navires. Jusqu’à la mort de Louis XIV, le port des Sables se hisse en tête des ports d’armement francais à la morue verte et ses marins jouissent d’une excellente réputation sur les vaisseaux du roi3. Au cours du XVIIIe siècle, les guerres maritimes à répétition contre les Anglais vont ruiner les armements si bien qu’en 1792 pour les dernières campagnes morutières, il ne reste plus que sept navires à partir pour le Banc. La Grande pêche est de fait « mise au ban ». <br />
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Vingt ans plus tard, au retour de la paix, le port doit se trouver une nouvelle manne, une nouvelle activité pour repartir sur d’autres bases durables. C’est entre 1840 et 1870 que le port sort de sa torpeur et entame son renouveau. Durant ces « Trente Glorieuses sablaises » différents facteurs s’entrecroisent pour assurer un développement rapide et révolutionnaire : ouverture d’une poissonnerie (1833) et des premières conserveries de poisson (1838), travaux d’envergure dans le port (1845), creusement d’un bassin à flot baptisé Napoléon III, déplacement des cales de construction navale sur la Cabaude (1855), arrivée du chemin de fer (1866). C’est véritablement l’entrée dans l’économie de la sardine qui va propulser le renouveau, la métamorphose du port des Sables à l’image de ce que vivent à la même période Douarnenez ou Quiberon1. <br />
Quand Colin adapte le procédé de Nicolas Appert à la sardine en 1824 à Nantes2, il était loin de s’imaginer que de cette découverte allait provoquer une révolution des ports Atlantiques dans lesquels le port nantais installe des filiales de ses grandes maisons de commerce. Ce port qui pêche la sardine depuis le XVIIe siècle va en faire sa spécialité en remplacement de l’activité morutière. Les usines seront au nombre de douze en 1870. Situées pour l’essentiel dans le faubourg de La Chaume, elles vont organiser cette société maritime et polariser une main-d’œuvre d’hommes et de femmes attirée par le travail ; une population de migrants venue pour l’essentiel du marais breton s’établit dans le port des Sables à partir de 1840. C’est ainsi que des familles issues du marais entre Saint-Jean-de-Monts et Saint-Hilaire-de-Riez vont faire souche dans le quartier chaumois et participer au décollage économique et démographique tant attendu. Paul-Emile Pajot en est l’exemple même. Ses grands-parents étaient originaires de Saint-Hilaire-de-Riez arrivent à La Chaume en 1837 que Joseph Pajot s’inscrit marin à La Chaume délaissant celui de Saint-Gilles. Un mouvement est en marche : le quartier de La Chaume devient dès lors un quartier sardinier actif, vivant et important sur le plan numérique. Ce peuple de marins, cosmopolite, vit au rythme de la pêche et des débarquements et chante pour se donner du cœur à l’ouvrage.<br />
Si le métier de marin était difficile et éprouvant tout comme la vie de l’époque, la chanson, le travail et la solidarité de cette communauté maritime permettaient de supporter avec un peu plus de légèreté les exigences d’une vie de labeur entièrement dédiée à la mer. <br />
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Hervé Retureau,<br />
Docteur en Histoire, CRHIA Nantes<br />
Patrimoine maritime, Ville des Sables-d’Olonne<br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=De_Port-Breton_%C3%A0_Port-Joinville&diff=1873De Port-Breton à Port-Joinville2022-10-05T07:30:09Z<p>OPCI : Page créée avec « == De Port-Breton à Port-Joinville == L’île d’Yeu a connu au cours des quatre derniers siècles, de nombreuses évolutions qui ont entrainé de multiples aména... »</p>
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<div>== De Port-Breton à Port-Joinville == <br />
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L’île d’Yeu a connu au cours des quatre derniers siècles, de nombreuses évolutions qui ont entrainé de multiples aménagements de son port principal, Port-Joinville. Récemment, au cours du mois de décembre 2021, la déconstruction de son chemin de halage, communément appelé l’Estacade, en est l’un des derniers épisodes. Comme si on voulait effacer les traces de son glorieux passé …<br />
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=== Les origines de Port-Breton === <br />
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L’île d’Yeu se caractérise par un littoral contrasté. La côte ouest/sud-ouest, face à l’océan, se présente comme une suite de falaises déchiquetées soumises aux vents dominants tandis que la façade est/nord-est, plus abritée, se tourne vers le continent en offrant un long cordon de plages et de dunes. Le port le plus ancien, sous l’antiquité, fut établi au sud de l’île, au village de La Croix mais les assauts de la mer eurent raison des structures portuaires sans doute modestes1. Sur cette même côte un abri naturel permettait d’accueillir des petites barques, mais il faudra attendre le XIXème siècle pour que la Meule ne devienne véritablement un port, fréquenté uniquement pendant la belle saison. Seule la côte qui fait face au continent favorisa le développement d’un endroit sûr, à l’abri des vents dominants. <br />
La position de l’île d’Yeu était connue de tous les caboteurs qui longeaient les côtes. Pierre Garcie-Ferrande dans son célèbre livre de navigation reproduit la silhouette de l’île avec le clocher caractéristique de Saint-Sauveur. Dans un rapport de la fin du XVIIIème siècle, un commissaire de la Marine écrit que cet amer « a toujours été jusqu’à présent le point d’atterrage de tous les bâtiments venant de long cours, aucuns ne sont plaints de son insuffisance. » Dans un rapport de la même époque, il est précisé à propos du port : <br />
« Le Port-Breton, situé sur la côte nord de l’Isle Dieu est le seul endroit où il soit permis de mettre des bâtiments à couvert ; il peut en contenir trente à quarante de 20 tonneaux et au-dessous ; sa forme est à peu près celle d’un demi-cercle d’environ 190 toises de diamètre ; les habitants aidés par leur seigneur, ont profité du local et ont construit des quais en jettées pour dissimuler les efforts de la mer.» <br />
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La plus ancienne jetée se limitait à une chaussée courbe, en pierres sèches, posées de champ, s’élevant à peine au-dessus de la haute mer. Elle était destinée à préserver les barques des coups de vent venus du Nord. Cette digue demeura jusqu’au XXème siècle et prit le nom de Cale à la mère Rastoueix où venaient accoster les sardiniers bretons. Les vagues contournaient le Cap-Enragé par fort vent de Nord-Ouest pour se heurter à la Chaussée. Le fond du port est constitué d’un sable vaseux produit par les ramollissements du rocher et l’amalgame des boues provenant des habitations voisines. Cet ouvrage fut complété sur l’autre côté du port par un Vieux-quai constitué d’énormes blocs de pierres, juxtaposés sans mortier. Il fermait avec le rocher du Gargouillard la première enceinte. Les plus anciennes mentions de ce port remontent au XVème siècle. Le 11 novembre 1425, un baleinier d’Olonne, « Dieu-le-Gart », armé en « façon de combattre les anciens ennemis du roi de France », se trouvait devant Port-Breton et fut attaqué par un baleinier anglais. Ce nom de Port-Breton signifie-t-il qu’il a été fondé par des « pirates venus du Nord et des Bretons qui ont longtemps fait trafic au port qui porte leur nom », comme l’écrit le curé Joussemet? Ou tout simplement parce que sa position sur le rivage nord de l’île offrait une rade sûre pour les barques bretonnes qui y relâchaient en grand nombre, comme elles empruntaient, plus au sud, le Pertuis breton en se rendant à La Rochelle.<br />
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=== Un grand port d’armement au cabotage ===<br />
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Les XVIIè et le XVIIIè siècles correspondent à l’apogée du commerce de cabotage des barques de l’île d’Yeu. Port-Breton était alors un port d’affrètement de plus de 150 barques, dont l’activité était principalement le transport du vin de Bordeaux. Il était aussi un port de relâche pour tous les navires qui, longeant le littoral, fuyaient les corsaires ennemis ou se protégeaient du mauvais temps. Cette fréquentation assidue de son port imposa d’édifier un nouveau quai, le Quai neuf, et de sécuriser sa rade. Les seigneurs de l’île construisirent deux forts bâtis de chaque côté : le fort Blainville au nord-ouest et le fort Saint-Jean au sud-est. <br />
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La plupart des bâtiments qui pratiquaient le cabotage étaient des chasse-marée ou des lougres, tous construits sur le continent : en Bretagne, à Quimper, Quimperlé, dans les ports du golfe du Morbihan et notamment à Auray, mais aussi à La Roche Bernard, à Nantes ou encore à Pornic. Les bourgeois les faisaient construire aussi dans les ports du Bas-Poitou : à Saint-Gilles et aux Sables d’Olonne. Á l’île d’Yeu, les seuls chantiers étaient des chantiers de réparations avec charpentiers et calfats. Ces barques étaient possédées par des bourgeois généralement originaires de l’île d’Yeu. L’équipage était composé d’un maître quatre ou cinq matelots et d’un garçon ou mousse. Mais ces marins étaient soumis depuis les Ordonnances de Louis XIV au service du roi sur ses vaisseaux au rythme d’une année sur trois…toute leur vie ! Cette terrible astreinte ne fut pas sans effet sur le développement de la Marine Royale, sur le commerce français mais aussi par voie de conséquence, sur la mortalité des marins tant sur les vaisseaux que dans les arsenaux.<br />
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En raison du nombre très important de ses barques, l’île d’Yeu peut être considérée comme l’un des premiers ports d’armement au cabotage de l’Atlantique sous l’Ancien Régime. Mais son isolement en mer la coupa des trafics commerciaux du continent. L’affrètement des navires ne put donc se réaliser que dans les ports de la « grande terre » et tout particulièrement dans ceux de Bordeaux et de Nantes. A la fin du XVIIè siècle, Bordeaux était le plus grand port d’affrètement des barques de l’île d’Yeu. L’île d’Yeu était à la fin du XVIIè siècle de loin le port d’armement au cabotage le plus important pour les relations entre Bordeaux et le reste de la France. Pour l’ensemble du commerce de Bordeaux, il était le second derrière Amsterdam mais avant Rotterdam. Au précieux vin de la région bordelaise, il fallait ajouter les produits de la vallée de la Garonne, mais aussi les tuiles, le brai, etc. Nantes jouait un rôle nettement moins important, le grand port de la Loire apparaissant surtout comme un relais avec les ports bretons comme Redon, puis les ports de la Manche et parfois de la Mer du Nord. Quand les périodes de calme politique se présentaient et lorsque le temps était favorable, les barques de l’île se risquaient parfois dans les ports anglais comme Bristol ou comme dans les ports irlandais de Cork. Ce commerce officiel était doublé d’un fructueux commerce de contrebande de tabac…l’île comme les autres îles de mer du Bas-Poitou (Noirmoutier et Bouin) bénéficiait en effet d’une exonération de taxe sur le sel et surtout sur le tabac. Les marins de l’île tirèrent un maximum de profit de ce privilège en approvisionnant de façon illégale les ports du continent en tabac.<br />
Mais les conditions générales de la navigation furent néfastes à la prospérité du commerce de cabotage : les trop nombreuses guerres maritimes mobilisèrent et tuèrent de nombreux marins ; par ailleurs, la présence quasi permanente des corsaires perturba le trafic marchand le long du littoral. La période révolutionnaire avec notamment l’occupation anglaise en 1795, puis l’instauration du Blocus continental sous l’Empire accentuèrent ce déclin. Certes, Napoléon jugea plus prudent de renforcer la défense de l’île en envoyant une garnison pour prévenir un nouveau débarquement anglais mais tous ces événements provoquèrent un désintérêt pour l’entretien des ouvrages portuaires. <br />
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=== La renaissance du port : Port-Joinville, port de pêche ===<br />
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La menace anglaise voguait toujours au large, comme un danger intemporel ! C’est pourquoi, le gouvernement français prit la décision de d’améliorer les conditions d’accueil de Port-Breton en se lançant dans une politique de grands travaux qui s’étalèrent sur plusieurs dizaines d’années, de 1834 à 1880, en deux périodes, donc bien au-delà de la menace britannique. Il édifia dans un premier temps un brise-lames pour contrer la force des vagues venues du nord-ouest puis construisit en deux fois, de l’autre côté du port, une jetée qui se prolongea par un chemin de halage pour permettre aux bateaux à voile de sortir du port. Symboliquement, Port-Breton changea de nom et prit en 1846, celui de Port-Joinville1, en hommage au fils du roi des Français, Louis-Philippe qui porta une attention tout à fait particulière à ces aménagements. Comme la construction de ces ouvrages modifia l’entrée du port, il fut indispensable d’édifier trois phares d’alignement, sur le musoir du Grand-quai (1835) qui prit le nom de quai de la Tour; le phare de la rue des Mariés (1845), et enfin à l’extrémité du brise-lames(1878). <br />
Paradoxalement, au moment où Port-Joinville devenait un vrai port de relâche pour les navires, le cabotage déclina inéluctablement. En effet, l’essor du chemin de fer vint concurrencer puis presque anéantir la circulation fluviale et le commerce maritime de cabotage. Ces efforts réalisés sur plusieurs dizaines d’années auraient été presque inutiles si les ports de pêche n’avaient connu un essor considérable grâce aux découvertes conjuguées de Nicolas Appert et de Joseph Colin pour les conserveries alimentaires. <br />
Ces innovations vont provoquer un essor de la pêche tout au long des côtes atlantiques depuis la Bretagne jusqu’au Pays basque. Les pêcheurs qui, jusqu’alors, se contentaient d’une pêche vivrière, faute de pouvoir conserver le poisson, se lancèrent dans une pêche beaucoup plus intensive. Les « coureaux » abondaient en sardines et attirèrent les pêcheurs bretons qui, à la belle saison, s’installèrent à Port-Joinville pour approvisionner les usines. De leur côté les marins de l’île d’Yeu, armèrent des dundées, construits pour la plupart aux Sables-d’Olonne, et partirent au large pêcher le thon blanc « germon2 ». Ainsi, le chemin de fer qui avait provoqué la ruine du cabotage, devint un atout essentiel pour le développement de la pêche et notamment dans l’approvisionnement des usines de l’île d’Yeu à partir des ports du continent. Entre les deux guerres, Port-Joinville était devenu l’un des tout premiers ports de pêche au thon blanc et exploita jusqu’à cinq usines de conserveries en même temps : Bouvais-Flon(1877-1980) Amieux (1889-1970), Saupiquet (1891-1949), Béziers (1912-1953), Paulet (1936-1948). <br />
Par ailleurs, les eaux insulaires, riches en crustacés, incitèrent les marins de l’île à développer une pêche côtière qui profita, elle aussi, du chemin de fer depuis Fromentine pour instaurer un fructueux commerce de mareyage. Le port de la Meule, le seul sur la façade Ouest, fut aménagé par la construction d’un mur reliant le rocher de « Gueule de Chien » à la falaise et d’un quai pour permettre aux caseyeurs de débarquer leur pêche. Cependant la Meule, malgré tout peu sécurisé, resta presque inoccupé l’hiver, en raison des fortes tempêtes par vents de Suroît. <br />
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=== Nouveaux enjeux après 1945 pour la pêche et le tourisme ===<br />
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Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Port-Joinville abandonna totalement la pêche à la sardine et arma essentiellement des thoniers-chalutiers et toute une flottille de caseyeurs. L’évolution de la flottille exigea une nouvelle transformation du port. Par ailleurs, les prémices du développement touristique imposèrent une nouvelle organisation des quais. La construction du quai Martin en 1953-1954 permit aux caboteurs de décharger les matériaux de plus en plus nombreux pour une population en pleine croissance. La Cale de la Mère Rastouex, vestige du port des origines, fut démolie. Jusqu’à cette époque, Port-Joinville était un port d’échouage et se vidait totalement à la marée basse. Il fallut entreprendre un creusement du bassin principal puis plus tard de la passe pour permettre aux bateaux de naviguer plus aisément. La mise en œuvre d’une glacière pour les cales des bateaux provoqua la construction, au-delà de l’estacade, d’une nouvelle darse en 1968, réservée aux professionnels de la pêche. <br />
Face au développement de la navigation de plaisance, on construisit à l’extérieur du port, derrière l’estacade, un bassin qui lui est exclusivement réservé, équipe de pontons avec tous les aménagements nécessaires aux navires de croisière. Cette construction eut pour conséquence d’obturer l’estacade et d’anéantir les effets conjugués du brise-lames en provoquant au fond du port un ressac considérable. Pour l’éviter, il fut nécessaire de prolonger le brise-lames en le sécurisant par un immense terreplein qui se transforma en parc de stationnement pour les voitures et en zone d’atterrissage pour un hélicoptère. Ce bassin réservé à la navigation de plaisance fut très rapidement saturé et agrandi en 1996-97. Enfin, pour faciliter l’arrivée de plus en plus massive des touristes et des vacanciers, un nouveau quai remplaça le Vieux-quai où s’étaient établis les chantiers navals et la forge. La gare maritime quitta le quai du Canada pour laisser la place à une grande criée à poissons et s’installa sur ce nouveau quai.<br />
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La position avantageuse de l’île d’Yeu, au large des côtes avait favorisé l’installation des usines de conserverie, car elle se situait sur la route des zones de pêche notamment du thon blanc. Avec l’évolution des bateaux équipés d’un moteur et d’une cale réfrigérée par la glace, cette relative proximité ne comptait plus et les bateaux eurent intérêt à débarquer leur poisson directement dans les ports du continent. Progressivement les usines fermèrent après la guerre. Malgré un sursaut local avec la création de la SPAY, la conservation industrielle disparut en 1993. <br />
Les techniques de pêche évoluèrent aussi1. Le tangon laissa la place à l’appât vivant qui nécessitait un équipage plus nombreux. Mais à partir des années 1970, il fut remplacé par les chaluts pélagiques. Un mode de pêche toutefois rapidement abandonné car il abîmait le poisson. A nouveau, le bateau changea de silhouette et ramassa ses formes métalliques tournées désormais vers sa poupe pour traîner un chalut. En 1985/86, les thoniers de l’île d’Yeu utilisèrent le filet maillant-dérivant ; son succès attira aussitôt les foudres des pêcheurs espagnols et des mouvements écologistes qui obtinrent de l’Union Européenne son interdiction en 2001. <br />
Dans un dernier sursaut, face aux multiples directives européennes de plus en plus contraignantes et à l’incompréhension de la plupart des responsables politiques, les marins de l’île d’Yeu poursuivirent leur volonté de vivre de leur métier. Ils utilisèrent des palangres dérivantes puis se lancèrent à la pêche à la senne2. Mais à nouveau, il fallut renoncer. Aujourd’hui quelques thoniers continuent de pêcher non seulement le thon blanc mais aussi le thon rouge, soit avec des tangons ou à la palangre car ces poissons de ligne sont considérés comme de meilleure qualité. Aujourd’hui, la criée de l’île d’Yeu a cessé de fonctionner et, chaque soir, un navire de servitude, le Maxiplon rassemble la production islaise pour être vendue à la criée des Sables-d’Olonne. <br />
L’île d’Yeu est une nouvelle fois confrontée à une profonde mutation. Grand port de cabotage aux XVIIè et XVIIIè siècles, il est devenu l’un des principaux ports thoniers de la façade atlantique au XXè siècle. Aujourd’hui, sa flottille hauturière se limite à quelques 9 unités qui pêchent le merlu, le thon rouge et blanc, le lieu jaune et la sole… La pêche côtière rassemble une vingtaine de bateaux qui pratiquent la pêche aux crustacés, aux bars, rougets, lotte… Tandis que les bassins réservés à la pêche sont de plus en plus déserts, les pontons du port de plaisance ne peuvent accueillir tous les bateaux l’été. L’île d’Yeu est donc à la croisée des routes. Saura-t-elle prendre un nouveau cap qui associe tradition et modernité ? <br />
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Jean-François Henry <br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Les_ports_de_Noirmoutier&diff=1872Les ports de Noirmoutier2022-10-05T07:21:51Z<p>OPCI : </p>
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<div>Noirmoutier est une île. (Avertissement aux lectrices et aux lecteurs : si vous êtes du Continent, de la Grande Terre comme nous appelions chez nous les contrées situées de l’autre côté de la Baie ou du goulet de Fromentine, ne dîtes jamais à une Noirmoutrine ou à un Noirmoutrin que Noirmoutier est une presqu’île… Jamais !). Pour les marins une île offre des avantages : même s’il n’existe aucune crique ou aucun port protégé par des jetées, il y aura toujours sur la côte sous le vent un mouillage abrité où vous pourrez trouver refuge. D’autre part, notre île a une circonférence d’environ 54 km, soit la distance entre Fromentine et les Sables d’Olonne offrant de la place pour établir plusieurs ports ce qui est le cas à Noirmoutier.<br />
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Il n’y a pas de petit fleuve côtier dans l’île comme la Vie, dont l’estuaire a abrité le port de St Gilles-Croix-de-Vie, le Payré par lequel au Moyen Âge on pouvait rejoindre Talmont ou encore le Lay avec en amont le port de Moricq et plus en aval la Faute et l’Aiguillon sur Mer. En revanche nous avons trois étiers acheminant l’eau de mer jusqu’au cœur des marais salants : l’étier du Moulin qui depuis des siècles, dans sa partie aval, a accueilli barques de pêche et caboteurs, l’étier de l’Arceau et l’étier des Coëfs qui aboutissent tous deux dans l’avant-port, le havre de Luzan. Le mot étier, étér en parler local, estier ou ester en ancien français, désigne « un canal où le reflux de la mer entre » (du latin médiéval esterium issu du latin classique aestuarium, estuaire). C’est sur ces trois étiers que pendant des siècles a été chargé le sel, principale richesse de l’île avec le blé, sur de petites unités telles que les gabares, les allèges, les chattes. Ces dernières, étant amphidromes, s’adaptaient particulièrement à la navigation sur les étiers et canaux étroits, pas besoin pour elles de virer de bord car il suffisait de déplacer le gouvernail pour que la poupe devienne la proue et vice-versa. Dans le Dictionnaire de marine à voile des capitaines Pierre de Bonnefoux et Edmond Pâris (seconde édition de 1856, p.186) on peut lire à l’article chatte : « Cette sorte de navire est particulière au Croisic et à Noirmoutiers (sic). » Notons cependant que c’est en Pays de Retz et en Bouin que les chattes étaient les plus communes.<br />
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Ces bateaux de faible tirant d’eau transportaient le sel jusqu’aux grosses unités de plus de 200 tonneaux qui, ne pouvant entrer dans le port de Noirmoutier, mouillaient en rade du Bois de la Chaise.<br />
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=== La rade du Bois de la Chaise. ===<br />
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Dans l’île de Noirmoutier le mouillage le plus sûr depuis des siècles en dehors des ports protégés par des jetées, est la rade du Bois de la Chaise, signalée de nos jours par une bouée d’eaux saines. Son heure de gloire fut la grande époque où les capitaines de la Hanse germanique à partir des années 1360 venaient mouiller tous les ans pendant l’hiver et le début du printemps à Bourgneuf et à Noirmoutier pour y charger sur leurs cogues bordées à clins puis sur leurs hourques, le sel de nos marais que les commerçants hanséatiques appelaient le Baiensolt, le sel de la Baie (Die Baie). 1 <br />
Au XIVe siècle les Anglais, les Espagnols, les Hollandais côtoyaient également les Allemands. L’historien Patrick de Villepin dans un livre paru en 2013, Labaya: Noirmoutier, Yeu, baie de Bourgneuf & côtes vendéennes - Cartes marines depuis 1313, a pu démontrer que le mot baie en français comme dans plusieurs langues européennes (bahia en espagnol, baía en portugais, bay en anglais, baai en néerlandais) vient du mot abbaye, en l’occurrence l’abbaye de la Blanche, principal amer que l’on apercevait à tribord en venant du Nord à l’entrée de la baie de Bourgneuf. Sur une carte de 1313 du cartographe génois Pietro Vesconte, l'île de Noirmoutier est appelée Labaya, l’abbaye, ce qui par déglutination a donné la baie.<br />
En 1767 plus d’un siècle après la disparition de la Hanse, le chanoine André Commard de Puylorson (1710-1769) dans sa Description topographique de l’île de Noirmoutier constatait le maintien de la rade du Bois de la Chaise comme mouillage apprécié des marins français ou étrangers : « La providence a ménagé dans l'île de Noirmoutier la rade du bois des Chesnes, vulgairement le Bois de la Chaise. Le mouillage y est bon pour des galiotes et de petits navires. Elle est même assés profonde pour recevoir des fregattes de trente à quarante canons. Ce bois des Chesnes vulgairement appellé le Bois de la Chaise couvre des anses qui sont au Nord-est de l'île. Lorsque le vent règne dans cette partie le mouillage n'y est pas bien sûr parce que les délestages de pierre que les Hollandois, Danois et autres étrangers y ont jette et continuent de jetter encore, coupent insensiblement les cables, et suivant l'expression des marins les liment tellement lorsque le tanguage des navires est violent qu'ils risquent de faire côte. J'y ai cependant vu des fregattes mouillées pendant plus d'un mois qui y ont essuies de gros tems sans souffrir d'avaries. Si cette anse étoit plus profonde et que les navires pussent mouiller plus à terre elle ferait un très bon port et une station assurée à l'abri du bois qui prottege ce mouillage contre les vents du sud, du sud-ouest et du sud-est. » 2<br />
En 1806 le notable François Piet dans ses Mémoires laissés à mon fils dressait le même constat : « La baie de Bourgneuf […] est à découvert des vents du nord-ouest, qui y soufflent avec force et y agitent violemment la mer. Cependant la rade du bois de la Chaise offre un sûr abri contre les vents du sud, du sud-ouest et de l'ouest. Des bâtiments de huit à neuf cents tonneaux peuvent y jeter l'ancre sur fond de vase ou de gravier et s'y maintenir avec sécurité, même dans la mauvaise saison, tant que les vents ne passent point au nord. On y trouve à mer basse, dans quelques endroits, six à sept mètres d'eau.<br />
Autrefois, en temps de paix, des navires hollandais, prussiens et suédois, venaient y prendre des chargements de sel et de blé.» 3<br />
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En ce début du XXIe siècle la rade du Bois de la Chaise n’accueille plus de navires de commerce mais sert désormais de mouillage aux voiliers de la « belle plaisance » du Cercle de voile du Bois de la Chaise, des requins, des dragons, et aussi le superbe Aile 6 à bord duquel la grande navigatrice Virginie Hériot remporta la médaille d’or en voile aux Jeux olympiques de 1928.<br />
Chaque année au mois d’août s’y déroulent et cela depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les fameuses Régates du Bois de la Chaise (organisées de nouveau depuis 1990 par l’association La Chaloupe) où s’affrontent des voiliers traditionnels. L’écrivain Marc Elder dans son roman Le peuple de la mer (prix Goncourt 1913) a consacré de nombreuses pages à cet événement qui attirait non seulement les plaisanciers de la haute société mais également les marins de toute la Baie. 4 À l’issue de ces régates la flottille gagne à marée haute l’ancien port de Noirmoutier où l’attend un public fidèle d’insulaires et de vacanciers, massé sur les quais et tout le long de la chaussée Jacobsen. <br />
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=== Le port de Noirmoutier ===<br />
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Il est établi depuis le haut Moyen Âge sur l’étier du Moulin ou étier du Port, à proximité immédiate du monastère fondé par Saint-Philbert en 676 et du château-fort établi à l’emplacement de l’ancien castrum des moines, ce dernier achevé en 830 au temps des raids vikings. Au fil des siècles, des quais desservant les entrepôts des négociants furent petit à petit aménagés sur la rive nord. Une étape importante fut la réalisation de la place d’Armes devant le château vers le milieu du XVIIIe siècle, ce qui permit du côté ouest de la place la construction de l’Hôtel Jacobsen (devenu en 2019 le Centre des patrimoines maritimes) édifié entre 1761 et 1766 par le négociant Cornil-Guislain Jacobsen venu de Dunkerque en 1740. Du côté de l’orient, le négociant François Boucheron édifia son propre hôtel entre 1767 et 1770 (aujourd’hui l’Hôtel général d’Elbée). La place d’Armes, au cœur désormais du plus bel ensemble architectural de l’île, fut alors bordée au sud par un nouveau quai, le quay neuf. C’est seulement au XIXe siècle, que la rive nord du port fut entièrement protégée et régularisée par de nouveaux quais en granit (en 1826-1827). À partir de 1770, sur cette même rive nord, avait été édifiée la Grande Salorge bâtie en moellons, la Petite Salorge qui la jouxte datant du premier tiers du XIXe siècle. Toutes deux sont devenues un centre culturel en 1970.<br />
En 1834 une écluse de chasse à trois portes fut établie sur l’étier du Moulin afin de tenter de remédier au problème permanent du port de Noirmoutier, l’envasement. Mais il nous aurait fallu en outre avoir davantage recours aux cure-molles et aux marie-salopes.<br />
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=== La chaussée Jacobsen ===<br />
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Le chantier le plus important et le plus utile pour l’avenir du port fut cependant entre 1804 et 1816 la construction d’une digue, la chaussée Jacobsen, qui permit de transformer une partie des vasières de l’avant-port du Luzan en marais-salants, les marais des Grand et Petit Müllembourg poldérisés par Jean-Corneille Jacobsen (1750-1834), le fils de Cornil-Guislain (1709-1787).<br />
Désormais l’accès au port était rendu possible même par vent contraire de noroît car la longue jetée rectiligne de 1600 mètres pouvait servir de chemin de halage. Un des derniers capitaines à avoir commandé une goélette de cabotage nous avait évoqué cette pratique lors d’un de nos entretiens : « Quand les bateaux arrivaient à la jetée Jacobsen avec les vents d’boute (noroît), ils pouvaient pas monter. Ils hissaient leur pavillon et y avait toujours des vieux sur le quai qui veillaient, alors ils s’en allaient le long de la digue. C’était le pavillon français en tête de mât. Ça voulait dire : « Des bonshommes par ici ! » Alors on leur passait un filin et puis ils tiraient dessus à l’épaule. En arrivant au quai, la paye c’était deux sous et une chopine. On disait « tirer à la cordelle ». J’ai commencé quand ça finissait, parce qu’après, les bateaux à moteur sont venus. Je ne me rappelle même pas avoir remonté à la cordelle. » (Capitaine Pierre Véré (1902-1989), la Guérinière. Entretien avec Michel et Éva Penisson, le 19/08/1983.)<br />
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=== Un port de commerce et d’échange ===<br />
Jean-Alexandre Cavoleau dans sa Description du département de la Vendée publiée en 1818 avait donné un bref aperçu de l’activité du port au début du XIXe siècle :<br />
« Le port de Noirmoutier est le premier que l’on rencontre au nord-ouest du département Sa proximité de la rivière de Loire et la bonne tenue de sa rade, fond de vase, abritée par les terres de l'île, le rendent très avantageux au commerce. Il peut recevoir des bâtiments de 200 tonneaux ; et, lorsque les travaux qui sont projetés et approuvés auront été exécutés, il pourra en contenir de plus grands.<br />
Le commerce de Noirmoutier ne consiste que dans l'exportation du sel que l’on fabrique dans les marais salants, et du bled que le sol produit.<br />
La ville principale, solidement pavée et bien bâtie, est agréable. Le caractère des habitants est naturellement porté à la gaieté. Ils sont hospitaliers ; et, nulle part, les étrangers-ne sont accueillis avec une cordialité plus franche. » . En ce début du XXIe siècle il n’y a rien à changer, nous semble-t-il, à ces deux dernières phrases…<br />
En 1892 dans la 4ème édition de son Guide du voyageur à Noirmoutier le Dr Ambroise Viaud-Grand-Marais ne consacra que quelques lignes, peu enthousiastes, au port de la Ville (c’est ainsi que les Noirmoutrins désignent leur chef-lieu de canton) :<br />
« Le port n'est qu'un étier ; malgré son écluse de chasse, il s'envase chaque jour. L'avant-port ou Luzan est borné au nord par la digue Jacobsen, qui se prolonge jusqu'au fort Larron, à 2 kil. 1/2 de la ville. En face de l'ancien fort, sur la digue opposée, a été construite une estacade. Le port ne donne plus entrée qu'a des bâtiments de 200 tonneaux ; il reçoit de 800 à 900 navires par an.<br />
Les importations s'élèvent au chiffre moyen de 2 140 tonnes, consistant en houille, bois de construction, farines, boissons, bois à brûler, denrées coloniales ; les exportations, à celui de 8 000 à 10 000 tonnes ; sel, grains, pommes de terre, fèves, pierres, cendres de varech. » <br />
Pour les familles les moins aisées de l’île le goémon offrait une source appréciable de revenus : la fabrication de la soude à partir des cendres de varech prit un grand essor au XIXe siècle. A la fin des années 1870, l’exportation de ce produit atteignait les mille tonnes par an d’après le géographe Ludovic Martinet. <br />
« Tout le monde était pauvre : mes arrière-grands-parents allaient couper du goémon, le brûler pour faire la soude puis ils allaient toucher des sous tous les quinze jours à Noirmoutier, à des gars de Pornic qui venaient en bateau le chercher.» (Joséphine Fradet (1908-2005) entretien avec E. et M. Penisson le 28.08.81 à l’Epine).<br />
Avec ces gars de Pornic on pratiquait aussi la troque qui permettait d’échanger le goémon, la soude et les cendres domestiques issues de bousas et de goémon contre du bois de chauffe et du vin.. La foire de Saint-Gilles du début septembre à Pornic voyait arriver de Noirmoutier des chaloupes chargées à couler de sel, cendre, soude, coquillages, pommes de terre et de passagers venant faire le plein de vin, de bois et… de cochons !<br />
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=== Le port et la construction navale ===<br />
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Outre l’exportation des productions locales le port de Noirmoutier a connu et connaît encore aujourd’hui une activité importante dans le domaine de la construction navale. On trouve dans un texte de 1660 la première attestation d’un charpentier de marine, Estienne Nau qui habitait en Banzeau. Sa famille a donné naissance à tous les chantiers de l’île entre 1660 et 1800 environ.1<br />
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle les chantiers jusqu’alors présents en Banzeau sur la rive nord du port furent construits désormais sur la rive sud dans la zone poldérisée du Boucaud, protégée depuis 1812-1813 par une nouvelle digue. Cette zone du Boucaud accueillit également de grandes salorges en bois, longtemps abandonnées et aujourd’hui restaurées. Deux charpentiers de marine venus du Continent, François Toublant (1854-1927) de Trentemoult et Auguste Lodovici (1875-1940) des Sables d’Olonne s’y installèrent, le premier peu avant 1900 et le second en 1903. Lorsque René Lodovici, fils et successeur d’Auguste, prit sa retraite, son chantier fut racheté par la commune de Noirmoutier et transformé en Musée de la construction navale en 1986 ; hélas ce musée ferma définitivement dès 2008.<br />
Au XXIe siècle plusieurs chantiers sont encore présents sur la rive sud dont le fameux Chantier des Ileaux où fut construite la Jeanne J, chaloupe de la Baie lancée en 2008 et restauré à partir de 2009 le baliseur Martroger III, classé monument historique. Cependant en ce qui concerne les bateaux de plaisance, les canots à moteur, les navires de pêche et la maintenance, l’activité s’est désormais majoritairement déplacée sur le port de l’Herbaudière, aujourd’hui le plus important de l’île.<br />
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=== Le port de l’Herbaudière ===<br />
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Pourquoi avoir créé un port à la pointe nord-ouest de l’île, battue des vents, alors que depuis des siècles les marins fréquentaient plutôt le port de Noirmoutier, la rade du Bois de la Chaise et aussi quelques mouillages forains à l’Epine, la Guérinière ou Barbâtre ? Pour les géographes la question de base pour comprendre la localisation d’une activité ou d’une ville est « Pourquoi là et pas ailleurs ? ». On peut répondre que la pointe de l’Herbaudière est située en face de l’estuaire de la Loire, une voie de circulation maritime majeure mais dans une zone infestée de hauts fonds et de récifs depuis le plateau des Bœufs fertile en naufrages jusqu’à la Couronnée en passant par la roche des Barjolles, le Grand Sécé et tant d’autres. Le recours à un pilote-lamaneur était indispensable or ceux-ci réclamaient depuis longtemps la construction d’un abri protecteur pour trouver refuge en cas de mauvais temps. Leur demande avait été soutenue par la Chambre de commerce de Nantes en 1840, soutien demeuré sans suite jusqu’en 1862 où fut enfin ouverte une enquête de commodo et incommodo sur un projet de port à l’Herbaudière demandé par le Conseil municipal de Noirmoutier, le Conseil général de Vendée et de nouveau la Chambre de Commerce de Nantes.<br />
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=== Une digue et un abri pour les pilotes et les sauveteurs ===<br />
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Un événement dramatique fut déterminant pour la suite du projet : dans la nuit du 24 au 25 avril 1868 le trois-mâts anglais Queen of the South fit naufrage en face de la Pointe Saint-Gildas ; le capitaine Thomas Reeves avait vainement attendu l’assistance d’un pilote. Il périt avec son épouse, ses enfants et la majeure partie de son équipage. A l’aube du 25 avril, un marin de Barbâtre, Jean Elie Chantreau (1831-1914), quitta Saint-Nazaire pour Noirmoutier malgré une mer démontée à bord de sa chaloupe la Jeune-Marie-Désirée. Avec son matelot, Pierre Alexis Guérin, il sauva au péril de sa vie trois marins anglais réfugiés sur le beaupré du navire naufragé sur la Couronnée1. Napoléon III lui accorda la Légion d’honneur et on dit à Noirmoutier que la reine Victoria, reconnaissante, offrit de l’argent pour la construction de la jetée tant espérée. Les travaux commencèrent donc dès 1869 et s’achevèrent en 1880. Mais c’est seulement en 1950 que fut réalisée la jetée est sur laquelle fut construit le nouvel abri du canot de sauvetage, abri devenu aujourd’hui une salle d’expositions et de conférences. <br />
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=== Un port de pêche ===<br />
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Un autre atout pour ce nouveau port était sa situation à proximité des grandes zones de pêche. La pêche à la sardine devint l’activité principale à l’Herbaudière où arrivèrent en nombre des marins de Groix, du Guilvinec ou de Douarnenez. Les conflits initiaux entre Noirmoutrins et Bretons s’apaisèrent lorsque qu’ils se retrouvèrent au sein des premiers syndicats créés en 1909.<br />
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=== L’époque des conserveries ===<br />
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Dans les usines il pouvait y avoir aussi une jalousie des filles de l’île envers les petites Bretonnes qui leur faisaient de la concurrence auprès des jeunes insulaires. Pas de bagarres comme chez les garçons mais des chansons pas très gentilles comme Les petites Bretonnes (sur l’air d’Auprès de ma blonde cher aux Noirmoutrins). Nous avons retrouvé ce chant dans un cahier rédigé en 1946 par une jeune ouvrière de l’Epine alors âgée de 18 ans qui, ironie du sort, épousa peu après le frère d’une de ses camarades d’usine, un Breton du Finistère…<br />
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''Toutes les petites Bretonnes / Vont bientôt s’en aller / Ah quel bon débarras / Pour l’île de Noirmoutier / De ne plus voir ces garces / Rôder dans nos quartiers.''<br />
Refrain : ''Les sales Bretonnes / Répétons-le tous en chœur / Sont bien les plus moches / Et font notre malheur.''<br />
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Une première conserverie avait en effet été établie à l’Herbaudière en 1882, par la suite il y en eu jusqu’à quatre. La grande époque de la sardine s’acheva dans les années 1960. Le sommet des prises fut atteint en 1950 (1 204 t). Puis le déclin fut inexorable jusqu’en 1969 (une tonne !). Cette année-là, il ne restait plus qu’un seul sardinier dans l’île. La dernière des quatre conserveries avait fermé l’année d’avant.<br />
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=== La pêche aux crustacés ===<br />
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Alors que la sardine déclinait, la pêche des crustacés au casier poursuivait un essor qui en fit, pour quelque temps, la principale activité de pêche dans l’île (66 % des prises en 1971). Les lieux de pêche des grandes unités étaient Cordouan, les Charbonnières, Chassiron, l’île d’Yeu, Rochebonne. Cette activité déclina à son tour ; en 1969 la production des caseyeurs de l’île avait atteint 1000 tonnes, en 2018 le tonnage des crustacés vendus à la Criée de l’Herbaudière avait atteint seulement 154 tonnes. <br />
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=== La création de la Criée ===<br />
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Les principales ventes, en valeur, concernent désormais la sole, la lotte et enfin le bar. La mutation vers une poly-pêche a été facilitée par les débouchés offerts par la création de la Criée en 1980. Cette halle à marée a permis la diversification des types de pêche et entraîné une croissance de la production ce qui fait de l’Herbaudière le troisième port de Vendée (géré par la CCI) après les Sables d’Olonne et Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Rappelons qu’en 1973 le bassin est du port avait été aménagé en port de plaisance ; dès 1975 un conflit avait opposé les plaisanciers et les marins-pêcheurs qui s’estimaient moins bien traités ; ce conflit pris fin lorsque en avril et mai 1976 l’Herbaudière devint enfin un port en eau profonde grâce à un déroctage et à un dragage considérables dont les déblais servirent à constituer le terre-plein situé à l'ouest de la jetée créant ainsi une nouvelle zone d’activités.<br />
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=== Une base du sauvetage en mer ===<br />
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On ne saurait quitter le port de l’Herbaudière sans rendre hommage aux sauveteurs en mer qui y sont basés depuis 1872. Le premier canot de sauvetage de cette station, le Massilia (en service de 1872 à 1899) fut installé dans la maison-abri de la cale établie en haut de la jetée ouest alors en cours de construction. C’est seulement en 1951 que les sauveteurs en mer reçurent leur première vedette motorisée, le Georges Clémenceau en service jusqu’en 1990. Il appartenait à la Centrale de sauvetage en mer qui fusionnera en 1967 avec les Hospitaliers sauveteurs bretons créés en 1873, pour former la S.N.S.M. <br />
Dans la mémoire orale de l’île, le Massilia et le Georges Clémenceau ont été immortalisés par deux complaintes relatant pour le premier, le sauvetage des marins du trois-mâts norvégien Tyrus le 10 octobre 1878 par « Joseph Métier et son bon équipage » et pour le second, le sauvetage de l’équipage du cargo espagnol Atlante dans la nuit du 9 au 10 août 1957 sur le plateau des Bœufs. Ce dernier chant composé en 1998 par Gabriel Boucheron, un marin retraité de l’Herbaudière dont le père et l’oncle étaient à bord du canot en cette nuit terrible, s’achève par ces couplets suscitant l’émotion :<br />
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''Et c'est le fils d'Alix, le neveu du patron / qui navigua aussi, un jour, comme radio, / Sur bien des océans, à bord de noirs cargos / Qui, quarante ans plus tard, a écrit la chanson.<br />
Amis, levons nos verres, ensemble saluons / Ceux qui s'en sont allés pour sauver d'autres hommes, / Au péril de leur vie ; eux qui n'étaient, en somme, / Que de braves matelots et de simples patrons.''<br />
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=== Un port arrivé bien trop tard : le port de Morin. ===<br />
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Pendant longtemps le village de l’Epine, devenu une commune seulement en 1919, compta peu de marins-pêcheurs. Le Commissaire-Inspecteur Le Masson du Parc qui visita l’île en 1728 n’y trouva qu’un petit nombre de bateaux servant à la pêche ; il compta une seule chaloupe à Barbâtre, trois à La Guérinière, une à Noirmoutier, deux au Vieil, une à l’Herbaudière et une au Fier… A l’Epine comme partout dans l’île on pratiquait surtout la pêche à pied, en particulier dans des écluses à poissons en pierres comme dans l’île de Ré et l’île d’Oléron. C’est au XIXe siècle que se développa la pêche à la sardine en liaison avec les débuts de l’industrie de la conserve et la pêche au casier des crustacés. Les pêcheurs épinerins de plus en plus nombreux privilégièrent comme mouillage la rade foraine de Morin, proche des zones de pêche et de leurs maisons mais trop exposée au mauvais temps. Le 5 septembre 1883, 19 bateaux y furent détruits par une terrible tempête. Après cette catastrophe la municipalité de Noirmoutier décida en 1886 de construire un port de pêche abrité au Morin. En 1913 le financement était prêt, les travaux allaient commencer mais la Première Guerre mondiale vint tout arrêter. Dans les années 1930 le contexte de crise économique ne fut pas favorable à la reprise du projet. Les marins-pêcheurs s’impatientèrent et le 11 septembre 1938 ils adressèrent une pétition au ministre des Travaux Publics réclamant la création d’un port pour « abriter leur flottille de 80 bateaux homardiers montés par 240 hommes d'équipage. Ces bateaux d'un tirant d'eau élevé ne peuvent s'abriter dans les deux ports de l'île qui sont complètement à sec, environ 12 heures par jour, ils doivent donc fréquenter les rades foraines et fin septembre sont dans l'obligation de désarmer, d'où une période de 5 mois pendant laquelle 240 marins cherchent à gagner leur vie, par ailleurs, sans y parvenir. »<br />
L’espoir revint mais un an plus tard la Seconde Guerre mondiale commençait. Pendant plusieurs années, la rade de Morin se trouva située dans la ligne de tir des canons allemands, logés dans les deux blockhaus, nommés Scharnhorst, qui servent aujourd’hui de capitainerie et de magasin pour le port. C’est seulement en 1972 que la municipalité de l’Epine relança le projet que quatre maires successifs firent aboutir : la grande jetée ouest fut achevée en 2000 et la jetée est fut inaugurée en 2006. <br />
Ce port avait été prévu au départ et cela de longue date pour les marins-pêcheurs. Pour obtenir le financement du Conseil Général de la Vendée il fallait cependant accorder une large place aux bateaux de plaisance car notre département est le premier pôle mondial dans ce domaine. Le plan d’aménagement du 5 mai 1985 proposé par la direction départementale de l’équipement prévoyait donc d’accueillir 420 bateaux de plaisance et 48 bateaux de pêche. Hélas, ce port est arrivé trop tard : en 2022 il n’y a plus aucun bateau de pêche à Morin…<br />
Alors peut-être aurait-il mieux valu ne jamais construire ce port qui n’accueille plus que des coques en polyester difficilement recyclables finissant au mieux dans les incinérateurs des cimenteries, au pire sur les plages d’Afrique.<br />
Plus grave, la jetée ouest bloque la dérive littorale venant du nord car celle-ci alimentait en sable les plages de l’Epine ; elles ont donc partout régressé, remplacées par des enrochements battus des vagues. Si on laissait faire la nature, dans vingt ans il y aurait une dune à l’emplacement du port selon des spécialistes de l’aménagement du littoral que nous avons rencontrés. On assiste donc régulièrement à une noria de tracteurs et de camions évacuant le sable accumulé derrière la grande jetée. Année après année, quel sera le coût de ces travaux pour la collectivité ?<br />
Autre chose encore pour finir : la côte ouest de l’île au niveau de la Pointe de Devin était réputée pour la pureté de son ciel nocturne et pendant les nuits d’été elle attirait les amoureux de la voûte céleste qui marchaient pieds nus sur les pavés encore tièdes de la digue disparus aujourd’hui sous le bitume. Enfant, j’habitais au Devin et apprenais à repérer les étoiles qui guidaient nos marins en lisant le Guide des étoiles du capitaine de vaisseau Pierre Sizaire. Elles se sont peu à peu estompées, noyées par la lumière des lampadaires des quais, des embarcadères et des parkings été comme hiver.<br />
« Pauvres anciens, si vous reveniez ! » disaient souvent nos informateurs et informatrices lorsque nous collections patiemment la mémoire de l’île. Si tu revenais Louis Mandin, cher « Roi des menteurs », comment pourrais-tu nous dessiner de nouveau sur le sable de la plage les écailles en or de la jeune sirène que tu avais rencontrée autrefois au temps de ta jeunesse ? À la place de cette plage… il y a un parking.<br />
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Michel Penisson, le 20 février 2022<br />
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Bibliographie <br />
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COUTUREAU Eric et MAHEUX Hubert, Yeu & Noirmoutier, îles de Vendée, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Nantes, ADIG, 1994, 493 p.<br />
<br />
PIET François, Mémoires laissés à mon fils, de l’imprimerie de l’auteur, 1806, réédités et complétés par Jules Piet, 1863, Lafitte Reprint, Marseille, 1982,<br />
<br />
PENISSON Eva et Michel, Noirmoutier. Mémoires d’une île, Editions La Geste, 2021.<br />
<br />
VINCENT Johan, Histoire de l’ile de Noirmoutier, Editions La Geste, 2019.<br />
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Lettre aux Amis. La revue de l’association Les Amis de l’île de Noirmoutier qui publie quatre numéros par an est devenue au fil des décennies une véritable encyclopédie de l’histoire et des traditions noirmoutrines.<br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Les_ports_de_Noirmoutier&diff=1871Les ports de Noirmoutier2022-09-19T10:02:35Z<p>OPCI : Page créée avec « Noirmoutier est une île. (Avertissement aux lectrices et aux lecteurs : si vous êtes du Continent, de la Grande Terre comme nous appelions chez nous les contrées situé... »</p>
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<div>Noirmoutier est une île. (Avertissement aux lectrices et aux lecteurs : si vous êtes du Continent, de la Grande Terre comme nous appelions chez nous les contrées situées de l’autre côté de la Baie ou du goulet de Fromentine, ne dîtes jamais à une Noirmoutrine ou à un Noirmoutrin que Noirmoutier est une presqu’île… Jamais !). Pour les marins une île offre des avantages : même s’il n’existe aucune crique ou aucun port protégé par des jetées, il y aura toujours sur la côte sous le vent un mouillage abrité où vous pourrez trouver refuge. D’autre part, notre île a une circonférence d’environ 54 km, soit la distance entre Fromentine et les Sables d’Olonne offrant de la place pour établir plusieurs ports ce qui est le cas à Noirmoutier.<br />
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Il n’y a pas de petit fleuve côtier dans l’île comme la Vie, dont l’estuaire a abrité le port de St Gilles-Croix-de-Vie, le Payré par lequel au Moyen Âge on pouvait rejoindre Talmont ou encore le Lay avec en amont le port de Moricq et plus en aval la Faute et l’Aiguillon sur Mer. En revanche nous avons trois étiers acheminant l’eau de mer jusqu’au cœur des marais salants : l’étier du Moulin qui depuis des siècles, dans sa partie aval, a accueilli barques de pêche et caboteurs, l’étier de l’Arceau et l’étier des Coëfs qui aboutissent tous deux dans l’avant-port, le havre de Luzan. Le mot étier, étér en parler local, estier ou ester en ancien français, désigne « un canal où le reflux de la mer entre » (du latin médiéval esterium issu du latin classique aestuarium, estuaire). C’est sur ces trois étiers que pendant des siècles a été chargé le sel, principale richesse de l’île avec le blé, sur de petites unités telles que les gabares, les allèges, les chattes. Ces dernières, étant amphidromes, s’adaptaient particulièrement à la navigation sur les étiers et canaux étroits, pas besoin pour elles de virer de bord car il suffisait de déplacer le gouvernail pour que la poupe devienne la proue et vice-versa. Dans le Dictionnaire de marine à voile des capitaines Pierre de Bonnefoux et Edmond Pâris (seconde édition de 1856, p.186) on peut lire à l’article chatte : « Cette sorte de navire est particulière au Croisic et à Noirmoutiers (sic). » Notons cependant que c’est en Pays de Retz et en Bouin que les chattes étaient les plus communes.<br />
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Ces bateaux de faible tirant d’eau transportaient le sel jusqu’aux grosses unités de plus de 200 tonneaux qui, ne pouvant entrer dans le port de Noirmoutier, mouillaient en rade du Bois de la Chaise.<br />
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=== La rade du Bois de la Chaise. ===<br />
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Dans l’île de Noirmoutier le mouillage le plus sûr depuis des siècles en dehors des ports protégés par des jetées, est la rade du Bois de la Chaise, signalée de nos jours par une bouée d’eaux saines. Son heure de gloire fut la grande époque où les capitaines de la Hanse germanique à partir des années 1360 venaient mouiller tous les ans pendant l’hiver et le début du printemps à Bourgneuf et à Noirmoutier pour y charger sur leurs cogues bordées à clins puis sur leurs hourques, le sel de nos marais que les commerçants hanséatiques appelaient le Baiensolt, le sel de la Baie (Die Baie). 1 <br />
Au XIVe siècle les Anglais, les Espagnols, les Hollandais côtoyaient également les Allemands. L’historien Patrick de Villepin dans un livre paru en 2013, Labaya: Noirmoutier, Yeu, baie de Bourgneuf & côtes vendéennes - Cartes marines depuis 1313, a pu démontrer que le mot baie en français comme dans plusieurs langues européennes (bahia en espagnol, baía en portugais, bay en anglais, baai en néerlandais) vient du mot abbaye, en l’occurrence l’abbaye de la Blanche, principal amer que l’on apercevait à tribord en venant du Nord à l’entrée de la baie de Bourgneuf. Sur une carte de 1313 du cartographe génois Pietro Vesconte, l'île de Noirmoutier est appelée Labaya, l’abbaye, ce qui par déglutination a donné la baie.<br />
En 1767 plus d’un siècle après la disparition de la Hanse, le chanoine André Commard de Puylorson (1710-1769) dans sa Description topographique de l’île de Noirmoutier constatait le maintien de la rade du Bois de la Chaise comme mouillage apprécié des marins français ou étrangers : « La providence a ménagé dans l'île de Noirmoutier la rade du bois des Chesnes, vulgairement le Bois de la Chaise. Le mouillage y est bon pour des galiotes et de petits navires. Elle est même assés profonde pour recevoir des fregattes de trente à quarante canons. Ce bois des Chesnes vulgairement appellé le Bois de la Chaise couvre des anses qui sont au Nord-est de l'île. Lorsque le vent règne dans cette partie le mouillage n'y est pas bien sûr parce que les délestages de pierre que les Hollandois, Danois et autres étrangers y ont jette et continuent de jetter encore, coupent insensiblement les cables, et suivant l'expression des marins les liment tellement lorsque le tanguage des navires est violent qu'ils risquent de faire côte. J'y ai cependant vu des fregattes mouillées pendant plus d'un mois qui y ont essuies de gros tems sans souffrir d'avaries. Si cette anse étoit plus profonde et que les navires pussent mouiller plus à terre elle ferait un très bon port et une station assurée à l'abri du bois qui prottege ce mouillage contre les vents du sud, du sud-ouest et du sud-est. » 2<br />
En 1806 le notable François Piet dans ses Mémoires laissés à mon fils dressait le même constat : « La baie de Bourgneuf […] est à découvert des vents du nord-ouest, qui y soufflent avec force et y agitent violemment la mer. Cependant la rade du bois de la Chaise offre un sûr abri contre les vents du sud, du sud-ouest et de l'ouest. Des bâtiments de huit à neuf cents tonneaux peuvent y jeter l'ancre sur fond de vase ou de gravier et s'y maintenir avec sécurité, même dans la mauvaise saison, tant que les vents ne passent point au nord. On y trouve à mer basse, dans quelques endroits, six à sept mètres d'eau.<br />
Autrefois, en temps de paix, des navires hollandais, prussiens et suédois, venaient y prendre des chargements de sel et de blé.» 3<br />
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En ce début du XXIe siècle la rade du Bois de la Chaise n’accueille plus de navires de commerce mais sert désormais de mouillage aux voiliers de la « belle plaisance » du Cercle de voile du Bois de la Chaise, des requins, des dragons, et aussi le superbe Aile 6 à bord duquel la grande navigatrice Virginie Hériot remporta la médaille d’or en voile aux Jeux olympiques de 1928.<br />
Chaque année au mois d’août s’y déroulent et cela depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les fameuses Régates du Bois de la Chaise (organisées de nouveau depuis 1990 par l’association La Chaloupe) où s’affrontent des voiliers traditionnels. L’écrivain Marc Elder dans son roman Le peuple de la mer (prix Goncourt 1913) a consacré de nombreuses pages à cet événement qui attirait non seulement les plaisanciers de la haute société mais également les marins de toute la Baie. 4 À l’issue de ces régates la flottille gagne à marée haute l’ancien port de Noirmoutier où l’attend un public fidèle d’insulaires et de vacanciers, massé sur les quais et tout le long de la chaussée Jacobsen. <br />
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=== Le port de Noirmoutier ===<br />
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Il est établi depuis le haut Moyen Âge sur l’étier du Moulin ou étier du Port, à proximité immédiate du monastère fondé par Saint-Philbert en 676 et du château-fort établi à l’emplacement de l’ancien castrum des moines, ce dernier achevé en 830 au temps des raids vikings. Au fil des siècles, des quais desservant les entrepôts des négociants furent petit à petit aménagés sur la rive nord. Une étape importante fut la réalisation de la place d’Armes devant le château vers le milieu du XVIIIe siècle, ce qui permit du côté ouest de la place la construction de l’Hôtel Jacobsen (devenu en 2019 le Centre des patrimoines maritimes) édifié entre 1761 et 1766 par le négociant Cornil-Guislain Jacobsen venu de Dunkerque en 1740. Du côté de l’orient, le négociant François Boucheron édifia son propre hôtel entre 1767 et 1770 (aujourd’hui l’Hôtel général d’Elbée). La place d’Armes, au cœur désormais du plus bel ensemble architectural de l’île, fut alors bordée au sud par un nouveau quai, le quay neuf. C’est seulement au XIXe siècle, que la rive nord du port fut entièrement protégée et régularisée par de nouveaux quais en granit (en 1826-1827). À partir de 1770, sur cette même rive nord, avait été édifiée la Grande Salorge bâtie en moellons, la Petite Salorge qui la jouxte datant du premier tiers du XIXe siècle. Toutes deux sont devenues un centre culturel en 1970.<br />
En 1834 une écluse de chasse à trois portes fut établie sur l’étier du Moulin afin de tenter de remédier au problème permanent du port de Noirmoutier, l’envasement. Mais il nous aurait fallu en outre avoir davantage recours aux cure-molles et aux marie-salopes.<br />
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=== La chaussée Jacobsen ===<br />
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Le chantier le plus important et le plus utile pour l’avenir du port fut cependant entre 1804 et 1816 la construction d’une digue, la chaussée Jacobsen, qui permit de transformer une partie des vasières de l’avant-port du Luzan en marais-salants, les marais des Grand et Petit Müllembourg poldérisés par Jean-Corneille Jacobsen (1750-1834), le fils de Cornil-Guislain (1709-1787).<br />
Désormais l’accès au port était rendu possible même par vent contraire de noroît car la longue jetée rectiligne de 1600 mètres pouvait servir de chemin de halage. Un des derniers capitaines à avoir commandé une goélette de cabotage nous avait évoqué cette pratique lors d’un de nos entretiens : « Quand les bateaux arrivaient à la jetée Jacobsen avec les vents d’boute (noroît), ils pouvaient pas monter. Ils hissaient leur pavillon et y avait toujours des vieux sur le quai qui veillaient, alors ils s’en allaient le long de la digue. C’était le pavillon français en tête de mât. Ça voulait dire : « Des bonshommes par ici ! » Alors on leur passait un filin et puis ils tiraient dessus à l’épaule. En arrivant au quai, la paye c’était deux sous et une chopine. On disait « tirer à la cordelle ». J’ai commencé quand ça finissait, parce qu’après, les bateaux à moteur sont venus. Je ne me rappelle même pas avoir remonté à la cordelle. » (Capitaine Pierre Véré (1902-1989), la Guérinière. Entretien avec Michel et Éva Penisson, le 19/08/1983.)<br />
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=== Un port de commerce et d’échange ===<br />
Jean-Alexandre Cavoleau dans sa Description du département de la Vendée publiée en 1818 avait donné un bref aperçu de l’activité du port au début du XIXe siècle :<br />
« Le port de Noirmoutier est le premier que l’on rencontre au nord-ouest du département Sa proximité de la rivière de Loire et la bonne tenue de sa rade, fond de vase, abritée par les terres de l'île, le rendent très avantageux au commerce. Il peut recevoir des bâtiments de 200 tonneaux ; et, lorsque les travaux qui sont projetés et approuvés auront été exécutés, il pourra en contenir de plus grands.<br />
Le commerce de Noirmoutier ne consiste que dans l'exportation du sel que l’on fabrique dans les marais salants, et du bled que le sol produit.<br />
La ville principale, solidement pavée et bien bâtie, est agréable. Le caractère des habitants est naturellement porté à la gaieté. Ils sont hospitaliers ; et, nulle part, les étrangers-ne sont accueillis avec une cordialité plus franche. » . En ce début du XXIe siècle il n’y a rien à changer, nous semble-t-il, à ces deux dernières phrases…<br />
En 1892 dans la 4ème édition de son Guide du voyageur à Noirmoutier le Dr Ambroise Viaud-Grand-Marais ne consacra que quelques lignes, peu enthousiastes, au port de la Ville (c’est ainsi que les Noirmoutrins désignent leur chef-lieu de canton) :<br />
« Le port n'est qu'un étier ; malgré son écluse de chasse, il s'envase chaque jour. L'avant-port ou Luzan est borné au nord par la digue Jacobsen, qui se prolonge jusqu'au fort Larron, à 2 kil. 1/2 de la ville. En face de l'ancien fort, sur la digue opposée, a été construite une estacade. Le port ne donne plus entrée qu'a des bâtiments de 200 tonneaux ; il reçoit de 800 à 900 navires par an.<br />
Les importations s'élèvent au chiffre moyen de 2 140 tonnes, consistant en houille, bois de construction, farines, boissons, bois à brûler, denrées coloniales ; les exportations, à celui de 8 000 à 10 000 tonnes ; sel, grains, pommes de terre, fèves, pierres, cendres de varech. » <br />
Pour les familles les moins aisées de l’île le goémon offrait une source appréciable de revenus : la fabrication de la soude à partir des cendres de varech prit un grand essor au XIXe siècle. A la fin des années 1870, l’exportation de ce produit atteignait les mille tonnes par an d’après le géographe Ludovic Martinet. <br />
« Tout le monde était pauvre : mes arrière-grands-parents allaient couper du goémon, le brûler pour faire la soude puis ils allaient toucher des sous tous les quinze jours à Noirmoutier, à des gars de Pornic qui venaient en bateau le chercher.» (Joséphine Fradet (1908-2005) entretien avec E. et M. Penisson le 28.08.81 à l’Epine).<br />
Avec ces gars de Pornic on pratiquait aussi la troque qui permettait d’échanger le goémon, la soude et les cendres domestiques issues de bousas et de goémon contre du bois de chauffe et du vin.. La foire de Saint-Gilles du début septembre à Pornic voyait arriver de Noirmoutier des chaloupes chargées à couler de sel, cendre, soude, coquillages, pommes de terre et de passagers venant faire le plein de vin, de bois et… de cochons !<br />
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=== Le port et la construction navale ===<br />
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Outre l’exportation des productions locales le port de Noirmoutier a connu et connaît encore aujourd’hui une activité importante dans le domaine de la construction navale. On trouve dans un texte de 1660 la première attestation d’un charpentier de marine, Estienne Nau qui habitait en Banzeau. Sa famille a donné naissance à tous les chantiers de l’île entre 1660 et 1800 environ.1<br />
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle les chantiers jusqu’alors présents en Banzeau sur la rive nord du port furent construits désormais sur la rive sud dans la zone poldérisée du Boucaud, protégée depuis 1812-1813 par une nouvelle digue. Cette zone du Boucaud accueillit également de grandes salorges en bois, longtemps abandonnées et aujourd’hui restaurées. Deux charpentiers de marine venus du Continent, François Toublant (1854-1927) de Trentemoult et Auguste Lodovici (1875-1940) des Sables d’Olonne s’y installèrent, le premier peu avant 1900 et le second en 1903. Lorsque René Lodovici, fils et successeur d’Auguste, prit sa retraite, son chantier fut racheté par la commune de Noirmoutier et transformé en Musée de la construction navale en 1986 ; hélas ce musée ferma définitivement dès 2008.<br />
Au XXIe siècle plusieurs chantiers sont encore présents sur la rive sud dont le fameux Chantier des Ileaux où fut construite la Jeanne J, chaloupe de la Baie lancée en 2008 et restauré à partir de 2009 le baliseur Martroger III, classé monument historique. Cependant en ce qui concerne les bateaux de plaisance, les canots à moteur, les navires de pêche et la maintenance, l’activité s’est désormais majoritairement déplacée sur le port de l’Herbaudière, aujourd’hui le plus important de l’île.<br />
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=== Le port de l’Herbaudière ===<br />
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Pourquoi avoir créé un port à la pointe nord-ouest de l’île, battue des vents, alors que depuis des siècles les marins fréquentaient plutôt le port de Noirmoutier, la rade du Bois de la Chaise et aussi quelques mouillages forains à l’Epine, la Guérinière ou Barbâtre ? Pour les géographes la question de base pour comprendre la localisation d’une activité ou d’une ville est « Pourquoi là et pas ailleurs ? ». On peut répondre que la pointe de l’Herbaudière est située en face de l’estuaire de la Loire, une voie de circulation maritime majeure mais dans une zone infestée de hauts fonds et de récifs depuis le plateau des Bœufs fertile en naufrages jusqu’à la Couronnée en passant par la roche des Barjolles, le Grand Sécé et tant d’autres. Le recours à un pilote-lamaneur était indispensable or ceux-ci réclamaient depuis longtemps la construction d’un abri protecteur pour trouver refuge en cas de mauvais temps. Leur demande avait été soutenue par la Chambre de commerce de Nantes en 1840, soutien demeuré sans suite jusqu’en 1862 où fut enfin ouverte une enquête de commodo et incommodo sur un projet de port à l’Herbaudière demandé par le Conseil municipal de Noirmoutier, le Conseil général de Vendée et de nouveau la Chambre de Commerce de Nantes.<br />
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=== Une digue et un abri pour les pilotes et les sauveteurs ===<br />
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Un événement dramatique fut déterminant pour la suite du projet : dans la nuit du 24 au 25 avril 1868 le trois-mâts anglais Queen of the South fit naufrage en face de la Pointe Saint-Gildas ; le capitaine Thomas Reeves avait vainement attendu l’assistance d’un pilote. Il périt avec son épouse, ses enfants et la majeure partie de son équipage. A l’aube du 25 avril, un marin de Barbâtre, Jean Elie Chantreau (1831-1914), quitta Saint-Nazaire pour Noirmoutier malgré une mer démontée à bord de sa chaloupe la Jeune-Marie-Désirée. Avec son matelot, Pierre Alexis Guérin, il sauva au péril de sa vie trois marins anglais réfugiés sur le beaupré du navire naufragé sur la Couronnée1. Napoléon III lui accorda la Légion d’honneur et on dit à Noirmoutier que la reine Victoria, reconnaissante, offrit de l’argent pour la construction de la jetée tant espérée. Les travaux commencèrent donc dès 1869 et s’achevèrent en 1880. Mais c’est seulement en 1950 que fut réalisée la jetée est sur laquelle fut construit le nouvel abri du canot de sauvetage, abri devenu aujourd’hui une salle d’expositions et de conférences. <br />
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=== Un port de pêche ===<br />
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Un autre atout pour ce nouveau port était sa situation à proximité des grandes zones de pêche. La pêche à la sardine devint l’activité principale à l’Herbaudière où arrivèrent en nombre des marins de Groix, du Guilvinec ou de Douarnenez. Les conflits initiaux entre Noirmoutrins et Bretons s’apaisèrent lorsque qu’ils se retrouvèrent au sein des premiers syndicats créés en 1909.<br />
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=== L’époque des conserveries ===<br />
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Dans les usines il pouvait y avoir aussi une jalousie des filles de l’île envers les petites Bretonnes qui leur faisaient de la concurrence auprès des jeunes insulaires. Pas de bagarres comme chez les garçons mais des chansons pas très gentilles comme Les petites Bretonnes (sur l’air d’Auprès de ma blonde cher aux Noirmoutrins). Nous avons retrouvé ce chant dans un cahier rédigé en 1946 par une jeune ouvrière de l’Epine alors âgée de 18 ans qui, ironie du sort, épousa peu après le frère d’une de ses camarades d’usine, un Breton du Finistère…<br />
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''Toutes les petites Bretonnes / Vont bientôt s’en aller / Ah quel bon débarras / Pour l’île de Noirmoutier / De ne plus voir ces garces / Rôder dans nos quartiers.''<br />
Refrain : ''Les sales Bretonnes / Répétons-le tous en chœur / Sont bien les plus moches / Et font notre malheur.''<br />
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Une première conserverie avait en effet été établie à l’Herbaudière en 1882, par la suite il y en eu jusqu’à quatre. La grande époque de la sardine s’acheva dans les années 1960. Le sommet des prises fut atteint en 1950 (1 204 t). Puis le déclin fut inexorable jusqu’en 1969 (une tonne !). Cette année-là, il ne restait plus qu’un seul sardinier dans l’île. La dernière des quatre conserveries avait fermé l’année d’avant.<br />
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=== La pêche aux crustacés ===<br />
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Alors que la sardine déclinait, la pêche des crustacés au casier poursuivait un essor qui en fit, pour quelque temps, la principale activité de pêche dans l’île (66 % des prises en 1971). Les lieux de pêche des grandes unités étaient Cordouan, les Charbonnières, Chassiron, l’île d’Yeu, Rochebonne. Cette activité déclina à son tour ; en 1969 la production des caseyeurs de l’île avait atteint 1000 tonnes, en 2018 le tonnage des crustacés vendus à la Criée de l’Herbaudière avait atteint seulement 154 tonnes. <br />
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=== La création de la Criée ===<br />
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Les principales ventes, en valeur, concernent désormais la sole, la lotte et enfin le bar. La mutation vers une poly-pêche a été facilitée par les débouchés offerts par la création de la Criée en 1980. Cette halle à marée a permis la diversification des types de pêche et entraîné une croissance de la production ce qui fait de l’Herbaudière le troisième port de Vendée (géré par la CCI) après les Sables d’Olonne et Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Rappelons qu’en 1973 le bassin est du port avait été aménagé en port de plaisance ; dès 1975 un conflit avait opposé les plaisanciers et les marins-pêcheurs qui s’estimaient moins bien traités ; ce conflit pris fin lorsque en avril et mai 1976 l’Herbaudière devint enfin un port en eau profonde grâce à un déroctage et à un dragage considérables dont les déblais servirent à constituer le terre-plein situé à l'ouest de la jetée créant ainsi une nouvelle zone d’activités.<br />
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=== Une base du sauvetage en mer ===<br />
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On ne saurait quitter le port de l’Herbaudière sans rendre hommage aux sauveteurs en mer qui y sont basés depuis 1872. Le premier canot de sauvetage de cette station, le Massilia (en service de 1872 à 1899) fut installé dans la maison-abri de la cale établie en haut de la jetée ouest alors en cours de construction. C’est seulement en 1951 que les sauveteurs en mer reçurent leur première vedette motorisée, le Georges Clémenceau en service jusqu’en 1990. Il appartenait à la Centrale de sauvetage en mer qui fusionnera en 1967 avec les Hospitaliers sauveteurs bretons créés en 1873, pour former la S.N.S.M. <br />
Dans la mémoire orale de l’île, le Massilia et le Georges Clémenceau ont été immortalisés par deux complaintes relatant pour le premier, le sauvetage des marins du trois-mâts norvégien Tyrus le 10 octobre 1878 par « Joseph Métier et son bon équipage » et pour le second, le sauvetage de l’équipage du cargo espagnol Atlante dans la nuit du 9 au 10 août 1957 sur le plateau des Bœufs. Ce dernier chant composé en 1998 par Gabriel Boucheron, un marin retraité de l’Herbaudière dont le père et l’oncle étaient à bord du canot en cette nuit terrible, s’achève par ces couplets suscitant l’émotion :<br />
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''Et c'est le fils d'Alix, le neveu du patron / qui navigua aussi, un jour, comme radio, / Sur bien des océans, à bord de noirs cargos / Qui, quarante ans plus tard, a écrit la chanson.<br />
Amis, levons nos verres, ensemble saluons / Ceux qui s'en sont allés pour sauver d'autres hommes, / Au péril de leur vie ; eux qui n'étaient, en somme, / Que de braves matelots et de simples patrons.''<br />
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=== Un port arrivé bien trop tard : le port de Morin. ===<br />
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Pendant longtemps le village de l’Epine, devenu une commune seulement en 1919, compta peu de marins-pêcheurs. Le Commissaire-Inspecteur Le Masson du Parc qui visita l’île en 1728 n’y trouva qu’un petit nombre de bateaux servant à la pêche ; il compta une seule chaloupe à Barbâtre, trois à La Guérinière, une à Noirmoutier, deux au Vieil, une à l’Herbaudière et une au Fier… A l’Epine comme partout dans l’île on pratiquait surtout la pêche à pied, en particulier dans des écluses à poissons en pierres comme dans l’île de Ré et l’île d’Oléron. C’est au XIXe siècle que se développa la pêche à la sardine en liaison avec les débuts de l’industrie de la conserve et la pêche au casier des crustacés. Les pêcheurs épinerins de plus en plus nombreux privilégièrent comme mouillage la rade foraine de Morin, proche des zones de pêche et de leurs maisons mais trop exposée au mauvais temps. Le 5 septembre 1883, 19 bateaux y furent détruits par une terrible tempête. Après cette catastrophe la municipalité de Noirmoutier décida en 1886 de construire un port de pêche abrité au Morin. En 1913 le financement était prêt, les travaux allaient commencer mais la Première Guerre mondiale vint tout arrêter. Dans les années 1930 le contexte de crise économique ne fut pas favorable à la reprise du projet. Les marins-pêcheurs s’impatientèrent et le 11 septembre 1938 ils adressèrent une pétition au ministre des Travaux Publics réclamant la création d’un port pour « abriter leur flottille de 80 bateaux homardiers montés par 240 hommes d'équipage. Ces bateaux d'un tirant d'eau élevé ne peuvent s'abriter dans les deux ports de l'île qui sont complètement à sec, environ 12 heures par jour, ils doivent donc fréquenter les rades foraines et fin septembre sont dans l'obligation de désarmer, d'où une période de 5 mois pendant laquelle 240 marins cherchent à gagner leur vie, par ailleurs, sans y parvenir. »<br />
L’espoir revint mais un an plus tard la Seconde Guerre mondiale commençait. Pendant plusieurs années, la rade de Morin se trouva située dans la ligne de tir des canons allemands, logés dans les deux blockhaus, nommés Scharnhorst, qui servent aujourd’hui de capitainerie et de magasin pour le port. C’est seulement en 1972 que la municipalité de l’Epine relança le projet que quatre maires successifs firent aboutir : la grande jetée ouest fut achevée en 2000 et la jetée est fut inaugurée en 2006. <br />
Ce port avait été prévu au départ et cela de longue date pour les marins-pêcheurs. Pour obtenir le financement du Conseil Général de la Vendée il fallait cependant accorder une large place aux bateaux de plaisance car notre département est le premier pôle mondial dans ce domaine. Le plan d’aménagement du 5 mai 1985 proposé par la direction départementale de l’équipement prévoyait donc d’accueillir 420 bateaux de plaisance et 48 bateaux de pêche. Hélas, ce port est arrivé trop tard : en 2022 il n’y a plus aucun bateau de pêche à Morin…<br />
Alors peut-être aurait-il mieux valu ne jamais construire ce port qui n’accueille plus que des coques en polyester difficilement recyclables finissant au mieux dans les incinérateurs des cimenteries, au pire sur les plages d’Afrique.<br />
Plus grave, la jetée ouest bloque la dérive littorale venant du nord car celle-ci alimentait en sable les plages de l’Epine ; elles ont donc partout régressé, remplacées par des enrochements battus des vagues. Si on laissait faire la nature, dans vingt ans il y aurait une dune à l’emplacement du port selon des spécialistes de l’aménagement du littoral que nous avons rencontrés. On assiste donc régulièrement à une noria de tracteurs et de camions évacuant le sable accumulé derrière la grande jetée. Année après année, quel sera le coût de ces travaux pour la collectivité ?<br />
Autre chose encore pour finir : la côte ouest de l’île au niveau de la Pointe de Devin était réputée pour la pureté de son ciel nocturne et pendant les nuits d’été elle attirait les amoureux de la voûte céleste qui marchaient pieds nus sur les pavés encore tièdes de la digue disparus aujourd’hui sous le bitume. Enfant, j’habitais au Devin et apprenais à repérer les étoiles qui guidaient nos marins en lisant le Guide des étoiles du capitaine de vaisseau Pierre Sizaire. Elles se sont peu à peu estompées, noyées par la lumière des lampadaires des quais, des embarcadères et des parkings été comme hiver.<br />
« Pauvres anciens, si vous reveniez ! » disaient souvent nos informateurs et informatrices lorsque nous collections patiemment la mémoire de l’île. Si tu revenais Louis Mandin, cher « Roi des menteurs », comment pourrais-tu nous dessiner de nouveau sur le sable de la plage les écailles en or de la jeune sirène que tu avais rencontrée autrefois au temps de ta jeunesse ? À la place de cette plage… il y a un parking.<br />
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Michel Penisson, le 20 février 2022<br />
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Bibliographie <br />
<br />
COUTUREAU Eric et MAHEUX Hubert, Yeu & Noirmoutier, îles de Vendée, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Nantes, ADIG, 1994, 493 p.<br />
<br />
PIET François, Mémoires laissés à mon fils, de l’imprimerie de l’auteur, 1806, réédités et complétés par Jules Piet, 1863, Lafitte Reprint, Marseille, 1982,<br />
<br />
PENISSON Eva et Michel, Noirmoutier. Mémoires d’une île, Editions La Geste, 2021.<br />
<br />
VINCENT Johan, Histoire de l’ile de Noirmoutier, Editions La Geste, 2019.<br />
<br />
Lettre aux Amis. La revue de l’association Les Amis de l’île de Noirmoutier qui publie quatre numéros par an est devenue au fil des décennies une véritable encyclopédie de l’histoire et des traditions noirmoutrines.</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=En_limite_des_communes_de_Beauvoir-sur-Mer_et_Bouin&diff=1870En limite des communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin2022-09-19T09:31:36Z<p>OPCI : </p>
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<div>== Le port du Bec ou le Port chinois ==<br />
L'étier du Dain forme la limite entre les communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin. <br />
Dans l'estuaire de celui-ci se situe un port, dont le nom officiel est Port du Bec.<br />
Son architecture originale avec ses pontons en bois implantés sur pilotis (57 sur la rive gauche et 47 sur la rive droite), en font sa particularité qui n'est pas sans rappeler les ports asiatiques. Très fréquenté par les touristes l'été, ce port est connu sous l’appellation populaire donnée par d'anciens marins de l'Epoids «petit port chinois». <br />
Classé par l'inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, c'est avant tout un port d'attache d'ostréiculteurs et de pêcheurs qui vit au rythme des marées, et l'un des principaux sites touristiques du nord-ouest de la Vendée.<br />
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== Son histoire ==<br />
=== Le premier port ===<br />
La carte marine datée de 1696, montre que le canal du Dain qui sépare l’île du continent, où était implanté le port avait encore à cette époque, une profondeur de 2 brasses et demie ou 4 mètres au moment de la basse mer. Plusieurs documents font état que durant le XVIIIe siècle, l'envasement du Dain a progressé très rapidement. De ce fait, en 1727, le commissaire, inspecteur des pêches Le Masson-Duparc après s’être rendu au Port de Beauvoir, déclare : qu'il ne se trouve plus aucun pescheur avec bateau. autrefois les pescheurs de l'epois…..demeuroient sur le territoire de Beauvoir qu'ils ont quitté…./ Et il poursuivit en indiquant/ nous nous sommes tous embarqués pour passer en l'Isle de Bouin où nous avons débarqués au port de l'Epois<br />
Le canal de Dain a joué un rôle important dans la vie économique de la région. Il constitue encore de nos jours la limite entre les communes de Beauvoir et de Bouin sous la forme d'un étier d'environ 10 mètres de largeur. Sous l'effet de l'alluvionnement les rives se rapprochaient et le chenal fini par s'envaser.<br />
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=== Second port ===<br />
En juillet 1761, le port de l'Epoids s'était déplacé d'environ 600 mètres vers l'aval, au lieu-dit le Bec, près de la ferme les Arsais. Cette ferme est édifiée sur l'un des trois amas de pierres de délestage, au bord du Dain, laissées par les navires de commerce, venus jadis charger les sels, les céréales et autres denrées de la région.<br />
Une lettre du 24 juillet 1761 de Monsieur de la Chapelle (commandant pour le roi dans l'île de Bouin), au général comte de Carcado, gouverneur en Poitou, à propos de la prise du bâtiment anglais Pitt, en potte témoignage : « j'ai fait conduire dans le port intérieur de l'Isle ledit corsaire...parce que je ne le trouvais pas en sureté au Bec de l'Epoids… ».<br />
En 1772, Gautier de Kerveguen relate à propos de Beauvoir : « On présume avec raison que les eaux vives de la mer venoient anciennement jusqu'au pied de ce château ; le village du Port qui en est à 600 toises, dénote par son nom que les bateaux venoient y prendre leur chargement : les eaux des grandes marées montent encore aujourd'hui par un petit étier jusqu'à ce village, les gens du pais assurent avoir changé eux-mêmes des bateaux de 50 tonneaux à l'Epois ».<br />
En 1864, ce port, indépendamment de ses activités commerciales, comptait 20 à 25 chaloupes armées à la pêche.<br />
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=== Le troisième port ===<br />
Suite logique de l'envasement toujours croissant, mais aussi des endiguements réalisés en 1852 et 1860, sur la rive droite du Dain, et en 1875, sur la rive gauche, le rivage fut repoussé d'environ 600 à 700mètres au Nord-Ouest et le port du Bec (précédemment aux Arsais) reporté d'autant.<br />
A cette période, l'écluse située sur le Dain était encore adjointe au pont sur lequel le chemin de Beauvoir à l'Epoids franchit le Dain,<br />
En date du 28 février 1880, les ponts et chaussées donnèrent l'ordre de remplacer cette écluse par une nouvelle, construite un kilomètre vers l'aval, à son emplacement actuel, accolée à un pont carrossable, au port du Bec de l'Epoids.<br />
Pour rendre plus pratique et agréable, le nouveau port fut aménagé dans l'estuaire de l'étier du Dain en 1882. L'année suivante, il comptait 30 chaloupes et 6 canots. Une grande partie des produits de la pêche était acheminée à la vente sur la ville de Nantes via la gare de Bourgneuf-en Retz.<br />
Des écluses de garde et de chasse furent mises en place dans ce secteur permettant de réguler aussi bien les eaux pluviales que marines.<br />
Sur la rive droite de ce nouveau port, des embarcadères, échelonnés sur environ 400 mètres, étaient utilisés pour l'amarrage des bateaux.<br />
Coté rivé gauche, le port s’étendait sur la zone actuellement occupée par les installations ostréicoles, sous le nom de Matte à Naulleau, quelques embarcations y trouvaient un abri.<br />
Au nord-ouest de cet avant-port, un éperon de 125 mètres de longueur, portant l’appellation de brise-lames protégeait les bateaux contre le vent et la houle. Mais, cet éperon étant situé hors de l'axe du chenal, et ne bénéficiant pas des chasses d'eau périodiques, cet espace abrité fut rapidement envasé. La construction de l'éperon fut assuré par l'entreprise Simonet des Sables-d'Olonne, laquelle avait déjà réalisé l'aménagement de l'écluse de garde et de chasse.<br />
Puis commençait, pour les maîtres de barques, une suite de tribulations causées notamment par la position du port, dans l'estuaire même du Dain, et son orientation très exposée aux vents dominants d'Ouest et de Nord-Ouest. Lors des tempêtes de Noroît, le large plan d'eau formé par le port et l'avant-port, eut pour effet, de provoquer un ressac important au moment des pleines mers ainsi que des conséquences dommageables aux bateaux amarrés au port. Ce fut le cas pendant la tempête du 20 décembre 1884, où la flottille du Bec subit de graves avaries. <br />
Dans une séance extraordinaire, le 28 décembre 1884, le conseil municipal de Beauvoir, par la voix de son Maire Léopold Gallet, demanda au Préfet de la Vendée, l'élévation de l'éperon (le brise-lames) insuffisamment haut pour faire front aux tempêtes d'Ouest à Nord, et la construction d'une estacade en bois de 300 mètres de longueur. Cette dernière devant être édifiée à l’emplacement de la digue actuelle ou chaussée, sur la rive gauche, parallèlement au chenal.<br />
De son côté, la municipalité de Bouin n’était pas restée inerte et sous l'impulsion du Maire, Achille Le Clerc, avait également adressé, à l'autorité préfectorale, des demandes réitérées, tendant à obtenir la construction d'une estacade sur la rive gauche du port.<br />
A ce vœu exprimé par les deux municipalités, l’Ingénieur des Ponts et chaussées des Sables-d'Olonne proposait au sous-préfet, par lettre du 27 juillet 1885, aux lieux et place de l'estacade en bois demandée, « la construction d'une digue longitudinale qui donnera aux embarcations du port de l'Epoids, la sécurité qui leur fait actuellement défaut ».<br />
Ce dossier était étudié, et approuvé à chaque échelon de la hiérarchie, par la réflexion et la sagesse administratives. En particulier, la proposition des Ponts et Chaussées, de substituer à l'estacade en bois à claire-voie, une digue longitudinale, ne pouvait que recueillir l'approbation générale. En effet, par mauvais temps, la houle venue du large de façon inévitable fait tosser les embarcations – au risque de les endommager – contre les pieux de l'ouvrage.<br />
C'est pourquoi, le 6 janvier 1887, le ministre des Travaux Publics approuvait l'avis formulé par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, à savoir la construction d'une digue.<br />
Cependant, avant de procéder à sa construction, il devint nécessaire, préalablement, d'établir une chaîne d’enrochement en arrière de laquelle, les eaux vives viendraient à chaque marée y déposer leurs vases, et surélever le terrain à endiguer. C'est cette méthode fut employée au XIXè siècle par Le Clerc précisément, pour la construction des digues, à partir de la Coupelasse jusqu'au Gois. Les techniciens estimaient à trois années la durée nécessaire pour que le colmatage atteigne une hauteur convenable.<br />
Entre temps, dans le cadre des améliorations apportées au port de l'Epoids, et à la navigation dans la partie méridionale de la baie, le maire de Beauvoir annonça à son conseil municipal le 20 novembre 1887, que les travaux de construction du Feu du Bec, venaient de commencer. Il fut mis en service en 1888. Il signala, outre, que deux balises, destinées à signaler la présence des rochers de la Préoire et du Goéland seraient implantées très prochainement et qu'un « excellent baromètre » avait été placé à l'entrée du port. Il pria ses collègues du Conseil à demander de nouveau « que l'administration supérieure, veuille bien ordonner le plus tôt possible, la construction de la digue projetée » Copie des délibérations du Conseil furent adressée au Préfet.<br />
Les propositions des Ponts et Chaussées qui ont été approuvées par la décision ministérielle précitée, du 6 janvier 1887, allaient permettre d'établir, en régie, la chaîne d'enrochement sur le tracé de la digue.<br />
La construction de la digue, fut confiée au sieur Naulleau (c'est ainsi que cette parcelle figure au cadastre sous le vocable matte à Naulleau), adjudicataire des travaux. Leur coût, fixé par une décision du ministre des travaux publics datée du 25 avril 1894, s’est élevé à la somme de 32 158,95 frs (compte-tenu d'un rabais de 12% consenti par l'entrepreneur), auxquels il convient d'ajouter 8 641,06 frs pour les travaux préparatoires de colmatage et autres en régie.<br />
Cette nouvelle digue, de 600m de longueur, sur la rive gauche du Dain, allait bientôt permettre de doubler le nombre d'embarcadères et la capacité d'accueil du port, qui pris l'aspect que nous lui connaissons de nos jours.<br />
Les aménagements évoqués ci-dessus n'ont pourtant pas mis un point final aux souhaits exprimés par les pêcheurs des deux villages. Les principaux motifs se rapportant le plus souvent à la sécurité des personnes et des biens, et aux facilités d'accès. Il s'agissait, à l'époque, de questions vitales pour les usagers qui ne disposaient d'aucune assurance susceptible de les dédommager en cas d'avaries. Une tempête pouvait en quelques instants, détériorer gravement ou même anéantir l'unique gagne-pain d'une famille. <br />
Au mois de décembre 1913, une violente tempête vint de nouveau éprouver les barques du port de pêche de l'Epoids.<br />
Une pétition, datée du 21 mai 1914, réunissant quatre-vingts signatures de marins pêcheurs des deux villages - tendant à obtenir une amélioration du port en cas de tempête - fut adressée au Préfet de la Vendée. L'amélioration demandée consistait à construire, du côté droit du chenal, un mur vertical, haut de 6.50m sur toute la longueur du port. La réalisation d'un tel ouvrage, ne comportant pas les garanties souhaitables d'efficacité en cas de mauvais temps, ne reçut aucune suite.<br />
D'autres études récentes, plus audacieuses, notamment dans le but d'améliorer la capacité d'accueil du port, ne reçurent pas également, jusqu'à ce jour, de suite favorable.<br />
Au début des années 1950, afin de permettre l’aménagement des établissements ostréicoles, il fut nécessaire de remblayer une partie de la Matte à Naulleau, près de l'écluse.<br />
Entre 1958 et 1965, une nouvelle digue du Port de l'Epoids au Port des Champs d'une longueur de près de 4 kms fut construite pour assurer la protection du village<br />
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=== C'est un port atypique de par son architecture. ===<br />
Il présente de chaque côté de son chenal une centaine de pontons en bois montés sur pilotis. Ceux-ci implantés dans la vase s’élancent en hauteur comme des mâts de bateaux, d'où maintenant son appellation de «port chinois».<br />
En marée haute, lorsque les bateaux en partent ou en reviennent, ce lieu donne un spectacle pittoresque et magnifique. En mer basse, son calme plat invite à la promenade et à l'attente du retour des eaux.<br />
Venu là, du fond du Dain, il est toujours un lieu d'échanges et de commerce. Celui-ci est aujourd'hui d'avantage fait d’huîtres, que de pêche et de sel.<br />
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=== Les huîtres ===<br />
La preuve de la présence des huîtres dans la baie de Bourgneuf est très ancienne. Déjà en 1912 le docteur Marcel Baudouin a décrit une chaussée d’huîtres non cultivées, sur la route qui relie Beauvoir au village «Le Port», sur une distance d'environ 1600m et une largeur d'environ 20 mètres dont la présence remonte au moyen-âge.<br />
Malgré de nombreux siècles d'exploitation, les bancs d’huîtres de la baie sont demeurés nombreux et prolifiques, et ce, jusqu'à la deuxième moitié du XIXème siècle. <br />
Une épidémie en 1924 détruisit la quasi-totalité de ces mollusques. Des essais acclimatation d’huîtres portugaises à partir de 1947 permirent d'obtenir des résultats supérieurs aux espérances. Attirés par ce résultat, c'est en 1956, que l'ostréiculture s'est développée dans la baie après l'arrivée des ostréiculteurs de Charente. <br />
L’huître portugaise a été produite jusqu'en 1970, année où une maladie catastrophique a décimée cette espèce. Elle a été remplacée avec succès par l’huître japonaise, plus résistante et dont la croissance plus rapide a rapidement séduit les ostréiculteurs.<br />
En 1990, la baie de Bourgneuf comptait 330 exploitants et gérait un millier d'emplois. L'huître est actuellement commercialisée sous l’appellation « Huître Vendée Atlantique »<br />
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=== La pêche ===<br />
En 1727, la flottille du Port de l'Epoids se composait de 9 bateaux dont l'activité s’arrêtait provisoirement durant la période du transport du sel à bord des bateaux de commerce.<br />
Les bateaux les plus utilisés pour la pêche, dans la baie, étaient les cotres et les chaloupes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces dernières étaient construites en chêne massif entre les années 1886 et 1915, d'une longueur d'environ 30 pieds pour une largeur supérieure à 9 pieds. Elles disposaient d'une forte membrure réalisée en bois qui leur apportait solidité et garantissait une excellente stabilité par mauvais temps. Deux mâts de hauteurs différentes supportaient la voilure. Sillonnant la baie, leur silhouette était devenue familière. En 1927, on en comptait encore 39 au port de l'Epoids.<br />
Actuellement, il reste une quinzaine de pêcheurs professionnels.<br />
La variété des fonds de la baie: bancs de sable, terrains vaseux, plateaux rocheux en fait un endroit favorable pour la reproduction des nombreuses espèces de poissons ( seiches, bars, dorades) et coquillages (coques, palourdes...)<br />
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=== Le sel ===<br />
Au moyen-âge, le commerce du sel a vécu une importante fonction dans l'organisation. Il était le seul agent de conservation pour la viande et les poissons. Il est confirmé que depuis 1453, des navires ont chargé du sel dans les ports de Beauvoir.<br />
Au XVIIIe siècle, le sel de la région était très prisé et toutes les villes de la Hanse et de la Baltique venait le chercher. En 1868, l'on dénombrait 206 marais en exploitation sur la commune de Beauvoir. Mais à la fin de ce siècle, c'est suite à l'envasement progressif du port que débuta le déclin. En 1989, 9 marais seulement étaient mis en valeur.<br />
Les marais qui sont encore exploités produisent un sel de haute qualité mais le rendement n'est pas régulier car dépendant des conditions climatiques.<br />
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Jean-Pierre LEVEQUE<br />
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Sources:<br />
Marcel BAUDOUIN: La chaussée et la butte d’huîtres <br />
DINGLER : les ports des brochets, des champs et de l'Epoids (ancienne île de Bouin)<br />
Alphonse GAUVRIT: Histoire de Beauvoir et des villages <br />
Louis LACROIX: La Baye de Bretagne <br />
Julien ROUSSEAU: à travers le marais breton vendéen , l'isle au péril de la mer <br />
Ludovic SORET: Beauvoir-sur-Mer, sa contrée et la baie de Bourgneuf à travers les âges <br />
<br />
[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=En_limite_des_communes_de_Beauvoir-sur-Mer_et_Bouin&diff=1869En limite des communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin2022-09-19T09:31:16Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>== Le port du Bec ou le Port chinois ==<br />
L'étier du Dain forme la limite entre les communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin. <br />
Dans l'estuaire de celui-ci se situe un port, dont le nom officiel est Port du Bec.<br />
Son architecture originale avec ses pontons en bois implantés sur pilotis (57 sur la rive gauche et 47 sur la rive droite), en font sa particularité qui n'est pas sans rappeler les ports asiatiques. Très fréquenté par les touristes l'été, ce port est connu sous l’appellation populaire donnée par d'anciens marins de l'Epoids «petit port chinois». <br />
Classé par l'inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, c'est avant tout un port d'attache d'ostréiculteurs et de pêcheurs qui vit au rythme des marées, et l'un des principaux sites touristiques du nord-ouest de la Vendée.<br />
<br />
== Son histoire ==<br />
=== Le premier port ===<br />
La carte marine datée de 1696, montre que le canal du Dain qui sépare l’île du continent, où était implanté le port avait encore à cette époque, une profondeur de 2 brasses et demie ou 4 mètres au moment de la basse mer. Plusieurs documents font état que durant le XVIIIe siècle, l'envasement du Dain a progressé très rapidement. De ce fait, en 1727, le commissaire, inspecteur des pêches Le Masson-Duparc après s’être rendu au Port de Beauvoir, déclare : qu'il ne se trouve plus aucun pescheur avec bateau. autrefois les pescheurs de l'epois…..demeuroient sur le territoire de Beauvoir qu'ils ont quitté…./ Et il poursuivit en indiquant/ nous nous sommes tous embarqués pour passer en l'Isle de Bouin où nous avons débarqués au port de l'Epois<br />
Le canal de Dain a joué un rôle important dans la vie économique de la région. Il constitue encore de nos jours la limite entre les communes de Beauvoir et de Bouin sous la forme d'un étier d'environ 10 mètres de largeur. Sous l'effet de l'alluvionnement les rives se rapprochaient et le chenal fini par s'envaser.<br />
<br />
=== Second port ===<br />
En juillet 1761, le port de l'Epoids s'était déplacé d'environ 600 mètres vers l'aval, au lieu-dit le Bec, près de la ferme les Arsais. Cette ferme est édifiée sur l'un des trois amas de pierres de délestage, au bord du Dain, laissées par les navires de commerce, venus jadis charger les sels, les céréales et autres denrées de la région.<br />
Une lettre du 24 juillet 1761 de Monsieur de la Chapelle (commandant pour le roi dans l'île de Bouin), au général comte de Carcado, gouverneur en Poitou, à propos de la prise du bâtiment anglais Pitt, en potte témoignage : « j'ai fait conduire dans le port intérieur de l'Isle ledit corsaire...parce que je ne le trouvais pas en sureté au Bec de l'Epoids… ».<br />
En 1772, Gautier de Kerveguen relate à propos de Beauvoir : « On présume avec raison que les eaux vives de la mer venoient anciennement jusqu'au pied de ce château ; le village du Port qui en est à 600 toises, dénote par son nom que les bateaux venoient y prendre leur chargement : les eaux des grandes marées montent encore aujourd'hui par un petit étier jusqu'à ce village, les gens du pais assurent avoir changé eux-mêmes des bateaux de 50 tonneaux à l'Epois ».<br />
En 1864, ce port, indépendamment de ses activités commerciales, comptait 20 à 25 chaloupes armées à la pêche.<br />
<br />
=== Le troisième port ===<br />
Suite logique de l'envasement toujours croissant, mais aussi des endiguements réalisés en 1852 et 1860, sur la rive droite du Dain, et en 1875, sur la rive gauche, le rivage fut repoussé d'environ 600 à 700mètres au Nord-Ouest et le port du Bec (précédemment aux Arsais) reporté d'autant.<br />
A cette période, l'écluse située sur le Dain était encore adjointe au pont sur lequel le chemin de Beauvoir à l'Epoids franchit le Dain,<br />
En date du 28 février 1880, les ponts et chaussées donnèrent l'ordre de remplacer cette écluse par une nouvelle, construite un kilomètre vers l'aval, à son emplacement actuel, accolée à un pont carrossable, au port du Bec de l'Epoids.<br />
Pour rendre plus pratique et agréable, le nouveau port fut aménagé dans l'estuaire de l'étier du Dain en 1882. L'année suivante, il comptait 30 chaloupes et 6 canots. Une grande partie des produits de la pêche était acheminée à la vente sur la ville de Nantes via la gare de Bourgneuf-en Retz.<br />
Des écluses de garde et de chasse furent mises en place dans ce secteur permettant de réguler aussi bien les eaux pluviales que marines.<br />
Sur la rive droite de ce nouveau port, des embarcadères, échelonnés sur environ 400 mètres, étaient utilisés pour l'amarrage des bateaux.<br />
Coté rivé gauche, le port s’étendait sur la zone actuellement occupée par les installations ostréicoles, sous le nom de Matte à Naulleau, quelques embarcations y trouvaient un abri.<br />
Au nord-ouest de cet avant-port, un éperon de 125 mètres de longueur, portant l’appellation de brise-lames protégeait les bateaux contre le vent et la houle. Mais, cet éperon étant situé hors de l'axe du chenal, et ne bénéficiant pas des chasses d'eau périodiques, cet espace abrité fut rapidement envasé. La construction de l'éperon fut assuré par l'entreprise Simonet des Sables-d'Olonne, laquelle avait déjà réalisé l'aménagement de l'écluse de garde et de chasse.<br />
Puis commençait, pour les maîtres de barques, une suite de tribulations causées notamment par la position du port, dans l'estuaire même du Dain, et son orientation très exposée aux vents dominants d'Ouest et de Nord-Ouest. Lors des tempêtes de Noroît, le large plan d'eau formé par le port et l'avant-port, eut pour effet, de provoquer un ressac important au moment des pleines mers ainsi que des conséquences dommageables aux bateaux amarrés au port. Ce fut le cas pendant la tempête du 20 décembre 1884, où la flottille du Bec subit de graves avaries. <br />
Dans une séance extraordinaire, le 28 décembre 1884, le conseil municipal de Beauvoir, par la voix de son Maire Léopold Gallet, demanda au Préfet de la Vendée, l'élévation de l'éperon (le brise-lames) insuffisamment haut pour faire front aux tempêtes d'Ouest à Nord, et la construction d'une estacade en bois de 300 mètres de longueur. Cette dernière devant être édifiée à l’emplacement de la digue actuelle ou chaussée, sur la rive gauche, parallèlement au chenal.<br />
De son côté, la municipalité de Bouin n’était pas restée inerte et sous l'impulsion du Maire, Achille Le Clerc, avait également adressé, à l'autorité préfectorale, des demandes réitérées, tendant à obtenir la construction d'une estacade sur la rive gauche du port.<br />
A ce vœu exprimé par les deux municipalités, l’Ingénieur des Ponts et chaussées des Sables-d'Olonne proposait au sous-préfet, par lettre du 27 juillet 1885, aux lieux et place de l'estacade en bois demandée, « la construction d'une digue longitudinale qui donnera aux embarcations du port de l'Epoids, la sécurité qui leur fait actuellement défaut ».<br />
Ce dossier était étudié, et approuvé à chaque échelon de la hiérarchie, par la réflexion et la sagesse administratives. En particulier, la proposition des Ponts et Chaussées, de substituer à l'estacade en bois à claire-voie, une digue longitudinale, ne pouvait que recueillir l'approbation générale. En effet, par mauvais temps, la houle venue du large de façon inévitable fait tosser les embarcations – au risque de les endommager – contre les pieux de l'ouvrage.<br />
C'est pourquoi, le 6 janvier 1887, le ministre des Travaux Publics approuvait l'avis formulé par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, à savoir la construction d'une digue.<br />
Cependant, avant de procéder à sa construction, il devint nécessaire, préalablement, d'établir une chaîne d’enrochement en arrière de laquelle, les eaux vives viendraient à chaque marée y déposer leurs vases, et surélever le terrain à endiguer. C'est cette méthode fut employée au XIXè siècle par Le Clerc précisément, pour la construction des digues, à partir de la Coupelasse jusqu'au Gois. Les techniciens estimaient à trois années la durée nécessaire pour que le colmatage atteigne une hauteur convenable.<br />
Entre temps, dans le cadre des améliorations apportées au port de l'Epoids, et à la navigation dans la partie méridionale de la baie, le maire de Beauvoir annonça à son conseil municipal le 20 novembre 1887, que les travaux de construction du Feu du Bec, venaient de commencer. Il fut mis en service en 1888. Il signala, outre, que deux balises, destinées à signaler la présence des rochers de la Préoire et du Goéland seraient implantées très prochainement et qu'un « excellent baromètre » avait été placé à l'entrée du port. Il pria ses collègues du Conseil à demander de nouveau « que l'administration supérieure, veuille bien ordonner le plus tôt possible, la construction de la digue projetée » Copie des délibérations du Conseil furent adressée au Préfet.<br />
Les propositions des Ponts et Chaussées qui ont été approuvées par la décision ministérielle précitée, du 6 janvier 1887, allaient permettre d'établir, en régie, la chaîne d'enrochement sur le tracé de la digue.<br />
La construction de la digue, fut confiée au sieur Naulleau (c'est ainsi que cette parcelle figure au cadastre sous le vocable matte à Naulleau), adjudicataire des travaux. Leur coût, fixé par une décision du ministre des travaux publics datée du 25 avril 1894, s’est élevé à la somme de 32 158,95 frs (compte-tenu d'un rabais de 12% consenti par l'entrepreneur), auxquels il convient d'ajouter 8 641,06 frs pour les travaux préparatoires de colmatage et autres en régie.<br />
Cette nouvelle digue, de 600m de longueur, sur la rive gauche du Dain, allait bientôt permettre de doubler le nombre d'embarcadères et la capacité d'accueil du port, qui pris l'aspect que nous lui connaissons de nos jours.<br />
Les aménagements évoqués ci-dessus n'ont pourtant pas mis un point final aux souhaits exprimés par les pêcheurs des deux villages. Les principaux motifs se rapportant le plus souvent à la sécurité des personnes et des biens, et aux facilités d'accès. Il s'agissait, à l'époque, de questions vitales pour les usagers qui ne disposaient d'aucune assurance susceptible de les dédommager en cas d'avaries. Une tempête pouvait en quelques instants, détériorer gravement ou même anéantir l'unique gagne-pain d'une famille. <br />
Au mois de décembre 1913, une violente tempête vint de nouveau éprouver les barques du port de pêche de l'Epoids.<br />
Une pétition, datée du 21 mai 1914, réunissant quatre-vingts signatures de marins pêcheurs des deux villages - tendant à obtenir une amélioration du port en cas de tempête - fut adressée au Préfet de la Vendée. L'amélioration demandée consistait à construire, du côté droit du chenal, un mur vertical, haut de 6.50m sur toute la longueur du port. La réalisation d'un tel ouvrage, ne comportant pas les garanties souhaitables d'efficacité en cas de mauvais temps, ne reçut aucune suite.<br />
D'autres études récentes, plus audacieuses, notamment dans le but d'améliorer la capacité d'accueil du port, ne reçurent pas également, jusqu'à ce jour, de suite favorable.<br />
Au début des années 1950, afin de permettre l’aménagement des établissements ostréicoles, il fut nécessaire de remblayer une partie de la Matte à Naulleau, près de l'écluse.<br />
Entre 1958 et 1965, une nouvelle digue du Port de l'Epoids au Port des Champs d'une longueur de près de 4 kms fut construite pour assurer la protection du village<br />
<br />
=== C'est un port atypique de par son architecture. ===<br />
Il présente de chaque côté de son chenal une centaine de pontons en bois montés sur pilotis. Ceux-ci implantés dans la vase s’élancent en hauteur comme des mâts de bateaux, d'où maintenant son appellation de «port chinois».<br />
En marée haute, lorsque les bateaux en partent ou en reviennent, ce lieu donne un spectacle pittoresque et magnifique. En mer basse, son calme plat invite à la promenade et à l'attente du retour des eaux.<br />
Venu là, du fond du Dain, il est toujours un lieu d'échanges et de commerce. Celui-ci est aujourd'hui d'avantage fait d’huîtres, que de pêche et de sel.<br />
<br />
=== Les huîtres ===<br />
La preuve de la présence des huîtres dans la baie de Bourgneuf est très ancienne. Déjà en 1912 le docteur Marcel Baudouin a décrit une chaussée d’huîtres non cultivées, sur la route qui relie Beauvoir au village «Le Port», sur une distance d'environ 1600m et une largeur d'environ 20 mètres dont la présence remonte au moyen-âge.<br />
Malgré de nombreux siècles d'exploitation, les bancs d’huîtres de la baie sont demeurés nombreux et prolifiques, et ce, jusqu'à la deuxième moitié du XIXème siècle. <br />
Une épidémie en 1924 détruisit la quasi-totalité de ces mollusques. Des essais acclimatation d’huîtres portugaises à partir de 1947 permirent d'obtenir des résultats supérieurs aux espérances. Attirés par ce résultat, c'est en 1956, que l'ostréiculture s'est développée dans la baie après l'arrivée des ostréiculteurs de Charente. <br />
L’huître portugaise a été produite jusqu'en 1970, année où une maladie catastrophique a décimée cette espèce. Elle a été remplacée avec succès par l’huître japonaise, plus résistante et dont la croissance plus rapide a rapidement séduit les ostréiculteurs.<br />
En 1990, la baie de Bourgneuf comptait 330 exploitants et gérait un millier d'emplois. L'huître est actuellement commercialisée sous l’appellation « Huître Vendée Atlantique »<br />
<br />
=== La pêche ===<br />
En 1727, la flottille du Port de l'Epoids se composait de 9 bateaux dont l'activité s’arrêtait provisoirement durant la période du transport du sel à bord des bateaux de commerce.<br />
Les bateaux les plus utilisés pour la pêche, dans la baie, étaient les cotres et les chaloupes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces dernières étaient construites en chêne massif entre les années 1886 et 1915, d'une longueur d'environ 30 pieds pour une largeur supérieure à 9 pieds. Elles disposaient d'une forte membrure réalisée en bois qui leur apportait solidité et garantissait une excellente stabilité par mauvais temps. Deux mâts de hauteurs différentes supportaient la voilure. Sillonnant la baie, leur silhouette était devenue familière. En 1927, on en comptait encore 39 au port de l'Epoids.<br />
Actuellement, il reste une quinzaine de pêcheurs professionnels.<br />
La variété des fonds de la baie: bancs de sable, terrains vaseux, plateaux rocheux en fait un endroit favorable pour la reproduction des nombreuses espèces de poissons ( seiches, bars, dorades) et coquillages (coques, palourdes...)<br />
<br />
=== Le sel ===<br />
Au moyen-âge, le commerce du sel a vécu une importante fonction dans l'organisation. Il était le seul agent de conservation pour la viande et les poissons. Il est confirmé que depuis 1453, des navires ont chargé du sel dans les ports de Beauvoir.<br />
Au XVIIIe siècle, le sel de la région était très prisé et toutes les villes de la Hanse et de la Baltique venait le chercher. En 1868, l'on dénombrait 206 marais en exploitation sur la commune de Beauvoir. Mais à la fin de ce siècle, c'est suite à l'envasement progressif du port que débuta le déclin. En 1989, 9 marais seulement étaient mis en valeur.<br />
Les marais qui sont encore exploités produisent un sel de haute qualité mais le rendement n'est pas régulier car dépendant des conditions climatiques.<br />
<br />
<br />
Jean-Pierre LEVEQUE<br />
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Sources:<br />
Marcel BAUDOUIN: La chaussée et la butte d’huîtres <br />
DINGLER : les ports des brochets, des champs et de l'Epoids (ancienne île de Bouin)<br />
Alphonse GAUVRIT: Histoire de Beauvoir et des villages <br />
Louis LACROIX: La Baye de Bretagne <br />
Julien ROUSSEAU: à travers le marais breton vendéen <br />
l'isle au péril de la mer <br />
Ludovic SORET: Beauvoir-sur-Mer, sa contrée et la baie de Bourgneuf à travers les âges <br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=En_limite_des_communes_de_Beauvoir-sur-Mer_et_Bouin&diff=1868En limite des communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin2022-09-19T09:30:44Z<p>OPCI : /* Le troisième port */</p>
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<div>== Le port du Bec ou le Port chinois ==<br />
L'étier du Dain forme la limite entre les communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin. <br />
Dans l'estuaire de celui-ci se situe un port, dont le nom officiel est Port du Bec.<br />
Son architecture originale avec ses pontons en bois implantés sur pilotis (57 sur la rive gauche et 47 sur la rive droite), en font sa particularité qui n'est pas sans rappeler les ports asiatiques. Très fréquenté par les touristes l'été, ce port est connu sous l’appellation populaire donnée par d'anciens marins de l'Epoids «petit port chinois». <br />
Classé par l'inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, c'est avant tout un port d'attache d'ostréiculteurs et de pêcheurs qui vit au rythme des marées, et l'un des principaux sites touristiques du nord-ouest de la Vendée.<br />
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== Son histoire ==<br />
=== Le premier port ===<br />
La carte marine datée de 1696, montre que le canal du Dain qui sépare l’île du continent, où était implanté le port avait encore à cette époque, une profondeur de 2 brasses et demie ou 4 mètres au moment de la basse mer. Plusieurs documents font état que durant le XVIIIe siècle, l'envasement du Dain a progressé très rapidement. De ce fait, en 1727, le commissaire, inspecteur des pêches Le Masson-Duparc après s’être rendu au Port de Beauvoir, déclare : qu'il ne se trouve plus aucun pescheur avec bateau. autrefois les pescheurs de l'epois…..demeuroient sur le territoire de Beauvoir qu'ils ont quitté…./ Et il poursuivit en indiquant/ nous nous sommes tous embarqués pour passer en l'Isle de Bouin où nous avons débarqués au port de l'Epois<br />
Le canal de Dain a joué un rôle important dans la vie économique de la région. Il constitue encore de nos jours la limite entre les communes de Beauvoir et de Bouin sous la forme d'un étier d'environ 10 mètres de largeur. Sous l'effet de l'alluvionnement les rives se rapprochaient et le chenal fini par s'envaser.<br />
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=== Second port ===<br />
En juillet 1761, le port de l'Epoids s'était déplacé d'environ 600 mètres vers l'aval, au lieu-dit le Bec, près de la ferme les Arsais. Cette ferme est édifiée sur l'un des trois amas de pierres de délestage, au bord du Dain, laissées par les navires de commerce, venus jadis charger les sels, les céréales et autres denrées de la région.<br />
Une lettre du 24 juillet 1761 de Monsieur de la Chapelle (commandant pour le roi dans l'île de Bouin), au général comte de Carcado, gouverneur en Poitou, à propos de la prise du bâtiment anglais Pitt, en potte témoignage : « j'ai fait conduire dans le port intérieur de l'Isle ledit corsaire...parce que je ne le trouvais pas en sureté au Bec de l'Epoids… ».<br />
En 1772, Gautier de Kerveguen relate à propos de Beauvoir : « On présume avec raison que les eaux vives de la mer venoient anciennement jusqu'au pied de ce château ; le village du Port qui en est à 600 toises, dénote par son nom que les bateaux venoient y prendre leur chargement : les eaux des grandes marées montent encore aujourd'hui par un petit étier jusqu'à ce village, les gens du pais assurent avoir changé eux-mêmes des bateaux de 50 tonneaux à l'Epois ».<br />
En 1864, ce port, indépendamment de ses activités commerciales, comptait 20 à 25 chaloupes armées à la pêche.<br />
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=== Le troisième port ===<br />
Suite logique de l'envasement toujours croissant, mais aussi des endiguements réalisés en 1852 et 1860, sur la rive droite du Dain, et en 1875, sur la rive gauche, le rivage fut repoussé d'environ 600 à 700mètres au Nord-Ouest et le port du Bec (précédemment aux Arsais) reporté d'autant.<br />
A cette période, l'écluse située sur le Dain était encore adjointe au pont sur lequel le chemin de Beauvoir à l'Epoids franchit le Dain,<br />
En date du 28 février 1880, les ponts et chaussées donnèrent l'ordre de remplacer cette écluse par une nouvelle, construite un kilomètre vers l'aval, à son emplacement actuel, accolée à un pont carrossable, au port du Bec de l'Epoids.<br />
Pour rendre plus pratique et agréable, le nouveau port fut aménagé dans l'estuaire de l'étier du Dain en 1882. L'année suivante, il comptait 30 chaloupes et 6 canots. Une grande partie des produits de la pêche était acheminée à la vente sur la ville de Nantes via la gare de Bourgneuf-en Retz.<br />
Des écluses de garde et de chasse furent mises en place dans ce secteur permettant de réguler aussi bien les eaux pluviales que marines.<br />
Sur la rive droite de ce nouveau port, des embarcadères, échelonnés sur environ 400 mètres, étaient utilisés pour l'amarrage des bateaux.<br />
Coté rivé gauche, le port s’étendait sur la zone actuellement occupée par les installations ostréicoles, sous le nom de Matte à Naulleau, quelques embarcations y trouvaient un abri.<br />
Au nord-ouest de cet avant-port, un éperon de 125 mètres de longueur, portant l’appellation de brise-lames protégeait les bateaux contre le vent et la houle. Mais, cet éperon étant situé hors de l'axe du chenal, et ne bénéficiant pas des chasses d'eau périodiques, cet espace abrité fut rapidement envasé. La construction de l'éperon fut assuré par l'entreprise Simonet des Sables-d'Olonne, laquelle avait déjà réalisé l'aménagement de l'écluse de garde et de chasse.<br />
Puis commençait, pour les maîtres de barques, une suite de tribulations causées notamment par la position du port, dans l'estuaire même du Dain, et son orientation très exposée aux vents dominants d'Ouest et de Nord-Ouest. Lors des tempêtes de Noroît, le large plan d'eau formé par le port et l'avant-port, eut pour effet, de provoquer un ressac important au moment des pleines mers ainsi que des conséquences dommageables aux bateaux amarrés au port. Ce fut le cas pendant la tempête du 20 décembre 1884, où la flottille du Bec subit de graves avaries. <br />
Dans une séance extraordinaire, le 28 décembre 1884, le conseil municipal de Beauvoir, par la voix de son Maire Léopold Gallet, demanda au Préfet de la Vendée, l'élévation de l'éperon (le brise-lames) insuffisamment haut pour faire front aux tempêtes d'Ouest à Nord, et la construction d'une estacade en bois de 300 mètres de longueur. Cette dernière devant être édifiée à l’emplacement de la digue actuelle ou chaussée, sur la rive gauche, parallèlement au chenal.<br />
De son côté, la municipalité de Bouin n’était pas restée inerte et sous l'impulsion du Maire, Achille Le Clerc, avait également adressé, à l'autorité préfectorale, des demandes réitérées, tendant à obtenir la construction d'une estacade sur la rive gauche du port.<br />
A ce vœu exprimé par les deux municipalités, l’Ingénieur des Ponts et chaussées des Sables-d'Olonne proposait au sous-préfet, par lettre du 27 juillet 1885, aux lieux et place de l'estacade en bois demandée, « la construction d'une digue longitudinale qui donnera aux embarcations du port de l'Epoids, la sécurité qui leur fait actuellement défaut ».<br />
Ce dossier était étudié, et approuvé à chaque échelon de la hiérarchie, par la réflexion et la sagesse administratives. En particulier, la proposition des Ponts et Chaussées, de substituer à l'estacade en bois à claire-voie, une digue longitudinale, ne pouvait que recueillir l'approbation générale. En effet, par mauvais temps, la houle venue du large de façon inévitable fait tosser les embarcations – au risque de les endommager – contre les pieux de l'ouvrage.<br />
C'est pourquoi, le 6 janvier 1887, le ministre des Travaux Publics approuvait l'avis formulé par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, à savoir la construction d'une digue.<br />
Cependant, avant de procéder à sa construction, il devint nécessaire, préalablement, d'établir une chaîne d’enrochement en arrière de laquelle, les eaux vives viendraient à chaque marée y déposer leurs vases, et surélever le terrain à endiguer. C'est cette méthode fut employée au XIXè siècle par Le Clerc précisément, pour la construction des digues, à partir de la Coupelasse jusqu'au Gois. Les techniciens estimaient à trois années la durée nécessaire pour que le colmatage atteigne une hauteur convenable.<br />
Entre temps, dans le cadre des améliorations apportées au port de l'Epoids, et à la navigation dans la partie méridionale de la baie, le maire de Beauvoir annonça à son conseil municipal le 20 novembre 1887, que les travaux de construction du Feu du Bec, venaient de commencer. Il fut mis en service en 1888. Il signala, outre, que deux balises, destinées à signaler la présence des rochers de la Préoire et du Goéland seraient implantées très prochainement et qu'un « excellent baromètre » avait été placé à l'entrée du port. Il pria ses collègues du Conseil à demander de nouveau « que l'administration supérieure, veuille bien ordonner le plus tôt possible, la construction de la digue projetée » Copie des délibérations du Conseil furent adressée au Préfet.<br />
Les propositions des Ponts et Chaussées qui ont été approuvées par la décision ministérielle précitée, du 6 janvier 1887, allaient permettre d'établir, en régie, la chaîne d'enrochement sur le tracé de la digue.<br />
La construction de la digue, fut confiée au sieur Naulleau (c'est ainsi que cette parcelle figure au cadastre sous le vocable matte à Naulleau), adjudicataire des travaux. Leur coût, fixé par une décision du ministre des travaux publics datée du 25 avril 1894, s’est élevé à la somme de 32 158,95 frs (compte-tenu d'un rabais de 12% consenti par l'entrepreneur), auxquels il convient d'ajouter 8 641,06 frs pour les travaux préparatoires de colmatage et autres en régie.<br />
Cette nouvelle digue, de 600m de longueur, sur la rive gauche du Dain, allait bientôt permettre de doubler le nombre d'embarcadères et la capacité d'accueil du port, qui pris l'aspect que nous lui connaissons de nos jours.<br />
Les aménagements évoqués ci-dessus n'ont pourtant pas mis un point final aux souhaits exprimés par les pêcheurs des deux villages. Les principaux motifs se rapportant le plus souvent à la sécurité des personnes et des biens, et aux facilités d'accès. Il s'agissait, à l'époque, de questions vitales pour les usagers qui ne disposaient d'aucune assurance susceptible de les dédommager en cas d'avaries. Une tempête pouvait en quelques instants, détériorer gravement ou même anéantir l'unique gagne-pain d'une famille. <br />
Au mois de décembre 1913, une violente tempête vint de nouveau éprouver les barques du port de pêche de l'Epoids.<br />
Une pétition, datée du 21 mai 1914, réunissant quatre-vingts signatures de marins pêcheurs des deux villages - tendant à obtenir une amélioration du port en cas de tempête - fut adressée au Préfet de la Vendée. L'amélioration demandée consistait à construire, du côté droit du chenal, un mur vertical, haut de 6.50m sur toute la longueur du port. La réalisation d'un tel ouvrage, ne comportant pas les garanties souhaitables d'efficacité en cas de mauvais temps, ne reçut aucune suite.<br />
D'autres études récentes, plus audacieuses, notamment dans le but d'améliorer la capacité d'accueil du port, ne reçurent pas également, jusqu'à ce jour, de suite favorable.<br />
Au début des années 1950, afin de permettre l’aménagement des établissements ostréicoles, il fut nécessaire de remblayer une partie de la Matte à Naulleau, près de l'écluse.<br />
Entre 1958 et 1965, une nouvelle digue du Port de l'Epoids au Port des Champs d'une longueur de près de 4 kms fut construite pour assurer la protection du village<br />
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=== C'est un port atypique de par son architecture. ===<br />
Il présente de chaque côté de son chenal une centaine de pontons en bois montés sur pilotis. Ceux-ci implantés dans la vase s’élancent en hauteur comme des mâts de bateaux, d'où maintenant son appellation de «port chinois».<br />
En marée haute, lorsque les bateaux en partent ou en reviennent, ce lieu donne un spectacle pittoresque et magnifique. En mer basse, son calme plat invite à la promenade et à l'attente du retour des eaux.<br />
Venu là, du fond du Dain, il est toujours un lieu d'échanges et de commerce. Celui-ci est aujourd'hui d'avantage fait d’huîtres, que de pêche et de sel.<br />
<br />
=== Les huîtres ===<br />
La preuve de la présence des huîtres dans la baie de Bourgneuf est très ancienne. Déjà en 1912 le docteur Marcel Baudouin a décrit une chaussée d’huîtres non cultivées, sur la route qui relie Beauvoir au village «Le Port», sur une distance d'environ 1600m et une largeur d'environ 20 mètres dont la présence remonte au moyen-âge.<br />
Malgré de nombreux siècles d'exploitation, les bancs d’huîtres de la baie sont demeurés nombreux et prolifiques, et ce, jusqu'à la deuxième moitié du XIXème siècle. <br />
Une épidémie en 1924 détruisit la quasi-totalité de ces mollusques. Des essais acclimatation d’huîtres portugaises à partir de 1947 permirent d'obtenir des résultats supérieurs aux espérances. Attirés par ce résultat, c'est en 1956, que l'ostréiculture s'est développée dans la baie après l'arrivée des ostréiculteurs de Charente. <br />
L’huître portugaise a été produite jusqu'en 1970, année où une maladie catastrophique a décimée cette espèce. Elle a été remplacée avec succès par l’huître japonaise, plus résistante et dont la croissance plus rapide a rapidement séduit les ostréiculteurs.<br />
En 1990, la baie de Bourgneuf comptait 330 exploitants et gérait un millier d'emplois. L'huître est actuellement commercialisée sous l’appellation « Huître Vendée Atlantique »<br />
<br />
=== La pêche ===<br />
En 1727, la flottille du Port de l'Epoids se composait de 9 bateaux dont l'activité s’arrêtait provisoirement durant la période du transport du sel à bord des bateaux de commerce.<br />
Les bateaux les plus utilisés pour la pêche, dans la baie, étaient les cotres et les chaloupes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces dernières étaient construites en chêne massif entre les années 1886 et 1915, d'une longueur d'environ 30 pieds pour une largeur supérieure à 9 pieds. Elles disposaient d'une forte membrure réalisée en bois qui leur apportait solidité et garantissait une excellente stabilité par mauvais temps. Deux mâts de hauteurs différentes supportaient la voilure. Sillonnant la baie, leur silhouette était devenue familière. En 1927, on en comptait encore 39 au port de l'Epoids.<br />
Actuellement, il reste une quinzaine de pêcheurs professionnels.<br />
La variété des fonds de la baie: bancs de sable, terrains vaseux, plateaux rocheux en fait un endroit favorable pour la reproduction des nombreuses espèces de poissons ( seiches, bars, dorades) et coquillages (coques, palourdes...)<br />
<br />
=== Le sel ===<br />
Au moyen-âge, le commerce du sel a vécu une importante fonction dans l'organisation. Il était le seul agent de conservation pour la viande et les poissons. Il est confirmé que depuis 1453, des navires ont chargé du sel dans les ports de Beauvoir.<br />
Au XVIIIe siècle, le sel de la région était très prisé et toutes les villes de la Hanse et de la Baltique venait le chercher. En 1868, l'on dénombrait 206 marais en exploitation sur la commune de Beauvoir. Mais à la fin de ce siècle, c'est suite à l'envasement progressif du port que débuta le déclin. En 1989, 9 marais seulement étaient mis en valeur.<br />
Les marais qui sont encore exploités produisent un sel de haute qualité mais le rendement n'est pas régulier car dépendant des conditions climatiques.<br />
<br />
<br />
Jean-Pierre LEVEQUE<br />
<br />
[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=En_limite_des_communes_de_Beauvoir-sur-Mer_et_Bouin&diff=1867En limite des communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin2022-09-19T09:30:04Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>== Le port du Bec ou le Port chinois ==<br />
L'étier du Dain forme la limite entre les communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin. <br />
Dans l'estuaire de celui-ci se situe un port, dont le nom officiel est Port du Bec.<br />
Son architecture originale avec ses pontons en bois implantés sur pilotis (57 sur la rive gauche et 47 sur la rive droite), en font sa particularité qui n'est pas sans rappeler les ports asiatiques. Très fréquenté par les touristes l'été, ce port est connu sous l’appellation populaire donnée par d'anciens marins de l'Epoids «petit port chinois». <br />
Classé par l'inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, c'est avant tout un port d'attache d'ostréiculteurs et de pêcheurs qui vit au rythme des marées, et l'un des principaux sites touristiques du nord-ouest de la Vendée.<br />
<br />
== Son histoire ==<br />
=== Le premier port ===<br />
La carte marine datée de 1696, montre que le canal du Dain qui sépare l’île du continent, où était implanté le port avait encore à cette époque, une profondeur de 2 brasses et demie ou 4 mètres au moment de la basse mer. Plusieurs documents font état que durant le XVIIIe siècle, l'envasement du Dain a progressé très rapidement. De ce fait, en 1727, le commissaire, inspecteur des pêches Le Masson-Duparc après s’être rendu au Port de Beauvoir, déclare : qu'il ne se trouve plus aucun pescheur avec bateau. autrefois les pescheurs de l'epois…..demeuroient sur le territoire de Beauvoir qu'ils ont quitté…./ Et il poursuivit en indiquant/ nous nous sommes tous embarqués pour passer en l'Isle de Bouin où nous avons débarqués au port de l'Epois<br />
Le canal de Dain a joué un rôle important dans la vie économique de la région. Il constitue encore de nos jours la limite entre les communes de Beauvoir et de Bouin sous la forme d'un étier d'environ 10 mètres de largeur. Sous l'effet de l'alluvionnement les rives se rapprochaient et le chenal fini par s'envaser.<br />
<br />
=== Second port ===<br />
En juillet 1761, le port de l'Epoids s'était déplacé d'environ 600 mètres vers l'aval, au lieu-dit le Bec, près de la ferme les Arsais. Cette ferme est édifiée sur l'un des trois amas de pierres de délestage, au bord du Dain, laissées par les navires de commerce, venus jadis charger les sels, les céréales et autres denrées de la région.<br />
Une lettre du 24 juillet 1761 de Monsieur de la Chapelle (commandant pour le roi dans l'île de Bouin), au général comte de Carcado, gouverneur en Poitou, à propos de la prise du bâtiment anglais Pitt, en potte témoignage : « j'ai fait conduire dans le port intérieur de l'Isle ledit corsaire...parce que je ne le trouvais pas en sureté au Bec de l'Epoids… ».<br />
En 1772, Gautier de Kerveguen relate à propos de Beauvoir : « On présume avec raison que les eaux vives de la mer venoient anciennement jusqu'au pied de ce château ; le village du Port qui en est à 600 toises, dénote par son nom que les bateaux venoient y prendre leur chargement : les eaux des grandes marées montent encore aujourd'hui par un petit étier jusqu'à ce village, les gens du pais assurent avoir changé eux-mêmes des bateaux de 50 tonneaux à l'Epois ».<br />
En 1864, ce port, indépendamment de ses activités commerciales, comptait 20 à 25 chaloupes armées à la pêche.<br />
<br />
=== Le troisième port ===<br />
Suite logique de l'envasement toujours croissant, mais aussi des endiguements réalisés en 1852 et 1860, sur la rive droite du Dain, et en 1875, sur la rive gauche, le rivage fut repoussé d'environ 600 à 700mètres au Nord-Ouest et le port du Bec (précédemment aux Arsais) reporté d'autant.<br />
A cette période, l'écluse située sur le Dain était encore adjointe au pont sur lequel le chemin de Beauvoir à l'Epoids franchit le Dain,<br />
En date du 28 février 1880, les ponts et chaussées donnèrent l'ordre de remplacer cette écluse par une nouvelle, construite un kilomètre vers l'aval, à son emplacement actuel, accolée à un pont carrossable, au port du Bec de l'Epoids.<br />
Pour rendre plus pratique et agréable, le nouveau port fut aménagé dans l'estuaire de l'étier du Dain en 1882. L'année suivante, il comptait 30 chaloupes et 6 canots. Une grande partie des produits de la pêche était acheminée à la vente sur la ville de Nantes via la gare de Bourgneuf-en Retz.<br />
Des écluses de garde et de chasse furent mises en place dans ce secteur permettant de réguler aussi bien les eaux pluviales que marines.<br />
Sur la rive droite de ce nouveau port, des embarcadères, échelonnés sur environ 400 mètres, étaient utilisés pour l'amarrage des bateaux.<br />
Coté rivé gauche, le port s’étendait sur la zone actuellement occupée par les installations ostréicoles, sous le nom de Matte à Naulleau, quelques embarcations y trouvaient un abri.<br />
Au nord-ouest de cet avant-port, un éperon de 125 mètres de longueur, portant l’appellation de brise-lames protégeait les bateaux contre le vent et la houle. Mais, cet éperon étant situé hors de l'axe du chenal, et ne bénéficiant pas des chasses d'eau périodiques, cet espace abrité fut rapidement envasé. La construction de l'éperon fut assuré par l'entreprise Simonet des Sables-d'Olonne, laquelle avait déjà réalisé l'aménagement de l'écluse de garde et de chasse.<br />
Puis commençait, pour les maîtres de barques, une suite de tribulations causées notamment par la position du port, dans l'estuaire même du Dain, et son orientation très exposée aux vents dominants d'Ouest et de Nord-Ouest. Lors des tempêtes de Noroît, le large plan d'eau formé par le port et l'avant-port, eut pour effet, de provoquer un ressac important au moment des pleines mers ainsi que des conséquences dommageables aux bateaux amarrés au port. Ce fut le cas pendant la tempête du 20 décembre 1884, où la flottille du Bec subit de graves avaries. <br />
Dans une séance extraordinaire, le 28 décembre 1884, le conseil municipal de Beauvoir, par la voix de son Maire Léopold Gallet, demanda au Préfet de la Vendée, l'élévation de l'éperon (le brise-lames) insuffisamment haut pour faire front aux tempêtes d'Ouest à Nord, et la construction d'une estacade en bois de 300 mètres de longueur. Cette dernière devant être édifiée à l’emplacement de la digue actuelle ou chaussée, sur la rive gauche, parallèlement au chenal.<br />
De son côté, la municipalité de Bouin n’était pas restée inerte et sous l'impulsion du Maire, Achille Le Clerc, avait également adressé, à l'autorité préfectorale, des demandes réitérées, tendant à obtenir la construction d'une estacade sur la rive gauche du port.<br />
A ce vœu exprimé par les deux municipalités, l’Ingénieur des Ponts et chaussées des Sables-d'Olonne proposait au sous-préfet, par lettre du 27 juillet 1885, aux lieux et place de l'estacade en bois demandée, « la construction d'une digue longitudinale qui donnera aux embarcations du port de l'Epoids, la sécurité qui leur fait actuellement défaut ».<br />
Ce dossier était étudié, et approuvé à chaque échelon de la hiérarchie, par la réflexion et la sagesse administratives. En particulier, la proposition des Ponts et Chaussées, de substituer à l'estacade en bois à claire-voie, une digue longitudinale, ne pouvait que recueillir l'approbation générale. En effet, par mauvais temps, la houle venue du large de façon inévitable fait tosser les embarcations – au risque de les endommager – contre les pieux de l'ouvrage.<br />
C'est pourquoi, le 6 janvier 1887, le ministre des Travaux Publics approuvait l'avis formulé par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, à savoir la construction d'une digue.<br />
Cependant, avant de procéder à sa construction, il devint nécessaire, préalablement, d'établir une chaîne d’enrochement en arrière de laquelle, les eaux vives viendraient à chaque marée y déposer leurs vases, et surélever le terrain à endiguer. C'est cette méthode fut employée au XIXè siècle par Le Clerc précisément, pour la construction des digues, à partir de la Coupelasse jusqu'au Gois. Les techniciens estimaient à trois années la durée nécessaire pour que le colmatage atteigne une hauteur convenable.<br />
Entre temps, dans le cadre des améliorations apportées au port de l'Epoids, et à la navigation dans la partie méridionale de la baie, le maire de Beauvoir annonça à son conseil municipal le 20 novembre 1887, que les travaux de construction du Feu du Bec, venaient de commencer. Il fut mis en service en 1888. Il signala, outre, que deux balises, destinées à signaler la présence des rochers de la Préoire et du Goéland seraient implantées très prochainement et qu'un « excellent baromètre » avait été placé à l'entrée du port. Il pria ses collègues du Conseil à demander de nouveau « que l'administration supérieure, veuille bien ordonner le plus tôt possible, la construction de la digue projetée » Copie des délibérations du Conseil furent adressée au Préfet.<br />
Les propositions des Ponts et Chaussées qui ont été approuvées par la décision ministérielle précitée, du 6 janvier 1887, allaient permettre d'établir, en régie, la chaîne d'enrochement sur le tracé de la digue.<br />
La construction de la digue, fut confiée au sieur Naulleau (c'est ainsi que cette parcelle figure au cadastre sous le vocable matte à Naulleau), adjudicataire des travaux. Leur coût, fixé par une décision du ministre des travaux publics datée du 25 avril 1894, s’est élevé à la somme de 32 158,95 frs (compte-tenu d'un rabais de 12% consenti par l'entrepreneur), auxquels il convient d'ajouter 8 641,06 frs pour les travaux préparatoires de colmatage et autres en régie.<br />
Cette nouvelle digue, de 600m de longueur, sur la rive gauche du Dain, allait bientôt permettre de doubler le nombre d'embarcadères et la capacité d'accueil du port, qui pris l'aspect que nous lui connaissons de nos jours.<br />
Les aménagements évoqués ci-dessus n'ont pourtant pas mis un point final aux souhaits exprimés par les pêcheurs des deux villages. Les principaux motifs se rapportant le plus souvent à la sécurité des personnes et des biens, et aux facilités d'accès. Il s'agissait, à l'époque, de questions vitales pour les usagers qui ne disposaient d'aucune assurance susceptible de les dédommager en cas d'avaries. Une tempête pouvait en quelques instants, détériorer gravement ou même anéantir l'unique gagne-pain d'une famille. <br />
Au mois de décembre 1913, une violente tempête vint de nouveau éprouver les barques du port de pêche de l'Epoids.<br />
Une pétition, datée du 21 mai 1914, réunissant quatre-vingts signatures de marins pêcheurs des deux villages - tendant à obtenir une amélioration du port en cas de tempête - fut adressée au Préfet de la Vendée. L'amélioration demandée consistait à construire, du côté droit du chenal, un mur vertical, haut de 6.50m sur toute la longueur du port. La réalisation d'un tel ouvrage, ne comportant pas les garanties souhaitables d'efficacité en cas de mauvais temps, ne reçut aucune suite.<br />
D'autres études récentes, plus audacieuses, notamment dans le but d'améliorer la capacité d'accueil du port, ne reçurent pas également, jusqu'à ce jour, de suite favorable.<br />
Au début des années 1950, afin de permettre l’aménagement des établissements ostréicoles, il fut nécessaire de remblayer une partie de la Matte à Naulleau, près de l'écluse.<br />
Entre 1958 et 1965, une nouvelle digue du Port de l'Epoids au Port des Champs d'une longueur de près de 4 kms fut construite pour assurer la protection du village<br />
<br />
=== C'est un port atypique de par son architecture. ===<br />
Il présente de chaque côté de son chenal une centaine de pontons en bois montés sur pilotis. Ceux-ci implantés dans la vase s’élancent en hauteur comme des mâts de bateaux, d'où maintenant son appellation de «port chinois».<br />
En marée haute, lorsque les bateaux en partent ou en reviennent, ce lieu donne un spectacle pittoresque et magnifique. En mer basse, son calme plat invite à la promenade et à l'attente du retour des eaux.<br />
Venu là, du fond du Dain, il est toujours un lieu d'échanges et de commerce. Celui-ci est aujourd'hui d'avantage fait d’huîtres, que de pêche et de sel.<br />
<br />
=== Les huîtres ===<br />
La preuve de la présence des huîtres dans la baie de Bourgneuf est très ancienne. Déjà en 1912 le docteur Marcel Baudouin a décrit une chaussée d’huîtres non cultivées, sur la route qui relie Beauvoir au village «Le Port», sur une distance d'environ 1600m et une largeur d'environ 20 mètres dont la présence remonte au moyen-âge.<br />
Malgré de nombreux siècles d'exploitation, les bancs d’huîtres de la baie sont demeurés nombreux et prolifiques, et ce, jusqu'à la deuxième moitié du XIXème siècle. <br />
Une épidémie en 1924 détruisit la quasi-totalité de ces mollusques. Des essais acclimatation d’huîtres portugaises à partir de 1947 permirent d'obtenir des résultats supérieurs aux espérances. Attirés par ce résultat, c'est en 1956, que l'ostréiculture s'est développée dans la baie après l'arrivée des ostréiculteurs de Charente. <br />
L’huître portugaise a été produite jusqu'en 1970, année où une maladie catastrophique a décimée cette espèce. Elle a été remplacée avec succès par l’huître japonaise, plus résistante et dont la croissance plus rapide a rapidement séduit les ostréiculteurs.<br />
En 1990, la baie de Bourgneuf comptait 330 exploitants et gérait un millier d'emplois. L'huître est actuellement commercialisée sous l’appellation « Huître Vendée Atlantique »<br />
<br />
=== La pêche ===<br />
En 1727, la flottille du Port de l'Epoids se composait de 9 bateaux dont l'activité s’arrêtait provisoirement durant la période du transport du sel à bord des bateaux de commerce.<br />
Les bateaux les plus utilisés pour la pêche, dans la baie, étaient les cotres et les chaloupes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces dernières étaient construites en chêne massif entre les années 1886 et 1915, d'une longueur d'environ 30 pieds pour une largeur supérieure à 9 pieds. Elles disposaient d'une forte membrure réalisée en bois qui leur apportait solidité et garantissait une excellente stabilité par mauvais temps. Deux mâts de hauteurs différentes supportaient la voilure. Sillonnant la baie, leur silhouette était devenue familière. En 1927, on en comptait encore 39 au port de l'Epoids.<br />
Actuellement, il reste une quinzaine de pêcheurs professionnels.<br />
La variété des fonds de la baie: bancs de sable, terrains vaseux, plateaux rocheux en fait un endroit favorable pour la reproduction des nombreuses espèces de poissons ( seiches, bars, dorades) et coquillages (coques, palourdes...)<br />
<br />
=== Le sel ===<br />
Au moyen-âge, le commerce du sel a vécu une importante fonction dans l'organisation. Il était le seul agent de conservation pour la viande et les poissons. Il est confirmé que depuis 1453, des navires ont chargé du sel dans les ports de Beauvoir.<br />
Au XVIIIe siècle, le sel de la région était très prisé et toutes les villes de la Hanse et de la Baltique venait le chercher. En 1868, l'on dénombrait 206 marais en exploitation sur la commune de Beauvoir. Mais à la fin de ce siècle, c'est suite à l'envasement progressif du port que débuta le déclin. En 1989, 9 marais seulement étaient mis en valeur.<br />
Les marais qui sont encore exploités produisent un sel de haute qualité mais le rendement n'est pas régulier car dépendant des conditions climatiques.<br />
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Jean-Pierre LEVEQUE<br />
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[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=En_limite_des_communes_de_Beauvoir-sur-Mer_et_Bouin&diff=1866En limite des communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin2022-09-19T09:29:35Z<p>OPCI : Page créée avec « == Le port du Bec ou le Port chinois == L'étier du Dain forme la limite entre les communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin. Dans l'estuaire de celui-ci se situe un port, do... »</p>
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<div>== Le port du Bec ou le Port chinois ==<br />
L'étier du Dain forme la limite entre les communes de Beauvoir-sur-Mer et Bouin. <br />
Dans l'estuaire de celui-ci se situe un port, dont le nom officiel est Port du Bec.<br />
Son architecture originale avec ses pontons en bois implantés sur pilotis (57 sur la rive gauche et 47 sur la rive droite), en font sa particularité qui n'est pas sans rappeler les ports asiatiques. Très fréquenté par les touristes l'été, ce port est connu sous l’appellation populaire donnée par d'anciens marins de l'Epoids «petit port chinois». <br />
Classé par l'inventaire des sites de la Vendée depuis le 11 décembre 1942, c'est avant tout un port d'attache d'ostréiculteurs et de pêcheurs qui vit au rythme des marées, et l'un des principaux sites touristiques du nord-ouest de la Vendée.<br />
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== Son histoire ==<br />
=== Le premier port ===<br />
La carte marine datée de 1696, montre que le canal du Dain qui sépare l’île du continent, où était implanté le port avait encore à cette époque, une profondeur de 2 brasses et demie ou 4 mètres au moment de la basse mer. Plusieurs documents font état que durant le XVIIIe siècle, l'envasement du Dain a progressé très rapidement. De ce fait, en 1727, le commissaire, inspecteur des pêches Le Masson-Duparc après s’être rendu au Port de Beauvoir, déclare : qu'il ne se trouve plus aucun pescheur avec bateau. autrefois les pescheurs de l'epois…..demeuroient sur le territoire de Beauvoir qu'ils ont quitté…./ Et il poursuivit en indiquant/ nous nous sommes tous embarqués pour passer en l'Isle de Bouin où nous avons débarqués au port de l'Epois<br />
Le canal de Dain a joué un rôle important dans la vie économique de la région. Il constitue encore de nos jours la limite entre les communes de Beauvoir et de Bouin sous la forme d'un étier d'environ 10 mètres de largeur. Sous l'effet de l'alluvionnement les rives se rapprochaient et le chenal fini par s'envaser.<br />
<br />
=== Second port ===<br />
En juillet 1761, le port de l'Epoids s'était déplacé d'environ 600 mètres vers l'aval, au lieu-dit le Bec, près de la ferme les Arsais. Cette ferme est édifiée sur l'un des trois amas de pierres de délestage, au bord du Dain, laissées par les navires de commerce, venus jadis charger les sels, les céréales et autres denrées de la région.<br />
Une lettre du 24 juillet 1761 de Monsieur de la Chapelle (commandant pour le roi dans l'île de Bouin), au général comte de Carcado, gouverneur en Poitou, à propos de la prise du bâtiment anglais Pitt, en potte témoignage : « j'ai fait conduire dans le port intérieur de l'Isle ledit corsaire...parce que je ne le trouvais pas en sureté au Bec de l'Epoids… ».<br />
En 1772, Gautier de Kerveguen relate à propos de Beauvoir : « On présume avec raison que les eaux vives de la mer venoient anciennement jusqu'au pied de ce château ; le village du Port qui en est à 600 toises, dénote par son nom que les bateaux venoient y prendre leur chargement : les eaux des grandes marées montent encore aujourd'hui par un petit étier jusqu'à ce village, les gens du pais assurent avoir changé eux-mêmes des bateaux de 50 tonneaux à l'Epois ».<br />
En 1864, ce port, indépendamment de ses activités commerciales, comptait 20 à 25 chaloupes armées à la pêche.<br />
<br />
=== Le troisième port ===<br />
Suite logique de l'envasement toujours croissant, mais aussi des endiguements réalisés en 1852 et 1860, sur la rive droite du Dain, et en 1875, sur la rive gauche, le rivage fut repoussé d'environ 600 à 700mètres au Nord-Ouest et le port du Bec (précédemment aux Arsais) reporté d'autant.<br />
A cette période, l'écluse située sur le Dain était encore adjointe au pont sur lequel le chemin de Beauvoir à l'Epoids franchit le Dain,<br />
En date du 28 février 1880, les ponts et chaussées donnèrent l'ordre de remplacer cette écluse par une nouvelle, construite un kilomètre vers l'aval, à son emplacement actuel, accolée à un pont carrossable, au port du Bec de l'Epoids.<br />
Pour rendre plus pratique et agréable, le nouveau port fut aménagé dans l'estuaire de l'étier du Dain en 1882. L'année suivante, il comptait 30 chaloupes et 6 canots. Une grande partie des produits de la pêche était acheminée à la vente sur la ville de Nantes via la gare de Bourgneuf-en Retz.<br />
Des écluses de garde et de chasse furent mises en place dans ce secteur permettant de réguler aussi bien les eaux pluviales que marines.<br />
Sur la rive droite de ce nouveau port, des embarcadères, échelonnés sur environ 400 mètres, étaient utilisés pour l'amarrage des bateaux.<br />
Coté rivé gauche, le port s’étendait sur la zone actuellement occupée par les installations ostréicoles, sous le nom de Matte à Naulleau, quelques embarcations y trouvaient un abri.<br />
Au nord-ouest de cet avant-port, un éperon de 125 mètres de longueur, portant l’appellation de brise-lames protégeait les bateaux contre le vent et la houle. Mais, cet éperon étant situé hors de l'axe du chenal, et ne bénéficiant pas des chasses d'eau périodiques, cet espace abrité fut rapidement envasé. La construction de l'éperon fut assuré par l'entreprise Simonet des Sables-d'Olonne, laquelle avait déjà réalisé l'aménagement de l'écluse de garde et de chasse.<br />
Puis commençait, pour les maîtres de barques, une suite de tribulations causées notamment par la position du port, dans l'estuaire même du Dain, et son orientation très exposée aux vents dominants d'Ouest et de Nord-Ouest. Lors des tempêtes de Noroît, le large plan d'eau formé par le port et l'avant-port, eut pour effet, de provoquer un ressac important au moment des pleines mers ainsi que des conséquences dommageables aux bateaux amarrés au port. Ce fut le cas pendant la tempête du 20 décembre 1884, où la flottille du Bec subit de graves avaries. <br />
Dans une séance extraordinaire, le 28 décembre 1884, le conseil municipal de Beauvoir, par la voix de son Maire Léopold Gallet, demanda au Préfet de la Vendée, l'élévation de l'éperon (le brise-lames) insuffisamment haut pour faire front aux tempêtes d'Ouest à Nord, et la construction d'une estacade en bois de 300 mètres de longueur. Cette dernière devant être édifiée à l’emplacement de la digue actuelle ou chaussée, sur la rive gauche, parallèlement au chenal.<br />
De son côté, la municipalité de Bouin n’était pas restée inerte et sous l'impulsion du Maire, Achille Le Clerc, avait également adressé, à l'autorité préfectorale, des demandes réitérées, tendant à obtenir la construction d'une estacade sur la rive gauche du port.<br />
A ce vœu exprimé par les deux municipalités, l’Ingénieur des Ponts et chaussées des Sables-d'Olonne proposait au sous-préfet, par lettre du 27 juillet 1885, aux lieux et place de l'estacade en bois demandée, « la construction d'une digue longitudinale qui donnera aux embarcations du port de l'Epoids, la sécurité qui leur fait actuellement défaut ».<br />
Ce dossier était étudié, et approuvé à chaque échelon de la hiérarchie, par la réflexion et la sagesse administratives. En particulier, la proposition des Ponts et Chaussées, de substituer à l'estacade en bois à claire-voie, une digue longitudinale, ne pouvait que recueillir l'approbation générale. En effet, par mauvais temps, la houle venue du large de façon inévitable fait tosser les embarcations – au risque de les endommager – contre les pieux de l'ouvrage.<br />
C'est pourquoi, le 6 janvier 1887, le ministre des Travaux Publics approuvait l'avis formulé par le Conseil Général des Ponts et Chaussées, à savoir la construction d'une digue.<br />
Cependant, avant de procéder à sa construction, il devint nécessaire, préalablement, d'établir une chaîne d’enrochement en arrière de laquelle, les eaux vives viendraient à chaque marée y déposer leurs vases, et surélever le terrain à endiguer. C'est cette méthode fut employée au XIXè siècle par Le Clerc précisément, pour la construction des digues, à partir de la Coupelasse jusqu'au Gois. Les techniciens estimaient à trois années la durée nécessaire pour que le colmatage atteigne une hauteur convenable.<br />
Entre temps, dans le cadre des améliorations apportées au port de l'Epoids, et à la navigation dans la partie méridionale de la baie, le maire de Beauvoir annonça à son conseil municipal le 20 novembre 1887, que les travaux de construction du Feu du Bec, venaient de commencer. Il fut mis en service en 1888. Il signala, outre, que deux balises, destinées à signaler la présence des rochers de la Préoire et du Goéland seraient implantées très prochainement et qu'un « excellent baromètre » avait été placé à l'entrée du port. Il pria ses collègues du Conseil à demander de nouveau « que l'administration supérieure, veuille bien ordonner le plus tôt possible, la construction de la digue projetée » Copie des délibérations du Conseil furent adressée au Préfet.<br />
Les propositions des Ponts et Chaussées qui ont été approuvées par la décision ministérielle précitée, du 6 janvier 1887, allaient permettre d'établir, en régie, la chaîne d'enrochement sur le tracé de la digue.<br />
La construction de la digue, fut confiée au sieur Naulleau (c'est ainsi que cette parcelle figure au cadastre sous le vocable matte à Naulleau), adjudicataire des travaux. Leur coût, fixé par une décision du ministre des travaux publics datée du 25 avril 1894, s’est élevé à la somme de 32 158,95 frs (compte-tenu d'un rabais de 12% consenti par l'entrepreneur), auxquels il convient d'ajouter 8 641,06 frs pour les travaux préparatoires de colmatage et autres en régie.<br />
Cette nouvelle digue, de 600m de longueur, sur la rive gauche du Dain, allait bientôt permettre de doubler le nombre d'embarcadères et la capacité d'accueil du port, qui pris l'aspect que nous lui connaissons de nos jours.<br />
Les aménagements évoqués ci-dessus n'ont pourtant pas mis un point final aux souhaits exprimés par les pêcheurs des deux villages. Les principaux motifs se rapportant le plus souvent à la sécurité des personnes et des biens, et aux facilités d'accès. Il s'agissait, à l'époque, de questions vitales pour les usagers qui ne disposaient d'aucune assurance susceptible de les dédommager en cas d'avaries. Une tempête pouvait en quelques instants, détériorer gravement ou même anéantir l'unique gagne-pain d'une famille. <br />
Au mois de décembre 1913, une violente tempête vint de nouveau éprouver les barques du port de pêche de l'Epoids.<br />
Une pétition, datée du 21 mai 1914, réunissant quatre-vingts signatures de marins pêcheurs des deux villages - tendant à obtenir une amélioration du port en cas de tempête - fut adressée au Préfet de la Vendée. L'amélioration demandée consistait à construire, du côté droit du chenal, un mur vertical, haut de 6.50m sur toute la longueur du port. La réalisation d'un tel ouvrage, ne comportant pas les garanties souhaitables d'efficacité en cas de mauvais temps, ne reçut aucune suite.<br />
D'autres études récentes, plus audacieuses, notamment dans le but d'améliorer la capacité d'accueil du port, ne reçurent pas également, jusqu'à ce jour, de suite favorable.<br />
Au début des années 1950, afin de permettre l’aménagement des établissements ostréicoles, il fut nécessaire de remblayer une partie de la Matte à Naulleau, près de l'écluse.<br />
Entre 1958 et 1965, une nouvelle digue du Port de l'Epoids au Port des Champs d'une longueur de près de 4 kms fut construite pour assurer la protection du village<br />
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=== C'est un port atypique de par son architecture. ===<br />
Il présente de chaque côté de son chenal une centaine de pontons en bois montés sur pilotis. Ceux-ci implantés dans la vase s’élancent en hauteur comme des mâts de bateaux, d'où maintenant son appellation de «port chinois».<br />
En marée haute, lorsque les bateaux en partent ou en reviennent, ce lieu donne un spectacle pittoresque et magnifique. En mer basse, son calme plat invite à la promenade et à l'attente du retour des eaux.<br />
Venu là, du fond du Dain, il est toujours un lieu d'échanges et de commerce. Celui-ci est aujourd'hui d'avantage fait d’huîtres, que de pêche et de sel.<br />
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=== Les huîtres ===<br />
La preuve de la présence des huîtres dans la baie de Bourgneuf est très ancienne. Déjà en 1912 le docteur Marcel Baudouin a décrit une chaussée d’huîtres non cultivées, sur la route qui relie Beauvoir au village «Le Port», sur une distance d'environ 1600m et une largeur d'environ 20 mètres dont la présence remonte au moyen-âge.<br />
Malgré de nombreux siècles d'exploitation, les bancs d’huîtres de la baie sont demeurés nombreux et prolifiques, et ce, jusqu'à la deuxième moitié du XIXème siècle. <br />
Une épidémie en 1924 détruisit la quasi-totalité de ces mollusques. Des essais acclimatation d’huîtres portugaises à partir de 1947 permirent d'obtenir des résultats supérieurs aux espérances. Attirés par ce résultat, c'est en 1956, que l'ostréiculture s'est développée dans la baie après l'arrivée des ostréiculteurs de Charente. <br />
L’huître portugaise a été produite jusqu'en 1970, année où une maladie catastrophique a décimée cette espèce. Elle a été remplacée avec succès par l’huître japonaise, plus résistante et dont la croissance plus rapide a rapidement séduit les ostréiculteurs.<br />
En 1990, la baie de Bourgneuf comptait 330 exploitants et gérait un millier d'emplois. L'huître est actuellement commercialisée sous l’appellation « Huître Vendée Atlantique »<br />
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=== La pêche ===<br />
En 1727, la flottille du Port de l'Epoids se composait de 9 bateaux dont l'activité s’arrêtait provisoirement durant la période du transport du sel à bord des bateaux de commerce.<br />
Les bateaux les plus utilisés pour la pêche, dans la baie, étaient les cotres et les chaloupes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces dernières étaient construites en chêne massif entre les années 1886 et 1915, d'une longueur d'environ 30 pieds pour une largeur supérieure à 9 pieds. Elles disposaient d'une forte membrure réalisée en bois qui leur apportait solidité et garantissait une excellente stabilité par mauvais temps. Deux mâts de hauteurs différentes supportaient la voilure. Sillonnant la baie, leur silhouette était devenue familière. En 1927, on en comptait encore 39 au port de l'Epoids.<br />
Actuellement, il reste une quinzaine de pêcheurs professionnels.<br />
La variété des fonds de la baie: bancs de sable, terrains vaseux, plateaux rocheux en fait un endroit favorable pour la reproduction des nombreuses espèces de poissons ( seiches, bars, dorades) et coquillages (coques, palourdes...)<br />
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=== Le sel ===<br />
Au moyen-âge, le commerce du sel a vécu une importante fonction dans l'organisation. Il était le seul agent de conservation pour la viande et les poissons. Il est confirmé que depuis 1453, des navires ont chargé du sel dans les ports de Beauvoir.<br />
Au XVIIIe siècle, le sel de la région était très prisé et toutes les villes de la Hanse et de la Baltique venait le chercher. En 1868, l'on dénombrait 206 marais en exploitation sur la commune de Beauvoir. Mais à la fin de ce siècle, c'est suite à l'envasement progressif du port que débuta le déclin. En 1989, 9 marais seulement étaient mis en valeur.<br />
Les marais qui sont encore exploités produisent un sel de haute qualité mais le rendement n'est pas régulier car dépendant des conditions climatiques.<br />
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Jean-Pierre LEVEQUE</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=L%E2%80%99Aiguillon-la-Presqu%E2%80%99%C3%AEle&diff=1865L’Aiguillon-la-Presqu’île2022-09-15T14:40:27Z<p>OPCI : </p>
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<div>== Le port de l’Aiguillon ==<br />
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Situé sur la rive gauche de l’estuaire du Lay, le port de l’Aiguillon-sur-mer donne son nom à la baie dans laquelle se jette la Sèvre Niortaise. La petite cité est assise sur des couches géologiques formées par des sédiments meubles (vases et sables) amalgamés à des débris organiques (végétaux, algues, coquillages variés) et dont l’épaisseur peut être estimée à une soixantaine de mètres. Il faut chercher sous ces strates le socle calcaire dans lequel le lit majeur de la Sèvre Niortaise était incisé vers – 20.000 ans. Le Lay était alors un affluent du fleuve qui cheminait au sein d’un véritable canyon et se jetait dans l’océan à plusieurs dizaines de kilomètres de la côte actuelle. C’est la remontée du niveau des océans au temps de la transgression flandrienne (vers – 10.000) qui a enclenché le phénomène de sédimentation, toujours très actif aujourd’hui et responsable des strates sédimentaires qui constituent le sol actuel. Lorsque la mer s’est retirée pour atteindre son niveau actuel, le Lay a dû se frayer un chemin à travers ce paysage engraissé de sédiments. Autour de l’An Mil, l’interface terre-mer du Lay devait ressembler à un delta aux bras séparés par des îlots de sable dont les actuelles dunes sont les héritières. Ces îlots finirent par se souder les uns aux autres, mais de manière assez imparfaite, si bien qu’à chaque grande marée et a fortiori par temps de tempêtes, l’eau de mer venait rouvrir les bras un temps comblés. Le bras principal de ce delta était initialement situé du côté de la pointe du Grouin, à La Tranche-sur-mer, mais l’accumulation de sables (issus de l’érosion côtière ou du charriage par la Loire) a forcé à l’errance l’embouchure de cet affluent, devenu fleuve. La vallée du Lay se fraya un passage vers un deuxième exutoire, à l’est du premier. Un troisième paléo-estuaire s’est ensuite organisé du côté de la Belle Henriette (La Faute-sur-mer) : c’est celui que Claude Masse a cartographié au début du XVIIIe siècle. Un siècle plus tard, le tracé actuel, orienté nord-ouest sud-est, s’est finalement imposé.<br />
Ainsi brossée à grands traits, l’histoire géologique du pays de l’Aiguillon est marquée par la très grande inconstance du rivage qui caractérise les lieux. Sur le bri, qui est la formation géologique issue de la stabilisation des sédiments fins, accumulés depuis la transgression flandrienne, d’importantes quantités de sable sont venues se fixer. Aux temps historiques, le réseau hydrographique du sud Vendée est resté tributaire de l’errance de ces sables. Fleuves et rivières avaient tracé leur route dans le bri, donnant naissance aux marais littoraux, mais ils restaient contraints de se frayer un chemin à travers les dunes pour rejoindre l’océan. Les installations humaines ont également dû composer avec cette spécificité. La fixation de l’actuel estuaire du Lay, entre la pointe d’Arçay en rive droite et celle de L’Aiguillon en rive gauche, n’a pas mis fin à l’inconstance du rivage. L’image se précise aux temps historiques, grâce aux archives qui retracent le destin de la communauté humaine du village et du port de L’Aiguillon. La présence de L’Aiguillon est également facteur d’enjeux (activités, aménagements, habitations) qui mettent en lumière les conséquences de la mobilité du trait de côte, l’aléa qui vient graduellement affecter l’économie et la société locales.<br />
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En l’espace de trois à quatre siècles, depuis le XVIIe siècle, la sédimentation du sable a modelé ces territoires, par l’intermédiaire de flèches en progression – le géologue utilise le terme de progradation – du nord vers le sud, encadrant le cours du fleuve. La construction des deux rives de l’estuaire résulte de la combinaison de deux systèmes de transport des matériaux. Le premier système est océanique et tient à la dérive littorale, qui arrache les sables du littoral du côté du Jard-sur-mer ou de La Tranche, pour le déposer au nord de la baie de l’Aiguillon. Le second système tient à la marée et affecte spécifiquement l’estuaire du Lay. Deux fois par jour, au moment du reflux, le mouvement des eaux marines est alors grossi du débit du fleuve dont le bassin versant draine toute la moitié sud du département de la Vendée. La progression de la flèche de La Faute (rive droite) en est confortée. Elle pèse mécaniquement sur le tracé de la rive gauche, celle de L’Aiguillon, en la repoussant toujours plus vers l’est. Il s’agit d’un cas d’école de géomorphologie : la progression d’un poulier (Pointe d’Arçay) met en tension permanente son musoir (la flèche de L’Aiguillon). Les pointes de L’Aiguillon et d’Arcay/La Faute correspondent à deux flèches sableuses larges (L’Aiguillon : 700m. ; Arcay : 900m.) et longues (L’Aiguillon : 13 km. ; Arcay : 9 km.) Les dunes de la Pointe de L’Aiguillon, rive gauche, forment un ensemble discontinu. Au nord, elles supportent l’habitat groupé du bourg mais à la Pointe, ces dunes correspondent à l’extension de la flèche entre 1700 et 1960. Ces deux systèmes dunaires étaient initialement reliés. Ils sont aujourd’hui disjoints, unis par une digue. Le secteur endigué résulte d’une mise en défense du trait de côte face à l’érosion du musoir, de sorte que les deux dunes, celle du bourg de L’Aiguillon et celle de la Pointe, sont les vestiges de la flèche continue, cartographiée par Claude Masse en 1705. La partie aujourd’hui disparue – et endiguée – était alors suffisamment basse pour que le géographe du Roi Louis XIV ait renoncé à la qualifier de dune pour préférer parler d’une « langue de sable qui ne couvre qu’aux marées extraordinaires ». L’érosion qui l’a affectée a été provoquée par une diminution ou un arrêt de l'alimentation sableuse, rupture des apports en sable consécutive à la formation de la pointe d'Arçay / La Faute, rive droite, combinée aux effets de chasse de l’estuaire. C’est pourquoi un endiguement de défense (la digue dite « du Génie ») a stabilisé le recul de cette côte, dans le but de protéger les polders de l'Anse de l’Aiguillon d’une submersion venue de l’estuaire. C’est en 1843 que la municipalité de L’Aiguillon a réclamé la mise en chantier de cet ouvrage. A peine achevée, la digue subit une érosion telle qu’un nouveau chantier dut être ouvert sur la période 1857-1859, à nouveau interrompu par les destructions des tempêtes des 25 octobre et 25 décembre 1859. De nouveaux travaux reprirent en 1863, donnant lieu à l’installation d’une voie ferrée Decauville entre l’île de La Dive, utilisée comme carrière, et la digue, que l’on s’était désormais résolu à ériger en pierres sèches. De nouvelles tempêtes, des obstacles techniques et des avaries d’une part, puis la guerre contre la Prusse (1870-1871) de l’autre, retardèrent l’achèvement du chantier, intervenu en 1876 seulement. Le revêtement maçonné (1.700 m. de long) ayant résisté victorieusement à la tempête de novembre 1875, il fut finalement décidé d’en recouvrir l’ensemble de l’ouvrage. Ce fut achevé en 1882, avec le réunion d’un syndicat forcé, la commune et les syndicats de marais ayant refusé toute contribution à l’amiable. Durant tout le XXe siècle, il a fallu travailler à entretenir, réparer et renforcer cet ouvrage.<br />
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Bien plus que l’intégrité de la flèche sableuse de L’Aiguillon, ce sont les enjeux situés à l’arrière de cette digue qui sont à l’origine de ces travaux. La rive gauche du Lay est en effet adossée vers l’est à de vastes prises résultant de la conquête des rivages de l’Anse de l’Aiguillon. Le front pionnier de ces assèchements a été lancé au Moyen-âge, à proximité de Luçon, aujourd’hui situé à 30 km au nord de l’anse. Sur son passage, la conquête de direction nord-sud a relié l’île de Saint-Michel-en-l’Herm au continent (XIIIe siècle). Après une interruption durant les guerres de Cent Ans et les guerres de Religion, elle a repris au XVIIe siècle, reliant une nouvelle île, celle de la Dive aux prises plus médiévales. Ininterrompue depuis le XVIIIe siècle, cette colonisation agricole s’est achevée en 1965, après l’aménagement d’une 7e génération de digue, au droit de la Pointe de l’Aiguillon. Cette géohistoire a un temps placé le port de L’Aiguillon en position de débouché naturel d’une riche zone de production de céréales et d’élevage.<br />
Cependant, l’histoire des lieux fut d’emblée marquée par le caractère instable d’un tel environnement, qui transparaît dans l’appréciation qu’en livre Claude Masse en 1705. Sa reconnaissance du littoral bas poitevin (la Vendée actuelle relève alors du Poitou) fait de L’Aiguillon, en 1715, un village ne comptant guère que « 40 feux. Les maisons ne sont que de boue couvertes de paille, ce qui n’est pas commun dans ce pays. » La pauvreté des habitants découle du caractère ingrat et précaire de leur environnement. Ainsi Masse affirme-t-il qu’il n’y a « que 80 ans que ce village est commencé. Il était plus au sud, les sables ont obligé les habitants à l’abandonner. » Masse évoque ainsi L’Aiguillon (I), disparu dans les années 1630. Il ignore que L’Aiguillon (II) qu’il visite en 1705 est lui-même condamné par l’érosion du musoir sur lequel il est implanté : ce second site serait aujourd’hui immergé dans l’estuaire, en face du secteur actuel de La Pergola. C’est vers 1752 que les habitants s’alarment des « flots de la mer qui envahissent insensiblement les terrains formant la pointe de L’Aiguillon » où ils avaient leurs salines et leurs meilleurs champs. Trente ans plus tard, la mer achève de submerger prairies, vignes, champs, marais salants. En moins de 6 années le village a été totalement submergé. En 1782, ne restait plus que le manoir seigneurial au pied duquel les flots venaient battre à chaque marée. Il en résulta que les seigneurs de L’Aiguillon se trouvèrent dans la nécessité de concéder des terrains aux malheureux habitants expulsés de leurs demeures. L’actuel village de L’Aiguillon (III) apparaît sur les cartes vers 1820, sous la forme d’un lotissement aux rues parallèles, évocateur des villes-nouvelles de l’Ancien Régime. Petit port d’exportation de denrées locales, c’est d’ailleurs sous l’appellation de « Nouvel Aiguillon » que l’on retrouve la trace du village actuel dans les archives, à la faveur de l’entrée d’un navire chargé de fèves, dans le port de Tonnay-Charente, en 1787. Dans la première moitié du XIXe siècle, le port de L’Aiguillon profite de la fin du monopole d’exportation des grains en faveur de Marans et des Sables d’Olonne, pour s’imposer comme le point d’exportation des céréales du sud de la Vendée. En 1839, 269 navires sortaient du petit port du Lay et ils étaient 528 en 1896. Cependant, l’envasement progressif de l’estuaire et l’arrivée du chemin de fer en 1901 eurent bientôt raison de cette activité commerciale.<br />
Les Relais de mer, ouvrage témoignage que l’historien Louis Chevalier, né en 1911 à L’Aiguillon-sur-mer, a consacré à son village, constitue un précieux document d’ethnohistoire et de mémoire. Il permet de comprendre la reconversion du port de commerce vers le port de pêche et de conchyliculture. Après la première guerre mondiale, à L’Aiguillon, « le village reste celui du XIXe siècle, et même des temps plus anciens encore, où les gens commençaient à s’installer à proximité des vases » donc de l’estuaire « la côte, c’étaient en contrebas des maisons, les relais de mer qu’on traversait pour aller au port. » Quant aux habitants du bourg, « c’étaient tous des paysans. Leurs maisons, de construction basse, à moitié enfoncées dans la terre – il fallait descendre une marche pour y entrer – étaient bâties sur le talus, l’ancienne dune couverte d’herbe (…) en contrebas de laquelle, dans une sorte de vallonnement, se cachaient les jardins et des morceaux de vignes. » La topographie de cet habitat traditionnel se maintiendra jusqu’aux années 1950. On habitait sur les dunes, bien à l’abri des submersions, mais l’architecture s’était aussi adaptée à la contrainte des vents dominants, qui s’accordaient alors avec la rareté et le coût des matériaux. C’est pourquoi les maisons étaient basses, à l’exception de celles des quelques propriétaires tels Dagondeau ou Poupart à L’Aiguillon, qui se distinguaient par leur étage. Lorsqu’on descendait vers le Lay, les premiers endiguements accueillaient des champs cultivés qui voisinaient avec les relais de mer, les « misottes » submergées durant les malines et dédiées aux pâturages. <br />
Louis Chevalier évoque aussi le rapport à la mer, avec « Les Aiguillonnais (…) protégés de la mer par la longue presqu’île de sable à l’entrée de laquelle était La Faute. Grâce à l’embouchure du Lay et au jeu des marées, ils pouvaient utiliser la mer sans risque, en tirer profit aussi, combiner la culture et la pêche et puis, par l’intermédiaire des bouchots, passer de la terre à la mer sans avoir à redouter ses colères. » De ce rapport à la mer découlait une géographie très particulière du centre de la commune de L’Aiguillon : « le bourg, c’était les agriculteurs, le port c’était les autres. » Cette division avait aussi sa dynamique sociale car dans la première moitié du XXe siècle, « la terre rapportait de moins en moins pour un immense travail » tandis que « boucholeurs et pêcheurs gagnaient bien leur vie (et) avaient la perspective rassurante de leurs invalides », leur droit à la retraite garantie par l’Etat dans le cadre de l’Inscription Maritime. Les deux guerres mondiales passent pour avoir favorisé la biodiversité et les stocks de poissons, la mobilisation de la Grande guerre et l’Occupation ayant limité la pêche. La première moitié du XXe siècle a aussi abrité le développement de la mytiliculture (installation de bouchots dans l’estuaire) et l’ostréiculture a été importée par des Charentais du bassin de Marennes-Oléron dans les années 1930. La moule de Charron, de l’autre côté de la baie de L’Aiguillon, était connue depuis au moins le XVIIe siècle et commercialisée vers l’intérieur des terres, via le « port aux moucles » de Marans. En 1859, la société impériale zoologique d’acclimatation envoyait en inspection René Caillaud à l’embouchure du Lay. Dans son rapport, il écrit avoir « examiné les moulières de l’embouchure du Lay, bancs d’une inépuisable richesse, qui s’élèvent à plusieurs places sur le lit de la rivière » mais il ajoute plus loin que « les habitants de L’Aiguillon, presque exclusivement adonnés à la culture des terres, négligent tout soin commercial à cet égard. » Comme pour l’ostréiculture, mais dès avant la première guerre mondiale, les Charentais attirés par la manne naturelle offerte par les côtes du sud de la Vendée, vinrent installer leurs pieux de bouchots dans l’estuaire du Lay. Entre-deux-guerres, au moment où il accueillait les premières expériences d’ostréiculture, le port de L’Aiguillon se tournait résolument vers la mytiliculture. Quant à la pêche en mer, en 1897, celle du « poisson frais » était pratiquée par 53 petits bateaux (1,5 tonneau en moyenne) montés par 59 pêcheurs qui travaillaient d’avril à novembre. Celle des pétoncles et des palourdes était pratiquée l’hiver (de novembre à mars) par 23 pêcheurs à bord d’une dizaine de navires de 4 tonneaux en moyenne. Le port se spécialisait bientôt dans la capture des crevettes et comptait 123 pêcheurs pour 93 embarcations en 1906. Entre-deux guerres, cette flottille se maintint, tout en diversifiant ses pratiques de pêche : 9 ligneurs, 12 chalutiers et 18 fileyeurs en 1926. Dans les souvenirs de Louis Chevalier, le basculement du village de la terre vers la mer passe par une image, celle de la fermeture d’un café, le Bal Caradut, situé à l’entrée du village côté terre, vite remplacé par un nouvel établissement, le Bal Maratier, à deux pas du port. L’affaire se passait en 1930 et au-delà du symbole elle révèle le glissement du centre de gravité de L’Aiguillon vers l’estuaire, vers le Lay.<br />
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Après-guerre, la pêche en mer a vécu un recul important dans le port de L’Aiguillon avec 8 navires seulement : 3 fileyeurs et 5 chalutiers en 1956. Aujourd’hui, le port compte encore une vingtaine de navires de pêche artisanale, chalutiers, fileyeurs et caseyeurs. Cette flottille pratique aussi des pêches saisonnières : pêche de la civelle (la « piballe ») au printemps ; campagnes de pétoncles et de coquilles Saint-Jacques l’hiver. La mytiliculture s’est quant à elle développée régulièrement jusqu’en 1960. Une véritable filière d’élevage était alors en passe de se constituer à l’échelle nationale et elle promettait aux 108 boucholeurs de L’Aiguillon le rôle de fournisseurs de sujets juvéniles, pour des éleveurs situés sur les côtes charentaises et jusqu’en Bretagne. Vers 1950 on en était venu à implanter jusqu’à 300 pieux de bouchot à naissain (au lieu de 190 préconisés) sur chaque aile de 50 mètres de long. En juin 1960, apparut du côté d’Esnandes, en Charente-Maritime, un parasite du nom de myticola intestinalis Steuer qui entraîna une mortalité des moules. L’Aiguillon fut touché en 1961 : 80 % des moules périrent sur place. Avec l’appui de l’institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM) on observa que seuls les sujets de deux à trois étaient touchés. On résolut alors de hâter la croissance des moules, en réduisant la densité des pieux de bouchots, de manière à favoriser la croissance. Le redémarrage de l’activité mytilicole fut rapide. Dans les années 1990, on passa à la technique du captage sur des filières immergées dans le pertuis Breton. En 2000, l’Aiguillon sur mer ne comptait plus que 28 mytiliculteurs chefs d’exploitation dont les deux tiers pratiquaient aussi l’ostréiculteur sur la rive gauche de l’estuaire. L’ostréiculture aiguillonnaise a connu une trajectoire similaire. Elle a compté jusqu’à une trentaine d’entreprises au milieu des années 1970. Cette activité a pu s’appuyer sur le tourisme balnéaire pour trouver des consommateurs et asseoir sa réputation même si elle a connu, comme les autres bassins ostréicoles, l’anéantissement d’ostrea angulata (huître portugaise) suite à l’épizootie de 1971-72 et la prise de relais par ostrea gigas (huître japonaise).<br />
Durant le dernier tiers du XXe siècle, si les activités traditionnelles du port de L’Aiguillon (pêche, conchyliculture) se sont pérennisées, c’est au prix d’une concentration des entreprises dont la productivité s’est accrue. Parallèlement, le littoral français a vu monter en puissance les activités de nautisme. Le département de la Vendée, avec des entreprises comme Jeanneau et Bénéteau, a largement participé à ce mouvement. Aujourd’hui, le port estuaire de L’Aiguillon-sur-mer compte trois fois plus d’emplacements pour la plaisance (64) que pour les professionnels (20). Le port de plaisance du Banc Cantin propose des aménagements bien insérés dans le paysage portuaire traditionnel de l’estuaire du Lay. Les appontements sont parallèles à la rive et chaque emplacement est séparé de son voisin par un alignement de pieux qui n’est pas sans rappeler les descriptions du port au milieu du XIXe siècle. Ainsi, une activité caractéristique du tourisme de masse semble-t-elle parvenue à reprendre les codes traditionnels du rapport à la mer entretenus dans la petite cité du Sud Vendée. L’envasement des rives du Lay a par ailleurs donné lieu à l’aménagement d’une plage et d’un plan d’eau artificiels. Sur ce plan d’eau, il est même possible de pratiquer le téléski nautique.<br />
Comme ailleurs sur le littoral national, l’attractivité touristique a récemment importé de nouvelles pratiques, de nouveaux usages et de nouvelles images. Ce mouvement pourrait renvoyer les traditions à une forme de désuétude. C’est le cas en termes d’urbanisme, ce qu’a trop cruellement mis en évidence la submersion marine consécutive à la tempête Xynthia (27-28 février 2010). Toutefois, la reconnaissance des patrimoines paysager, bâti ou culturel revalorise tous les aspects de la vie traditionnelle en bord de mer, ceci avec de plus en plus de succès. Ainsi, le bourg historique s’organise-t-il autour de trois rues parallèles, que connectent une douzaine de ruelles traversières. Appelées « venelles » dans la langue du pays, elles sont étroites et n’avaient pas de noms. La tâche de les baptiser a été confiée en 2016 au conseil municipal des enfants, lequel a choisi des noms en rapport avec le thème de la mer, et ses activités traditionnelles, ce qui marque bien l’attachement de L’Aiguillon à son port et à ses activités maritimes.<br />
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Par Thierry Sauzeau<br />
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<div>== Le goulet de Fromentine ==<br />
<br />
Il est emprunté par tous les navires qui pénètrent dans la baie de Bourgneuf par l’ouest, entre la pointe de l’île de Noirmoutier et le continent. <br />
C’est une passe dangereuse semée de roches et encombrée de bancs de sable en continuel mouvement. Le chenal qui donne accès au Goulet admet des tirants d’eau de 3,50 m. Un premier balisage spécifique est entrepris au moyen de deux tours maçonnées, la première, en 1832, la tour blanche dite du Boisvinet et la deuxième, la tour rouge, en 1870, dite du milieu. Plus tard, un balisage complémentaire lumineux est mis en service en 1881, constitué par trois feux d’alignement aux emplacements suivants : en face de la villa La Brise sur le front de mer, juste derrière la gare et à La Fosse, sur Noirmoutier. Constitués par des structures charpentées en bois, ils seront enlevés quelques mois après le montage du phare en 1915. <br />
<br />
<br />
La côte occidentale du pays de Monts n’est guère favorable à la création d’un port. C’est plus au Nord, en bordure du Goulet de Fromentine et à l’entrée de la baie de Bourgneuf, que se trouvent les conditions favorables avec les embouchures des étiers du Perrier et de la Grande Taillée (également appelé La Cahouette), qui forment un havre bien abrité et propice à l’implantation de ports, accessibles par l’estuaire de la Cahouette. Le port du Quai est situé à 2,6 kms vers l’intérieur des terres sur l’étier de la Grande Taillée, et le port du Grand Pont se trouve à 5 kms environ de l’estuaire.<br />
<br />
<br />
Le Canal de la Cahouette est recreusé et recalibré pendant 12 ans à partir de 1766. La partie en aval du Grand Pont qui correspond au franchissement de l’étier par la route stratégique 23, est appelée port du Grand-Pont ; elle est située sur la commune de Beauvoir-sur-Mer et ne fait donc pas l’objet de nos propos.<br />
<br />
== Le port du Quai ==<br />
<br />
Aménagé sur l’étier de la Taillée en provenance du Perrier, le port du Quai est le port de la Barre-de-Monts, en activité dès le XIIIe siècle. Entouré de salines, c’est depuis l’origine un port essentiellement salicole.<br />
<br />
<br />
Jusqu’avant la Révolution, ses conditions d’accès restent difficiles tellement les sinuosités ou méandres de l’étier nécessitent de savantes manœuvres, pouvant causer de graves préjudices, en terme d’échouage, compte-tenu des caractéristiques des rives, molles et vaseuses, en lieu et place de digues. Cette carence rend difficiles l’entrée et la sortie du port, ne facilite guère l’amarrage des bateaux de faible tonnage, encore moins leur chargement ou leur déchargement sans prendre de gros risques.<br />
<br />
<br />
En 1702, Claude Masse précise que les eaux douces du marais de Saint-Jean-de-Monts alimentent la Grande Taillée et le chenal du port, assez profond, où remontent des barques de 30 à 40 tonneaux.<br />
En 1875, plusieurs centaines de navires de commerce y entrent encore pour y charger des produits du pays, céréales et sel, à destination des autres ports de la côte atlantique. <br />
<br />
<br />
Le quartier du Quai autour du port sur la Taillée présente à cette époque d’anciennes ruelles du XVIIIe et XIXe composées de maisons basses avec des murs de clôture faisant largement appel aux pierres de délestage. Le capitaine du port contrôle et taxe le trafic maritime des chaloupes, goélettes et navires à vapeur, soit, on l’a dit, près de 300 bateaux par an qui exportent des milliers de tonnes de marchandises. Il réside à La Joséphine, maison de caractère dont un des linteaux porte la date de 1828. Disposant de deux fours, dont l’un est destiné au village, cette demeure témoigne de l’ancienne activité portuaire tant salicole que céréalière.<br />
<br />
== Le port du Pont Neuf ==<br />
<br />
De grands travaux sont entrepris dans la deuxième moitié du XIXe, ils comprennent le redressement des méandres et de leur sinuosité, la construction du port avec la réalisation de perrés sur les deux rives et, enfin, une nouvelle écluse de chasse.<br />
Selon l’ingénieur Jules Dingler, « les travaux de la Barre-de-Monts ont présenté de très grandes difficultés, les ouvrages flottants pour ainsi dire dans la vase molle ». Ces travaux furent pénibles et durèrent 5 ans, de 1842 à 1847.<br />
<br />
<br />
Les aménagements privilégient la rive gauche, située du côté du quartier du Quai avec un perré de 166 ml, contre 65 ml sur la rive de droite, qui reste non urbanisée. Le port est équipé de pieux d’amarrage en tête des perrés et de deux cales à double rampe pour faciliter les opérations d’embarquement et de débarquement.<br />
L’écluse de chasse, bel ouvrage de maçonnerie, est équipée de deux pertuis de 3 mètres de largeur chacun, fermés au moyen de vannes levées et mues manuellement par des crics. L’écluse est aménagée quasiment en même temps que la route stratégique de 1837 à partir de Bourgneuf, mais elle reste dissociée de quelques mètres de cette dernière. Le Pont Neuf sera finalement reconstruit avec son écluse en maçonnerie et béton dans les années 1939-1940 par l’entreprise Cornu. Elle est électrifiée en 1954.<br />
Avant cette voie, il n’existait qu’une seule charraud, souvent inondée, qui assurait très mal les relations maraîchines. La nouvelle et moderne configuration du port va entraîner le changement d’appellation du port qui va devenir Le Pont-Neuf.<br />
On imagine facilement l’animation et la vie du petit port avec les multiples va-et-vient liés aux transferts des pochées portées à dos d’hommes, entre les voiliers et les charrettes.<br />
L’aménagement du nouveau port entraîne un sursaut d’activité. 50% des bateaux entrent au port, chargés de pierre de lest tandis que les autres apportent du sarrasin ou du blé noir destiné à l’alimentation des volailles.<br />
<br />
<br />
A cette époque, les échanges concernent principalement les grains, froment, légumes secs, lentilles, haricots et fèves… Une bonne partie est transportée principalement à destination du port de Bordeaux, mais aussi Nantes, Lorient, Rochefort ou Brest. Les chargements respectifs sont effectués par des bateaux à faible tirant d’eau, type chaloupe, pour leur permettre de remonter facilement les étiers.<br />
Beaucoup plus récemment, jusque dans les années trente, des caboteurs viennent par la Vilaine du pays de Redon. Chargés de pommes avec leur mâture ornée de branches de pommiers pour se signaler, ils accostent dans les ports d’étiers et leur équipage loue une charrette et un âne pour vendre aux alentours leurs pommes dans un pays largement dépourvu de fruits.<br />
<br />
== La disparition rapide du cabotage et du port de commerce ==<br />
<br />
L’envasement progressif de la baie, le déclin des activités salicoles puis la concurrence du rail et de la route font décliner l’activité du port du Quai dès la deuxième moitié du XIXe siècle. Le port a atteint son apogée dans les années 1870 à 1880, époque à laquelle près de 300 navires (¼ de voiliers et ¾ navires à vapeur) entrent au port dont la moitié sur lest. Les marchandises consistent essentiellement en céréales et légumes secs. Le sel devient marginal, il est principalement livré au Grand Pont de Beauvoir et sur les rives Nord et Sud du chenal d’accès, à la Gésière, la Pointe aux Herbes ou au Baraud. A titre d’exemple, pour l’année 1876, la taxe perçue sur les sels par la douane s’élève à 232 F 17c pour la Barre contre 111.627 F 27c, chiffre considérable, pour le Grand Pont.<br />
<br />
<br />
Concernant le tonnage des marchandises embarquées et débarquées, l’apogée est atteint en 1878 avec 1269 Tonnes importées et 3649 Tonnes exportées. <br />
<br />
Les navires marchands sont petit à petit remplacés par des bateaux de pêche, de plus en plus isolés, parmi les bateaux de plaisance. <br />
<br />
Quelques exploitations ostréicoles sont installées sur chaque rive, bien compatibles avec les activités de loisirs.<br />
Le port présente actuellement une configuration particulièrement pittoresque avec ses enfilades d’une centaine de pontons en bois sur les deux berges de l’étier.<br />
<br />
== Fromentine, porte des îles ==<br />
<br />
Dès 1875, l’ingénieur Dingler envisage de construire sur chaque rive du Goulet de grands appontements de bois. Ils vont permettre l’évolution de Fromentine en nœud de communication. Il faudra attendre 1855 pour que les premiers aménagements portuaires propres à recevoir les bateaux à vapeur voient le jour à Fromentine.<br />
<br />
<br />
En 1856, une cale est construite en pavés. A côté de celle-ci est édifiée en 1869 l’estacade de 140 mètres de longueur qui sert d’embarcadère pour les îles d’Yeu et de Noirmoutier. Au départ, la largeur de l’estacade ne mesurait que 1,40 de largeur, deux charrettes à bras ne pouvaient se croiser. Dès 1905, sa largeur sera portée à 3 mètres, pour atteindre 10 m dans les années soixante-dix… <br />
Pour desservir ces équipements, la route entre les quartiers du Quai et de l’Embarcadère est créée dans les mêmes années, en 1856. Ce quartier ne cessera de s’accroître avec l’aménagement et l’inauguration du Terminus ferroviaire en 1896 sur la place de la Gare, la création d’hôtels et de villas. La gare terminus s’appelle désormais Fromentine.<br />
La première gare à La Barre est un baraquement en bois à la toiture débordante, bâtie sur un quai surélevé auquel on accède par une rampe inclinée, ce qui permet aux passagers d’entre dans le wagon sans avoir à gravir de marches. <br />
<br />
<br />
Lui succède une seconde gare, cette fois construite en maçonnerie, disposant d’un logement de fonction ; elle est mise en service en 1922 à l’occasion du lancement de la ligne Bourgneuf-Les Sables. Depuis la fermeture de la ligne, elle est transformée en Bureau de Poste et en locaux sociaux. <br />
Nous avons vu comment l’ouverture d’une route, entre le quartier du Quai depuis le port et le nouveau quartier dit de l’embarcadère à Fromentine, a d’abord renforcé l’urbanisation du quartier du Quai autour de son port d’abord, puis de sa gare, jusqu’à Fromentine, avec sa gare-terminus et son embarcadère. C’est ainsi que les trafics maritime et ferroviaire se sont associés pour lancer la station balnéaire, de plus en plus linéaire entre le Pont Neuf et l’estacade.<br />
<br />
<br />
Par Etienne CHOUINARD<br />
<br />
[[Catégorie: Ouvrage Chansons maritimes en Vendée ]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Les_ports_de_La_Barre-de-Monts&diff=1862Les ports de La Barre-de-Monts2022-09-15T14:32:16Z<p>OPCI : Page créée avec « == Le goulet de Fromentine == Il est emprunté par tous les navires qui pénètrent dans la baie de Bourgneuf par l’ouest, entre la pointe de l’île de Noirmoutier et... »</p>
<hr />
<div>== Le goulet de Fromentine ==<br />
<br />
Il est emprunté par tous les navires qui pénètrent dans la baie de Bourgneuf par l’ouest, entre la pointe de l’île de Noirmoutier et le continent. <br />
C’est une passe dangereuse semée de roches et encombrée de bancs de sable en continuel mouvement. Le chenal qui donne accès au Goulet admet des tirants d’eau de 3,50 m. Un premier balisage spécifique est entrepris au moyen de deux tours maçonnées, la première, en 1832, la tour blanche dite du Boisvinet et la deuxième, la tour rouge, en 1870, dite du milieu. Plus tard, un balisage complémentaire lumineux est mis en service en 1881, constitué par trois feux d’alignement aux emplacements suivants : en face de la villa La Brise sur le front de mer, juste derrière la gare et à La Fosse, sur Noirmoutier. Constitués par des structures charpentées en bois, ils seront enlevés quelques mois après le montage du phare en 1915. <br />
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<br />
La côte occidentale du pays de Monts n’est guère favorable à la création d’un port. C’est plus au Nord, en bordure du Goulet de Fromentine et à l’entrée de la baie de Bourgneuf, que se trouvent les conditions favorables avec les embouchures des étiers du Perrier et de la Grande Taillée (également appelé La Cahouette), qui forment un havre bien abrité et propice à l’implantation de ports, accessibles par l’estuaire de la Cahouette. Le port du Quai est situé à 2,6 kms vers l’intérieur des terres sur l’étier de la Grande Taillée, et le port du Grand Pont se trouve à 5 kms environ de l’estuaire.<br />
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<br />
Le Canal de la Cahouette est recreusé et recalibré pendant 12 ans à partir de 1766. La partie en aval du Grand Pont qui correspond au franchissement de l’étier par la route stratégique 23, est appelée port du Grand-Pont ; elle est située sur la commune de Beauvoir-sur-Mer et ne fait donc pas l’objet de nos propos.<br />
<br />
== Le port du Quai ==<br />
<br />
Aménagé sur l’étier de la Taillée en provenance du Perrier, le port du Quai est le port de la Barre-de-Monts, en activité dès le XIIIe siècle. Entouré de salines, c’est depuis l’origine un port essentiellement salicole.<br />
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<br />
Jusqu’avant la Révolution, ses conditions d’accès restent difficiles tellement les sinuosités ou méandres de l’étier nécessitent de savantes manœuvres, pouvant causer de graves préjudices, en terme d’échouage, compte-tenu des caractéristiques des rives, molles et vaseuses, en lieu et place de digues. Cette carence rend difficiles l’entrée et la sortie du port, ne facilite guère l’amarrage des bateaux de faible tonnage, encore moins leur chargement ou leur déchargement sans prendre de gros risques.<br />
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<br />
En 1702, Claude Masse précise que les eaux douces du marais de Saint-Jean-de-Monts alimentent la Grande Taillée et le chenal du port, assez profond, où remontent des barques de 30 à 40 tonneaux.<br />
En 1875, plusieurs centaines de navires de commerce y entrent encore pour y charger des produits du pays, céréales et sel, à destination des autres ports de la côte atlantique. <br />
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<br />
Le quartier du Quai autour du port sur la Taillée présente à cette époque d’anciennes ruelles du XVIIIe et XIXe composées de maisons basses avec des murs de clôture faisant largement appel aux pierres de délestage. Le capitaine du port contrôle et taxe le trafic maritime des chaloupes, goélettes et navires à vapeur, soit, on l’a dit, près de 300 bateaux par an qui exportent des milliers de tonnes de marchandises. Il réside à La Joséphine, maison de caractère dont un des linteaux porte la date de 1828. Disposant de deux fours, dont l’un est destiné au village, cette demeure témoigne de l’ancienne activité portuaire tant salicole que céréalière.<br />
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== Le port du Pont Neuf ==<br />
<br />
De grands travaux sont entrepris dans la deuxième moitié du XIXe, ils comprennent le redressement des méandres et de leur sinuosité, la construction du port avec la réalisation de perrés sur les deux rives et, enfin, une nouvelle écluse de chasse.<br />
Selon l’ingénieur Jules Dingler, « les travaux de la Barre-de-Monts ont présenté de très grandes difficultés, les ouvrages flottants pour ainsi dire dans la vase molle ». Ces travaux furent pénibles et durèrent 5 ans, de 1842 à 1847.<br />
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<br />
Les aménagements privilégient la rive gauche, située du côté du quartier du Quai avec un perré de 166 ml, contre 65 ml sur la rive de droite, qui reste non urbanisée. Le port est équipé de pieux d’amarrage en tête des perrés et de deux cales à double rampe pour faciliter les opérations d’embarquement et de débarquement.<br />
L’écluse de chasse, bel ouvrage de maçonnerie, est équipée de deux pertuis de 3 mètres de largeur chacun, fermés au moyen de vannes levées et mues manuellement par des crics. L’écluse est aménagée quasiment en même temps que la route stratégique de 1837 à partir de Bourgneuf, mais elle reste dissociée de quelques mètres de cette dernière. Le Pont Neuf sera finalement reconstruit avec son écluse en maçonnerie et béton dans les années 1939-1940 par l’entreprise Cornu. Elle est électrifiée en 1954.<br />
Avant cette voie, il n’existait qu’une seule charraud, souvent inondée, qui assurait très mal les relations maraîchines. La nouvelle et moderne configuration du port va entraîner le changement d’appellation du port qui va devenir Le Pont-Neuf.<br />
On imagine facilement l’animation et la vie du petit port avec les multiples va-et-vient liés aux transferts des pochées portées à dos d’hommes, entre les voiliers et les charrettes.<br />
L’aménagement du nouveau port entraîne un sursaut d’activité. 50% des bateaux entrent au port, chargés de pierre de lest tandis que les autres apportent du sarrasin ou du blé noir destiné à l’alimentation des volailles.<br />
<br />
<br />
A cette époque, les échanges concernent principalement les grains, froment, légumes secs, lentilles, haricots et fèves… Une bonne partie est transportée principalement à destination du port de Bordeaux, mais aussi Nantes, Lorient, Rochefort ou Brest. Les chargements respectifs sont effectués par des bateaux à faible tirant d’eau, type chaloupe, pour leur permettre de remonter facilement les étiers.<br />
Beaucoup plus récemment, jusque dans les années trente, des caboteurs viennent par la Vilaine du pays de Redon. Chargés de pommes avec leur mâture ornée de branches de pommiers pour se signaler, ils accostent dans les ports d’étiers et leur équipage loue une charrette et un âne pour vendre aux alentours leurs pommes dans un pays largement dépourvu de fruits.<br />
<br />
== La disparition rapide du cabotage et du port de commerce ==<br />
<br />
L’envasement progressif de la baie, le déclin des activités salicoles puis la concurrence du rail et de la route font décliner l’activité du port du Quai dès la deuxième moitié du XIXe siècle. Le port a atteint son apogée dans les années 1870 à 1880, époque à laquelle près de 300 navires (¼ de voiliers et ¾ navires à vapeur) entrent au port dont la moitié sur lest. Les marchandises consistent essentiellement en céréales et légumes secs. Le sel devient marginal, il est principalement livré au Grand Pont de Beauvoir et sur les rives Nord et Sud du chenal d’accès, à la Gésière, la Pointe aux Herbes ou au Baraud. A titre d’exemple, pour l’année 1876, la taxe perçue sur les sels par la douane s’élève à 232 F 17c pour la Barre contre 111.627 F 27c, chiffre considérable, pour le Grand Pont.<br />
<br />
<br />
Concernant le tonnage des marchandises embarquées et débarquées, l’apogée est atteint en 1878 avec 1269 Tonnes importées et 3649 Tonnes exportées. <br />
<br />
Les navires marchands sont petit à petit remplacés par des bateaux de pêche, de plus en plus isolés, parmi les bateaux de plaisance. <br />
<br />
Quelques exploitations ostréicoles sont installées sur chaque rive, bien compatibles avec les activités de loisirs.<br />
Le port présente actuellement une configuration particulièrement pittoresque avec ses enfilades d’une centaine de pontons en bois sur les deux berges de l’étier.<br />
<br />
== Fromentine, porte des îles ==<br />
<br />
Dès 1875, l’ingénieur Dingler envisage de construire sur chaque rive du Goulet de grands appontements de bois. Ils vont permettre l’évolution de Fromentine en nœud de communication. Il faudra attendre 1855 pour que les premiers aménagements portuaires propres à recevoir les bateaux à vapeur voient le jour à Fromentine.<br />
<br />
<br />
En 1856, une cale est construite en pavés. A côté de celle-ci est édifiée en 1869 l’estacade de 140 mètres de longueur qui sert d’embarcadère pour les îles d’Yeu et de Noirmoutier. Au départ, la largeur de l’estacade ne mesurait que 1,40 de largeur, deux charrettes à bras ne pouvaient se croiser. Dès 1905, sa largeur sera portée à 3 mètres, pour atteindre 10 m dans les années soixante-dix… <br />
Pour desservir ces équipements, la route entre les quartiers du Quai et de l’Embarcadère est créée dans les mêmes années, en 1856. Ce quartier ne cessera de s’accroître avec l’aménagement et l’inauguration du Terminus ferroviaire en 1896 sur la place de la Gare, la création d’hôtels et de villas. La gare terminus s’appelle désormais Fromentine.<br />
La première gare à La Barre est un baraquement en bois à la toiture débordante, bâtie sur un quai surélevé auquel on accède par une rampe inclinée, ce qui permet aux passagers d’entre dans le wagon sans avoir à gravir de marches. <br />
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<br />
Lui succède une seconde gare, cette fois construite en maçonnerie, disposant d’un logement de fonction ; elle est mise en service en 1922 à l’occasion du lancement de la ligne Bourgneuf-Les Sables. Depuis la fermeture de la ligne, elle est transformée en Bureau de Poste et en locaux sociaux. <br />
Nous avons vu comment l’ouverture d’une route, entre le quartier du Quai depuis le port et le nouveau quartier dit de l’embarcadère à Fromentine, a d’abord renforcé l’urbanisation du quartier du Quai autour de son port d’abord, puis de sa gare, jusqu’à Fromentine, avec sa gare-terminus et son embarcadère. C’est ainsi que les trafics maritime et ferroviaire se sont associés pour lancer la station balnéaire, de plus en plus linéaire entre le Pont Neuf et l’estacade.<br />
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<br />
Par Etienne CHOUINARD</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=L%E2%80%99Aiguillon-la-Presqu%E2%80%99%C3%AEle&diff=1861L’Aiguillon-la-Presqu’île2022-09-15T14:28:45Z<p>OPCI : </p>
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<div>== Le port de l’Aiguillon ==<br />
<br />
Situé sur la rive gauche de l’estuaire du Lay, le port de l’Aiguillon-sur-mer donne son nom à la baie dans laquelle se jette la Sèvre Niortaise. La petite cité est assise sur des couches géologiques formées par des sédiments meubles (vases et sables) amalgamés à des débris organiques (végétaux, algues, coquillages variés) et dont l’épaisseur peut être estimée à une soixantaine de mètres. Il faut chercher sous ces strates le socle calcaire dans lequel le lit majeur de la Sèvre Niortaise était incisé vers – 20.000 ans. Le Lay était alors un affluent du fleuve qui cheminait au sein d’un véritable canyon et se jetait dans l’océan à plusieurs dizaines de kilomètres de la côte actuelle. C’est la remontée du niveau des océans au temps de la transgression flandrienne (vers – 10.000) qui a enclenché le phénomène de sédimentation, toujours très actif aujourd’hui et responsable des strates sédimentaires qui constituent le sol actuel. Lorsque la mer s’est retirée pour atteindre son niveau actuel, le Lay a dû se frayer un chemin à travers ce paysage engraissé de sédiments. Autour de l’An Mil, l’interface terre-mer du Lay devait ressembler à un delta aux bras séparés par des îlots de sable dont les actuelles dunes sont les héritières. Ces îlots finirent par se souder les uns aux autres, mais de manière assez imparfaite, si bien qu’à chaque grande marée et a fortiori par temps de tempêtes, l’eau de mer venait rouvrir les bras un temps comblés. Le bras principal de ce delta était initialement situé du côté de la pointe du Grouin, à La Tranche-sur-mer, mais l’accumulation de sables (issus de l’érosion côtière ou du charriage par la Loire) a forcé à l’errance l’embouchure de cet affluent, devenu fleuve. La vallée du Lay se fraya un passage vers un deuxième exutoire, à l’est du premier. Un troisième paléo-estuaire s’est ensuite organisé du côté de la Belle Henriette (La Faute-sur-mer) : c’est celui que Claude Masse a cartographié au début du XVIIIe siècle. Un siècle plus tard, le tracé actuel, orienté nord-ouest sud-est, s’est finalement imposé.<br />
Ainsi brossée à grands traits, l’histoire géologique du pays de l’Aiguillon est marquée par la très grande inconstance du rivage qui caractérise les lieux. Sur le bri, qui est la formation géologique issue de la stabilisation des sédiments fins, accumulés depuis la transgression flandrienne, d’importantes quantités de sable sont venues se fixer. Aux temps historiques, le réseau hydrographique du sud Vendée est resté tributaire de l’errance de ces sables. Fleuves et rivières avaient tracé leur route dans le bri, donnant naissance aux marais littoraux, mais ils restaient contraints de se frayer un chemin à travers les dunes pour rejoindre l’océan. Les installations humaines ont également dû composer avec cette spécificité. La fixation de l’actuel estuaire du Lay, entre la pointe d’Arçay en rive droite et celle de L’Aiguillon en rive gauche, n’a pas mis fin à l’inconstance du rivage. L’image se précise aux temps historiques, grâce aux archives qui retracent le destin de la communauté humaine du village et du port de L’Aiguillon. La présence de L’Aiguillon est également facteur d’enjeux (activités, aménagements, habitations) qui mettent en lumière les conséquences de la mobilité du trait de côte, l’aléa qui vient graduellement affecter l’économie et la société locales.<br />
<br />
En l’espace de trois à quatre siècles, depuis le XVIIe siècle, la sédimentation du sable a modelé ces territoires, par l’intermédiaire de flèches en progression – le géologue utilise le terme de progradation – du nord vers le sud, encadrant le cours du fleuve. La construction des deux rives de l’estuaire résulte de la combinaison de deux systèmes de transport des matériaux. Le premier système est océanique et tient à la dérive littorale, qui arrache les sables du littoral du côté du Jard-sur-mer ou de La Tranche, pour le déposer au nord de la baie de l’Aiguillon. Le second système tient à la marée et affecte spécifiquement l’estuaire du Lay. Deux fois par jour, au moment du reflux, le mouvement des eaux marines est alors grossi du débit du fleuve dont le bassin versant draine toute la moitié sud du département de la Vendée. La progression de la flèche de La Faute (rive droite) en est confortée. Elle pèse mécaniquement sur le tracé de la rive gauche, celle de L’Aiguillon, en la repoussant toujours plus vers l’est. Il s’agit d’un cas d’école de géomorphologie : la progression d’un poulier (Pointe d’Arçay) met en tension permanente son musoir (la flèche de L’Aiguillon). Les pointes de L’Aiguillon et d’Arcay/La Faute correspondent à deux flèches sableuses larges (L’Aiguillon : 700m. ; Arcay : 900m.) et longues (L’Aiguillon : 13 km. ; Arcay : 9 km.) Les dunes de la Pointe de L’Aiguillon, rive gauche, forment un ensemble discontinu. Au nord, elles supportent l’habitat groupé du bourg mais à la Pointe, ces dunes correspondent à l’extension de la flèche entre 1700 et 1960. Ces deux systèmes dunaires étaient initialement reliés. Ils sont aujourd’hui disjoints, unis par une digue. Le secteur endigué résulte d’une mise en défense du trait de côte face à l’érosion du musoir, de sorte que les deux dunes, celle du bourg de L’Aiguillon et celle de la Pointe, sont les vestiges de la flèche continue, cartographiée par Claude Masse en 1705. La partie aujourd’hui disparue – et endiguée – était alors suffisamment basse pour que le géographe du Roi Louis XIV ait renoncé à la qualifier de dune pour préférer parler d’une « langue de sable qui ne couvre qu’aux marées extraordinaires ». L’érosion qui l’a affectée a été provoquée par une diminution ou un arrêt de l'alimentation sableuse, rupture des apports en sable consécutive à la formation de la pointe d'Arçay / La Faute, rive droite, combinée aux effets de chasse de l’estuaire. C’est pourquoi un endiguement de défense (la digue dite « du Génie ») a stabilisé le recul de cette côte, dans le but de protéger les polders de l'Anse de l’Aiguillon d’une submersion venue de l’estuaire. C’est en 1843 que la municipalité de L’Aiguillon a réclamé la mise en chantier de cet ouvrage. A peine achevée, la digue subit une érosion telle qu’un nouveau chantier dut être ouvert sur la période 1857-1859, à nouveau interrompu par les destructions des tempêtes des 25 octobre et 25 décembre 1859. De nouveaux travaux reprirent en 1863, donnant lieu à l’installation d’une voie ferrée Decauville entre l’île de La Dive, utilisée comme carrière, et la digue, que l’on s’était désormais résolu à ériger en pierres sèches. De nouvelles tempêtes, des obstacles techniques et des avaries d’une part, puis la guerre contre la Prusse (1870-1871) de l’autre, retardèrent l’achèvement du chantier, intervenu en 1876 seulement. Le revêtement maçonné (1.700 m. de long) ayant résisté victorieusement à la tempête de novembre 1875, il fut finalement décidé d’en recouvrir l’ensemble de l’ouvrage. Ce fut achevé en 1882, avec le réunion d’un syndicat forcé, la commune et les syndicats de marais ayant refusé toute contribution à l’amiable. Durant tout le XXe siècle, il a fallu travailler à entretenir, réparer et renforcer cet ouvrage.<br />
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Bien plus que l’intégrité de la flèche sableuse de L’Aiguillon, ce sont les enjeux situés à l’arrière de cette digue qui sont à l’origine de ces travaux. La rive gauche du Lay est en effet adossée vers l’est à de vastes prises résultant de la conquête des rivages de l’Anse de l’Aiguillon. Le front pionnier de ces assèchements a été lancé au Moyen-âge, à proximité de Luçon, aujourd’hui situé à 30 km au nord de l’anse. Sur son passage, la conquête de direction nord-sud a relié l’île de Saint-Michel-en-l’Herm au continent (XIIIe siècle). Après une interruption durant les guerres de Cent Ans et les guerres de Religion, elle a repris au XVIIe siècle, reliant une nouvelle île, celle de la Dive aux prises plus médiévales. Ininterrompue depuis le XVIIIe siècle, cette colonisation agricole s’est achevée en 1965, après l’aménagement d’une 7e génération de digue, au droit de la Pointe de l’Aiguillon. Cette géohistoire a un temps placé le port de L’Aiguillon en position de débouché naturel d’une riche zone de production de céréales et d’élevage.<br />
Cependant, l’histoire des lieux fut d’emblée marquée par le caractère instable d’un tel environnement, qui transparaît dans l’appréciation qu’en livre Claude Masse en 1705. Sa reconnaissance du littoral bas poitevin (la Vendée actuelle relève alors du Poitou) fait de L’Aiguillon, en 1715, un village ne comptant guère que « 40 feux. Les maisons ne sont que de boue couvertes de paille, ce qui n’est pas commun dans ce pays. » La pauvreté des habitants découle du caractère ingrat et précaire de leur environnement. Ainsi Masse affirme-t-il qu’il n’y a « que 80 ans que ce village est commencé. Il était plus au sud, les sables ont obligé les habitants à l’abandonner. » Masse évoque ainsi L’Aiguillon (I), disparu dans les années 1630. Il ignore que L’Aiguillon (II) qu’il visite en 1705 est lui-même condamné par l’érosion du musoir sur lequel il est implanté : ce second site serait aujourd’hui immergé dans l’estuaire, en face du secteur actuel de La Pergola. C’est vers 1752 que les habitants s’alarment des « flots de la mer qui envahissent insensiblement les terrains formant la pointe de L’Aiguillon » où ils avaient leurs salines et leurs meilleurs champs. Trente ans plus tard, la mer achève de submerger prairies, vignes, champs, marais salants. En moins de 6 années le village a été totalement submergé. En 1782, ne restait plus que le manoir seigneurial au pied duquel les flots venaient battre à chaque marée. Il en résulta que les seigneurs de L’Aiguillon se trouvèrent dans la nécessité de concéder des terrains aux malheureux habitants expulsés de leurs demeures. L’actuel village de L’Aiguillon (III) apparaît sur les cartes vers 1820, sous la forme d’un lotissement aux rues parallèles, évocateur des villes-nouvelles de l’Ancien Régime. Petit port d’exportation de denrées locales, c’est d’ailleurs sous l’appellation de « Nouvel Aiguillon » que l’on retrouve la trace du village actuel dans les archives, à la faveur de l’entrée d’un navire chargé de fèves, dans le port de Tonnay-Charente, en 1787. Dans la première moitié du XIXe siècle, le port de L’Aiguillon profite de la fin du monopole d’exportation des grains en faveur de Marans et des Sables d’Olonne, pour s’imposer comme le point d’exportation des céréales du sud de la Vendée. En 1839, 269 navires sortaient du petit port du Lay et ils étaient 528 en 1896. Cependant, l’envasement progressif de l’estuaire et l’arrivée du chemin de fer en 1901 eurent bientôt raison de cette activité commerciale.<br />
Les Relais de mer, ouvrage témoignage que l’historien Louis Chevalier, né en 1911 à L’Aiguillon-sur-mer, a consacré à son village, constitue un précieux document d’ethnohistoire et de mémoire. Il permet de comprendre la reconversion du port de commerce vers le port de pêche et de conchyliculture. Après la première guerre mondiale, à L’Aiguillon, « le village reste celui du XIXe siècle, et même des temps plus anciens encore, où les gens commençaient à s’installer à proximité des vases » donc de l’estuaire « la côte, c’étaient en contrebas des maisons, les relais de mer qu’on traversait pour aller au port. » Quant aux habitants du bourg, « c’étaient tous des paysans. Leurs maisons, de construction basse, à moitié enfoncées dans la terre – il fallait descendre une marche pour y entrer – étaient bâties sur le talus, l’ancienne dune couverte d’herbe (…) en contrebas de laquelle, dans une sorte de vallonnement, se cachaient les jardins et des morceaux de vignes. » La topographie de cet habitat traditionnel se maintiendra jusqu’aux années 1950. On habitait sur les dunes, bien à l’abri des submersions, mais l’architecture s’était aussi adaptée à la contrainte des vents dominants, qui s’accordaient alors avec la rareté et le coût des matériaux. C’est pourquoi les maisons étaient basses, à l’exception de celles des quelques propriétaires tels Dagondeau ou Poupart à L’Aiguillon, qui se distinguaient par leur étage. Lorsqu’on descendait vers le Lay, les premiers endiguements accueillaient des champs cultivés qui voisinaient avec les relais de mer, les « misottes » submergées durant les malines et dédiées aux pâturages. <br />
Louis Chevalier évoque aussi le rapport à la mer, avec « Les Aiguillonnais (…) protégés de la mer par la longue presqu’île de sable à l’entrée de laquelle était La Faute. Grâce à l’embouchure du Lay et au jeu des marées, ils pouvaient utiliser la mer sans risque, en tirer profit aussi, combiner la culture et la pêche et puis, par l’intermédiaire des bouchots, passer de la terre à la mer sans avoir à redouter ses colères. » De ce rapport à la mer découlait une géographie très particulière du centre de la commune de L’Aiguillon : « le bourg, c’était les agriculteurs, le port c’était les autres. » Cette division avait aussi sa dynamique sociale car dans la première moitié du XXe siècle, « la terre rapportait de moins en moins pour un immense travail » tandis que « boucholeurs et pêcheurs gagnaient bien leur vie (et) avaient la perspective rassurante de leurs invalides », leur droit à la retraite garantie par l’Etat dans le cadre de l’Inscription Maritime. Les deux guerres mondiales passent pour avoir favorisé la biodiversité et les stocks de poissons, la mobilisation de la Grande guerre et l’Occupation ayant limité la pêche. La première moitié du XXe siècle a aussi abrité le développement de la mytiliculture (installation de bouchots dans l’estuaire) et l’ostréiculture a été importée par des Charentais du bassin de Marennes-Oléron dans les années 1930. La moule de Charron, de l’autre côté de la baie de L’Aiguillon, était connue depuis au moins le XVIIe siècle et commercialisée vers l’intérieur des terres, via le « port aux moucles » de Marans. En 1859, la société impériale zoologique d’acclimatation envoyait en inspection René Caillaud à l’embouchure du Lay. Dans son rapport, il écrit avoir « examiné les moulières de l’embouchure du Lay, bancs d’une inépuisable richesse, qui s’élèvent à plusieurs places sur le lit de la rivière » mais il ajoute plus loin que « les habitants de L’Aiguillon, presque exclusivement adonnés à la culture des terres, négligent tout soin commercial à cet égard. » Comme pour l’ostréiculture, mais dès avant la première guerre mondiale, les Charentais attirés par la manne naturelle offerte par les côtes du sud de la Vendée, vinrent installer leurs pieux de bouchots dans l’estuaire du Lay. Entre-deux-guerres, au moment où il accueillait les premières expériences d’ostréiculture, le port de L’Aiguillon se tournait résolument vers la mytiliculture. Quant à la pêche en mer, en 1897, celle du « poisson frais » était pratiquée par 53 petits bateaux (1,5 tonneau en moyenne) montés par 59 pêcheurs qui travaillaient d’avril à novembre. Celle des pétoncles et des palourdes était pratiquée l’hiver (de novembre à mars) par 23 pêcheurs à bord d’une dizaine de navires de 4 tonneaux en moyenne. Le port se spécialisait bientôt dans la capture des crevettes et comptait 123 pêcheurs pour 93 embarcations en 1906. Entre-deux guerres, cette flottille se maintint, tout en diversifiant ses pratiques de pêche : 9 ligneurs, 12 chalutiers et 18 fileyeurs en 1926. Dans les souvenirs de Louis Chevalier, le basculement du village de la terre vers la mer passe par une image, celle de la fermeture d’un café, le Bal Caradut, situé à l’entrée du village côté terre, vite remplacé par un nouvel établissement, le Bal Maratier, à deux pas du port. L’affaire se passait en 1930 et au-delà du symbole elle révèle le glissement du centre de gravité de L’Aiguillon vers l’estuaire, vers le Lay.<br />
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Après-guerre, la pêche en mer a vécu un recul important dans le port de L’Aiguillon avec 8 navires seulement : 3 fileyeurs et 5 chalutiers en 1956. Aujourd’hui, le port compte encore une vingtaine de navires de pêche artisanale, chalutiers, fileyeurs et caseyeurs. Cette flottille pratique aussi des pêches saisonnières : pêche de la civelle (la « piballe ») au printemps ; campagnes de pétoncles et de coquilles Saint-Jacques l’hiver. La mytiliculture s’est quant à elle développée régulièrement jusqu’en 1960. Une véritable filière d’élevage était alors en passe de se constituer à l’échelle nationale et elle promettait aux 108 boucholeurs de L’Aiguillon le rôle de fournisseurs de sujets juvéniles, pour des éleveurs situés sur les côtes charentaises et jusqu’en Bretagne. Vers 1950 on en était venu à implanter jusqu’à 300 pieux de bouchot à naissain (au lieu de 190 préconisés) sur chaque aile de 50 mètres de long. En juin 1960, apparut du côté d’Esnandes, en Charente-Maritime, un parasite du nom de myticola intestinalis Steuer qui entraîna une mortalité des moules. L’Aiguillon fut touché en 1961 : 80 % des moules périrent sur place. Avec l’appui de l’institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM) on observa que seuls les sujets de deux à trois étaient touchés. On résolut alors de hâter la croissance des moules, en réduisant la densité des pieux de bouchots, de manière à favoriser la croissance. Le redémarrage de l’activité mytilicole fut rapide. Dans les années 1990, on passa à la technique du captage sur des filières immergées dans le pertuis Breton. En 2000, l’Aiguillon sur mer ne comptait plus que 28 mytiliculteurs chefs d’exploitation dont les deux tiers pratiquaient aussi l’ostréiculteur sur la rive gauche de l’estuaire. L’ostréiculture aiguillonnaise a connu une trajectoire similaire. Elle a compté jusqu’à une trentaine d’entreprises au milieu des années 1970. Cette activité a pu s’appuyer sur le tourisme balnéaire pour trouver des consommateurs et asseoir sa réputation même si elle a connu, comme les autres bassins ostréicoles, l’anéantissement d’ostrea angulata (huître portugaise) suite à l’épizootie de 1971-72 et la prise de relais par ostrea gigas (huître japonaise).<br />
Durant le dernier tiers du XXe siècle, si les activités traditionnelles du port de L’Aiguillon (pêche, conchyliculture) se sont pérennisées, c’est au prix d’une concentration des entreprises dont la productivité s’est accrue. Parallèlement, le littoral français a vu monter en puissance les activités de nautisme. Le département de la Vendée, avec des entreprises comme Jeanneau et Bénéteau, a largement participé à ce mouvement. Aujourd’hui, le port estuaire de L’Aiguillon-sur-mer compte trois fois plus d’emplacements pour la plaisance (64) que pour les professionnels (20). Le port de plaisance du Banc Cantin propose des aménagements bien insérés dans le paysage portuaire traditionnel de l’estuaire du Lay. Les appontements sont parallèles à la rive et chaque emplacement est séparé de son voisin par un alignement de pieux qui n’est pas sans rappeler les descriptions du port au milieu du XIXe siècle. Ainsi, une activité caractéristique du tourisme de masse semble-t-elle parvenue à reprendre les codes traditionnels du rapport à la mer entretenus dans la petite cité du Sud Vendée. L’envasement des rives du Lay a par ailleurs donné lieu à l’aménagement d’une plage et d’un plan d’eau artificiels. Sur ce plan d’eau, il est même possible de pratiquer le téléski nautique.<br />
Comme ailleurs sur le littoral national, l’attractivité touristique a récemment importé de nouvelles pratiques, de nouveaux usages et de nouvelles images. Ce mouvement pourrait renvoyer les traditions à une forme de désuétude. C’est le cas en termes d’urbanisme, ce qu’a trop cruellement mis en évidence la submersion marine consécutive à la tempête Xynthia (27-28 février 2010). Toutefois, la reconnaissance des patrimoines paysager, bâti ou culturel revalorise tous les aspects de la vie traditionnelle en bord de mer, ceci avec de plus en plus de succès. Ainsi, le bourg historique s’organise-t-il autour de trois rues parallèles, que connectent une douzaine de ruelles traversières. Appelées « venelles » dans la langue du pays, elles sont étroites et n’avaient pas de noms. La tâche de les baptiser a été confiée en 2016 au conseil municipal des enfants, lequel a choisi des noms en rapport avec le thème de la mer, et ses activités traditionnelles, ce qui marque bien l’attachement de L’Aiguillon à son port et à ses activités maritimes.<br />
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Par Thierry Sauzeau</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=L%E2%80%99Aiguillon-la-Presqu%E2%80%99%C3%AEle&diff=1860L’Aiguillon-la-Presqu’île2022-09-15T14:26:43Z<p>OPCI : Page créée avec « == Le port de l’Aiguillon == Situé sur la rive gauche de l’estuaire du Lay, le port de l’Aiguillon-sur-mer donne son nom à la baie dans laquelle se jette la Sèvr... »</p>
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<div>== Le port de l’Aiguillon ==<br />
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Situé sur la rive gauche de l’estuaire du Lay, le port de l’Aiguillon-sur-mer donne son nom à la baie dans laquelle se jette la Sèvre Niortaise. La petite cité est assise sur des couches géologiques formées par des sédiments meubles (vases et sables) amalgamés à des débris organiques (végétaux, algues, coquillages variés) et dont l’épaisseur peut être estimée à une soixantaine de mètres. Il faut chercher sous ces strates le socle calcaire dans lequel le lit majeur de la Sèvre Niortaise était incisé vers – 20.000 ans. Le Lay était alors un affluent du fleuve qui cheminait au sein d’un véritable canyon et se jetait dans l’océan à plusieurs dizaines de kilomètres de la côte actuelle. C’est la remontée du niveau des océans au temps de la transgression flandrienne (vers – 10.000) qui a enclenché le phénomène de sédimentation, toujours très actif aujourd’hui et responsable des strates sédimentaires qui constituent le sol actuel. Lorsque la mer s’est retirée pour atteindre son niveau actuel, le Lay a dû se frayer un chemin à travers ce paysage engraissé de sédiments. Autour de l’An Mil, l’interface terre-mer du Lay devait ressembler à un delta aux bras séparés par des îlots de sable dont les actuelles dunes sont les héritières. Ces îlots finirent par se souder les uns aux autres, mais de manière assez imparfaite, si bien qu’à chaque grande marée et a fortiori par temps de tempêtes, l’eau de mer venait rouvrir les bras un temps comblés. Le bras principal de ce delta était initialement situé du côté de la pointe du Grouin, à La Tranche-sur-mer, mais l’accumulation de sables (issus de l’érosion côtière ou du charriage par la Loire) a forcé à l’errance l’embouchure de cet affluent, devenu fleuve. La vallée du Lay se fraya un passage vers un deuxième exutoire, à l’est du premier. Un troisième paléo-estuaire s’est ensuite organisé du côté de la Belle Henriette (La Faute-sur-mer) : c’est celui que Claude Masse a cartographié au début du XVIIIe siècle. Un siècle plus tard, le tracé actuel, orienté nord-ouest sud-est, s’est finalement imposé.<br />
Ainsi brossée à grands traits, l’histoire géologique du pays de l’Aiguillon est marquée par la très grande inconstance du rivage qui caractérise les lieux. Sur le bri, qui est la formation géologique issue de la stabilisation des sédiments fins, accumulés depuis la transgression flandrienne, d’importantes quantités de sable sont venues se fixer. Aux temps historiques, le réseau hydrographique du sud Vendée est resté tributaire de l’errance de ces sables. Fleuves et rivières avaient tracé leur route dans le bri, donnant naissance aux marais littoraux, mais ils restaient contraints de se frayer un chemin à travers les dunes pour rejoindre l’océan. Les installations humaines ont également dû composer avec cette spécificité. La fixation de l’actuel estuaire du Lay, entre la pointe d’Arçay en rive droite et celle de L’Aiguillon en rive gauche, n’a pas mis fin à l’inconstance du rivage. L’image se précise aux temps historiques, grâce aux archives qui retracent le destin de la communauté humaine du village et du port de L’Aiguillon. La présence de L’Aiguillon est également facteur d’enjeux (activités, aménagements, habitations) qui mettent en lumière les conséquences de la mobilité du trait de côte, l’aléa qui vient graduellement affecter l’économie et la société locales.<br />
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En l’espace de trois à quatre siècles, depuis le XVIIe siècle, la sédimentation du sable a modelé ces territoires, par l’intermédiaire de flèches en progression – le géologue utilise le terme de progradation – du nord vers le sud, encadrant le cours du fleuve. La construction des deux rives de l’estuaire résulte de la combinaison de deux systèmes de transport des matériaux. Le premier système est océanique et tient à la dérive littorale, qui arrache les sables du littoral du côté du Jard-sur-mer ou de La Tranche, pour le déposer au nord de la baie de l’Aiguillon. Le second système tient à la marée et affecte spécifiquement l’estuaire du Lay. Deux fois par jour, au moment du reflux, le mouvement des eaux marines est alors grossi du débit du fleuve dont le bassin versant draine toute la moitié sud du département de la Vendée. La progression de la flèche de La Faute (rive droite) en est confortée. Elle pèse mécaniquement sur le tracé de la rive gauche, celle de L’Aiguillon, en la repoussant toujours plus vers l’est. Il s’agit d’un cas d’école de géomorphologie : la progression d’un poulier (Pointe d’Arçay) met en tension permanente son musoir (la flèche de L’Aiguillon). Les pointes de L’Aiguillon et d’Arcay/La Faute correspondent à deux flèches sableuses larges (L’Aiguillon : 700m. ; Arcay : 900m.) et longues (L’Aiguillon : 13 km. ; Arcay : 9 km.) Les dunes de la Pointe de L’Aiguillon, rive gauche, forment un ensemble discontinu. Au nord, elles supportent l’habitat groupé du bourg mais à la Pointe, ces dunes correspondent à l’extension de la flèche entre 1700 et 1960. Ces deux systèmes dunaires étaient initialement reliés. Ils sont aujourd’hui disjoints, unis par une digue. Le secteur endigué résulte d’une mise en défense du trait de côte face à l’érosion du musoir, de sorte que les deux dunes, celle du bourg de L’Aiguillon et celle de la Pointe, sont les vestiges de la flèche continue, cartographiée par Claude Masse en 1705. La partie aujourd’hui disparue – et endiguée – était alors suffisamment basse pour que le géographe du Roi Louis XIV ait renoncé à la qualifier de dune pour préférer parler d’une « langue de sable qui ne couvre qu’aux marées extraordinaires ». L’érosion qui l’a affectée a été provoquée par une diminution ou un arrêt de l'alimentation sableuse, rupture des apports en sable consécutive à la formation de la pointe d'Arçay / La Faute, rive droite, combinée aux effets de chasse de l’estuaire. C’est pourquoi un endiguement de défense (la digue dite « du Génie ») a stabilisé le recul de cette côte, dans le but de protéger les polders de l'Anse de l’Aiguillon d’une submersion venue de l’estuaire. C’est en 1843 que la municipalité de L’Aiguillon a réclamé la mise en chantier de cet ouvrage. A peine achevée, la digue subit une érosion telle qu’un nouveau chantier dut être ouvert sur la période 1857-1859, à nouveau interrompu par les destructions des tempêtes des 25 octobre et 25 décembre 1859. De nouveaux travaux reprirent en 1863, donnant lieu à l’installation d’une voie ferrée Decauville entre l’île de La Dive, utilisée comme carrière, et la digue, que l’on s’était désormais résolu à ériger en pierres sèches. De nouvelles tempêtes, des obstacles techniques et des avaries d’une part, puis la guerre contre la Prusse (1870-1871) de l’autre, retardèrent l’achèvement du chantier, intervenu en 1876 seulement. Le revêtement maçonné (1.700 m. de long) ayant résisté victorieusement à la tempête de novembre 1875, il fut finalement décidé d’en recouvrir l’ensemble de l’ouvrage. Ce fut achevé en 1882, avec le réunion d’un syndicat forcé, la commune et les syndicats de marais ayant refusé toute contribution à l’amiable. Durant tout le XXe siècle, il a fallu travailler à entretenir, réparer et renforcer cet ouvrage.<br />
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Bien plus que l’intégrité de la flèche sableuse de L’Aiguillon, ce sont les enjeux situés à l’arrière de cette digue qui sont à l’origine de ces travaux. La rive gauche du Lay est en effet adossée vers l’est à de vastes prises résultant de la conquête des rivages de l’Anse de l’Aiguillon. Le front pionnier de ces assèchements a été lancé au Moyen-âge, à proximité de Luçon, aujourd’hui situé à 30 km au nord de l’anse. Sur son passage, la conquête de direction nord-sud a relié l’île de Saint-Michel-en-l’Herm au continent (XIIIe siècle). Après une interruption durant les guerres de Cent Ans et les guerres de Religion, elle a repris au XVIIe siècle, reliant une nouvelle île, celle de la Dive aux prises plus médiévales. Ininterrompue depuis le XVIIIe siècle, cette colonisation agricole s’est achevée en 1965, après l’aménagement d’une 7e génération de digue, au droit de la Pointe de l’Aiguillon. Cette géohistoire a un temps placé le port de L’Aiguillon en position de débouché naturel d’une riche zone de production de céréales et d’élevage.<br />
Cependant, l’histoire des lieux fut d’emblée marquée par le caractère instable d’un tel environnement, qui transparaît dans l’appréciation qu’en livre Claude Masse en 1705. Sa reconnaissance du littoral bas poitevin (la Vendée actuelle relève alors du Poitou) fait de L’Aiguillon, en 1715, un village ne comptant guère que « 40 feux. Les maisons ne sont que de boue couvertes de paille, ce qui n’est pas commun dans ce pays. » La pauvreté des habitants découle du caractère ingrat et précaire de leur environnement. Ainsi Masse affirme-t-il qu’il n’y a « que 80 ans que ce village est commencé. Il était plus au sud, les sables ont obligé les habitants à l’abandonner. » Masse évoque ainsi L’Aiguillon (I), disparu dans les années 1630. Il ignore que L’Aiguillon (II) qu’il visite en 1705 est lui-même condamné par l’érosion du musoir sur lequel il est implanté : ce second site serait aujourd’hui immergé dans l’estuaire, en face du secteur actuel de La Pergola. C’est vers 1752 que les habitants s’alarment des « flots de la mer qui envahissent insensiblement les terrains formant la pointe de L’Aiguillon » où ils avaient leurs salines et leurs meilleurs champs. Trente ans plus tard, la mer achève de submerger prairies, vignes, champs, marais salants. En moins de 6 années le village a été totalement submergé. En 1782, ne restait plus que le manoir seigneurial au pied duquel les flots venaient battre à chaque marée. Il en résulta que les seigneurs de L’Aiguillon se trouvèrent dans la nécessité de concéder des terrains aux malheureux habitants expulsés de leurs demeures. L’actuel village de L’Aiguillon (III) apparaît sur les cartes vers 1820, sous la forme d’un lotissement aux rues parallèles, évocateur des villes-nouvelles de l’Ancien Régime. Petit port d’exportation de denrées locales, c’est d’ailleurs sous l’appellation de « Nouvel Aiguillon » que l’on retrouve la trace du village actuel dans les archives, à la faveur de l’entrée d’un navire chargé de fèves, dans le port de Tonnay-Charente, en 1787. Dans la première moitié du XIXe siècle, le port de L’Aiguillon profite de la fin du monopole d’exportation des grains en faveur de Marans et des Sables d’Olonne, pour s’imposer comme le point d’exportation des céréales du sud de la Vendée. En 1839, 269 navires sortaient du petit port du Lay et ils étaient 528 en 1896. Cependant, l’envasement progressif de l’estuaire et l’arrivée du chemin de fer en 1901 eurent bientôt raison de cette activité commerciale.<br />
Les Relais de mer, ouvrage témoignage que l’historien Louis Chevalier, né en 1911 à L’Aiguillon-sur-mer, a consacré à son village, constitue un précieux document d’ethnohistoire et de mémoire. Il permet de comprendre la reconversion du port de commerce vers le port de pêche et de conchyliculture. Après la première guerre mondiale, à L’Aiguillon, « le village reste celui du XIXe siècle, et même des temps plus anciens encore, où les gens commençaient à s’installer à proximité des vases » donc de l’estuaire « la côte, c’étaient en contrebas des maisons, les relais de mer qu’on traversait pour aller au port. » Quant aux habitants du bourg, « c’étaient tous des paysans. Leurs maisons, de construction basse, à moitié enfoncées dans la terre – il fallait descendre une marche pour y entrer – étaient bâties sur le talus, l’ancienne dune couverte d’herbe (…) en contrebas de laquelle, dans une sorte de vallonnement, se cachaient les jardins et des morceaux de vignes. » La topographie de cet habitat traditionnel se maintiendra jusqu’aux années 1950. On habitait sur les dunes, bien à l’abri des submersions, mais l’architecture s’était aussi adaptée à la contrainte des vents dominants, qui s’accordaient alors avec la rareté et le coût des matériaux. C’est pourquoi les maisons étaient basses, à l’exception de celles des quelques propriétaires tels Dagondeau ou Poupart à L’Aiguillon, qui se distinguaient par leur étage. Lorsqu’on descendait vers le Lay, les premiers endiguements accueillaient des champs cultivés qui voisinaient avec les relais de mer, les « misottes » submergées durant les malines et dédiées aux pâturages. <br />
Louis Chevalier évoque aussi le rapport à la mer, avec « Les Aiguillonnais (…) protégés de la mer par la longue presqu’île de sable à l’entrée de laquelle était La Faute. Grâce à l’embouchure du Lay et au jeu des marées, ils pouvaient utiliser la mer sans risque, en tirer profit aussi, combiner la culture et la pêche et puis, par l’intermédiaire des bouchots, passer de la terre à la mer sans avoir à redouter ses colères. » De ce rapport à la mer découlait une géographie très particulière du centre de la commune de L’Aiguillon : « le bourg, c’était les agriculteurs, le port c’était les autres. » Cette division avait aussi sa dynamique sociale car dans la première moitié du XXe siècle, « la terre rapportait de moins en moins pour un immense travail » tandis que « boucholeurs et pêcheurs gagnaient bien leur vie (et) avaient la perspective rassurante de leurs invalides », leur droit à la retraite garantie par l’Etat dans le cadre de l’Inscription Maritime. Les deux guerres mondiales passent pour avoir favorisé la biodiversité et les stocks de poissons, la mobilisation de la Grande guerre et l’Occupation ayant limité la pêche. La première moitié du XXe siècle a aussi abrité le développement de la mytiliculture (installation de bouchots dans l’estuaire) et l’ostréiculture a été importée par des Charentais du bassin de Marennes-Oléron dans les années 1930. La moule de Charron, de l’autre côté de la baie de L’Aiguillon, était connue depuis au moins le XVIIe siècle et commercialisée vers l’intérieur des terres, via le « port aux moucles » de Marans. En 1859, la société impériale zoologique d’acclimatation envoyait en inspection René Caillaud à l’embouchure du Lay. Dans son rapport, il écrit avoir « examiné les moulières de l’embouchure du Lay, bancs d’une inépuisable richesse, qui s’élèvent à plusieurs places sur le lit de la rivière » mais il ajoute plus loin que « les habitants de L’Aiguillon, presque exclusivement adonnés à la culture des terres, négligent tout soin commercial à cet égard. » Comme pour l’ostréiculture, mais dès avant la première guerre mondiale, les Charentais attirés par la manne naturelle offerte par les côtes du sud de la Vendée, vinrent installer leurs pieux de bouchots dans l’estuaire du Lay. Entre-deux-guerres, au moment où il accueillait les premières expériences d’ostréiculture, le port de L’Aiguillon se tournait résolument vers la mytiliculture. Quant à la pêche en mer, en 1897, celle du « poisson frais » était pratiquée par 53 petits bateaux (1,5 tonneau en moyenne) montés par 59 pêcheurs qui travaillaient d’avril à novembre. Celle des pétoncles et des palourdes était pratiquée l’hiver (de novembre à mars) par 23 pêcheurs à bord d’une dizaine de navires de 4 tonneaux en moyenne. Le port se spécialisait bientôt dans la capture des crevettes et comptait 123 pêcheurs pour 93 embarcations en 1906. Entre-deux guerres, cette flottille se maintint, tout en diversifiant ses pratiques de pêche : 9 ligneurs, 12 chalutiers et 18 fileyeurs en 1926. Dans les souvenirs de Louis Chevalier, le basculement du village de la terre vers la mer passe par une image, celle de la fermeture d’un café, le Bal Caradut, situé à l’entrée du village côté terre, vite remplacé par un nouvel établissement, le Bal Maratier, à deux pas du port. L’affaire se passait en 1930 et au-delà du symbole elle révèle le glissement du centre de gravité de L’Aiguillon vers l’estuaire, vers le Lay.<br />
<br />
<br />
Après-guerre, la pêche en mer a vécu un recul important dans le port de L’Aiguillon avec 8 navires seulement : 3 fileyeurs et 5 chalutiers en 1956. Aujourd’hui, le port compte encore une vingtaine de navires de pêche artisanale, chalutiers, fileyeurs et caseyeurs. Cette flottille pratique aussi des pêches saisonnières : pêche de la civelle (la « piballe ») au printemps ; campagnes de pétoncles et de coquilles Saint-Jacques l’hiver. La mytiliculture s’est quant à elle développée régulièrement jusqu’en 1960. Une véritable filière d’élevage était alors en passe de se constituer à l’échelle nationale et elle promettait aux 108 boucholeurs de L’Aiguillon le rôle de fournisseurs de sujets juvéniles, pour des éleveurs situés sur les côtes charentaises et jusqu’en Bretagne. Vers 1950 on en était venu à implanter jusqu’à 300 pieux de bouchot à naissain (au lieu de 190 préconisés) sur chaque aile de 50 mètres de long. En juin 1960, apparut du côté d’Esnandes, en Charente-Maritime, un parasite du nom de myticola intestinalis Steuer qui entraîna une mortalité des moules. L’Aiguillon fut touché en 1961 : 80 % des moules périrent sur place. Avec l’appui de l’institut scientifique et technique des pêches maritimes (ISTPM) on observa que seuls les sujets de deux à trois étaient touchés. On résolut alors de hâter la croissance des moules, en réduisant la densité des pieux de bouchots, de manière à favoriser la croissance. Le redémarrage de l’activité mytilicole fut rapide. Dans les années 1990, on passa à la technique du captage sur des filières immergées dans le pertuis Breton. En 2000, l’Aiguillon sur mer ne comptait plus que 28 mytiliculteurs chefs d’exploitation dont les deux tiers pratiquaient aussi l’ostréiculteur sur la rive gauche de l’estuaire. L’ostréiculture aiguillonnaise a connu une trajectoire similaire. Elle a compté jusqu’à une trentaine d’entreprises au milieu des années 1970. Cette activité a pu s’appuyer sur le tourisme balnéaire pour trouver des consommateurs et asseoir sa réputation même si elle a connu, comme les autres bassins ostréicoles, l’anéantissement d’ostrea angulata (huître portugaise) suite à l’épizootie de 1971-72 et la prise de relais par ostrea gigas (huître japonaise).<br />
Durant le dernier tiers du XXe siècle, si les activités traditionnelles du port de L’Aiguillon (pêche, conchyliculture) se sont pérennisées, c’est au prix d’une concentration des entreprises dont la productivité s’est accrue. Parallèlement, le littoral français a vu monter en puissance les activités de nautisme. Le département de la Vendée, avec des entreprises comme Jeanneau et Bénéteau, a largement participé à ce mouvement. Aujourd’hui, le port estuaire de L’Aiguillon-sur-mer compte trois fois plus d’emplacements pour la plaisance (64) que pour les professionnels (20). Le port de plaisance du Banc Cantin propose des aménagements bien insérés dans le paysage portuaire traditionnel de l’estuaire du Lay. Les appontements sont parallèles à la rive et chaque emplacement est séparé de son voisin par un alignement de pieux qui n’est pas sans rappeler les descriptions du port au milieu du XIXe siècle. Ainsi, une activité caractéristique du tourisme de masse semble-t-elle parvenue à reprendre les codes traditionnels du rapport à la mer entretenus dans la petite cité du Sud Vendée. L’envasement des rives du Lay a par ailleurs donné lieu à l’aménagement d’une plage et d’un plan d’eau artificiels. Sur ce plan d’eau, il est même possible de pratiquer le téléski nautique.<br />
Comme ailleurs sur le littoral national, l’attractivité touristique a récemment importé de nouvelles pratiques, de nouveaux usages et de nouvelles images. Ce mouvement pourrait renvoyer les traditions à une forme de désuétude. C’est le cas en termes d’urbanisme, ce qu’a trop cruellement mis en évidence la submersion marine consécutive à la tempête Xynthia (27-28 février 2010). Toutefois, la reconnaissance des patrimoines paysager, bâti ou culturel revalorise tous les aspects de la vie traditionnelle en bord de mer, ceci avec de plus en plus de succès. Ainsi, le bourg historique s’organise-t-il autour de trois rues parallèles, que connectent une douzaine de ruelles traversières. Appelées « venelles » dans la langue du pays, elles sont étroites et n’avaient pas de noms. La tâche de les baptiser a été confiée en 2016 au conseil municipal des enfants, lequel a choisi des noms en rapport avec le thème de la mer, et ses activités traditionnelles, ce qui marque bien l’attachement de L’Aiguillon à son port et à ses activités maritimes.<br />
Thierry Sauzeau</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Accueil&diff=1732Accueil2020-10-12T08:16:11Z<p>OPCI : </p>
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{{WCommons | fichier=Challans Marché aux volailles.jpg | légende=Église du Perrier}}<br />
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<nowiki>{{WCommons | fichier=? | légende=? }}</nowiki><br />
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'''Exemple :''' <br /><br />
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{{WCommons | fichier=Challans Marché aux volailles.jpg | légende=Marché aux volailles de Challans}}<br />
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'''Exemple :''' <br /><br />
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=== Utilisation sans le Modèle WCommons ===<br />
Exemple pour avoir le même résultat que précédemment:<br />
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[[Fichier:{{{ fichier }}}|thumb|{{{ légende }}}]]<br />
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<hr />
<div>{{Modèle:AMD}}<br />
'''<br />
L’analyse poético-musicale sur les rondes, danses chantées ou chants dansés de l’Ile d’Yeu ?'''<br />
<br />
= Introduction =<br />
Les pratiques de danses populaires ont été préservées au cours des siècles mais elles subissent régulièrement des transitions, comme ici à l’Ile d’Yeu . On pourra commencer à en prendre connaissance notamment dans les deux tomes parus sur le sujet Les gens de l’Ile d’Yeu chantent, tomes 1 et 2, AREXCPO, Maison de la Presse, Mairie de l’Ile d’Yeu. Compagnons d’OPCI.EthnoDoc – Vendée Patrimoine, 2017 et 2018. <br /><br />
On y remarque : une cinquantaine de ronds et demi-ronds sur 326 références qui y ont été publiés.<br />
Elles sont toutes présentées avec leurs transcriptions musicales, leurs textes ainsi que leurs enregistrements sonores sous forme de QR Codes. Ces derniers sont en outre accessibles à partir de la base numérique du RADd0, avec, comme toute bonne ethnographie, toutes les informations nécessaires : bibliographiques, conditions d’enquêtes, sources, etc...<br />
<br />
Par ailleurs, Jean-Pierre Bertrand cite la spécialiste des danses du Mnatp dans son article : « Demi-tour, demi-rond, ronde de mai… Les variantes de ronds à trois pas parmi les danses chantées pratiquées dans le nord-ouest de la Vendée », in Pays de Caux, Pays de chanteurs, PCI, L’Harmattan-OPCI, p. 377-407.<br />
<br />
Francine Lancelot y écrit : « …le pas (2X4 temps) est accompagné d’un vigoureux balancé de bras. Les chansons de structures AABB ou AABRR font apparaître une large diversité des coupes, avec une grosse proportion de cinq temps, comme dans les grands–danses du Marais-Breton vendéen ». J.-P. Bertrand ajoute : « la ronde est toujours fermée, les danseurs se déplaçant face au centre. Contrairement à une habitude récente dans certains bals traditionnels, et comme le précise ci-dessus F. Lancelot, la ronde ne progresse pas vers la gauche ».<br />
<br />
Certains chants sont pourtant plus longs que les hexasyllabes et se décalent à volonté en commençant au milieu des figures de danse précédemment décrites <br />
Elle cite J.-M. Guilcher, « La danse ronde en Léon » Annales de Bretagne, tome LIX, 1952, p. 64J<br />
<br />
J’ajoute : Poétiquement assonancés ces vers s'appuient fréquemment mais pas toujours… sur deux fois quatre pulsations ou "temps" en raison d'une entrée du vers par anacrouse (appui voire accent sur la seconde ou la troisième syllabe).<br />
Ainsi le pas levé n'a pas ici de son et tout le groupe qui tourne en rond fait du sur place, avec un pied dans le vide tantôt le droit tantôt le gauche. <br />
<br />
= Analyse : En revenant des noces =<br />
<br />
à partir de la vidéo extraite de la base RADd0 :<br />
https://raddo-ethnodoc.com/archive/247892<br />
<br />
[[Fichier:En revenant des noces.jpeg|En revenant des noces]]<br /><br />
Les gens de l’Ile d’Yeu chantent (p.395), demi-rond<br /><br /><br />
Structure poético-musicale (Majuscules= mélodie, minuscules = textes, r = refrain du texte)<br />
<br />
Ce sont ici des hexasyllabes avec deux fois cinq pulsations <br /><br />
pour A<br /><br />
Et 2 X 4 pulsations pour BC = 2X4 + BC1 = 2X4 pulsations<br /><br />
<br />
A(A1+A2) A (A1 + A2) ; B C B C1<br />
(5 pulsations) (5 pulsations) ; (4 puls) (4 puls)(4 puls)(4puls) <br />
<br />
a r a r ; b r1 b r2<br />
<br />
= Petit rappel, pour la Renaissance =<br />
<br />
{{RaddoPhoto | id=247774| legende=Le Vir-quouet en danse près de la chapelle de la Meule,<br /> à l’Île-d’Yeu, en 1974}}<br />
<br />
Le traité de Domenico Da Piacenza, L’art de danser et de conduire des ensembles de danse, est rédigé vers 1450. Il définit le problème de la délimitation de l’espace, du rapport à la musique et instaure une nouvelle esthétique. Un bon danseur a cinq qualités :<br />
• Le sens du rythme, La mémoire, L’agilité, Le sens de l’espace, La souplesse dans le corps<br />
D’autre part, il définit certains pas qui sont classés en deux catégories :<br />
• Les pas naturels simples et doubles : reprise, cotinenza (arrêt sur une pause noble), révérence, tours, sauts<br />
• Les pas accidentels : battements de pieds, course, changement de pied<br />
Ces pas sont décrits de façon autonome et peuvent être combinés ; pour changer leur expression, on peut modifier leur ampleur ou leur vitesse d’exécution.<br />
<br />
Cette appréhension de la danse au XVe s., si elle ne mentionne pas de chants, ressemble, à s’y méprendre à celle que l’on peut encore observer de nos jours à l’Ile d’Yeu. Elle fait partie de l’héritage culturel vivant de la France ; aussi, elle constitue très justement un vecteur puissant d’identité ethnique, sexuelle, de classe d’âge, et de hiérarchie sociale…<br />
La danse, le chant et/ou la musique ont beaucoup d’éléments en commun en premier lieu :<br />
• leur déroulement dans le temps et dans l’espace ; puis,<br />
• leur contexte, la régularité de leur pulsation, la périodicité de celle-ci ; en outre,<br />
• les formules rythmiques, tout comme celles de la dynamique du chant à danser peuvent montrer la différenciation de la force entre celle des hommes et celle des femmes, puis,<br />
• l’espace utilisé avec l’observation des configurations spatiales des exécutants (en ligne ou en cercle, par ex.)<br />
• enfin, le corps humain (voix du chanteur, gestuelle du chanteur et de l’instrumentiste, les différents mouvements des danseurs complètent s’il le fallait cette description….). <br />
Repris à partir de : Les danses du monde, 1998, CNRS, Musée de l’Homme, Paris, p.3-5.<br />
<br />
Vaste projet d’étude ici à l’Ile d’Yeu donc, qui vise, notamment l’appropriation des danses par les habitants de l’Ile, notamment par le biais de leurs écoles et du groupe folklorique (cf. ci-après le texte qui précise, s’il le fallait, l’aspect psychologique fondamental de cette opération). Il est en outre accompagnée de quelques références sur la notion reconnue d’apprentissage vicariant, concepts que propose depuis vingt ans le canadien Albert Bandura dans sa Théorie sociocognitive de l’apprentissage.es alphabétiques minuscules représentent les textes poétiques, enfin les r = les refrains littéraires.<br />
<br />
= En Vendée, il existe différentes rondes appelées grand-danses=<br />
<br />
Avant tout, il faut rappeler l’observation pertinente du spécialiste des danses populaires, Jean-Michel Guilcher (cf. La tradition populaire de danse en basse Bretagne, 1997). Il constate justement que lorsque les danses ne sont pas régulièrement accompagnées de ménétriers, elles demeurent moins influencées par des éléments venus de l’extérieur : on parlera alors, en ethnologie, d’une faible acculturation et, par conséquent, d’une importante endoculturation. Avantage dont bénéficie plus particulièrement ici, l’Ile d’Yeu. Il nous permet, en fait, d’observer leurs danses parce qu’elles sont toujours très vivantes et bien stabilisées depuis des siècles. <br />
Situons les ronds et demi-ronds de l’îIe d’Yeu, parmi les rondes de Vendée : La barrienne (La Barre de Monts), La croesaïe (croisée) {Tout le marais}, la ridée (Ile d’Yeu), la polaîe (ancienne grand-danse), le demi-tour, la ronde à la mode de l’Epine, à la mode de Barbâtre (île de Noirmoutiers), la poraïe (Challans).<br />
Les danses chantées qui ont été analysées par Julie Kestemberg sont, notamment pour l’ile d’Yeu : <br />
• le ½ rond « C’était une meunière » ; <br />
• « j’ai une méchante mère » ; <br />
• « petit bouton », (cf. la base RADd0)<br />
Base RADdO :<br />
• [https://raddo-ethnodoc.com/archive/24789 En revenant de noces] =1/2 rond<br />
• [https://raddo-ethnodoc.com/archive/247893 Un jour sur la route de Paris] = 1/2 rond<br />
• [https://raddo-ethnodoc.com/archive/117097 C’était une meunière….par Victorine VIAUD, 1996] = 1/2 rond<br />
<br />
== C’était une meunière… chantée par Victorine VIAUD, 1996, enregistrée par JP. Bertrand, à l’Ile d’Yeu ==<br />
[https://raddo-ethnodoc.com/raddo/document/117097 085_01_2004_0580] <br /><br />
C'était une meunière qui se levait matin C'était une meunière) Qui se levait matin) bis Qui se levait matin lalala Qui se levait matin Allant de bourg en ville) Pour faire moudre son grain) bis Pour faire moudre son grain lalala Pour faire moudre son grain Elle frappe à la porte Dormez-vous Mathurin Je dors ni je sommeille Je mets la meule en train Il la prend, il l'embrasse La jeta sur le grain Meunier tu me farines Tu me farines bien Belle si je te farine Je t'époussetterai bien Avec mon époussettoir Que je tiens à la main Relevez-vous la belle Votre sac il est plein Que va-t-elle dire ma mère De voir mon sac si plein Vous lui direz la belle Que c'est de Mathurin Mathurin qui vous aime Et qui veut votre main. Cf. trancription et analyse de la relation poésie/mélodie/danse, à la fin de ce texte.<br />
<br />
Pour comprendre l’importance humaine de ces rondes, leur caractère, leur sens et surtout leur style propre, il faut analyser leurs formes, beaucoup plus finement encore que ne l’ont fait nos prédécesseurs, notamment en les pratiquant même et surtout en tant qu’analyste.<br />
<br />
= Genre populaire « chants dansés ou danses chantées ?» =<br />
<br />
Elles sont, plus généralement, des modes d’organisation qui manifestent des phénomènes symboliques propres à cette culture locale. De nouvelles observations devraient sans doute nous permettre, dans un proche avenir, de mieux caractériser ces musiques et ces danses. Par ailleurs, il s’agit surtout, et, en tout premier lieu, de présenter la spécificité culturelle de leurs rythmes envisagé de manière globale. Cette dernière nous est apparue comme une évidence. Ainsi, il devient tout à fait possible, pour la première fois, de prouver certains points importants qui concernent le sens et le style de ces danses, à partir d’analyses encore plus fines.<br />
<br />
= Remarques plus générales =<br />
<br />
L’alphabétisation en langue française, le prestige de cette langue, la domination de la « culture à la française » depuis plus de deux siècles, ont marqué fortement cette culture comme toutes les autres dites « régionales » en France. Cependant cette observation ne signifie certainement pas que ces manières d’être et, ici, ces manières de chanter ou de danser, aient disparues. En effet, ce sont des pratiques dont les usages sont plutôt en extension ces dernières années, alors qu’elles risquent cependant de s’affaiblir, en raison de l’envahissement de nouveaux modèles médiatiques de communication.<br />
{{RaddoPhoto | id=247928| legende=Banquet de l'association le corsaire<br />Danseurs du demi-rond, en 2017}}<br />
Comme je l’ai très souvent montré dans mes nombreux travaux collectifs menés au sein du Centre d’Ethnologie Française (MnAtp) puis au LACITO-CNRS ou à l’UAG de Guyane, en relation étroite avec l’OPCI : en France, on pratique toujours des formes chantées qui sont encore souvent très bien conservées même au sein de nouveaux usages : en Béarn la polyphonie, en Flandre, en Bretagne, en Vendée, ou en Occitanie, le chant à danser. En Vendée, on remarque notamment la ronde de l’Ile d’Yeu dont les pas sont issus du branle (cf. la note de Robin Joly). Ainsi, les structures simples et répétitives de la ronde de l’ile d’Yeu, si on les compare avec celles de l’ile de Noirmoutiers, (par ex. les ronds mais aussi les tours et demi-tours…) montrent la nette conservation de figures de rythmes spécifiques qui sont entrées dans notre patrimoine français. Ceci est dénoté, notamment, pour les pas de danse du demi-rond (issus du branle) qui se manègent comme ceci : trois pas à droite plus un pas levé, trois à gauche, plus un levé. Les déplacements sur la gauche sont allongés, ils entrainent le groupe, qui relie Hommes/Femmes en cercle, en une rotation qui s’oriente dans le sens des aiguilles d’une montre. S’ajoute à cela des gestes plus personnalisés et des bras et du visage, qui demeurent souvent bien spécifiques des habitants de l’Ile d’Yeu.<br />
Par conséquent, ce qui est intéressant, ce sont les résultats de l’analyse formelle, — que l’on souhaiterait beaucoup plus large encore —, car une telle comparaison, est à réaliser bien entendu, à partir d’observations/participations ethnomusicologiques, d’une part, et, d’autre part, en s’appuyant, parallèlement, sur les enregistrements vidéos et sonores plus anciens, actuellement conservés à l’OPCI (cf. les collections de F. Lancelot du MnATP, de J.-P. Bertrand de l’AREXCPO, etc.). <br />
Précisons enfin que, contrairement à l’analyste national de notre folklore chanté, — Patrice Coirault —, je ne considèrerai pas qu’un texte de chant ne possédait qu’une seule musique qui aurait été « déformée », mais au contraire, que chacun des chants a été reçu, dans des conditions particulières, au sein de ces cultures musicalement, bien différenciées. Les textes changent parfois de support musical, voire dansé, on le constate régulièrement. Les vers assonancés de répartissent au grès des chanteurs, au sein des structures, admettent très souvent des ritournelles non significatives comme refrain (texte et musique).<br />
Ceux-ci ont ensuite été assimilés, comme nouveau patrimoine, mais à la manière des iliens. Ces formes sont loin d’être « inférieures » qualitativement et stylistiquement parlant, aux autres répertoires non dansés. <br />
Ces ronds et demi-ronds sont donc, nous l’avons dit, très anciens et ont acquis aujourd’hui une valeur patrimoniale exemplaire, un statut référentiel « inaliénable », pour les jeunes générations, vraiment unique en France. Il intéresse, bien entendu, tous les français. <br />
Enfin, leur nature culturelle n’a jamais été, précisons-le, influencée par les danses de cour.<br />
<br />
= Structure et variation du chant dansé (Références de recherches antérieures) =<br />
Les mélodies et les textes littéraires de tradition orale sont fondés sur un principe fondamental, celui de la répétition de leurs éléments, à l’identique ou de manière homologue. Ils subissent constamment des variations individuelles et/ou collectives. C’est pourquoi, seule l’analyse séparée des textes, du rythme et des hauteurs de sons permet de comprendre quels sont les systèmes musicaux ou littéraires et quelle est leur marge de variation. (cf. Despringre A.-M. CR. de « L’Atelier de Danse Populaire (ADP), le livre des chansons à danser, la recherche en danse », Chiron, Paris, 202p. Vibrations, 3, 1987 p. 276).<br />
Ou se souviendra néanmoins que :<br />
Même dans des entreprises de plus grande envergure, l’analyse structurale ne prétend pas apporter une réponse à toutes les questions (Claude Lévi-Strauss, 1983 : 186).<br />
Les structures musicales commencent ici à être mises en évidence (cf. l’exemple d’analyse poético-musicales ci-dessus). On peut voir alors comment le langage poétique est traité par la musique (découpe des vers comparée à la découpe mélodique…) et, réciproquement aussi, comment les formes poétiques structurent la musique (Cf. le concept de Relation dialectique proposée par Nicolas Ruwet, Langage, musique, poésie, Paris, Seuil, 1972). <br />
Par conséquent, il s’agit d’observer, afin de mieux les caractériser, l’ensemble des rapports de transformation entre les différents systèmes. Parallèlement, il est possible de les mettre en relation avec, ce que j’appelle les transpositions culturelles de plusieurs groupes de danseurs/chanteurs. En effet, les répertoires qui circulent entre plusieurs personnes, mais dans de nouveaux contextes ou d’autres usages, conservent leur fonction « à danser », mais pas forcément leurs contenus poético-musicaux ou dansés, influencés qu’ils sont par différents usages exprimés dans plusieurs contextes et aussi, par l’absence d’un bon apprentissage de longue durée.<br />
Les formes poético-musicales dansées, pourtant variées, sont cependant unifiées par la perception et l’emploi d’un rythme propre aux iliens et marquées par les différents « meneurs de chants ». On peut voir ici, une culture particulière, pourtant attestée depuis plusieurs siècles demeurer en l’état, même au XXIe siècle (cf. les références plus précises de Robin Joly, pour la danse),<br />
Il faut encore, par conséquent, mettre en évidence, par l’analyse, le repérage de manifestations interactionnelles à l’intérieur et à l’extérieur de ces formes afin de les classer par spécificités. Ainsi, on pourrait être en mesure de mieux visualiser des enchevêtrements de structures en rendant un peu plus intelligible le sens et le style de ces rondes. Idéalement situées. <br />
Notre « petite histoire » pourra, sans aucun doute, lutter et armer davantage contre l’oubli les générations actuelles et à venir (cf. Paul Ricoeur, La Mémoire, l’Histoire, l’oubli, Paris, Seuil 2000).<br />
Pour la méthodologie : voir aussi notre ouvrage collectif paru en 2019, chez l’Harmattan, (préface du sémioticien, Pr. Georges Molinié, ancien Président de l’Université Paris IV, Sorbonne)<br />
Le chant traditionnel : questions de sens et de style ; approche interdisciplinaire (ethnomusicologique et ethnolinguistique), 413 pages.<br />
<br />
= Apprentissage vicariant =<br />
Albert BANDURA, inventeur du concept d'apprentissage vicariant, est un auteur peu connu en France. Son ouvrage sur " l'apprentissage social " publié aux éditions Mardaga en 1986 a connu une diffusion ordinaire, au point que le concept d'apprentissage vicariant est resté longtemps inconnu de maints professionnels et donc inexploité.<br />
<br />
Il pourrait correspondre, dans le contexte scolaire, à ce que l'enfant peut apprendre en marge du discours du maître proprement dit : en regardant faire et en écoutant ceux qui savent faire ou encore, par extension, pour les maîtres, en analysant la production de ceux qui savent faire. <br />
Pour Bandura, le modelage, ou apprentissage vicariant, est un effet de l’observation, mais se distingue radicalement d’un simple mimétisme. On entend par modelage tout un travail d’observation active par lequel, en extrayant les règles sous-jacentes aux styles de comportement observé, les gens construisent par eux-mêmes des modalités comportementales proches de celles qu’a manifestées le modèle et les dépassent en générant de nouvelles compétences et de nouveaux comportements, bien au-delà de ceux qui ont été observés. De plus, tout en favorisant l’apparition de nouveaux comportements, le modelage agit sur la motivation, en ouvrant l’horizon de l’observateur vers de nouveaux bénéfices anticipés, en générant des affects, en agissant sur son système de valeurs. Il n’est pas jusqu’aux comportements créatifs qui ne soient influencés par le modelage, ce qui peut paraître paradoxal.<br />
En résumé le modelage c’est : apprendre par l’observation à partir d’une interprétation personnelle.<br />
<br />
= Bibliographie = <br />
Anakesa (Apollinaire), « Les mélodies de la plaine et du bocage vendéens : chanson, expression et contenu d’une mémoire millénaire renouvelée", Actes du Colloque ''Chansons en mémoire-Mémoire en chansons'', ''Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud'', Le Poiré sur Vie, (19 au 23 Novembre 2003), un CD audio. Paris, L’Harmattan. PCI, 2010.<br />
<br />
BANDURA Albert,''l'apprentissage social'', ed. Mardaga, 1986<br />
<br />
Bourmalo (Laetitia), "Étude sémantique des mots les plus récurrents dans les chansons du pays de Guérande",Actes du Colloque ''Chansons en mémoire-Mémoire en chansons, Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud'', Le Poiré sur Vie, (19 au 23 Novembre 2003), un CD audio. Paris, L’Harmattan. 2010,<br />
<br />
Cornulier (Benoit de), "Analyse rythmique de formules ou chants de tradition orale : quelques problèmes théoriques et pratiques", Actes du Colloque ''Chansons en mémoire-Mémoire en chansons, Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud'', Le Poiré sur Vie, (19 au 23 Novembre 2003), un CD audio. Paris, L’Harmattan. 2010,<br />
<br />
Despringre (André-Marie), Compte rendu de « L’Atelier de Danse Populaire (ADP), le livre des chansons à danser, la recherche en danse », Chiron, Paris, 202p. ''Vibrations'', 3, 1987 p. 276.<br />
<br />
Despringre (André-Marie), (Dir et al), ''Le chant traditionnel : questions de sens et de style ; approche interdisciplinaire (ethnomusicologique et ethnolinguistique)'', Paris, L’Harmattan, PCI, 2018, 413 p.<br />
<br />
Despringre (André-Marie, Dir.) en collab. Avec Bertrand (Jean-Pierre), « Chansons en mémoire-Mémoire en chansons", Actes du Colloque ''Chansons en mémoire-Mémoire en chansons, Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud'', Le Poiré sur Vie, (19 au 23 Novembre 2003), un CD audio. Paris, L’Harmattan. PCI, 2010, 465 p.<br />
<br />
Guilcher (Jean-Michel), « La danse ronde en Léon » ''Annales de Bretagne'', tome LIX, 1952, p. 64J, 1950.<br />
<br />
Jeannin (Marc), «Interactions entre intervalle mélodique et schéma accentuel phonétique dans la perception des unités linguistiques anglaises : étude psycho-acoustique», Actes du Colloque ''Chansons en mémoire-Mémoire en chansons, Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud,'' Le Poiré sur Vie, (19 au 23 Novembre 2003), un CD audio. Paris, L’Harmattan. 2010,<br />
<br />
Ordonez (Eva), et Julie Kestemberg, «Forme et mémoire de la musique à danser et de la danse vendéenne», Actes du Colloque ''Chansons en mémoire-Mémoire en chansons, Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud'', Le Poiré sur Vie, (19 au 23 Novembre 2003), un CD audio. Paris, L’Harmattan. 2010,<br />
<br />
Piacenza (Domenico Da), ''L’art de danser et de conduire des ensembles de danse'' (traité),(il rédige le premier traité de danse qui soit parvenu jusqu'à nous ), Paris,1455, Bibliothèque nationale de France, fonds italien 972<br />
<br />
Lévi Strauss (Claude), ''Le Regard Eloigné'', Paris, Plon, 1983 p. 186.<br />
<br />
Ribouillault (Claude), « La danse nommée "bal" dans le travail de Jérôme Bujeaud », ''Actes du Colloque Chansons en mémoire-Mémoire en chansons, Colloque Hommage à Jérôme Bujeaud'', Le Poiré sur-Vie, L’Harmattan, PCI<br />
<br />
Ricoeur (Paul), ''La Mémoire, l’Histoire, l’oubli'',Paris, Seuil, 2000.<br />
<br />
Ruwet (Nicolas), ''Langage, musique, poésie'',Paris, Seuil, 1972.<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Arexcpo en Vendée]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Biens_communaux_de_Saint_Martin_des_Noyers&diff=1593Biens communaux de Saint Martin des Noyers2020-05-12T09:14:20Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div><br />
==Mairies==<br />
<br />
===[[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888 |Ancienne mairie]]===<br />
{{RaddoPhoto | id=100034| legende=La rue principale et la mairie}} <br />
La première mairie connue est attenante à la maison de l'école publique de garçons. Par délibération en date du 4 novembre 1923, le Conseil Municipal décide l’agrandissement de la mairie par l’adjonction «d’une chambre». Puis, le 9 décembre 1923, le Conseil revient sur sa décision et décide la construction d’une nouvelle mairie. Le projet est validé par délibération du 9 mars 1924. <br />
<br />
L’approbation des devis intervient le 27 juillet 1924, l’ancienne mairie est démolie et remplacée par un bâtiment construit à proximité en 1925, comprenant à l’origine deux pièces : la salle de réunion du conseil municipal servant également de salle pour les mariages, une pièce pour le secrétariat. Le 24 septembre 1953 une délibération est prise pour l’établissement d’une cloison dans la grande salle et percement d’une porte de sortie sur la cour arrière pour créer un hall d’entrée et un petit local destiné au cadastre. Des toilettes seront enfin aménagées dans un coin de ce local pour le personnel administratif et les élus.<br />
<br />
Par la suite, la pièce à usage de secrétariat est cloisonnée pour obtenir un bureau pour le maire. L’ancien préau de l’école situé à l’arrière est aménagé en salle d’archives.<br />
<br />
Après désaffectation, le bâtiment sera utilisé comme garderie avant d’être vendu à l’OGEC (organisme de gestion de l’école catholique)<br />
<br />
===[[Monument aux Morts à Saint Martin des Noyers|Nouvelle mairie]]===<br />
<br />
Compte tenu de l’étroitesse de la mairie actuelle, le Conseil Municipal décide en 1992 de construire une [[Monument aux Morts à Saint Martin des Noyers|nouvelle mairie]] sur un terrain communal occupé par le presbytère et son jardin près de l’église, dans le cadre du réaménagement du centre-bourg. <br />
<br />
Le projet présenté par Yves Nicolas, architecte à Sainte Hermine, présente de grandes surfaces vitrées traduisant la transparence sur la gestion d’une commune. Le vaste hall donne accès à droite à la salle du conseil municipal utilisée aussi pour la célébration des mariages, à un coin toilettes, une salle de réunion, un bureau pour les permanences, le bureau du cadastre. A gauche on accède au bureau d’accueil des administrés ainsi qu’à un couloir desservant un coin toilette, la salle des archives, le secrétariat général, le bureau des adjoints, le bureau du maire.<br />
<br />
Le transfert est effectué le 1° septembre 1993.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
=Ateliers Municipaux=<br />
<br />
Ils sont implantés sous un appenti jouxtant le garage utilisé par les Sapeurs-Pompiers et font l’objet d’une petite extension pour créer un atelier fermé.<br />
En 1994 le conseil décide d’acquérir, Rue des Ormeaux, des bâtiments appartenant à un commerçant en grains et engrais qui cesse son activité pour y transférer les locaux techniques. L’ancien bâtiment est rattaché au local des pompiers.<br />
<br />
<br />
=Ecoles Publiques=<br />
===L'Ecole Publique des Garçons===<br />
{{RaddoPhoto | id=100028| legende=L'école et la mairie}} <br />
<div style="color:#444444;margin-left:0cm;margin-right:0cm;"><br />
<div style="margin-left:0.979cm;margin-right:0cm;"></div><br />
<br />
<br />
<br />
===L’Ecole Publique de Filles===<br />
<br />
<br />
<br />
24 mai 1891 : le conseil municipal décide l’acquisition d’un immeuble pour l’école de filles<br />
<br />
Regroupement des écoles sur le site de l'école de filles. Le logement de fonction et l'ancienne cantine sont affectés à l'enseignement. L'école fait l'objet de plusieurs extensions de classes pour recevoir tous les élèves en augmentation constante.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
en cours de développement</div><br />
<br />
<br />
=Restaurant Scolaire=<br />
<br />
<div style="color:#444444;margin-left:0cm;margin-right:0cm;">en cours de développement</div><br />
<div style="color:#444444;margin-left:0.979cm;margin-right:0cm;"></div><br />
Autrefois, chaque école possédait une salle de cantine avec une cantinière qui préparait les repas pour les élèves qui restaient à l’école pour le déjeuner. Les mères de famille étant de plus en plus nombreuses à travailler, le nombre d’élèves utilisant la cantine augmente régulièrement.<br />
Avec le regroupement des écoles de garçons et de filles, l’école publique de garçons se libère et donne l’opportunité à la municipalité de désaffecter les locaux pour créer un restaurant scolaire ouvert aux écoles publiques et privées. <br />
<br />
En aménageant les classes et en faisant une extension le restaurant comprend une partie cuisine, la salle de restauration et des sanitaires. La gestion de l’ensemble est confiée à l’association Familles Rurales qui gère également le transport scolaire.<br />
<br />
<br />
=Centre Périscolaire=<br />
<br />
<div style="color:#444444;margin-left:0cm;margin-right:0cm;">en cours de développement</div><br />
<div style="color:#444444;margin-left:0.979cm;margin-right:0cm;"></div><br />
L’ancienne mairie devenue vacante suite à son transfert près de l’église permet la création d’un service de garderie compte tenu de sa proximité avec les écoles. L’initiative est couronnée de succès et ce local s’avère rapidement trop petit et inadapté. <br />
<br />
Le regroupement des écoles privées sur le site de l’école de garçons offre la possibilité à la commune de se porter acquéreur des locaux de l’ancienne école privée de filles. <br />
<br />
Les classes sont aménagées en Centre périscolaire et l’ancienne cantine, après avoir été utilisée comme salle de réunion, est aménagée en bibliothèque.<br />
<br />
=Bibliothèque=<br />
<br />
en cours de développement<br />
<br />
La première bibliothèque de la commune est créée dans une salle à l’étage du Foyer Rural. Avec l’aménagement du bâtiment, la bibliothèque est transférée dans le logement de fonction de l’ancienne école publique de garçons. <br />
<br />
A cette période, le Département créé la Bibliothèque Départementale de Prêt afin de mutualiser ce service avec toutes les communes qui le souhaitent. La bibliothèque se développe, il est nécessaire d’ouvrir l’accès aux handicapés de sorte que la municipalité décide son transfert dans l’ancienne cantine de l’école privée de filles.<br />
<br />
<br />
=Foyer Rural - Salle Les Noyers=<br />
{{RaddoPhoto | id=100048| legende=Le foyer rural}} <br />
en cours de développement<br />
<br />
Par délibération en date du 2 juillet 1951, le Conseil Municipal autorise le maire à faire l’acquisition du terrain de M. Gilbert Rouleau, route des Essarts, pour la construction d’un foyer rural au prix de 180 000 francs.<br />
<br />
L’approbation du projet dressé par M. Emile Gobault, architecte à La Roche sur Yon, intervient le 2 mars 1952 pour un montant de 8 400 000 francs financés par un emprunt de 5 300 000 francs, des subventions de l’Etat pour 2 100 000 francs et 1 000 000 de francs sur les fonds libres de la commune. <br />
Les travaux sont attribués par adjudication en date du 20 mars 1952 à l’entreprise Gilbert Frères de St Martin des Noyers.<br />
<br />
Le bâtiment comprend un hall d’entrée flanqué d’une salle de rangement à gauche, à droite d’une salle à usage de bar doté d'une licence pour permettre la vente de boissons alcoolisées. A l’étage, même disposition, les deux salles étant utilisées comme salle de réunion, puis bibliothèque pour celle de gauche. A la suite une grande salle suivie de la scène équipée d’une machinerie pour changer les décors.<br />
<br />
Sous la scène deux pièces en sous-sol utilisées pour les besoins du théâtre et dont l’une sera aménagée par la suite en cuisine destinée aux traiteurs qui organisent des mariages ou banquets dans la grande salle.<br />
<br />
Le 30 novembre 1952 le Conseil autorise la signature d’un bail avec l’association Foyer Rural chargée de la gestion de la salle à compter du 1° janvier 1953.<br />
<br />
A l’époque, les salles de ce type, dans les communes rurales, sont dénommées « Foyer Rural » et les associations qui les gèrent portent le même nom ce qui suscitera la création d’une association nationale « la Fédération des Foyers Ruraux » dont St Martin ne faisait pas partie.<br />
<br />
Nouvelle délibération le 10 janvier 1954 pour remise de loyer concernant l’année 1953, l’achèvement du bâtiment ayant pris du retard, et versement d’une subvention à l’association pour l’acquisition de fauteuils et du rideau de scène pour le théâtre.<br />
<br />
Le Foyer Rural est inadapté pour les fêtes de mariages de plus en plus nombreuses qui y sont organisées. En1979 la municipalité décide de procéder à un aménagement avec une extension : au rez de chaussée, la salle à usage de bar est utilisée en rangement et des toilettes sont aménagée dans la salle de gauche. Un nouveau bar contigu à la salle est construit.<br />
<br />
Plus de 50 ans après sa construction, il devient impératif de « relooker » le bâtiment. Il fait l’objet d’une extension pour mettre aux normes les cuisines, le bar et les sanitaires. Les salles du rez de chaussée sont incluses dans la salle pour l’agrandir. Pour marquer la rupture, le Foyer Rural change de nom et devient « Salle Les Noyers »<br />
<br />
<br />
=Salle du Cottage=<br />
<br />
en cours de développement</div><br />
En 1967, suite à la création d’une entreprise de meubles (SO.VE.M. - Société Vendéenne de Meubles) et au développement des entreprises locales, un immeuble HLM comprenant 3 parties de 6 logements, sur 3 niveaux, a été construit pour loger les ouvriers. Avec le temps, ce type d’habitat est délaissé par les occupants qui accèdent à la propriété. <br />
<br />
La municipalité souhaite implanter un Foyer pour Personnes âgées et profite de cette opportunité, en accord avec l’Office Public des HLM propriétaire de l’immeuble, pour reprendre 2 parties transformées en petits logements individuels pour les personnes âgées auquelles est juxtaposé un bâtiment à usage de cuisines, restaurant et locaux administratifs.<br />
<br />
Suite au transfert du Foyer pour Personnes âgées dans un nouveau bâtiment tout proche, la commune rachète l’extension, utilisée pour des réunions ou des fêtes familiales. L’ensemble est baptisé Salle du Cottage.<br />
<br />
Origine de ce nom : le lotissement jouxtant cet immeuble à été aménagé par un organisme spécialisé dans les logements sociaux « Le Foyer Vendéen » qui avait créé une SCI pour cette opération baptisée « SCI Le Cottage » comprenant à l’origine 6 logementss près du HLM et 4 à l’entrée droite de La Garmitière.<br />
<br />
<br />
=Complexe Sportif=<br />
<br />
en cours de développement<br />
<br />
Le stade [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#René Couzinet (1904 - 1956)|René Couzinet]] :<br />
<br />
Football : L’Association « Les Eclaireurs » est une association omnisports créée dans les année 1930 comprenant une section football en sommeil pendant de nombreuses années et qui renait en 1962 sous l’impulsion de jeunes de St Martin et Ste Cécile motivés pour pratiquer ce sport et entourés de dirigeants dévoués.<br />
<br />
L’équipe engagée en championnat de Vendée, joue d’abord sur un terrain mis à disposition par la famille Michenaud à La Braconnerie. Le terrain est rudimentaire et ne possède pas de vestiaires ; il est transféré route de la Garmitière, sur un terrain appartenant à la commune.<br />
<br />
En 1968, la commune achète un terrain route de Bournezeau, sur lequel elle aménage en 1968 un terrain de football avec des vestiaires-douches. En 1975 l’éclairage du terrain est installé par l’entreprise Jeanneau de Montaigu pour le plus grand plaisir des nombreux pratiquants : c’est le seul sport collectif à St Martin.<br />
<br />
En 1985, la notoriété du club et le nombre de licenciés incite la commune à réaliser un deuxième terrain de jeu aux normes en vigueur, notamment le drainage.<br />
<br />
En 1996, la municipalité décide la construction de nouveaux vestiaires mieux adaptés et démolit les anciens pour agrandir le parking devenu trop petit.<br />
<br />
Basketball : Une section basketball est créée pour répondre aux désirs des jeunes filles de pratiquer un sport et plus tard aux garçons adeptes de cette discipline ; la commune, pour répondre à leur attente, aménage un terrain en extérieur avec construction d’un ensemble vestiaires-douches qui manque très vite de confort comparativement aux communes voisines.<br />
<br />
En 1985, la municipalité prend la décision de construire une salle omnisports adaptée à la pratique du basketball, du tennis et du handball ; les vestiaires-douches sont aménagés pour être reliés à la salle.<br />
<br />
Tennis : une section tennis est mise en place pour la pratique de ce sport dans la salle, sur le même terrain que le basket.<br />
<br />
Tennis de table : nouvelle section sous l’égide des Eclaireurs, le tennis de table utilise la salle omnisports qui devient très vite saturée. Une salle spécifique est construite pour répondre aux attentes des licenciés.<br />
<br />
=Lavoir Communal=<br />
<br />
Situé Rue de l’Eglise le projet de construction d’un lavoir établi par le Génie Rural pour un montant de 700 000 francs, subventionné à hauteur de 175 000 francs, est décidé le 3 décembre 1950. Le lavoir est construit sur une réserve d’eau de 6 mètres de profondeur et 7 mètres de diamètre et comprend un grand bassin en béton aménagé pour le lavage du linge à la main.<br />
<br />
Par délibération du 16 septembre 1951, le conseil décide l’installation de douches dans le fond du bâtiment, puis la finition du lavoir communal est décidée le 28 décembre 1952, par la construction d’un mur de façade avec fronton «pour mettre les laveuses à l’abri des intempéries».<br />
<br />
Le 24 septembre 1953 le conseil autorise la signature d’un bail avec l’association Foyer Rural pour la gestion des douches.<br />
<br />
La machine à laver remplace peu à peu les lavandières et au début des années 70, le lavoir et les douches sont fermés,<br />
<br />
<br />
=Bureau de Poste=<br />
<br />
Le 12 juin 1904, le conseil municipal décide la création d’un bureau de poste.<br />
<br />
Le 4 novembre 1923, le Conseil Municipal fait l’acquisition de la propriété appartenant à Madame Veuve Thébaud, située route de Sainte Cécile, pour un montant de 20 000 francs pour y installer la recette auxiliaire des Postes.<br />
<br />
Le 9 mars 1924, le plan d’aménagement dressé par M. Libaudière, architecte, est approuvé et le 27 juillet 1924, le Conseil approuve les devis et autorise le maire à signer les marchés.<br />
<br />
Le 4 avril 1925, le maire est autorisé à signer le bail avec l’Administration des P.T.T. «pour une durée de trois années et aux charges et conditions imposées par l’administration».<br />
<br />
Le 25 novembre 1958, le conseil municipal fait donation du bureau de poste à l’Administration des P.T.T.<br />
<br />
<br />
<br />
=[[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Sapeurs-Pompiers]]=<br />
<br />
Le 14 juin 1936, le Conseil Municipal donne son agrément à la création de [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat,travaux depuis 1888|l'Amicale des Sapeurs Pompiers]].<br />
<br />
Le local communal mis à disposition du corps de sapeurs-pompiers comprend à l’origine un garage surmonté de la sirène et destiné en premier lieu à abriter la pompe à eau utilisée pour éteindre les incendies puis le fourgon nécessaire pour la tracter ainsi que les tenues des engagés volontaires et bénévoles.<br />
<br />
<br />
=Pont-Bascule=<br />
{{RaddoPhoto | id=100017| legende=La place et l'église}} <br />
Le 17 novembre 1907, le conseil municipal décide de faire l’acquisition d’un pont-bascule. Il est implanté sur la Place de l’église, près de l’ancienne sacristie et comporte, outre le plateau, un petit bâtiment (au premier plan sur la photo) abritant la romaine, le système de pesage.<br />
<br />
A l’origine, elle est utilisée principalement pour le pesage des bovins puis au fil du temps, les camionnettes des « volaillers » forment le gros des utilisateurs. Saint Martin compte en effet un nombre important d’abattoirs de volailles mais aussi d’élevages de volailles.<br />
<br />
Dans les années 60, les abattoirs se développent, le camion-plateau remplace la camionnette, puis vient le semi-remorque. Compte tenu de sa vétusté mais aussi de la dimension du plateau et de la capacité de pesage inférieure aux véhicules utilisateurs, le pont-bascule est remplacé en 1965 et transféré Place de la Bascule nouvellement aménagée devant l’immeuble HLM. <br />
<br />
C’est la société Voiron (du nom de la ville de l’Isère où il est fabriqué) qui remporte le marché pour la fourniture et l’installation d’un tablier de 13 m et d’une bascule d’une capacité de pesage de 40 tonnes.<br />
<br />
Les pesées sont effectuées par un Préposé, Jean PEROCHEAU, rétribué par la commune. A son départ en retraite en 1984, le pesage est automatisé au moyen de jetons vendus par la mairie.<br />
<br />
=[[Eglise et Paroisse de Saint Martin des Noyers#L'Eglise|Cimetière]]=<br />
<br />
Par délibération du 26 aout 1875, le Conseil Municipal décide de se porter acquéreur d’un terrain situé au bourg, section C n° 881 – 882, appartenant à Pierre Jousseaume, cultivateur aux Forges de St Hilaire le Vouhis et demande d’engager les formalités d’expropriation. Le 10 novembre 1875 délibération pour mise à l’enquête de l’acquisition du terrain pour le cimetière par voie d’expropriation.<br />
<br />
Délibération du 17 août 1876 : «Monsieur le Maire ayant ouvert la séance, propose au conseil de s’occuper de choses pouvant intéresser la commune» … le conseil «décide de faire dresser un plan qui divisera le futur cimetière en un certain nombre d’allées qui permettront de le traverser en tous sens» et émet le vœu de confier cette tâche à M. Bordelais, Agent-Voyer, et de soumettre à l’adjudication la construction du mur de clôture.<br />
<br />
Par délibération du 30 mars 1877, le conseil décide de payer la somme de 2 450 F fixée par le jury d’expropriation au sieur Jousseaume pour le terrain destiné au nouveau cimetière.<br />
<br />
Suivant délibération du 19 août 1877, le conseil vote un crédit pour l’élévation du mur de clôture du cimetière indispensable pour le transfert de l’ancien cimetière. (ndlr : la loi impose aux communes de clôturer les cimetières, c’est une dépense obligatoire). Le 9 février 1878, le conseil autorise le maire à traiter de gré à gré avec des ouvriers de la commune pour la construction du mur du cimetière.<br />
<br />
Au cours de sa séance du 25 février 1879, le conseil constate que 3 murs du cimetière sont terminés, que le quatrième, «au couchant» ne peut l’être faute de financement mais «qu’il est clos d’une haie vive en très bon état». De ce fait, le conseil sollicite auprès de M. le Préfet «l’autorisation de procéder aux inhumations en même temps que l’interdiction de l’ancien cimetière sera prononcée».<br />
<br />
<br />
<br />
=Foyer Soleil=<br />
En 1980, avec le concours du Foyer Vendéen, la Municipalité décide de créer un ensemble de 18 logements individuels destinés à loger des personnes âgées ou handicapées autour d’un local commun utilisable par les occupants pour se réunir ou prendre leurs repas en commun s’ils le souhaitent. Ce sont de petits logements de type T 1 ou T 2 avec 4 garages. Les locataires ont même la possibilité de cultiver un petit jardin derrière leur habitation pour avoir des légumes ou des fleurs.<br />
Le lieu d’implantation est choisi à proximité des services nécessaires aux occupants : médecin, pharmacien, dentiste, supérette et boulangerie.<br />
A l’origine, ce type d’établissement appelé Foyer Soleil, était destiné à être couplé avec un Foyer pour Personnes âgées et permettait aux occupants de vivre chez eux avant de devenir dépendant et d’intégrer l’établissement spécialisé.<br />
Ce petit complexe répond parfaitement au but recherché près de l’EPHAD qui prend ensuite le relai.<br />
<br />
En cours de développement<br />
<br />
{{Palette Saint-Martin-Des-Noyers}}</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Mod%C3%A8le:Palette_Saint-Martin-Des-Noyers&diff=1592Modèle:Palette Saint-Martin-Des-Noyers2020-05-12T09:11:32Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>{{Méta palette de navigation<br />
| modèle = Palette Saint-Martin-des-Noyers<br />
| titre = Saint-Martin-des-Noyers : Fonds du groupe Patrimoine<br />
| stylegroupe = width:150px; text-align:left;<br />
| stylepair = text-align:left;<br />
| styleimpair = text-align:left;<br />
<br />
| groupe1 = Actualités <br />
| liste1 = {{liste éléments | [[Actualités Mémoire et Patrimoine de Saint Martin des Noyers]]}}<br />
| groupe2 = Généralités<br />
| liste2 = {{liste éléments <br />
| [[Généralités sur Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Données géographiques]]<br />
| [[Données administratives]]<br />
| [[Origine du nom]]}}<br />
| groupe3 = Démographie<br />
| liste3 = {{liste éléments <br />
| [[Démographie de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Les recensements de la population]]}}<br />
| groupe4 = Conseils Municipaux<br />
| liste4 = {{liste éléments<br />
| [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Conseils Municipaux de 1793 à nos jours]]<br />
| [[Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888]]<br />
| [[Perceptions depuis 1964]]<br />
| [[Recette locale des impôts]]}}<br />
<br />
| groupe5 = Biens communaux<br />
| liste5 = {{liste éléments <br />
| [[Biens communaux de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Mairies]]<br />
| [[Ateliers Municipaux]]<br />
| [[Ecoles Publiques]]<br />
| [[Restaurant Scolaire]]<br />
| [[Centre Périscolaire]]<br />
| [[Bibliothèque]]<br />
| [[Foyer Rural - Salle Les Noyers]]<br />
| [[Salle du Cottage]]<br />
| [[Complexe Sportif]]<br />
| [[Lavoir Communal]]<br />
| [[Bureau de Poste]]<br />
| [[Sapeurs-Pompiers]]<br />
| [[Pont-Bascule]]<br />
| [[Foyer Soleil]]<br />
| [[Cimetière]]}}<br />
| groupe6 = Education<br />
| liste6 = {{liste éléments <br />
| [[Education à Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Ecoles Publiques de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Ecoles Privées de Saint Martin des Noyers]]}}<br />
| groupe7 = Les Conflits Nationaux<br />
| liste7 = {{liste éléments<br />
| [[Les Conflits Nationaux à Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Guerre de 1870]]<br />
| [[Guerre 1914-1918]]<br />
| [[Guerre 1939-1945]]<br />
| [[La vie pendant la seconde guerre mondiale]]<br />
| [[Afrique du Nord - conflits Algérie, Tunisie et Maroc]]}}<br />
| groupe8 = Monument aux Morts<br />
| liste8 = {{liste éléments | [[Monument aux Morts à Saint Martin des Noyers]]}}<br />
| groupe9 = Eglise et Paroisse<br />
| liste9 = {{liste éléments<br />
| [[Eglise et Paroisse de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[L'Eglise]]<br />
| [[Le Presbytère]]<br />
| [[La Paroisse]]<br />
| [[Les Curés]]<br />
| [[Le Diocèse]]<br />
| [[La Fabrique]]<br />
| [[Les Missions]]<br />
| [[Les Calvaires]]<br />
| [[La Chapelle de la Braconnerie]]<br />
| [[Les Guerres de Vendée]]}}<br />
| groupe10 = Activités économiques<br />
| liste10 = {{liste éléments<br />
| [[Activités économiques à Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Agriculture]]<br />
| [[Artisanat, Commerces, Profession libérales depuis 1911]]<br />
| [[Lieux d'exercice depuis 1930]]<br />
| [[Industries]]<br />
| [[Foires et Marchés à Saint-Martin-des-Noyers]]}}<br />
<br />
| groupe11 = Constructions de caractère<br />
| liste11 = {{liste éléments <br />
| [[Constructions de caractère à Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Le Château de la Grève]]<br />
| [[Le Prieuré de Mignon]]<br />
| [[Le Logis de la Guibretière]]<br />
| [[Le Logis du Bois]]<br />
| [[Le Logis de la Brenauderie]]<br />
| [[La Grève]]<br />
| [[Le Pavillon]]<br />
| [[La Garmitière]]<br />
| [[La Croix des Baux]]<br />
| [[L'Ouillette]]<br />
| [[Détails architecturaux]]<br />
<br />
<br />
| [[Les Moulins à Vent]]<br />
}}<br />
| groupe12 = Personnalités<br />
| liste12 = {{liste éléments<br />
| [[Personnalités de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Pierre Monnereau (1787 - 1856)]]<br />
| [[Alexandre Gauducheau (1874 - 1946)]]<br />
| [[Anselme Roy]]<br />
| [[Victor Rochereau (1881 - 1962)]]<br />
| [[Auguste Gauducheau (1890 - 1934)]]<br />
| [[René Couzinet (1904 - 1956)]]<br />
| [[Abel Chataigner (1907 - 1963)]]<br />
| [[Henri Rochereau (1908 - 1999)]]<br />
| [[Abbé Jean-Charles Thomas (1929 - )]]}}<br />
| groupe13 = Mode de vie<br />
| liste13 = {{liste éléments<br />
| [[Mode de vie à Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Monographie d'Anselme Roy]]<br />
| [[Chronique de la famille Cornu de la Grève]]}}<br />
<br />
}}<br />
<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]</noinclude><br />
<includeonly>[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]</includeonly></div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Fonds_Saint-Martin-Des-Noyers_(Groupe_Patrimoine)&diff=1591Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)2020-05-12T09:11:04Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>=Généralités sur Saint Martin des Noyers=<br />
<br />
==Données géographiques==<br />
<br />
Vue générale de l'agglomération en 1978 - Tous droits réservés <br />
La commune de Saint-Martin-des-Noyers est située au centre de la Vendée, à égale distance de la côte atlantique et des départements voisins : Loire Atlantique, Deux Sèvres et Charente Maritime. <br />
Elle est limitrophe des communes de : Essarts en Bocage (7.9 kms), Sainte-Cécile (6.1 kms), Saint Hilaire le Vouhis (6.6 kms), Fougeré (9.9 kms), La Chaize le Vicomte (11.9 kms), La Ferrière (11.9 kms), La Merlatière (11.7 kms). <br />
La commune couvre une superficie de 4 170 hectares, à une altitude minimum de 58 m et maximum de 118 m, dans un paysage bocager comprenant la forêt domaniale du Détroit, et les forêts privées du Creux Jaune à cheval sur St Martin et La Merlatière. <br />
Deux rivières prennent leur source sur son territoire : l’Yon dans la forêt du Détroit se jette dans le Lay à Champ Saint Père (Vendée) ; la Boulogne près de la Grande Goupillère se jette dans le lac de Grandlieu (Loire-Atlantique). <br />
Le bourg de Saint Martin est situé dans un talweg desservi par les routes départementales numéros : 7 (de Luçon à Rocheservière), 47 (de Sainte Cécile à La Merlatière), 52 (de La Ferrière à Bournezeau), 60 (de l’Oie à St Michel en l’Herm).<br />
<br />
==Données administratives==<br />
<br />
Région des Pays de la Loire. <br />
Département de la Vendée. <br />
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. <br />
Canton : Les Essarts jusqu'en mars 2015. Chantonnay à 12.4 kms depuis cette date. <br />
Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016, Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017. <br />
Membre du Syndicat départemental d’électrification de la Vendée (SYDEV). <br />
Membre du Syndicat d’alimentation en eau potable du Val de Sèvre. <br />
Numéro INSEE : 85 2 06 – 246.<br />
<br />
==Origine du nom==<br />
<br />
L’origine du nom actuel SAINT-MARTIN-DES-NOYERS n’est pas connue de manière certaine. <br />
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234 <br />
Sanctus Martinus de Noeriis au XIVè siècle, Sanctus Martinus de Nucariis au XVIè, Saint-Martin-des-Noyers au XVIIè, (Réunion de la paroisse de la Grève avec Saint-Martin-des-Noyers en 1791, dernier baptême le 24 novembre 1790 Henri Grolier fils de René Grolier, registre paroissial arrêté le 30 décembre 1792 par Cacaud maire). <br />
Anciens noms : Morbian (nom révolutionnaire, premier nom), Les Noyers (nom révolutionnaire). <br />
De 1792 à 1796, les actes d’état civil mentionnent Saint-Martin-des-Noyers. <br />
L’an IV le registre d’état civil est ouvert pour la commune de Saint Martin des Nohiers mais les actes mentionnent Saint-Martin-des-Noyers. <br />
L’an V et VI Saint-Martin-des-Noyers est inscrit dans les actes d’état civil. <br />
L’an VII et VIII, l’ouverture du registre mentionne Saint Martin des Nohiers et les actes Martin des Noyers. <br />
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève. <br />
A partir de 1811 on ne précise que Saint-Martin-des-Noyers.(NDLR). <br />
<br />
Nom des habitants : Les Martinoyens, les Martinoyennes (initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989). <br />
<br />
Héraldique, Blasonnement : <br />
Taillé : au premier, de sable à l'épée d'argent posée en fasce la pointe vers senestre, supportant un manteau de gueules ; au second, d'or aux trois noyers arrachés de sable, feuillés de sinople et fruités d'argent, mal ordonnés. <br />
Le blason a été étudié par Patrice Sorin, Adjoint, avec l’aide de Maurice Bedon de Chantonnay, spécialiste en recherches héraldiques.<br />
<br />
−<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
<br />
Groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
<br />
<br />
<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Donn%C3%A9es_administratives&diff=1590Données administratives2020-05-12T09:06:52Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>=Données administratives=<br />
<br />
Région des Pays de la Loire. <br />
<br />
Département de la Vendée. <br />
<br />
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. <br />
<br />
Canton : Les Essarts jusqu'en mars 2015. Chantonnay à 12.4 kms depuis cette date.<br />
<br />
Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016, Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017.<br />
<br />
Membre du [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Syndicat départemental d’électrification de la Vendée]] (SYDEV).<br />
<br />
Membre du [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Syndicat d’alimentation en eau potable du Val de Sèvre]]. <br />
<br />
Numéro INSEE : 85 2 06 – 246.<br />
<br />
{{Palette Saint-Martin-Des-Noyers}}</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Donn%C3%A9es_administratives&diff=1589Données administratives2020-05-12T09:06:23Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>=Données administratives=<br />
<br />
Région des Pays de la Loire. <br />
<br />
Département de la Vendée. <br />
<br />
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. <br />
<br />
Canton : Les Essarts jusqu'en mars 2015. Chantonnay à 12.4 kms depuis cette date.<br />
<br />
Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016, Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017.<br />
<br />
Membre du [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Syndicat départemental d’électrification de la Vendée]] (SYDEV).<br />
<br />
Membre du [[Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers#Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888|Syndicat d’alimentation en eau potable du Val de Sèvre]]. <br />
<br />
Numéro INSEE : 85 2 06 – 246.</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Mod%C3%A8le:Palette_Saint-Martin-Des-Noyers&diff=1588Modèle:Palette Saint-Martin-Des-Noyers2020-05-12T09:05:13Z<p>OPCI : </p>
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<div>{{Méta palette de navigation<br />
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<br />
| groupe1 = Actualités <br />
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| [[Généralités sur Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Données géographiques]]<br />
| [[Données administratives]]<br />
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| groupe3 = Démographie<br />
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| [[Démographie de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Les recensements de la population]]}}<br />
| groupe4 = Conseils Municipaux<br />
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| [[Conseils Municipaux de 1793 à nos jours]]<br />
| [[Municipalités, secrétariat, travaux depuis 1888]]<br />
| [[Perceptions depuis 1964]]<br />
| [[Recette locale des impôts]]}}<br />
<br />
| groupe5 = Biens communaux<br />
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| [[Biens communaux de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Mairies]]<br />
| [[Ateliers Municipaux]]<br />
| [[Ecoles Publiques]]<br />
| [[Restaurant Scolaire]]<br />
| [[Centre Périscolaire]]<br />
| [[Bibliothèque]]<br />
| [[Foyer Rural - Salle Les Noyers]]<br />
| [[Salle du Cottage]]<br />
| [[Complexe Sportif]]<br />
| [[Lavoir Communal]]<br />
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| [[Sapeurs-Pompiers]]<br />
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| [[Cimetière]]}}<br />
| groupe6 = Education<br />
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| [[Education à Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Ecoles Publiques de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Ecoles Privées de Saint Martin des Noyers]]}}<br />
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| [[Les Conflits Nationaux à Saint Martin des Noyers]]<br />
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| [[Guerre 1914-1918]]<br />
| [[Guerre 1939-1945]]<br />
| [[La vie pendant la seconde guerre mondiale]]<br />
| [[Afrique du Nord - conflits Algérie, Tunisie et Maroc]]}}<br />
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| [[Le Diocèse]]<br />
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| [[Artisanat, Commerces, Profession libérales depuis 1911]]<br />
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| [[Foires et Marchés à Saint-Martin-des-Noyers]]}}<br />
<br />
| groupe11 = Constructions de caractère<br />
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| [[Détails architecturaux]]<br />
<br />
<br />
| [[Les Moulins à Vent]]<br />
}}<br />
| groupe12 = Personnalités<br />
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| [[Personnalités de Saint Martin des Noyers]]<br />
| [[Pierre Monnereau (1787 - 1856)]]<br />
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| [[Monographie d'Anselme Roy]]<br />
| [[Chronique de la famille Cornu de la Grève]]}}<br />
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}}<br />
<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]</noinclude><br />
<includeonly>[[Catégorie:Saint-Martin-des-Noyers : Fonds du Groupe Patrimoine]]</includeonly></div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Mod%C3%A8le:Palette_Saint-Martin-Des-Noyers&diff=1207Modèle:Palette Saint-Martin-Des-Noyers2020-04-17T13:07:45Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>{{Méta palette de navigation<br />
| modèle = Palette Saint-Martin-Des-Noyers<br />
| titre = Saint-Martin-des-Noyers : Fonds du groupe Patrimoine<br />
| stylegroupe = width:150px; text-align:left;<br />
| stylepair = text-align:left;<br />
| styleimpair = text-align:left;<br />
<br />
<br />
| liste1 = {{liste éléments | [[Généralités sur Saint Martin des Noyers]] | [[ Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers ]] | [[Activités économiques à Saint Martin des Noyers]] | [[ Actualités Mémoire et Patrimoine de Saint Martin des Noyers ]] | [[ Biens communaux de Saint Martin des Noyers ]] | [[ Constructions de caractère à Saint Martin des Noyers ]] | [[ Démographie de Saint Martin des Noyers ]] | [[ Education à Saint Martin des Noyers ]] | [[ Eglise et Paroisse de Saint Martin des Noyers ]] | [[ Généralités sur Saint Martin des Noyers ]] | [[ Les Conflits Nationaux à Saint Martin des Noyers ]] | [[ Mode de vie à Saint Martin des Noyers ]] | [[ Monument aux Morts à Saint Martin des Noyers ]] | [[ Personnalités de Saint Martin des Noyers ]] }}<br />
<br />
<br />
}}<br />
<br />
<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Education_%C3%A0_Saint_Martin_des_Noyers&diff=1101Education à Saint Martin des Noyers2020-04-08T07:40:39Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>Comme de nombreuses communes en Vendée, Saint-Martin-des-Noyers comprend longtemps plusieurs écoles :<br />
<br />
- 3 Ecoles Publiques, 1 de garçons et 1 de filles avant qu’elles ne deviennent mixtes sur le site de l’école de filles, le site de l’école de garçons étant aménagé pour l’implantation du restaurant scolaire commun à toutes les écoles ; une école mixte au lieudit Les Touches.<br />
<br />
- 2 Ecoles Privées, 1 de garçons et 1 de filles regroupées sur le site de l’école de garçons avec la mixité dans l’enseignement, l’école de filles étant rachetée par la commune pour y implanter une garderie ainsi que la bibliothèque municipale.<br />
<br />
<br />
<br />
==Ecoles Publiques de Saint-Martin-des-Noyers==<br />
<br />
===Ecole Publique de Garçons===<br />
<br />
Située à l'intersection des routes de Bournezeau et Saint Hilaire le Vouhis, elle comprend les classes et le logement de fonction du directeur où naitra René Couzinet chez son grand père maternel.<br />
<br />
===Ecole Publique de Filles===<br />
<br />
24 mai 1891 : le conseil municipal décide l’acquisition d’un immeuble pour l’école de filles <br />
<br />
en cours de développement<br />
<br />
===Ecole Publique [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Anselme Roy]]===<br />
<br />
Les deux écoles sont regroupées sur le site de l'école de filles qui prend le nom d'"Ecole Anselme Roy", du nom d'un ancien instituteur qui a écrit une Monographie en deux volumes sur Saint Martin des Noyers au début des années 1900.<br />
Le logement de fonction et l'ancienne cantine sont intégrés aux locaux dédiés à l'enseignement.<br />
<br />
==Ecoles Privées de Saint-Martin-des-Noyers==<br />
<br />
La plus ancienne, l'école de filles, est située Impasse des Jardins. L'école des garçons est implantée Rue du Docteur [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Gauducheau]].<br />
<br />
Quelques dates :<br />
<br />
1836 : Création par le Père [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#Pierre Monnereau (1787 - 1856)|Pierre Monnereau]] d’une école communale pour les filles, tenue par les Sœurs du Sacré Cœur de Jésus et Marie de Mormaison.<br />
<br />
1912 : Ouverture d’une école chrétienne de garçons.<br />
<br />
1930-1935 : Construction d’un théâtre paroissial. Création d’une association sportive «Les Eclaireurs». Première kermesse filmée.<br />
<br />
1953 construction d’une nouvelle école de garçons.<br />
<br />
1963 : Construction d’une nouvelle école des filles ; bénédiction de 4 nouvelles classes (ancienne école des Tilleuls… Salle Carteau actuelle). Il y a donc l’école des Platanes pour les garçons et l’école des Tilleuls pour les filles.<br />
<br />
1966 : La gestion des écoles est confiée aux associations de parents d'élèves.<br />
<br />
1976 : Création de la cantine scolaire.<br />
<br />
1985 : Fusion des deux écoles catholiques qui deviennent l’école privée Pierre Monnereau.<br />
<br />
2002 : Inauguration de l’école maternelle qui rejoint l’ancienne école des Platanes. La bénédiction des locaux est donnée par Mgr [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Jean-Charles Thomas]], ancien élève de l’école. Création par un sculpteur de Chantonnay de la première statue de Pierre Monnereau, offerte par la Communauté des Sœurs de Mormaison.<br />
<br />
<br />
===Ecole Privée de Garçons===<br />
<br />
1912 ! Une école libre pour les garçons va ouvrir ! <br />
Cette année-là, 1er octobre, Monsieur Anatole Tricoire, premier directeur, accueille 26 élèves. Monsieur Tricoire est né le 10 septembre 1885, à Chavagnes en Paillers. Après de brillantes études, il entre dans l’enseignement en 1910. Il arrive à St Martin en 1912, le 27 août, pour préparer la première rentrée, dans la nouvelle école. Monsieur Tricoire se plaît à St Martin, puisque le 1er août 1914, il épouse une Martinoyenne, Mademoiselle Marie Gilbert.<br />
<br />
Les nouveaux époux s’installent dans la maison Gilbert, rue de la Moinerie. Hélas, août 1914, c’est la veille de la déclaration de la 1ère guerre mondiale. Mr Tricoire est appelé sous les drapeaux. Pendant près de 5 ans, il sera loin de sa chère école et de ses élèves qui lui adressent des souhaits pour garder courage et revenir vite. A la rentrée 1919, il reprend la responsabilité de la direction. Cependant, ces années de guerre l’ont blessé, affaibli et sa santé se détériore et il décède à la fin mars 1924.<br />
<br />
Pendant cette période de guerre, Mr Tricoire a été remplacé par Mr Clovis Gautreau, né à St Martin, mais seulement pour 1 mois (octobre 1914). Il est décédé au front le 25 septembre 1915. Ensuite, Melle Emilie Le Clouërec a assuré la direction de novembre 1914 à juillet 1919.<br />
<br />
Parmi les enseignants de l’école privée, certains sont nés ou ont eu des attaches à St Martin des Noyers : Mr Maximin Jousseaume (avril 1924), Mr Joseph Chevalier (20 octobre 1933-18 avril 1935), Mr Célestin Hamon (22 janvier 1941 – 18 mars 1941).<br />
<br />
A la suite du décès de Mr Tricoire, Mr l’Abbé Poupin (vicaire-instituteur) qui était adjoint à l’école, assure la direction du 8 avril 1924 au 15 juillet 1936. Les successeurs sont Mr André Bourgeas, du 8 septembre 1936 à son décès en date du 23 mars 1939 ; puis le fils Mr Louis Bourgeas depuis avril 1939 et décédé le 30 mai 1941. <br />
<br />
Vient alors Raymond Gourmaud qui est nommé directeur le 19 mars 1941, tâche qu’il assumera jusqu’à son décès survenu le 5 juin 1969. Il faut ajouter que son épouse Mme Marie Gourmaud, (adjointe de septembre 1941 jusqu’à sa retraite en 1982), a assuré la responsabilité de toute l’école des garçons, dans les années 44/45, son mari étant retenu en Allemagne, requis par le STO.<br />
<br />
1969 ! C’est l’Abbé [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Jean-Charles Thomas]] (originaire de St Martin) qui est directeur diocésain de l’enseignement privé. Il nomme Mr Jacques Greffard comme directeur à St Martin. Il y restera jusqu’à sa retraite en 1993. Mme Nathalie Hammad lui a succédé, puis Mr Johann Jeanneau. Mr David Bénéteau est le directeur actuel depuis 2005. <br />
<br />
Pour que le tableau soit complet, on doit savoir que les parents d’élèves s’investissent avec ardeur pour gérer et assurer l’entretien des locaux et l’amélioration du matériel. D’ailleurs, l’intérêt des parents pour l’école existe dès le début 1912. Ils ont été sollicités encore plus depuis les années 1950.<br />
<br />
===Ecole Privée de Filles===<br />
<br />
L’école libre des filles fonctionnait depuis 1836 sur l’aire où se trouve la salle Carteau. Il y avait un local vide et c’est là que Mr Tricoire a enseigné.<br />
<br />
Dans les années 1950, le nombre d’élèves garçons et filles augmente. On décide de construire les 3 classes primaires actuelles. En 1954, les garçons envahissent ces 3 classes (en moyenne 30 à 40 par local) et les filles utilisent tous les bâtiments, y compris la salle Carteau.<br />
<br />
1960, c’est l’époque des contrats avec l’Etat, mais les locaux doivent être en bon état. Pour que l’école des filles puisse continuer, il faut construire : c’est le local qui sert aujourd’hui au centre périscolaire.<br />
<br />
Au cours des années, la démographie est fluctuante. Pour avoir des classes plus homogènes, les enseignants décident la coéducation garçons-filles et en 1985 la coéducation étant totale, les écoles privées deviennent école privée mixte.<br />
<br />
===Ecole Privée [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#Pierre Monnereau (1787 - 1856)|Pierre Monnereau]]===<br />
<br />
Cette «nouvelle» école mixte a continué à se développer et à évoluer avec son temps. Tous les ans, des travaux pour entretenir les locaux et les espaces de jeux étaient réalisés. Ceci avec l’aide de parents bénévoles. En 1997, la cour des Platanes a été réaménagée : bitume, préau, bac à sable, …. Elle fut inaugurée lors de la fête du 1600ème anniversaire de la mort de St Martin.<br />
<br />
Petit-à-petit, le projet de réunir l’école en un seul et même lieu mûrit. Un agrandissement est nécessaire derrière le bâtiment existant. Beaucoup d’énergie, de projets, de réunions font qu’un nouveau bâtiment et une nouvelle cour voient le jour en 2002. Cette nouvelle construction est dédiée aux maternelles.<br />
<br />
En parallèle de ce projet, devant des règles sanitaires de plus en plus strictes, la cantine scolaire fusionne avec celle de l’école publique pour devenir un restaurant scolaire (tout d’abord associatif puis maintenant municipal).<br />
<br />
La croissance démographique de St Martin se répercute sur le nombre d’inscriptions à l’école. En septembre 2008, l’école ouvre une 6ème classe offrant de meilleures conditions de travail autant pour les enfants que pour les enseignants. A ce jour, l’école compte 146 enfants et 6 enseignants et 3 aides-maternelles. <br />
<br />
C’est vrai, l’école d’autrefois et celle de 2012 sont différentes. Les enseignements ont évolué, le rythme de travail a changé. L’école d’aujourd’hui a su s’adapter au monde actuel. Cependant l’école a à cœur de conserver certaines valeurs importantes à ses yeux tels que le respect de soi et des autres, la politesse, l’entraide. Elles sont et seront toujours au centre de nos préoccupations. (Historique réalisé en mai 2012)<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
Groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Education_%C3%A0_Saint_Martin_des_Noyers&diff=1100Education à Saint Martin des Noyers2020-04-08T07:39:37Z<p>OPCI : /* Ecoles Privées de Saint-Martin-des-Noyers */</p>
<hr />
<div>Comme de nombreuses communes en Vendée, Saint-Martin-des-Noyers comprend longtemps plusieurs écoles :<br />
<br />
- 3 Ecoles Publiques, 1 de garçons et 1 de filles avant qu’elles ne deviennent mixtes sur le site de l’école de filles, le site de l’école de garçons étant aménagé pour l’implantation du restaurant scolaire commun à toutes les écoles ; une école mixte au lieudit Les Touches.<br />
<br />
- 2 Ecoles Privées, 1 de garçons et 1 de filles regroupées sur le site de l’école de garçons avec la mixité dans l’enseignement, l’école de filles étant rachetée par la commune pour y implanter une garderie ainsi que la bibliothèque municipale.<br />
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==Ecoles Publiques de Saint-Martin-des-Noyers==<br />
<br />
===Ecole Publique de Garçons===<br />
<br />
Située à l'intersection des routes de Bournezeau et Saint Hilaire le Vouhis, elle comprend les classes et le logement de fonction du directeur où naitra René Couzinet chez son grand père maternel.<br />
<br />
===Ecole Publique de Filles===<br />
<br />
24 mai 1891 : le conseil municipal décide l’acquisition d’un immeuble pour l’école de filles <br />
<br />
en cours de développement<br />
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===Ecole Publique [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Anselme Roy]]===<br />
<br />
Les deux écoles sont regroupées sur le site de l'école de filles qui prend le nom d'"Ecole Anselme Roy", du nom d'un ancien instituteur qui a écrit une Monographie en deux volumes sur Saint Martin des Noyers au début des années 1900.<br />
Le logement de fonction et l'ancienne cantine sont intégrés aux locaux dédiés à l'enseignement.<br />
<br />
==Ecoles Privées de Saint-Martin-des-Noyers==<br />
<br />
La plus ancienne, l'école de filles, est située Impasse des Jardins. L'école des garçons est implantée Rue du Docteur [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Gauducheau]].<br />
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Quelques dates :<br />
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1836 : Création par le Père [[Personnalités de Saint Martin des NoyersPierre Monnereau (1787 - 1856)|Pierre Monnereau]] d’une école communale pour les filles, tenue par les Sœurs du Sacré Cœur de Jésus et Marie de Mormaison.<br />
<br />
1912 : Ouverture d’une école chrétienne de garçons.<br />
<br />
1930-1935 : Construction d’un théâtre paroissial. Création d’une association sportive «Les Eclaireurs». Première kermesse filmée.<br />
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1953 construction d’une nouvelle école de garçons.<br />
<br />
1963 : Construction d’une nouvelle école des filles ; bénédiction de 4 nouvelles classes (ancienne école des Tilleuls… Salle Carteau actuelle). Il y a donc l’école des Platanes pour les garçons et l’école des Tilleuls pour les filles.<br />
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1966 : La gestion des écoles est confiée aux associations de parents d'élèves.<br />
<br />
1976 : Création de la cantine scolaire.<br />
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1985 : Fusion des deux écoles catholiques qui deviennent l’école privée Pierre Monnereau.<br />
<br />
2002 : Inauguration de l’école maternelle qui rejoint l’ancienne école des Platanes. La bénédiction des locaux est donnée par Mgr [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Jean-Charles Thomas]], ancien élève de l’école. Création par un sculpteur de Chantonnay de la première statue de Pierre Monnereau, offerte par la Communauté des Sœurs de Mormaison.<br />
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===Ecole Privée de Garçons===<br />
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1912 ! Une école libre pour les garçons va ouvrir ! <br />
Cette année-là, 1er octobre, Monsieur Anatole Tricoire, premier directeur, accueille 26 élèves. Monsieur Tricoire est né le 10 septembre 1885, à Chavagnes en Paillers. Après de brillantes études, il entre dans l’enseignement en 1910. Il arrive à St Martin en 1912, le 27 août, pour préparer la première rentrée, dans la nouvelle école. Monsieur Tricoire se plaît à St Martin, puisque le 1er août 1914, il épouse une Martinoyenne, Mademoiselle Marie Gilbert.<br />
<br />
Les nouveaux époux s’installent dans la maison Gilbert, rue de la Moinerie. Hélas, août 1914, c’est la veille de la déclaration de la 1ère guerre mondiale. Mr Tricoire est appelé sous les drapeaux. Pendant près de 5 ans, il sera loin de sa chère école et de ses élèves qui lui adressent des souhaits pour garder courage et revenir vite. A la rentrée 1919, il reprend la responsabilité de la direction. Cependant, ces années de guerre l’ont blessé, affaibli et sa santé se détériore et il décède à la fin mars 1924.<br />
<br />
Pendant cette période de guerre, Mr Tricoire a été remplacé par Mr Clovis Gautreau, né à St Martin, mais seulement pour 1 mois (octobre 1914). Il est décédé au front le 25 septembre 1915. Ensuite, Melle Emilie Le Clouërec a assuré la direction de novembre 1914 à juillet 1919.<br />
<br />
Parmi les enseignants de l’école privée, certains sont nés ou ont eu des attaches à St Martin des Noyers : Mr Maximin Jousseaume (avril 1924), Mr Joseph Chevalier (20 octobre 1933-18 avril 1935), Mr Célestin Hamon (22 janvier 1941 – 18 mars 1941).<br />
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A la suite du décès de Mr Tricoire, Mr l’Abbé Poupin (vicaire-instituteur) qui était adjoint à l’école, assure la direction du 8 avril 1924 au 15 juillet 1936. Les successeurs sont Mr André Bourgeas, du 8 septembre 1936 à son décès en date du 23 mars 1939 ; puis le fils Mr Louis Bourgeas depuis avril 1939 et décédé le 30 mai 1941. <br />
<br />
Vient alors Raymond Gourmaud qui est nommé directeur le 19 mars 1941, tâche qu’il assumera jusqu’à son décès survenu le 5 juin 1969. Il faut ajouter que son épouse Mme Marie Gourmaud, (adjointe de septembre 1941 jusqu’à sa retraite en 1982), a assuré la responsabilité de toute l’école des garçons, dans les années 44/45, son mari étant retenu en Allemagne, requis par le STO.<br />
<br />
1969 ! C’est l’Abbé [[Personnalités de Saint Martin des Noyers|Jean-Charles Thomas]] (originaire de St Martin) qui est directeur diocésain de l’enseignement privé. Il nomme Mr Jacques Greffard comme directeur à St Martin. Il y restera jusqu’à sa retraite en 1993. Mme Nathalie Hammad lui a succédé, puis Mr Johann Jeanneau. Mr David Bénéteau est le directeur actuel depuis 2005. <br />
<br />
Pour que le tableau soit complet, on doit savoir que les parents d’élèves s’investissent avec ardeur pour gérer et assurer l’entretien des locaux et l’amélioration du matériel. D’ailleurs, l’intérêt des parents pour l’école existe dès le début 1912. Ils ont été sollicités encore plus depuis les années 1950.<br />
<br />
===Ecole Privée de Filles===<br />
<br />
L’école libre des filles fonctionnait depuis 1836 sur l’aire où se trouve la salle Carteau. Il y avait un local vide et c’est là que Mr Tricoire a enseigné.<br />
<br />
Dans les années 1950, le nombre d’élèves garçons et filles augmente. On décide de construire les 3 classes primaires actuelles. En 1954, les garçons envahissent ces 3 classes (en moyenne 30 à 40 par local) et les filles utilisent tous les bâtiments, y compris la salle Carteau.<br />
<br />
1960, c’est l’époque des contrats avec l’Etat, mais les locaux doivent être en bon état. Pour que l’école des filles puisse continuer, il faut construire : c’est le local qui sert aujourd’hui au centre périscolaire.<br />
<br />
Au cours des années, la démographie est fluctuante. Pour avoir des classes plus homogènes, les enseignants décident la coéducation garçons-filles et en 1985 la coéducation étant totale, les écoles privées deviennent école privée mixte.<br />
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===Ecole Privée [[Personnalités de Saint Martin des Noyers#Pierre Monnereau (1787 - 1856)|Pierre Monnereau]]===<br />
<br />
Cette «nouvelle» école mixte a continué à se développer et à évoluer avec son temps. Tous les ans, des travaux pour entretenir les locaux et les espaces de jeux étaient réalisés. Ceci avec l’aide de parents bénévoles. En 1997, la cour des Platanes a été réaménagée : bitume, préau, bac à sable, …. Elle fut inaugurée lors de la fête du 1600ème anniversaire de la mort de St Martin.<br />
<br />
Petit-à-petit, le projet de réunir l’école en un seul et même lieu mûrit. Un agrandissement est nécessaire derrière le bâtiment existant. Beaucoup d’énergie, de projets, de réunions font qu’un nouveau bâtiment et une nouvelle cour voient le jour en 2002. Cette nouvelle construction est dédiée aux maternelles.<br />
<br />
En parallèle de ce projet, devant des règles sanitaires de plus en plus strictes, la cantine scolaire fusionne avec celle de l’école publique pour devenir un restaurant scolaire (tout d’abord associatif puis maintenant municipal).<br />
<br />
La croissance démographique de St Martin se répercute sur le nombre d’inscriptions à l’école. En septembre 2008, l’école ouvre une 6ème classe offrant de meilleures conditions de travail autant pour les enfants que pour les enseignants. A ce jour, l’école compte 146 enfants et 6 enseignants et 3 aides-maternelles. <br />
<br />
C’est vrai, l’école d’autrefois et celle de 2012 sont différentes. Les enseignements ont évolué, le rythme de travail a changé. L’école d’aujourd’hui a su s’adapter au monde actuel. Cependant l’école a à cœur de conserver certaines valeurs importantes à ses yeux tels que le respect de soi et des autres, la politesse, l’entraide. Elles sont et seront toujours au centre de nos préoccupations. (Historique réalisé en mai 2012)<br />
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= Recherches et écriture =<br />
Groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement<br />
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[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
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[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=D%C3%A9mographie_de_Saint_Martin_des_Noyers&diff=794Démographie de Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:34:52Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Les recensements de la population==<br />
Population (naissance, mariage, décès), dénombrement, évolution<br />
En 2014, la commune comptait 2 287 habitants, en augmentation de 2,69 % par rapport à 2009 (Vendée : 5,39 % , France hors Mayotte : 2,49 %)<br />
<br />
<br />
{| align="center" style="border-spacing:0;width:26.702cm;"<br />
|- style="background-color:#ddffdd;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| colspan="9" align=center| '''&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Évolution de la population &nbsp;[[https://fr.wikipedia.org/wiki/Modèle:Données/Saint-Martin-des-Noyers/évolution_population modifier]]'''<br />
|- style="background-color:#ddffdd;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| align=center| '''1800'''<br />
| align=center| '''1806'''<br />
| align=center| '''1821'''<br />
| align=center| '''1831'''<br />
| align=center| '''1836'''<br />
| align=center| '''1841'''<br />
| align=center| '''1846'''<br />
| align=center| '''1851'''<br />
| align=center| '''1856'''<br />
|- style="background-color:#f9f9f9;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| align=center| 610<br />
| align=center| 894<br />
| align=center| 1&nbsp;469<br />
| align=center| 1&nbsp;494<br />
| align=center| 1&nbsp;524<br />
| align=center| 1&nbsp;590<br />
| align=center| 1&nbsp;662<br />
| align=center| 1&nbsp;777<br />
| align=center| 1&nbsp;921<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
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<br />
{| align="center" style="border-spacing:0;width:26.702cm;"<br />
|- style="background-color:#ddffdd;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| colspan="9" align=center| &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Évolution de la population &nbsp;[[https://fr.wikipedia.org/wiki/Modèle:Données/Saint-Martin-des-Noyers/évolution_population modifier]], suite (1)<br />
|- style="background-color:#ddffdd;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| align=center| '''1861'''<br />
| align=center| '''1866'''<br />
| align=center| '''1872'''<br />
| align=center| '''1876'''<br />
| align=center| '''1881'''<br />
| align=center| '''1886'''<br />
| align=center| '''1891'''<br />
| align=center| '''1896'''<br />
| align=center| '''1901'''<br />
|- style="background-color:#f9f9f9;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| align=center| 1&nbsp;945<br />
| align=center| 1&nbsp;955<br />
| align=center| 1&nbsp;992<br />
| align=center| 2&nbsp;042<br />
| align=center| 2&nbsp;133<br />
| align=center| 2&nbsp;207<br />
| align=center| 2&nbsp;347<br />
| align=center| 2&nbsp;305<br />
| align=center| 2&nbsp;300<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
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<br />
{| align="center" style="border-spacing:0;width:26.702cm;"<br />
|- style="background-color:#ddffdd;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| colspan="9" align=center| &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Évolution de la population &nbsp;[[https://fr.wikipedia.org/wiki/Modèle:Données/Saint-Martin-des-Noyers/évolution_population modifier]], suite (2)<br />
|- style="background-color:#ddffdd;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| align=center| '''1906'''<br />
| align=center| '''1911'''<br />
| align=center| '''1921'''<br />
| align=center| '''1926'''<br />
| align=center| '''1931'''<br />
| align=center| '''1936'''<br />
| align=center| '''1946'''<br />
| align=center| '''1954'''<br />
| align=center| '''1962'''<br />
|- style="background-color:#f9f9f9;border:none;padding:0.026cm;"<br />
| align=center| 2&nbsp;231<br />
| align=center| 2&nbsp;136<br />
| align=center| 1&nbsp;910<br />
| align=center| 1&nbsp;902<br />
| align=center| 1&nbsp;814<br />
| align=center| 1&nbsp;778<br />
| align=center| 1&nbsp;700<br />
| align=center| 1&nbsp;775<br />
| align=center| 1&nbsp;671<br />
|-<br />
|}<br />
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[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=D%C3%A9mographie_de_Saint_Martin_des_Noyers&diff=793Démographie de Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:34:19Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Les recensements de la population==<br />
Population (naissance, mariage, décès), dénombrement, évolution<br />
En 2014, la commune comptait 2 287 habitants, en augmentation de 2,69 % par rapport à 2009 (Vendée : 5,39 % , France hors Mayotte : 2,49 %)<br />
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[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=D%C3%A9mographie_de_Saint_Martin_des_Noyers&diff=792Démographie de Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:33:47Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Les recensements de la population==<br />
Population (naissance, mariage, décès), dénombrement, évolution<br />
En 2014, la commune comptait 2 287 habitants, en augmentation de 2,69 % par rapport à 2009 (Vendée : 5,39 % , France hors Mayotte : 2,49 %)<br />
<br />
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Source : [[Wikipédia:fr:Saint-Martin-des-Noyers]]<br />
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= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=MediaWiki:Sidebar&diff=791MediaWiki:Sidebar2020-03-04T14:28:10Z<p>OPCI : </p>
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<div><br />
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<hr />
<div>=Généralités de Saint Martin des Noyers=<br />
Situation géographique, administrative, origine du nom<br />
<br />
=Conseils Municipaux de Saint Martin des Noyers=<br />
Les conseils municipaux depuis la révolution jusqu'à ce jour.<br />
Les municipalités, secrétaires de mairie, travaux durant les mandats à partir de 1911<br />
<br />
=Perceptions depuis 1964 de Saint Martin des Noyers=<br />
Les perceptions auxquelles la commune était rattachée<br />
<br />
=Recette locale des impôts de Saint Martin des Noyers=<br />
Création de la recette locale chargée de délivrer les acquits nécessaires pour le transport du vin et vente de timbres fiscaux<br />
<br />
=Biens communaux de Saint Martin des Noyers=<br />
Les bâtiments communaux appartenant à la commune avec l'historique de chacun<br />
<br />
=Education à Saint Martin des Noyers=<br />
Chapitre consacré aux écoles de la commune<br />
<br />
=Conflits nationaux pour Saint Martin des Noyers=<br />
La population affectée ou victime des guerres<br />
<br />
=Constructions de caractère à Saint Martin des Noyers=<br />
Les bâtiments privés présentant une architecture particulière<br />
<br />
=Eglise et Paroisse de Saint Martin des Noyers=<br />
La construction et l'entretien de l'église. La vie de la paroisse<br />
<br />
=Démographie de Saint Martin des Noyers=<br />
Le dénombrement de la population suite aux différents recensements connus<br />
<br />
=Personnalités de Saint Martin des Noyers=<br />
Personnalité originaire ou ayant vécu à St Martin<br />
<br />
=Activités économiques de Saint Martin des Noyers=<br />
Les activités agricoles, artisanales, commerciales et libérales sur la commune<br />
<br />
=Mode de Vie à Saint Martin des Noyers=<br />
La Vie associative,<br />
Habitations, alimentation en électricité et eau, assainissement etc.<br />
Habillement.<br />
Nourriture, cuisine, recettes.<br />
Fêtes (coutumes mariages), veillées, chants. <br />
Moyens de transports.<br />
Publications : Monographie d'Anselme Roy. Chronique de la famille Cornu de la Grève<br />
<br />
en cours de développement<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Personnalit%C3%A9s_de_Saint_Martin_des_Noyers&diff=788Personnalités de Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:25:16Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Pierre Monnereau==<br />
<br />
La famille Monnereau, à la fin du XVIIIè siècle est bien représentative du terroir vendéen. Le père est entouré de la considération générale, artisan dont la forge est réputée alentour, propriétaire de plusieurs maisons du bourg. La mère vit dans son ombre, ne connaissant que la maison et l’église. Ce ménage aura seize enfants dont le second sera Pierre, né à Saint Martin des Noyers (Rue Abel Chataigner), le 29 juillet 1787. Une tempête va se lever : la Vendée se soulève contre le pouvoir révolutionnaire. Sa famille cache des prêtres réfractaires et des religieuses. Pierre lui-même va « servir » la messe, en cachette, dans la forêt du Détroit.<br />
Il travaille à la forge de son père. C’est un bon ouvrier. Mais une fois le travail terminé, il n’est pas le dernier à faire la fête avec les copains, il est plutôt leader. Un jour, une partie de pêche se termine mal, il avale une arête et c’est l’infection… L’épreuve de la maladie le met à distance de ses distractions, aiguise sa réflexion.<br />
Avec son père, il assiste à la mort de son curé. La vocation de Pierre se précise. En novembre 1807 il rentre au séminaire de Chavagnes. Ordonné prêtre le 25 août 1811, il rejoint les Sables d’Olonne comme vicaire puis en février 1812, il est nommé à Notre Dame de Fontenay le Comte. En décembre 1812, il assiste son père mourant et apprend sa nomination à la Garnache, il y restera un an. En décembre 1813, le voilà vicaire à Aizenay.<br />
Le 1° août 1814, il est nommé curé des Brouzils, il y restera jusqu’à sa mort. En 1818, il fonde la Congrégation des Religieuses des Sacrés Cœurs qu’il dirigera jusqu’à sa mort le 26 avril 1856. Trois mille personnes : 75 prêtres, 157 religieuses assistent à la célébration. <br />
Le 7 juillet 1997, à Rome, le pape Jean Paul II le déclare Vénérable. <br />
(Les sœurs de Mormaison – Terre de Vendée Gaétan Bernoville)<br />
<br />
==Alexandre Gauducheau==<br />
Docteur Alexandre GAUDUCHEAU (1874 – 1946) Une rue de St Martin porte son nom.<br />
Médecin Major de 1re classe, Officier de la Légion d’Honneur né le 18 juin 1874 à St Martin des Noyers, la Boivinière. Parents : Augustin Gauducheau, décédé avant 1894 et Alexandrine Bricou, à la Ferrière en 1892.<br />
Classe 1894, bureau de recrutement : la Roche sur Yon, numéro matricule 134, volume 1, page 192<br />
Réside à la Ferrière en 1892, est élève médecin. Engagé volontaire pour trois ans le 25 octobre 1893 à Bordeaux, département de la Gironde, pour l’arme de l‘infanterie de marine, étant admis comme élève de santé de la marine. Arrivé au corps à l’école le 20 octobre 1893, immatriculé sous le numéro 239.<br />
Décédé à St Martin des Noyers le 1er juin 1946, lieutenant-colonel en retraite<br />
Ses parents habitent la Boivinière en 1886, son père est expert, lui n’est plus recensé (études). Pas de Gauducheau à la Boivinière en 1891.<br />
Il semble que ce soit le seul enfant.<br />
Lauréat de la faculté de Bordeaux en 1896 (Prix de la société des amis de l’Université de Bordeaux<br />
Nommé médecin auxiliaire de 2ème classe de la marine le 19 novembre 1896. Sorti de l’école le 22 du dit mois. <br />
Nommé médecin stagiaire de 2ème classe du corps de santé des colonies le 17 décembre 1896. Nommé médecin de 2ème classe des colonies le 11 juin 1898.<br />
Médecin aide major de 1ère classe le 17 juin 1898. Nommé médecin major de 2ème classe le 9 avril 1903<br />
Campagnes : A Madagascar, en guerre du 25 février 1897 au 18 mars 1899<br />
Au Tonkin en guerre du 13 avril 1899 au 13 février 1903. Au Tonkin en guerre du 22 novembre 1903 au….<br />
Décorations : A reçu la médaille coloniale avec agrafe Madagascar en 1897. Décoré Chevalier de l’ordre d’Angouan<br />
Actions d’éclats et citations à l’ordre de l’Armée : Félicitations à l’ordre du Corps de Madagascar en 1897<br />
Lettres et témoignages de satisfaction du ministre : A reçu un témoignage de satisfaction du Ministre de la Marine le 11 décembre 1896<br />
Extrait paru dans la revue de la Société « La Terre et la Vie » NECROLOGIE A. GAUDUCHEAU (1874-1946) : <br />
Une des figures les plus pittoresques de notre Société d'Acclimatation a disparu récemment. Nos collègues connaissaient tous ce savant austère mais délicieux qui leur a présenté, pendant un quart de siècle, une série d'inventions culinaires ou plutôt de techniques alimentaires, telles que les fameuses intrasauces, qui a écrit pour notre Bulletin tant d'articles remarquables sur l'hygiène alimentaire, les Amibes ou la pathologie tropicale et qui s'était, en outre, révélé un conférencier prestigieux, accompagnant ses explications de projections et de films inédits de grande valeur documentaire. Alexandre GAUDUCHEAU était né le 18 juin 1874, à Saint-Martin-des-Noyers, en Vendée, le pays de ses ancêtres. Il y est décédé subitement le l°' juin 1946. Je connais peu de carrières mieux remplies que la sienne et on peut affirmer que peu d'hommes ont fourni un travail d'une qualité aussi élevée au cours de son existence. <br />
Docteur en médecine en novembre 1896, nommé médecin de la Marine puis des Colonies, il prit part, en 1897-1899, à la campagne de Madagascar. Il y fut cité à l'ordre du jour du corps d'occupation par le général Galliéni. En 1899-1914, il fit partie des diverses campagnes en Indochine et en Chine, servit dans les corps de troupes et les ambulances à Hanoï, Tourane, That-Ké et Lao'Kay, fonda l'Institut vaccinal du Tonkin, et fut professeur aux Ecoles de Médecine d'Hanoï et de Canton. La guerre mondiale de 1914-1918 le surprit au Tonkin, où il reçut de nombreuses félicitations officielles pour les services qu'il rendit pendant les hostilités à l'institut Vaccinogène et au laboratoire de biologie de Hanoï, notamment pour la façon magistrale dont il organisa l'inoculation du vaccin anticholérique aux recrues annamites. <br />
Il devint ensuite médecin-chef des brancardiers divisionnaires, puis médecin divisionnaire et médecin chef d'ambulance dans la zone des Armées de la Métropole, et fit preuve, au Chemin des Dames, d'un courage extraordinaire qui lui valut une citation à l'ordre de la 153• division d'infanterie. Officier de la Légion d'honneur, titulaire de la croix de guerre, le Dr GAUDUCHEAU consacra ultérieurement son activité à la poursuite de travaux entamés au cours de sa carrière militaire, ainsi qu'à des recherches nouvelles sur tous les sujets qui le passionnaient et qui devaient contribuer à l'amélioration du sort de l'homme. <br />
La liste des travaux du Dr GAUDUCHEAU comprendrait de nombreuses pages ; nous devons donc renoncer à sa publication dans le présent Bulletin. On peut les grouper en trois catégories distinctes : études de microbiologie, de prophylaxie et de technique alimentaire. Les travaux de microbiologie sont relatifs aux amibes et aux amibiases, à la variole, à la vaccine et à la bactériologie des pays chauds. Le Dr GAUDUCHEAU démontra, entre autres, que le béribéri n'est pas une simple avitaminose, mais que des troubles toxi-infectieux ayant leur origine dans l'intestin, s'ajoutent au déficit vitaminique ; il mit dès lors au point une méthode qui s'avéra des plus efficaces et qui rendit les plus grands services en Indochine et en Chine. Les travaux du Dr GAUDUCHEAU sur la prophylaxie concernant principalement la prophylaxie antivénérienne. Les améliorations qu'il a préconisées à la méthode prophylactique de METCHNIKOFF et Roux ont été adoptées avec beaucoup de succès par les Services publics d'hygiène. Toutefois, comme nous l'avons signalé plus haut, ce sont les travaux sur l'alimentation qui ont valu au Dr GAUDUCHEAU sa plus grande notoriété dans notre Société. Les études qu'il a publiées dans ce domaine sont d'un volume considérable et souvent révolutionnaires. <br />
La plus remarquable innovation due à notre regretté collègue a été celle des intrasauces, mise au point après de très nombreuses années d'études. L'idée d'introduire des matières odorantes directement dans les chairs de l'animal, en injectant des intrasauces (condiments : aromates dissous dans des graisses) dans le système circulatoire, après saignée, lui vint un jour après l'incident suivant : li se trouvait alors chez la marquise de Noailles, et il avait essayé en vain d'améliorer notablement la qualité des chairs de la volaille appartenant à son hôtesse, à l'aide de nourritures variées et sélectionnées; devant l'insuffisance des résultats obtenus, il décida d'essayer la méthode qui faisait l'objet de ses études depuis quelque temps, celle d’intrasauces. Le succès récompensa son initiative et il décida dès lors de mettre sa méthode au point et de la rendre pratique pour une utilisation aussi générale que possible. <br />
Nos collègues se souviennent des réalisations acquises, et la Société d'Acclimatation les a fait connaître au public à l'occasion de ses déjeuners amicaux annuels. Alexandre GAUDUCHEAU ne s'est pas borné à des innovations de ce genre. Il a prévu et prédit à peu près toutes les catastrophes alimentaires qui devaient s'abattre sur l'humanité, pendant et à la suite de la guerre qui vient de se terminer. Il a même prédit le sort réservé à l'Homme si celui-ci ne sait pas maîtriser ses inventions et s'il est incapable de conserver son équilibre fonctionnel dans les conditions si profondément modifiées où il se trouve précipité par sa technique. <br />
C'est cette synthèse philosophique de ses travaux que le Dr GAUDUCHEAU a publiée en 1940 sous le titre suggestif « Le Sort de Prométhée ». Véritable testament scientifique qu'aucun de ses collègues ne doit manquer de lire et de méditer. Certes, le destin de l'homme était la préoccupation dominante d'Alexandre GAUDUCHEAU. Et c'est pourquoi il n'a jamais cessé de travailler. La veille de sa mort, il étudiait et il rédigeait encore, s'accrochant désespérément à l'espoir, non pas de faire figure de prophète, mais de contribuer au sauvetage de Prométhée. <br />
Lucien Pour<br />
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==Victor Rochereau==<br />
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Victor ROCHEREAU<br />
est un industriel et homme politique français, né le 14 septembre 1881 à Saint-Martin-des-Noyers, en Vendée, où il est mort le 2 janvier 1962.<br />
Conseiller d'arrondissement, il est élu député de la Vendée en 1914 sous les couleurs de l'Action libérale populaire, le parti chrétien conservateur de l'époque. Systématiquement réélu jusqu'à la chute de la Troisième République, membre de la Fédération républicaine, il appartient à différents groupes parlementaires de la droite, celui des Indépendants le plus souvent.<br />
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==Auguste Gauducheau==<br />
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Un siècle plus tard, les photographies sur plaques de verre de mon grand-père ont été retrouvées. Jean-René NICOLEAU<br />
Histoire de la découverte<br />
En construisant l’arbre de ma généalogie côté maternel (Gauducheau de Saint-Martin-des-Noyers en Vendée), je me suis mis à la recherche de documents photographiques dans les cartons familiaux. Ma mère (85 ans) me dit alors que son père, qu’elle n’a pas connu, était photographe amateur et que sa mère avait conservé son matériel au village de la Couaire à Saint-Martin-des-Noyers.<br />
Commença alors un jeu de piste qui se termina dans le grenier de mon cousin Hervé, là où son défunt père (mon oncle) avait entreposé ce qu’il restait de la demeure familiale de la Couaire avant de la louer.<br />
Dormaient là, depuis un siècle, 37 boites de plaques photographiques fermées hermétiquement et 187 plaques de verre en vrac dans un carton.<br />
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Qui était mon grand-père ?<br />
Auguste Gauducheau est né le 24 novembre 1890 au village de la Couaire de Saint-Martin-des-Noyers (commune rurale au centre de la Vendée). Ses parents et grands-parents étaient propriétaires de leur maison et vivaient en cultivant « l’ouche » adjacente à leur habitation. Pour percevoir des revenus, ils avaient des métiers à tisser et vendaient leur production en faisant des « tournées » dans les villages alentour.<br />
Auguste perdit son père alors qu’il n’avait que 12 ans et reprit à son compte l’activité de tissage. Le recensement de 1906 le qualifie de « patron », il avait alors 16 ans.<br />
Auguste se passionna très tôt pour les techniques nouvelles qui arrivaient en ce début de XXe siècle : électricité, automobile, photographie…<br />
En 1911, il n’a que 21 ans, il fait l’acquisition d’un appareil photographique et du matériel pour développer ses épreuves.<br />
Il profite alors de ses « tournées » pour photographier ses contemporains, soit dans leur vie de tous les jours, soit habillés « en dimanche » pour l’occasion.<br />
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En 1914, bien que sa classe soit concernée, il ne part pas à la guerre car il a été réformé lors du conseil de révision de 1910 en raison d’une « faiblesse au poumon ». Il en profite pour photographier les familles des soldats mobilisés. Celles-ci enverront les clichés à leur père, frère, ami au front sous forme de cartes postales afin de franchir plus facilement les barrières de la censure militaire.<br />
En mars 1917, les réservistes jusqu’à 50 ans et les exemptés sont mobilisés. Auguste se retrouve chauffeur. Il sera démobilisé en juin 1919.<br />
Il reprend alors son activité de tissage, et continue parallèlement son activité de photographie jusqu’en 1921. A partir de ce moment, il se consacre principalement à sa profession initiale en mécanisant le tissage.<br />
En 1925, il rencontre ma grand-mère Marie-Louise Merland de Saint-Hilaire-Le-Vouhis (Vendée) et l’épouse en 1926. Naitront de cette union, en 1927, Auguste fils et en 1932, ma mère Irène.<br />
La « faiblesse au poumon » pour laquelle il avait été exempté du service militaire en 1910 était bien réelle, la tuberculose l’emporte en 1934 à la veille des deux ans de ma mère.<br />
La photographie dans les campagnes au début du XXe siècle :<br />
L’invention de la photographie date du début du XIXe siècle (Niépce vers 1825). Tout au long de ce siècle la technique va évoluer progressivement, notamment en raccourcissant le temps de pose qui était de plusieurs heures au départ, du traitement chimique du développement et de la fixation des images.<br />
Dans les grandes villes, des échoppes de photographes ont fleuri à partir de 1850-1860. Ce n’est qu’à compter de la toute fin du XIXe siècle qu’elles sont arrivées dans les gros bourgs. Il fallait alors prendre rendez-vous, poser longuement plusieurs fois, revenir pour choisir l’épreuve désirée et se faire livrer la photographie définitive. Tout cela était long, coûteux, et, il faut bien le dire, pas toujours très fidèle si le sujet avait demandé à être retouché après le tirage sur papier.<br />
L’épreuve était impressionnée en négatif sur une plaque de verre à l’aide d’appareils photographiques dont le maniement réclamait un certain savoir-faire. Bien sûr tout était manuel : réglage de la netteté par mesure de la distance du sujet à l’aide d’un mètre de couturière, ouverture de diaphragme et vitesse d’obturation en fonction de l’instinct du photographe.<br />
Auguste, à l’instar des premiers reporters qui sillonnaient le monde, transportait son matériel de prise de vue directement chez l’habitant, dans les cours de ferme ou les ateliers des artisans.<br />
Il a permis à des gens qui n’auraient jamais franchi le seuil d’un photographe d’être fixés sur plaque de verre. On peut supposer que, notamment pour les personnes âgées, ce fut la seule photographie de leur vie.<br />
Que représentent les photographies ? Comme je l’ai décrit plus haut, Auguste profitait de ses « tournées » pour photographier ses contemporains. <br />
On y retrouve beaucoup de portraits, de sujets seuls ou en famille, des artisans (sabotiers, forgerons, couvreurs, agriculteurs…) dans l’exercice de leur métier. On trouve aussi quelques noces et fêtes de village ainsi que certaines scènes de la vie de tous les jours.<br />
Je n’ai malheureusement pas trouvé de photos de ma famille, ou très peu. J’ai du mal à imaginer que Auguste, qui photographiait les mariages de son entourage, n’ait pris aucun cliché de celui de sa sœur en 1913. De même, je n’ai retrouvé aucune photographie de ma grand-mère dont il était fou amoureux (si on se réfère à leur correspondance) et de son atelier de tissage à la pointe du progrès dont il était si fier. Il est fort probable que les photographies de famille aient été mises à part et malencontreusement détruites lors du siècle passé.<br />
J’ai restauré 419 photographies issues des plaques de verre qui étaient dans les boites et il me reste à traiter le carton de plaques « en vrac », dont la rénovation s’avère beaucoup plus fastidieuse.<br />
Traitement des clichés :<br />
J’ai eu beaucoup de chance que les plaques de verre aient traversé le siècle sans trop de dommages.<br />
Toutefois, leur état de conservation est assez inégal et un important travail de restauration s’est imposé.<br />
Pour scanner des plaques de verre qui font 13x18 cm, j’ai dû faire l’acquisition d’un scanner qui accepte les négatifs de grande dimension. <br />
Plusieurs étapes ensuite pour la rénovation :<br />
• Pour le scan en lui-même, j’ai choisi une résolution de 1600 DPI qui m’a semblé être un bon compromis entre la précision et la vitesse de scan. En ce qui concerne le cadrage, j’ai essayé au maximum de respecter celui de l’artiste. Cependant, dans certains cas, j’ai dû « resserrer » car il m’était impossible de traiter l’intégralité du cliché (plaque cassée ou sévèrement altérée).<br />
• Ensuite après l’inversion en positif, il a fallu donner du dynamisme à la photo. Celle-ci était généralement grisâtre et peu contrastée. Un passage dans un logiciel de traitement d’image avec des filtres personnalisés en est venu à bout. Le but n’étant pas d’embellir la photo, mais d’essayer d’être le plus proche possible de ce qu’elle était à la sortie du bain de développement.<br />
• Le plus gros travail a été ensuite la rénovation. Même les clichés qui semblaient les mieux conservés étaient parsemés de taches noires et blanches, œuvres du passage du temps sur la gélatine et de l’humidité qui a parfois réussi à s’infiltrer. Pour ceux que cela intéresse, j’ai fait plusieurs tutoriaux de rénovation que j’ai mis sur mon site.<br />
• Tout cela prend énormément de temps. Il m’a fallu entre une et douze heures de rénovation par plaque de verre. Et j’en ai traité 419 pour l’instant.<br />
Intérêt pour la généalogie<br />
Avec les trois autres petits-enfants d’Auguste, nous nous sommes posés la question : que faire de ce trésor patrimonial ? En constituer un album qui serait restreint au cercle familial, oui, mais comme je l’ai indiqué plus haut, il n’y a pratiquement pas de photos de notre famille, mais de gens inconnus.<br />
J’ai alors décidé de profiter de ma passion pour l’informatique, pour créer un site ouvert à tout le monde, où chacun pourra essayer d’identifier les siens et laisser des commentaires sur chaque cliché. J’y ai également ajouté quelques repères historiques et une page sur l’aspect technique de la rénovation.<br />
Ainsi, tous les généalogistes pourront voir à quoi ressemblaient leurs aïeux, et pour les photos de famille reconstituer des fratries, avec parfois quelques surprises…<br />
Ma démarche est totalement désintéressée, je ne cherche pas à faire de l’argent avec le travail de mon grand-père. Mais je ne désire pas non plus retrouver sur Internet des reproductions en cartes postales, posters… à partir du travail de mon aïeul et (un peu) du mien effectués par des gens peu scrupuleux. C’est pourquoi j’ai sécurisé mon site et déposé les photographies en copyright.<br />
Les autres généalogistes non concernés par Saint-Martin-des-Noyers pourront aussi voir comment étaient habillés, coiffés, chaussés les habitants d’une commune rurale de Vendée au début du XXe siècle.<br />
Et les amateurs d’art pourront contempler certaines photographies, qui, de par leur composition, l’étude de la lumière et la maîtrise des ombres, sont à elles seules de véritables œuvres d’art.<br />
Conclusion<br />
J’ai passé une année complète à redonner vie au travail de mon grand-père. Les commentaires sur les photographies commencent à arriver sur le site pour mon plus grand bonheur. Certains y ont découvert leurs grands-parents lorsqu’ils étaient enfants, des lieux familiers ou tout simplement admiré l’insouciance de la vie rurale avant la Grande Guerre.<br />
• Mon site : https://photoguste.com<br />
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==René Couzinet==<br />
René Couzinet, est né le 20 juillet 1904 à Saint-Martin-des-Noyers dans une maison qui jouxte l’école publique de garçons ou son grand-père maternel Emmanuel Allard est instituteur. Sa mère Yvonne Couzinet a suivi la tradition qui veut que les femmes accouchent chez leur mère. C’est son père, Pierre, Isidore Couzinet dit Alexandre qui a déclaré l’enfant en mairie. René Couzinet est mort le 16 décembre 1956 à Paris XVIe, il était un ingénieur en aéronautique français et un constructeur d'avions.<br />
Fils d'instituteur, il se passionne très jeune pour l'aviation en observant le vol des hirondelles. Il entre en 1921 à l'École des arts et métiers d'Angers (comme Louis Béchereau) d'où il sortira deuxième de sa promotion, non sans avoir entre temps déposé plusieurs brevets relatifs à l'aviation, avant d'intégrer l'École supérieure de l’aéronautique en 1924. Il parvient à récolter quelque argent dans une usine de turbines du Nord afin de payer ses débuts d’étudiant, avant d'être incorporé, en novembre 1925, dans l'Armée de l'air où il devient sous-lieutenant.<br />
En 1927, il construit le Couzinet 10 Arc en Ciel no 1 dont l'allure est très moderne pour l'époque. C'est un trimoteur monoplan en bois à aile épaisse, avec une dérive effilée caractéristique de tous les Arcs-en-Ciel qui suivront, pensé pour pouvoir réaliser des vols transatlantiques. L’hôtelier qui le logeait lui prête 50 000 FRF et il trouve trois moteurs (180 chevaux) cédés gratuitement par Jacques Lacoste, l’administrateur-délégué du motoriste Hispano-Suiza. L'ingénieur Georges Le Moy sera l'un des principaux concepteurs de cet avion. Le premier vol aura lieu le 7 mai 1928 au départ d'Orly, René Couzinet, Maurice Drouhin et Giannoli prenant place à bord de l'appareil[1].<br />
Les Ateliers des Mureaux acceptent de prendre en charge le premier prototype. Couzinet fait figure de prestataire de services. Couzinet entreprend également des études d’avions d’observation que les A.N.F. Les Mureaux vendent. Albert Caquot apporta alors 6,6 millions au jeune ingénieur pour quatre prototypes de l’Arc-en-ciel, un appareil assez remarquable manquant néanmoins de mise au point[2].<br />
En 1928, il construit le Couzinet 27, quadriplace de raid qui s'écrase le 8 août 1928 durant ses essais. Le mécanicien Lanet est tué sur le coup, le pilote Drouin décède quelques jours plus tard, Gianoli et Manuel survivent à leurs blessures.<br />
Le soir du 19 février 1930, les ateliers de Meudon, que l'industriel Emile-Louis Letord avait mis à la disposition de René Couzinet, sont ravagées par un incendie, qui détruira non seulement les avions, mais également toutes les archives et les plans… L'ingénieur qui avait été à l'origine des premiers prototypes, Georges Le Moy, réussit la prouesse, en quelques mois, de refaire entièrement, de mémoire, tous les plans de l’avion Arc-en-Ciel, ce qui permit à René Couzinet de faire fabriquer l’Arc-en-Ciel n°3, avec lequel, en 1932, René Couzinet et Jean Mermoz effectueront le vol jusqu’à Buenos Aires.<br />
Le Couzinet 33 Biarritz, quadriplace de grand tourisme, fait son premier vol le 25 novembre 1931. Du 6 mars au 5 avril 1932, il réalise la première liaison aérienne France-Nouvelle-Calédonie avec Charles De Verneilh pilote, Max Dévé navigateur, second pilote et radio et Emile Munch mécanicien]. Il est légèrement accidenté à l’atterrissage à Tontouta Nouméa (l'équipage est indemne). Il sera démonté et ramené par bateau en France. Le Biarritz no 2 est réparé et équipé de nouveaux moteurs plus puissants : il réalise toute une série de liaisons en Europe et en Afrique notamment un Paris Moscou avec Pierre Cot le ministre de l'Air, plusieurs vols en Afrique dont un aux îles du Cap Vert. Au retour d'Afrique du Nord il s'écrase à Blaisy-Bas (Côte d'Or) le 30 octobre 1933.<br />
L'"Arc-en-Ciel", le 14 juin 1934, atterrit pour première fois à Fernando de Noronha.<br />
Le Couzinet 70 Arc-en-ciel III fait son premier vol le 11 février 1932. Le 16 janvier 1933, piloté par Jean Mermoz et accompagné par Couzinet lui-même, le Couzinet 70 (immatriculé F-AMBV) franchit l'Atlantique Sud de Saint-Louis-du-Sénégal à Natal en 14h32 pour 3.173 km soit une moyenne de 227 km/h. Le retour s'effectue du 15 mai au 21 mai où l'arrivée au Bourget est triomphale devant 15 000 personnes. L'avion fut ensuite exploité par Air France jusqu'en 1937.<br />
Tous ces avions conservaient la même formule trimoteur mais ne furent jamais acceptés avec beaucoup de chaleur par les officiels de l'aéronautique française. En 1933, séparé d'A.N.F Les Mureaux, Couzinet apparaît au bord de la faillite. Marcel Dassault disait de lui : "René Couzinet fait de bons avions, mais il ne sait pas les vendre". Par la suite, le bureau d'études de Couzinet est intégré à celui de Breguet à Vélizy.<br />
Durant la Seconde Guerre mondiale, il émigre au Brésil où il est chargé de la direction technique de l'aéronautique nationale. À son retour, la plupart des portes des bureaux d'études lui sont fermées. Ses projets multiples et futuristes d'hydroglisseur et d'avions à décollage vertical ne dépasseront pas le stade de maquettes. Il ne parvient pas à obtenir de l'administration l'autorisation de remettre en état ses ateliers sur l'île de la Jatte, détruits durant la guerre. Désespéré, il se suicide avec un revolver en entraînant dans la mort son épouse, veuve de Jean Mermoz, le 16 décembre 1956[3]. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux.<br />
L'aéroport de La Roche-sur-Yon - Les Ajoncs porte également le nom de René Couzinet.<br />
Lire le livre « René Couzinet, de Lindbergh à Mermoz » d’Emmanuel Galoyanni paru à Geste Edition<br />
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==Abel Chataigner==<br />
Né le 17 novembre 1907 à Saint Martin des Noyers, pupille de la Nation (son père est mort en 1918), diplômé des Hautes Etudes Politiques (Sciences Po.). Son activité se déroula dans les colonies où il sut se faire aimer et apprécier. Il fut administrateur du Sénégal, Consul de France à Bathurst en Gambie, puis conseiller du Président du Sénégal Léopold Senghor.<br />
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Il décéda subitement le 13 décembre 1963 sur l’ile de Gorée. Il repose au cimetière de Saint Martin des Noyers. Une rue porte son nom<br />
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==Henri Rochereau==<br />
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Henri Raoul ROCHEREAU <br />
Ministre de l’Agriculture, né à Chantonnay le 25 mars 1908, décédé à Paris le 25 janvier 1999 ; il avait épousé à Fontenay-le-Comte en août 1934, Janine FAUCHER, née en 1912, décédée à Paris le 3 novembre 2002, fille de Jules FAUCHER et de Camille DUSSUT de CHABEUIL.<br />
Docteur en droit, il fut clerc d’avoué puis exportateur à la Fédération des négociants en matériaux de construction. Après la guerre, chargé de mission au ministère de la Reconstruction, il se présente aux élections sénatoriales de décembre 1946 et s’inscrit dans le groupe des Républicains indépendants et siège à la commission des affaires économiques. Réélu en 1948, il siège aux commissions de la Marine, de la Famille, du suffrage universel et à celle des affaires économiques. Réélu sénateur de la Vendée en 1952 puis en 1958. Il devint ensuite Ministre de l’Agriculture du gouvernement de Michel Debré de mai 1959 à août 1961. A partir de 1962 et jusqu’en 1970, il est commissaire européen aux Affaires sociales, à l’Agriculture et aux Transports. Puis il s’éloigne des responsabilités de premiers plans. En 1988, il apporte son soutien à Jean-marie Le Pen, président du Front national, à la candidature de la Présidence de la République.<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
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[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Origine_du_nom_Saint-Martin-Des-Noyers&diff=786Origine du nom Saint-Martin-Des-Noyers2020-03-04T14:25:02Z<p>OPCI : OPCI a déplacé la page Origine du nom vers Origine du nom Saint-Martin-Des-Noyers : Identification géographique de la page</p>
<hr />
<div>=Origine du nom=<br />
L’origine du nom actuel SAINT MARTIN DES NOYERS n’est pas connue de manière certaine. <br />
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234 <br />
Sanctus Martinus de Noeriis au XIVè siècle, Sanctus Martinus de Nucariis au XVIè, Saint Martin des Noyers au XVIIè, (Réunion de la paroisse de la Grève avec Saint Martin des Noyers en 1791, dernier baptême le 24 novembre 1790 Henri Grolier fils de René Grolier, registre paroissial arrêté le 30 décembre 1792 par Cacaud maire). <br />
Anciens noms : Morbian (nom révolutionnaire, premier nom), Les Noyers (nom révolutionnaire). <br />
De 1792 à 1796, les actes d’état civil mentionnent Saint Martin des Noyers. <br />
L’an IV, le registre d’état civil est ouvert pour la commune de Saint Martin des Nohiers mais les actes mentionnent Saint Martin des Noyers. <br />
L’an V et VI, Saint Martin des Noyers est inscrit dans les actes d’état civil. <br />
L’an VII et VIII, l’ouverture du registre mentionne Saint Martin des Nohiers et les actes Martin des Noyers. <br />
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève. <br />
A partir de 1811, on ne précise que Saint Martin des Noyers.(Mémoire et Patrimoine). <br />
<br />
Nom des habitants : Les Martinoyens (initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989).<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine de Saint Martin des Noyers en cours de développement<br />
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[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
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[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Origine_du_nom&diff=787Origine du nom2020-03-04T14:25:02Z<p>OPCI : OPCI a déplacé la page Origine du nom vers Origine du nom Saint-Martin-Des-Noyers : Identification géographique de la page</p>
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<div>#REDIRECTION [[Origine du nom Saint-Martin-Des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Origine_du_nom_Saint-Martin-Des-Noyers&diff=785Origine du nom Saint-Martin-Des-Noyers2020-03-04T14:24:14Z<p>OPCI : </p>
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<div>=Origine du nom=<br />
L’origine du nom actuel SAINT MARTIN DES NOYERS n’est pas connue de manière certaine. <br />
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234 <br />
Sanctus Martinus de Noeriis au XIVè siècle, Sanctus Martinus de Nucariis au XVIè, Saint Martin des Noyers au XVIIè, (Réunion de la paroisse de la Grève avec Saint Martin des Noyers en 1791, dernier baptême le 24 novembre 1790 Henri Grolier fils de René Grolier, registre paroissial arrêté le 30 décembre 1792 par Cacaud maire). <br />
Anciens noms : Morbian (nom révolutionnaire, premier nom), Les Noyers (nom révolutionnaire). <br />
De 1792 à 1796, les actes d’état civil mentionnent Saint Martin des Noyers. <br />
L’an IV, le registre d’état civil est ouvert pour la commune de Saint Martin des Nohiers mais les actes mentionnent Saint Martin des Noyers. <br />
L’an V et VI, Saint Martin des Noyers est inscrit dans les actes d’état civil. <br />
L’an VII et VIII, l’ouverture du registre mentionne Saint Martin des Nohiers et les actes Martin des Noyers. <br />
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève. <br />
A partir de 1811, on ne précise que Saint Martin des Noyers.(Mémoire et Patrimoine). <br />
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Nom des habitants : Les Martinoyens (initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989).<br />
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= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine de Saint Martin des Noyers en cours de développement<br />
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[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
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[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Monument_aux_Morts_%C3%A0_Saint_Martin_des_Noyers&diff=784Monument aux Morts à Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:24:06Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>== Monument aux Morts - Guerre 14/18 et 39/45==<br />
{{RaddoPhoto | id=100053| legende=Monument aux Morts pour la Patrie}} <br />
Le 22 juin 1919, le conseil municipal vote un crédit de 1 000 francs pour ériger un monument aux morts au cimetière.<br />
Le 24 août 1919, une somme de 3 600 francs provenant d’une souscription publique – M. Roy instituteur étant le trésorier – est rajoutée au financement. Le 25 juillet 1920 le conseil abonde les crédits pour un montant de 400 francs.<br />
Le 28 novembre 1920, la municipalité sollicite une subvention de l’Etat d’un montant de 385 francs «pour l’érection d’un monument commémoratif de l’héroïsme des soldats morts pour la patrie».<br />
<br />
Le monument est finalement construit sur la place jouxtant l’église ; il est inauguré le 4 juin 1922.<br />
Monument aux morts de la guerre 1914-1918. Croquis du monument devant être élevé dans le cimetière de la commune / Signé par : [Gourdon, Marbreries générales, Paris]. 22 juillet 1919<br />
<br />
Suite à l’aménagement du centre bourg et la construction d’une nouvelle mairie en lieu et place du presbytère, et compte tenu de son état de délabrement, la municipalité décide de le remplacer et de le transférer de l’autre côté de l’église, sur la placette aménagée devant la mairie. Le projet d’un sculpteur sur pierre des Essarts, M. Jean-Louis Champain, est retenu et réalisé en 1993.<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Monument_aux_Morts_de_Saint_Martin_des_Noyers&diff=783Monument aux Morts de Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:24:02Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>== Monument aux Morts - Guerre 14/18 et 39/45==<br />
Le 22 juin 1919, le conseil municipal vote un crédit de 1 000 francs pour ériger un monument aux morts au cimetière.<br />
Le 24 août 1919, une somme de 3 600 francs provenant d’une souscription publique – M. Roy instituteur étant le trésorier – est rajoutée au financement. Le 25 juillet 1920 le conseil abonde les crédits pour un montant de 400 francs.<br />
Le 28 novembre 1920, la municipalité sollicite une subvention de l’Etat d’un montant de 385 francs «pour l’érection d’un monument commémoratif de l’héroïsme des soldats morts pour la patrie».<br />
Le monument est finalement construit sur la place jouxtant l’église ; il est inauguré le 4 juin 1922.<br />
Monument aux morts de la guerre 1914-1918. Croquis du monument devant être élevé dans le cimetière de la commune / Signé par : [Gourdon, Marbreries générales, Paris]. 22 juillet 1919<br />
Suite à l’aménagement du centre bourg et la construction d’une nouvelle mairie en lieu et place du presbytère, et compte tenu de son état de délabrement, la municipalité décide de le remplacer et de le transférer de l’autre côté de l’église, sur la placette aménagée devant la mairie. Le projet d’un sculpteur sur pierre des Essarts, M. Jean-Louis Champain, est retenu et réalisé en 1993.<br />
<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Mode_de_Vie_%C3%A0_Saint_Martin_des_Noyers&diff=782Mode de Vie à Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:23:56Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Monographie d'Anselme Roy==<br />
<br />
<br />
==Chronique de la famille Cornu de la Grève==<br />
<br />
<br />
en cours de développement<br />
<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Mode_de_vie_%C3%A0_Saint_Martin_des_Noyers&diff=781Mode de vie à Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:23:49Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Monographie d'Anselme Roy==<br />
<br />
<br />
==Chronique de la famille Cornu de la Grève==<br />
<br />
<br />
en cours de développement<br />
<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Les_Conflits_Nationaux_%C3%A0_Saint_Martin_des_Noyers&diff=780Les Conflits Nationaux à Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:23:31Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Guerre de 1870==<br />
<br />
<br />
<br />
{| align="center" style="border-spacing:0;width:27.16cm;"<br />
|-<br />
| style="border:none;padding:0cm;" | Résultats '''&nbsp;''' - '''1''' à '''16''' sur '''16'''<br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
|-<br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Nom Prénoms'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Conflit'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Date & lieu de décès'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Citations/Médailles'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Sépulture'''</span><br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>AUGER Pierre Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 02/12/1870 Lagny-sur-Marne (77)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BILLAUD Louis Marie </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 10/11/1870 Gerolstein (Rheinland-Pfalz) <span style="color:#ff0000;">Allemagne</span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BLANCHARD Jacques Marie </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 07/01/1871 Maisons-Alfort (94)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BOURASSEAU Alphonse </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 23/12/1870 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BRETAUD René </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 05/01/1871 Périgueux (24)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BRIAUD Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 26/11/1870 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>CARRÉ Auguste </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 17/11/1870 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>GAUDUCHEAU Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 14/01/1871 Alençon (61)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>GIRARD Louis Philippe </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 16/01/1871 Paris 01 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>JUTARD François </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 17/04/1871 Mayence <span style="color:#ff0000;">Allemagne</span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>NAULEAU Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 16/12/1870 Paris 08 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>NEAU Célestin </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 03/11/1870 Paris 09 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>RENAUDIN Louis Mathurin Jacques </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 12/01/1871 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>ROGER Eugène Victor Jean </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 11/03/1871 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>ROUSSEAU Auguste </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 08/01/1871 Paris 01 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>SIRE Jacques </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 13/11/1870 Paris 13 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
|}<br />
<div style="margin-left:0cm;margin-right:0cm;"><span style="color:#000000;">&nbsp;</span></div><br />
<br />
<div style="margin-left:0cm;margin-right:0cm;">Etat Civil 1870-1871 (Relevé n° 51637</div><br />
<br />
<div style="margin-left:0cm;margin-right:0cm;">Relevé initial effectué par Denis Parpaillon, mis en ligne le 10/12/2010</div><br />
<br />
<br />
[http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultconflit.php?conflitplus=1870-1871 ]<br />
<br />
==Guerre 1914-1918==<br />
Qui a été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale ? Mémorial Genweb<br />
La Première Guerre mondiale a vu plus de 8 millions d'hommes être mobilisés en France. <br />
<br />
Une seule certitude : les classes mobilisées. Grâce aux états des classes publiés tous les ans et dont il était fait une forte publicité dans les communes et la presse, on sait quelles furent les classes mobilisées pendant la guerre : celles de 1887 à 1919. Pas 1886 ni 1920 comme on peut le lire parfois. Ni seulement à partir de la classe 1889.<br />
<br />
Voici la répartition des classes astreintes au service militaire dans les armées active et territoriale et dans les réserves de ces armées valable du 1er octobre 1913 au 30 septembre 1914, suivie pour la mobilisation : <br />
I. Armée active : Classes 1911, 1912, 1913.<br />
II. Réserve de l’armée active : Classes 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910.<br />
III. Armée territoriale : Classes 1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1899.<br />
IV. Réserve de l’armée territoriale : Classes 1887, 1888, 1889, 1890, 1891, 1892.<br />
<br />
Nota – Les engagés volontaires, ainsi que les hommes qui se trouvent, pour quelque motif que ce soit, dans une situation spéciale, marchent avec une des classes indiquées ci-dessus, conformément aux indications de leur livret individuel.<br />
Source : Préfecture de Vendée, Recueil des actes administratifs 1913, Imprimerie Roche-Jourdain, La Roche-sur-Yon, 1914, Page 508.<br />
Sur la base du recensement de 1911 : <br />
<br />
<br />
<br />
{| style="border-spacing:0;width:26.245cm;"<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <span style="color:#0000ff;"><u>'''En 1914'''</u></span><br />
|| '''Réservoir d'hommes'''<br />
|| '''Mobilisés'''<br />
|| <br />
|| <br />
|| '''Réservoir d'hommes'''<br />
|| '''Mobilisés'''<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1887'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1904'''<br />
| align=center| '''18'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1888'''<br />
| align=center| '''6'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1905'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1889'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1906'''<br />
| align=center| '''21'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1890'''<br />
| align=center| '''12'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1907'''<br />
| align=center| '''10'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1891'''<br />
| align=center| '''12'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1908'''<br />
| align=center| '''5'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1892'''<br />
| align=center| '''9'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1909'''<br />
| align=center| '''7'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1893'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1910'''<br />
| align=center| '''22'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1894'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1911'''<br />
| align=center| '''12'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1895'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1912'''<br />
| align=center| '''24'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1896'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1913'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1897'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1914'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1898'''<br />
| align=center| '''19'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1915'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1899'''<br />
| align=center| '''10'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1916'''<br />
| align=center| '''23'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1900'''<br />
| align=center| '''22'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1917'''<br />
| align=center| '''20'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1901'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1918'''<br />
| align=center| '''18'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1902'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1919'''<br />
| align=center| '''23'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1903'''<br />
| align=center| '''11'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| <br />
| align=center| <br />
| align=center| <br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<br />
Site consulté : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/<br />
• En 1914, la qualité de Mort pour la France est attribuée aux civils et aux soldats victimes de la Première Guerre mondiale tout au long du conflit. Seules les personnes qui étaient décédées entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919, morts sur le champ de bataille ou à cause de dommages directement imputables au conflit, étaient susceptibles de recevoir cette qualité.<br />
<br />
Morts pour la France - soulignés<br />
<br />
<br />
<br />
{| style="border-spacing:0;width:27.136cm;"<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Arnaud</u> Alfred Marie Joseph<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 octobre 1888 à Mouilleron le Captif. Soldat au 2è RIC. Tué à l’ennemi le 22 janvier 1918 à St Mihiel (Meuse) Secteur des Paroches à Chauvoncourt (Meuse). Mort pour la France 29 ans. Sépulture à St Mihiel, Nécropole nationale«&nbsp;Vaux Racine&nbsp;» tombe 683. <br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Auvinet</u> Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 16 juillet 1883 à St Martin des Noyers. Tué à l’ennemi le 3 mai 1916 cote 304 Mort Homme (Meuse). Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <span style="color:#2f5496;"><u>Bardin</u></span> Auguste Arthur Pierre Joseph<br />
|| Né le 14 juillet 1887 à St Martin des Noyers. Tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Bertin Henri Jean Célestin<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 1° mai 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 25 juin 1915 hôpital temporaire de Beauvais (Oise) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 26 ans. Résidant à St Hilaire le Vouhis.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Billaudeau Baptiste ''Eugène'' Alexis Claude<br />
|| Né le 27 octobre 1893 à La Chaize le Vicomte. Décédé le 20 décembre 1918 à Rédange (Luxembourg). Non Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Blais Eugène Louis ''Baptiste''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 février 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 25 août 1914 à Cysoing (Nord) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Ablain St Nazaire Nécropole ND de Lorette<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Blanchard</u> Jean ''Baptiste'' François<br />
|| Né le 4 novembre 1888 à St Martin des Noyers. Décédé en septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bossard</u>&nbsp;Eugène Jean François <br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 13 aout 1887 à Boufféré. Décédé le 8 octobre 1915 à Loos (Pas de Calais). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bouhier</u> Louis Georges Hyacinthe<br />
|| Né le 8 juin 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 4 octobre 1915 à Guizancourt commune de Ste Menehould (Aisne) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 27 ans. Sépulture St Jean sur Tourbe (Marne) tombe 2196<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bouron</u> Onésime Elie ''Gustave''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 11 juin 1892 à La Merlatière. Décédé le 10 juin 1916 à Froidos (Meuse). Mort pour la France 24 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale "Les Islettes" (Meuse)</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bremaud</u> Philippe Léon Octave Bazile André<br />
|| Né le 29 octobre 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 11 juin 1918 à Courcelles sur Mery (Oise). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bretaud</u> Isidore Ferdinand ''Pierre''<br />
|| Né le 15 juin 1886 à St Martin des Noyers. Décédé le 30 mai 1915 à Mailly Maillet (Somme). Blessures de guerre. Mort pour la France 29 ans. Sépulture Carré militaire Acheux en Amiénois (Somme)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Briaud</u> Victor Clément Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 10 décembre 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 12 juin 1915 à Mailly-Maillet (Somme). Mort pour la France 30 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale d'Albert (Somme) tombe 2818</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Bridonneau Marcel Jean Séraphin<br />
|| Né le 3 novembre 1882 à St Martin des Noyers. Décédé le 5 octobre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 33 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Brochoir Eugène Jean Constant<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 8 avril 1885 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 3 juin 1918 à Dommiers (Aisne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 33 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale de Villers Cotteret tombe 833</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Butaud</u> Célestin Clément Alcide Joseph<br />
|| Né le 25 janvier 1892 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° septembre 1914 à Septsarges (Meuse). Mort pour la France 22 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Butaud</u> Sylvain Célestin Clément ''Pierre''<br />
|| Né le 9 décembre 1898 à St Martin des Noyers. Décédé le 10 juin 1918 à Nantes hôpital Broussais. Mort pour la France 19 ans.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Cardinaud</u> Armand ''Clément'' Louis<br />
|| Né le 20 mars 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 7 mars 1915 à Valmy (Marne) – La Roberterie. Mort pour la France 27 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture non trouvée</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Carré</u> Joseph Aristide Jean Célestin<br />
|| Né le 18 mars 1881 à St Martin des Noyers. Décédé le 11 juin 1916 cote 304 au nord du village d’Esnes en Argonne (Meuse). Mort pour la France 35 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture non trouvée</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Cauneau</u> Marius<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 2 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé du 6 au 10 septembre 1914 à Fère Champenoise (Marne). Mort pour la France 34 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale de la Fère Champenoise (Marne), tombe 421</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chacun Clément Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 31 octobre 1877 aux Pineaux St Ouen. Décédé le 4 mai 1917 à l’hôpital de Coulommiers. Mort pour la France 39 ans. Sépulture Carré militaire de Coulommiers (Seine et Marne) tombe 187<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chaillou Eugène Clément Maxime<br />
|| Né le 12 avril 1894 à St Martin des Noyers. Décédé entre le 22 janvier et le 18 février 1915 à Fontaine Madame&nbsp;(Yonne). Mort pour la France 20 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture non trouvée</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chagnolleau Jean-François ''Eugène''<br />
|| Né le 15 juillet 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Chataigner</u> Abel François Pierre<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 30 octobre 1880 à Bournezeau. Décédé le 29 mai 1918 à Ferté sous Jouarre (Seine et Marne). Mort pour la France 37 ans. Sépulture La Ferté sous Jouarre (Seine et Marne)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chataigner Arthur Gabriel<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 12 septembre 1899 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 décembre 1919 à Verdun. Mort pour la France 20 ans. Sépulture Verdun Nécropole nationale faubourg pavé tombe 4749<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chataigner Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 décembre 1874 à St Hilaire le Vouhis.Décédé le 28 octobre 1918 à St Martin des Noyers. Décès non lié à la guerre. Sépulture non trouvée. Inscrit sur le Monument aux Morts<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chetaneau Eugène Pierre Adolphe<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 26 mars 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 12 décembre 1918 à Giessen (Allemagne). Fait prisonnier le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe. Interné à Giessen. Mort pour la France 35 ans. Sépulture Nécropole nationale des prisonniers de guerre français Sarrebourg (Moselle)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Chevalier</u> André Charles Joseph<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 24 décembre 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 29 février 1918 à l’H.O.E. de Bouleuse.Soldat de 2è cl. 1° RTA. Sépulture à Bligny, nécropole nationale La Croix Ferlin, tombe individuelle 978. Mort pour la France 20 ans.<br />
<br />
Sépulture à Bligny, Nécropole nationale La Croix Ferlin, tombe 978<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Chevalier</u> Eugène Clément Maxime<br />
|| Né le 27 novembre 1893 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 août 1914 à Tarciennes (Belgique). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chevreau Lucien Aimé<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 mai 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 20 janvier 1919 à l’hôpital de Laressore (Basses Pyrénées). Mort pour la France 23 ans. Sépulture Carré militaire de Laressore<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Constant Aimé Julien<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 30 décembre 1879 à Chantonnay. Décédé le 26 mars 1918 à St Gilles ambulance E 10/21. Mort pour la France 38 ans. Sépulture Nécropole nationale La Croix Ferlin Bligny (Nord) tombe 1460,<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Constant</u> Auguste Arthur<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 3 août 1882 à Chantonnay. Décédé le 30 octobre 1916 à 300 mètres au sud de la batterie de Damloup (Meuse) La Lauffée (Meuse)&nbsp;Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Coutant</u> Emmanuel Jean Marie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 novembre 1895 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 5 octobre 1916 à Rancourt (Somme) Acte 21/1917 ou St Pierre Vaast (Pas de Calais)&nbsp;Mort pour la France 20 ans. Sépulture Nécropole nationale de Rancourt (Somme) tombe 80<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Debien</u> Jean Henri Marie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 15 janvier 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 aout 1917 à Fleury sur Aire. Mort pour la France 39 ans.<br />
<br />
Sépulture Nécropole nationale de Rembercourt aux Pots, Rembercourt Sommaine (Meuse)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Douillard</u> Raymond Paul Henri Emile<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 janvier 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° janvier 1916 secteur de Tahure. Sépulture à Souain Perthes les Hurlus (Marne), nécropole nationale «&nbsp;La Crouée&nbsp;», tombe individuelle 3266. Mort pour la France 19 ans. Sépulture à Souain Perthes les Hurlus (Marne), Nécropole nationale «&nbsp;La Crouée&nbsp;», tombe individuelle 3266<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Flandrois</u> Théophile Pierre Célestin<br />
|| Né le 18 septembre 1887 à Ste Florence. Décédé le 19 juin 1916 à Thiaumont (Meuse). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Fournier</u> Eugène Louis Baptiste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 18 aout 1880 à la Chaize le Vicomte. Décédé le 11 mai 1916 au bois de la Caillette près de Douaumont . Mort pour la France 35 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Gassian Louis Anatole<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 31 août 1874 à Legé (Gironde). Décédé le 27 septembre 1914 à Roye sur Watz (Oise). Mort pour la France 40 ans. Sépulture Nécropole nationale de Thiescourt<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gauducheau</u> Maximin Aimé Jean<br />
|| Né le 14 avril 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin (Ardennes). Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gautreau</u> Clovis Pierre Auguste Victor<br />
|| Né le 27 septembre 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Wailly ou Mailly (Pas de Calais). Mort pour la France 20 ans. Sépulture Nécropole nationale Notre Dame de Lorette Ablain St Nazaire (Pas de Calais)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gautreau</u> Jean-Louis Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 3 août 1892 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° septembre 1914 à Dannevoux (Meuse) acte 55/1920. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Ossuaire 1914-1918 Longuyon (Meurthe et Moselle)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gendronneau</u> Marcellin Emile Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 12 octobre 1879 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 septembre 1916 sur les pentes sud de Mort Homme commune de Chattancourt (Meuse). Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale de Douaumont Fleury devant Douaumont (Meuse) tombe 5063<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gendronneau</u> Maxime Georges<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 9 février 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 avril 1917 à Laffaux (Aisne). Acte 37/1919. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Nécropole Nationale Bois Robert Ambleny tombe 197<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gilbert </u>Henri Jean Marie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 22 avril 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1914 à Bapaume (Pas de Calais) acte 36/1920. Mort pour la France 36 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gilbert</u> Marcel Henri ''Clément''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 17 février 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 5 mai 1917 à Terny-Sorny (Aisne) ambulance 12/22. Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Girard</u> Maximin Clément Jean Baptiste<br />
|| Né le 20 octobre 1887 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 17 décembre 1914 à Authuille (Somme) acte 32/1920. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Giraud Joseph Constant<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 20 octobre 1894, pupille de la nation résidant à la Fauconnière. Décédé le 23 octobre 1917 à la tranchée Sauzeau commune de Vaudesson (Aisne) matricule 936. Mort pour la France 23 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vauxbuin - Aisne<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gralepois</u> Aimé Jean Eugène<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 10 octobre 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 14 juin 1916 à Vadelaincourt (Meuse). Mort pour la France 21 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vadelaincourt tombe 1302<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gralepois</u> Arthur Paul Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 13 juin 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 10 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Mort pour la France 24 ans. Sépulture Nécropole nationale "Pont de Marson" Minaucourt le Mesnil les Hurlus tombe 6722<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gralepois</u> Sylvain ''Eugène''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 octobre 1888 à St Martin des Noyers. Décédé en août 1914 à Noyers dans les Ardennes. Acte 21/1918. Mort pour la France 25 ans. <span style="color:#000000;">Noyers ?</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gréau</u> Anselme Ernest Elie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 novembre 1894 à St Martin des Noyers. Naufragé de la Provence le 26 février 1916. Mort pour la France 21 ans. Mer Méditerranée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gréau</u> Ernest Elie Victor<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 mai 1887 à Boulogne. Décédé le 29 septembre 1915 à Rarécourt (Meuse). Mort pour la France 28 ans.<br />
<br />
Sépulture Nécropole nationale les Ilettes Les Ilettes (Meuse) tombe 204<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Guédon</u> Henri Marie Désiré<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 novembre 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 6 octobre 1915 à Tahure (Marne) acte 44/1920. Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Guicheteau Alfred<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 5 décembre 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 29 aout 1918 près la ferme de Montécourt, Juvigny (Aisne). Mort pour la France 23 ans. Sépulture Nécropole nationale Cuts Cuts (Oise) tombe 1099<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Herbreteau</u> Eugène Victor Célestin<br />
|| Né le 21 mars 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 juin 1915 à Notre Dame de Lorette (Pas de Calais) enregistré à Friefs (Pas de Calais). Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Herbreteau</u> Marius Louis Alexandre<br />
|| Né le 7 décembre 1887 à St Martin des Noyers. Décédé le 14 septembre 1915 à Agny (Pas de Calais). Mort pour la France 27 ans. Sépulture Nécropole nationale de La Targette Neuville St Vaast (Pas de Calais) tombe C2 R8 N557<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Herbreteau</u> Pierre Auguste Joseph<br />
|| Né le 10 janvier 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 juillet 1916 à Vadelaincourt (Meuse). Mort pour la France 32 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vadelaincourt tombe 1558<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Jousseaume</u> Germain Pierre ''Emile''<br />
|| Né le 19 mai 1894 à Ste Cécile. Décédé le 27 septembre 1915 à Souchez (Pas de Calais). Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Lumineau Séraphin Philippe <u>Albert</u><br />
|| Né le 27 janvier 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 19 décembre 1914 à Paris Hôpital de Bellevue. Pas de mention Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Mandin</u> Armand <br />
<br />
ou&nbsp;?<br />
<br />
Mandin Isidore Louis Eugène<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 13 juillet 1879 à Chauché. Décédé le 17 mars 1916 à Angers (Maine et Loire). Méningite cérébro-spinale contractée en service. Mort pour la France 36 ans. Sépulture non trouvée<br />
<br />
Né le 22 novembre 1881 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 octobre 1914 à Senlis (Somme) de blessures de guerre. Mort pour la France 32 ans. Sépulture Albert Nécropole tombe 2154<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Marteau</u> Isaïe Benjamin Henri Florent<br />
|| Né le 9 janvier 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbes (Marne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 31 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Martin</u> Marcellin ''Alphonse'' Clément<br />
|| Né le 16 avril 1893 à St Martin des Noyers. Décédé le 24 octobre 1915 à Tahure (Meuse) acte 21/1921. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Nécropole nationale La Crouée Saouain Perthe les Hurlus tombe 4500<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Michenaud</u> Célestin Victor Constant<br />
|| Né le 4 octobre 1889 à La Chaize le Vicomte. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin acte 6/1921. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Morauzeau</u> Jean ''Louis'' Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 avril 1881 à St Martin des Noyers. Sergent au 93è RI. Décédé le 4 novembre 1917 à Aizy (Aisne) à Pargny Filarts (Aisne)&nbsp;?Sépulture à Vailly sur Aisne, Nécropole Nationale, tombe individuelle 523. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale Vailly sur Aisne tombe 523<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Moreau</u> Eugène Constant Célestin<br />
|| Né le 24 février 1890 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 20 septembre 1916 à Bourg (Ain). Mort pour la France 26 ans. Sépulture Carré militaire Bourg en Bresse (Ain)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Oliveau</u> Séraphin ''Ernest''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 19 décembre 1883 à Fougeré. Décédé le 14 mars 1916 Hôpital complémentaire 42 de La Roche sur Yon. Suite de blessures par balle et pneumonie grippale. Soldat au 3è RIC. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Piveteau Clément Joseph Eugène<br />
|| Né le 12 décembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée. Livre d'Or d'Orléans<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Piveteau</u> Léon Victor Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 17 avril 1898 à St Martin des Noyers. Décédé le 16 février 1918 à Billy le Grand (Marne) Camp Dellmann.&nbsp;Mort pour la France 19 ans. Sépulture Nécropole nationale Les Septsaulx (Marne) tombe 1471<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Piveteau</u> Théophile Jean Alexandre<br />
|| Né le 14 novembre 1887 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 août 1914 second semestre 1914 à Noyers. Acte 16/1919. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée, peut-être Noyers<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Prouteau</u> Pierre Alexandre Georges<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 15 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° juin 1916 à Vaux devant Damloup (Meuse) acte 35/1921. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale de Douaumont Fleury devant Douaumont (Meuse)à tombe 8010<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Rabaud Arthur ''Clément''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 4 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 2 octobre 1914 à Ovillers la Boisselle (Somme). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée. Epouse à La Boissière de Montaigu<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Rabaud</u> Eugène Auguste Victor<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 septembre 1884 à La Ferrière. Décédé en août 1914 autour de Sedan Chaumont St Quentin (Ardennes). Acte 7/1919. Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Rabaud</u> Joseph François ''Ernest''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 décembre 1882 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° novembre 1914 à Avranches hôpital. Mort pour la France 31 ans. Inhumé à St Martin des Noyers sur demande de sa veuve (première transcription de la guerre)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Ratouit</u> Baptiste ''Victor''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 17 mars 1883 aux Essarts. Décédé le 7 juin 1915 ferme de Touvent (Pas de Calais) Acte 21/1920. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Ratouit Eugène Baptiste Henri<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né aux Essarts le 16 avril 1884. Décédé le 1 juin 1915 à Fontaine Commune d’Attichy blessure éclat d’obus (Oise). Mort pour la France 31 ans. Sépulture Nécropole nationale de Royallieu Compiègne (Oise) tombe 120<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Ratouit</u> Pierre Victor Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 11 décembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 septembre 1917 à Cividola Dolegna&nbsp;(Italie) acte 24/1921. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Regrenil Marie'' Jules'' Henri<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 février 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 22 aout 1914 à Maissin (Belgique). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 24 ans. Sépulture à Maissin en Belgique<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Remaud Lucien Anselme Samuel<br />
|| Né le 12 février 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 16 février 1915 au bois du Luxembourg (Marne) Disparu au combat. Mort pour la France. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Remaud Séraphin Louis Célestin<br />
|| Né le 4 juin 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 septembre 1914 à Vaudemanges. Mort pour la France 25 ans.<br />
<br />
Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Renaudin</u> Emmanuel Clément Thomas Edmond<br />
|| Né le 3 juin 1882 à St Martin des Noyers. Décédé entre le 30 août et le 5 octobre 1914 à Fère Champenoise. Acte 13/1918. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Renaudin</u> Pierre Marie ''Joseph''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 8 mars 1876 à St Martin des Noyers. Décédé le 13 février 1916 à Tahure. Mort pour la France 38 ans. Sépulture non trouvée.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Renaudin</u> Pierre Marie Joseph<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 29 janvier 1884 à St Martin des Noyers. <span style="color:#12212e;">93e régiment d'infanterie (93e RI). </span>Décédé le 4 mai 1917 à Cerny en Laonnois (Aisne). Transcrit le 12 novembre 1917 à St Martin. Mort pour la France 33 ans. Sépulture à Cerny en Laonnois (Aisne) tombe individuelle 907.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Roger</u> Louis Clément<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 novembre 1877 à St Martin. <span style="color:#12212e;">83e régiment d'infanterie territoriale (83e RIT). </span>Décédé le 9 novembre 1915 à Barly (Pas de Calais). Domicilié à La Guibretière. Mort pour la France 38 ans. Sépulture à Barly (Pas-de-Calais) Nécropole nationale, tombe 220<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Roger</u> Samuel Alexandre Désiré Théophile Adolphe<br />
|| Né le 17 septembre 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 septembre 1914 à Beaucourt (Somme) acte 22/1920. Mort pour la France 31 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Roulet</u> Marcellin Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 19 juin 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 17 août 1916 au nord de Fleury (Meuse). Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Servant</u> Pierre Joseph Célestin<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 2 avril 1890 à St Martin des Noyers. Décédé le 20 décembre 1915 à Beaulme (Aisne). Mort pour la France 35 ans. Sépulture Nécropole nationale Soupir n° 1 Aisne tombe 1887<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Sire Pierre Célestin Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 3 octobre 1872 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 mars 1916 à St Martin des Noyers. Réformé le 17 décembre 1915 pour "Cancer à l'estomac" 43 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Soulard</u> Alphonse Clément Célestin<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 5 mars 1893 à la Guyonnière (Vendée). <span style="color:#12212e;">137e régiment d'infanterie (137e RI). </span>Décédé le 10 décembre 1915 à Tahure (Marne) . Mort pour la France 22 ans. <span style="color:#12212e;">Sépulture à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne). Nécropole Nationale </span><span style="color:#12212e;">'La Crouée', tombe individuelle 2548</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Soulard Louis Hippolyte<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 février 1869 à St Martin des Noyers. <span style="color:#12212e;">83e régiment d'infanterie territoriale (83e RIT). </span>Décédé le 4 janvier 1917 à Moreuil (Somme). Pas de mention Mort pour la France. Sépulture Nécropole nationale de Montdidier (Somme), tombe 1859 <br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Taveneau</u> Isidore Alexandre ''Henri ''Joseph<br />
|| Né le 2 juin 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 aout 1914 à Bulson (Ardennes) transcrit acte 15/1917. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Tessier </u>Paul Emile Fernand<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 20 avril 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° décembre 1916 à Drahovo (Serbie) acte 40/1920. Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Texier ''Célestin''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Recherches infructueuses<br />
<br />
<br />
<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Thomas</u> Auguste Célestin Ernest Edmond<br />
|| Né le 21 janvier 1885 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe (Marne) acte 29/1920. Mort pour la France 30 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Thomas Clément Eugène Elie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 25 mars 1885 à St Martin des Noyers. Décédé le 4 décembre 1915 à Barbezieux. Tuberculose non Mort pour la France 30 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Thomas</u> Ferdinand Victor François<br />
|| Né le 8 septembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 24 décembre 1918 à Rochefort (Charente Inférieure) acte 16/1920. Pas de mention Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Troger Alphonse Pierre François<br />
|| Né le 19 avril 1893 à Bournezeau. Décédé le 26 juin 1915 à St Martin des Noyers. Pas de mention Mort pour la France 22 ans<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Veillet</u> Clément François<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 août 1882 à Ardelay. Soldat au 123è RI.Décédé le 24 août 1917 à Chavannes les Grands (Haut Rhin) Territoire de Belfort. Mort pour la France 35 ans. Sépulture à Morvillars (Territoire de Belfort), nécropole nationale, tombe individuelle 153 <br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Veillet</u> Louis Constant ''Eugène''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 juin 1878 à Ardelay. Soldat de 2è cl. au 320è RI. Décédé le 25 juillet 1918 aux environs de Coincy (Aisne) acte 12/1921. Mort pour la France 40 ans. Sépulture à Neuilly Saint Front (Aisne), nécropole nationale, tombe individuelle 232.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Vinet</u> Marcellin Jules<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 15 octobre 1885 à La Merlatière. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe (Marne) acte 41/1920. Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Vrignaud</u> Emile Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 5 mars 1885 à St Martin des Noyers. Caporal au 93è RI. Décédé le 1° octobre 1914 à Villers Bretonneux des suites de blessures. Mort pour la France 29 ans. Sépulture à Albert, nécropole nationale, tombe individuelle 2289<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Sur 100 soldats inscrits sur le monument aux morts, 2 n’ont pas été identifiés, 7 sont inscrits indument<br />
<br />
==Guerre 1939-1945==<br />
<br />
<br />
{| style="border-spacing:0;width:26.995cm;"<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Bret Lucien<br />
<br />
<br />
|| * Né le 19 aout 1917 à St Hilaire de Riez. Décédé le 10 juin 1940 région de Chilly (Somme)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Baudry née Chagnolleau Eglantine Alphonsine Augustine<br />
<br />
<br />
|| * Née le 1<sup>er</sup> mars 1891 à Saint-Martin-des-Noyers (Vendée), 52 ans, mariée à Pierre Joseph Alexis BAUDRY, ménagère, domiciliée à Nantes – 1 rue du Puits-d’Argent, décédée le 16 septembre 1943, 6 rue de l’Arche-Sèche. Morte pour la France. Bombardement de Nantes<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Briaud André<br />
<br />
<br />
|| * Né le 17 février 1912 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 janvier 1945 à Art de Welau (Prusse Orientale)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Chetaneau André<br />
<br />
<br />
|| * Né le 21 octobre 1908 à La Ferrière. Décédé le 12 juin 1940 à Chartres<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Gauducheau Edmond Joseph Eugène Victor<br />
<br />
<br />
|| * Né le 12 mai 1916 à St Martin des Noyers. Décédé le 31 mai 1940. Naufrage<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Gendronneau Clovis Richard<br />
<br />
<br />
|| * Né le 20 novembre 1908 à St Martin des Noyers. Décédé le 22 juin 1945 à Fontainebleau (Seine et Marne)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Godet Marcel-Henriette<br />
<br />
<br />
|| * Née le 3 avril 1901 à Saint Martin des Noyers. Religieuse. Domiciliée à Saint-Omer, 15 Place du Marché aux bestiaux. Décédée le 13 mai 1943 à Saint-Omer (Pas de Calais) au cours d’un bombardement aérien effectué par les américains.(source Mémoires de Pierre)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Jauffrit Pierre<br />
<br />
<br />
|| * <br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Jousseaume Clovis<br />
<br />
<br />
|| * Né le 26 décembre 1921. Disparu le 23 février 1945 à bord de La Combattante<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Michenaud Jacques … Jean<br />
<br />
<br />
|| * Né le 14 juin 1917 à La Bruffière. Décédé le 11 juillet 1944 à Casa Pino (Italie)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Réveillère Joseph<br />
<br />
<br />
|| * Décédé le 19 avril 1942 à Bagneux (Hauts de Seine) tombe individuelle 13 carré 40, rang 20<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Rondeau Henri<br />
<br />
<br />
|| * Né le 11 novembre 1911 à Les Herbiers. Décédé le 19 mars 1945 à Rosenberg (Allemagne)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Valloteau Rémy Gustave<br />
<br />
<br />
|| * Né à Bournezeau. Mort pour la France à Wittstock/Dosse (Allemagne)<br />
<br />
<br />
|-<br />
|}<br />
<div style="margin-left:0.042cm;margin-right:0cm;"></div><br />
<br />
<br />
<br />
===Histoire d'un combattant===<br />
Clovis Jousseaume (1921 – 1945) engagé dans les Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.)<br />
En 1941, il rejoint la zone libre et s’engage dans la marine nationale à Toulon. En mai 1943, lors d’une escale de son bateau à New York, il déserte et prend contact avec l’antenne locale des F.N.F.L. Dirigé sur l’Angleterre, il embarque le 7 juillet sur le destroyer « LA COMBATTANTE » dont la mission est d’escorter les convois alliés en Manche et Mer du Nord et de patrouiller à la recherche des navires et sous-marins ennemis.<br />
Au cours de très nombreux engagements, « LA COMBATTANTE » a envoyé par le fonds 6 bâtiments allemands de diverses catégories : vedettes lance-torpilles, transports de munitions, chalutiers armés ; d’autres furent laissés en flamme.<br />
C’est au cours de l’un de ces combats que périt le fils de l’Amiral Doenitz, commandant suprême de la flotte allemande.<br />
Le 6 juin 1944, « LA COMBATTANTE » était en première ligne devant Courseulles-sur-Mer, détruisant plusieurs batteries ennemies. Le 14 juin le Général de Gaulle monte à bord de « LA COMBATTANTE » et débarque sur la plage de Courseulles ; de là il se rend à Bayeux, première ville de France libérée. L’unité reprend ensuite sa mission de patrouilleur.<br />
Dans la nuit du 23 au 24 février 1945, « LA COMBATTANTE » est victime d’une mine flottante en Mer du Nord et sa partie arrière coule en quelques minutes. Sur un équipage de 183 marins, 67 sont portés disparus.<br />
Depuis son entrée en service actif, le 25 mars 1943, jusqu’au 23 février 1945, « LA COMBATTANTE » a navigué en moyenne 5 jours sur 6 et parcouru environ 150 kms par jour. Elle a été citée deux fois à l’ordre de l’armée.<br />
Clovis Jousseaume, Quartier Maitre canonnier, est l’unique marin vendéen des F.N.F.L. disparu en mer ; à titre posthume, il a été cité à l’Ordre du Corps d’Armée et a reçu la Médaille Militaire ainsi que la Médaille de la Résistance.<br />
Les anciens des F.N.F.L. et les anciens de « LA COMBATTANTE » ont voulu honorer à travers lui, la mémoire de leurs amis disparus et célébrer aussi l’amitié qui unit encore tous les survivants.<br />
C’est le sens à donner à ces plaques posées à La Roche sur Yon le 25 avril 1993 et ici à Saint Martin le 8 mai 1994.<br />
<br />
==La Vie pendant la seconde guerre mondiale==<br />
<br />
===Les Prisonniers de Guerre===<br />
BOURON Clément né le 25 mars 1912 à St Martin des Noyers, 2è cl 146 RAL 191<br />
ROULET Marcellin né le 6 septembre 1917 à St Martin des Noyers, 2è cl 95 RI, Stalag VIII C<br />
GAUDUCHEAU Edmond né le 28 décembre 1905 à St Martin des Noyers, 2è cl 5 SAR, Stalag VI C<br />
BLANCHET Henri né le 28 septembre 1906 à St Martin des Noyers, 2è cl RALC 183<br />
<br />
recherches en cours<br />
<br />
===Le Service du Travail Obligatoire - STO===<br />
<br />
recherches en cours<br />
<br />
Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant. (Wikipedia)<br />
<br />
===Les Chantiers de Jeunesse===<br />
Les Chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, étaient une organisation paramilitaire française ayant existé de 1940 à 1944. Elle devait être un lieu de formation et d'encadrement de la jeunesse française. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme, mais avec le volontariat en moins, et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois. <br />
<br />
'''Témoignage de Célestin Martineau'''. J’ai été mobilisé le 8 Juin 1940 et affecté au 402ème DCA à Bordeaux. A ce moment- là les allemands envahissaient la France et se dirigeaient vers la frontière espagnole en longeant la côte Atlantique afin d’occuper l’ouest de la France. Nous étions cantonnés dans un château près de Bordeaux, nous couchions dans les stalles à chevaux et ceci pendant 15 jours. Lorsque les allemands se sont rapprochés, nous avons eu l’ordre de nous retirer dans le Lot, département en zone libre lors de l’armistice. Nous avons passé l’hiver dans ce département et formé les chantiers de jeunesse. Nous avions notre uniforme militaire, notre activité consistait à encadrer des jeunes pour une formation militaire (exercices, marche au pas, corvée de bois pour se chauffer etc…). Nous avons été libérés en mars 1941. Ceux qui avaient des parents en ferme étaient renvoyés dans leur foyer, les autres en Allemagne (STO). J’ai été démobilisé, puis je suis parti travailler dans la ferme de mes parents au Bois Boudaud de St Martin des Noyers et ensuite je me suis marié en 1947.<br />
<br />
=== L'Occupation Allemande===<br />
'''Témoignage de Roger Sorin''' qui habitait Le Landais. Les Allemands sont arrivés au moment de la récolte des foins. Nous avions une charretée de foin dans la grange, ils sont arrivés de nuit. Nous ne les avions pas entendus arriver, ils avaient détaché les bœufs dans l’étable et les avaient mis dans le pré en face pour mettre leurs chevaux à la place, puis pris le foin pour faire la litière. Lorsque mon père se leva le matin il a vu l’équipage qui était à la maison, la roulante avait été mise sous un arbre en face de l’écurie, elle a été présente à cet endroit-là une huitaine de jours. Un détachement assez important couchait chez nous dans la grange et les autres dans les granges du village. Nous avons bien été obligés d’accepter leurs façons d’agir ; lorsque nous voulions lier les bœufs, nous étions obligés de détacher les vaches qui étaient dans l’étable de l’autre côté pour les mettre à la place, ce qui nous permettait de les lier pour aller chercher la « pension ». Le jour, les Allemands faisaient la comédie, ils chantaient, se promenaient d’un côté, puis de l’autre pour tromper l’ennui, le soir au moment du couvre-feu, il y avait une sentinelle qui passait et après son passage tout le monde se cachait chez soi, on n’entendait plus rien du tout. On était gêné, car on ne pouvait pas agir comme l’on voulait. Certains Allemands étaient corrects, une fois il y en un qui voulait des œufs, il ne parlait pas français alors pour s’exprimer, il nous a montré avec des gestes de la main la forme ovale de l’œuf, puis tout à coup il a aperçu une poule à l’extérieur, il s’est mis à la suivre jusqu’au poulailler, il a pris un œuf dans le nichoir et nous l’a montéa. A ce moment-là nous avons compris ce qu’il voulait.<br />
<br />
A cette époque, nous conduisions les vaches au pré deux fois par jour ; nous les conduisions le matin, puis nous les retournions le midi pour la traite, retour au pacage et ensuite retour le soir à l’étable. Un jour ma grand-mère les gardait dans un pré, elle vit des allemands qui passaient sur la route avec un camion, ils se sont arrêté puis le camion a reculé, un allemand est descendu et a fait semblant de « poser culotte » ; Ma grand-mère s’est retirée pour ne pas être vue. A ce moment-là, ils ont fait monter une génisse dans le camion puis sont repartis. Le soir forcément lorsque les bêtes furent rentrées à l’écurie il en manquait une, nous avons cherché partout et impossible de la trouver. Lorsque la sentinelle fut passée après le couvre feux et que personne ne bougeait, ma mère partit voir sous le petit hangar qui était derrière l’écurie, il y avait une bâche de mise sur le sol et dessous il y avait la viande de la génisse. On n’a rien pu dire et on ne savait pas comment agir. Environ quatre ou cinq jours plus tard, un Allemand qui parlait un peu le français est venu pour payer la viande, mais elle ne fut pas payée à la valeur des cours en vigueur. <br />
<br />
<br />
'''Témoignage de Fernande L’Hermite née Fruchard''' qui habitait le village des Touches : occupation et solidarité. Juin 1940. Une colonne allemande de plusieurs véhicules est arrivée aux Touches par la route de La Chaize-le-Vicomte, a pris la direction de La Merlatière et s’est établie dans un chemin à la sortie du village pour une durée de 6 mois environ.<br />
<br />
Lors de leur départ, ils laissèrent derrière eux une vieille moto, une voiture et un tas de boites de conserve vides. Ils s’emparèrent d’une génisse en partant (fait relaté par Roger Sorin). Par la suite, Eugène Roulet a pris les roues de la moto pour en faire une remorque. Notre institutrice avait caché sa voiture dans notre gerberie.<br />
<br />
En 1942, les parisiens souffraient de la faim. Avec notre mère qui avait le sens de la solidarité, nous sommes allés à la mairie demander s’il y avait des personnes nécessitant une aide. La mairie nous a donné l’adresse d’une famille de Montrouge (famille Yenker avec 4 enfants). Après avoir reçu leur premier colis, ils nous ont remerciés par courrier et nous ont demandés de faire suivre d’autres colis moyennant paiement. Un colis était souvent composé de farine dans laquelle nous mettions des œufs pour qu’ils ne se cassent pas, des haricots secs (mojettes) et du beurre ; en retour nous recevions des livres d’enfants et des jouets. L’adresse du colis était recto-verso et servait pour plusieurs expéditions. Par la suite, cette famille est venue en vacances en Vendée pendant 9 années. Nous allions les chercher avec la cariole à cheval, les 4 enfants (2 garçons et 2 filles) avec leur mère à la gare de La Chaize le Vicomte. Nous les logions à La Roberterie, dans une pièce qui ne comportait ni électricité ni eau courante (c’était presque un choc de culture).<br />
<br />
Leur père possédait un appareil photo et a pris de nombreuses photos de la vie rurale (ex. les battages). Nous sommes allés en 1947 au baptême du petit dernier, Roger. Il n’était pas baptisé car ses parents attendaient le retour de captivité de mon père Fernand Fruchard prévu comme parrain.<br />
<br />
1943. Chez Eugène Roulet, même ferme que les Fruchard à la ferme du coin des Touches, un assujetti au STO a été caché sous le pseudonyme de Michel Raynard (de son vrai nom Raymond Maratier). <br />
Lors d’une permission pour la naissance de son fils Claude, Michel a décidé de ne pas retourner en Allemagne. Lors d’un contrôle chez lui par les allemands, il s’était caché sous le lit et avait décidé de partir à La Chaize le Vicomte chez un forgeron. Là, il a rencontré Eugène Roulet qui l’a ramené chez lui à la ferme. En échange du gite et du couvert, il travaillait sur la ferme. Une fois, il a renversé la charrette de foin tirée par des bœufs qu’il conduisait : il n’était pas du métier ! Son épouse venait lui rendre visite et a donné naissance à une petite fille dont ma tante a été la marraine. Ils ont dû cesser ces rencontres à la suite d’un contrôle des gendarmes.<br />
<br />
Michel chantait bien, nous lui réclamions des chansons lors des battages, telle Alexandrine et les poules.<br />
<br />
Un juif aux Touches : Odette Jaud née Roulet logeait la famille Meurice. Celle-ci avait à Paris des amis juifs qui avait un fils unique : Max Pesner. Les parents avaient été pris dans une rafle et conduits au sinistre camp de Drancy. Les Meurice ont demandé à la famille Roulet de cacher Max, ce qui était risqué à l’époque. Il a été hébergé jusqu’à la fin de la guerre dans une pièce, sans sortir. Il n’avait pas beaucoup d’occupation et fabriquait des albums photos.<br />
Max Pesner est décédé un an après la guerre à Paris : il avait 20 ans !<br />
<br />
<br />
'''Témoignage d’Ernest Rabaud de La Boivinière'''. …Les allemands organisent des manœuvres pour la troupe. A cette occasion, les habitants des villages de La Rochette et du Bignon (St Hilaire le Vouhis) sont invités à quitter les lieux pendant la durée des opérations et viennent se réfugier à la Boivinière avec leurs animaux domestiques. Ernest se souvient d’une famille venue avec une truie prête à mettre bas et qui perdra toute sa portée suite à ce voyage imprévu.<br />
Les allemands tirent au canon en direction de Ste Cécile, l’épreuve dure une partie de la journée et le soir venu, les habitants rejoignent leur domicile.<br />
<br />
<br />
==Afrique du Nord==<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=Les_Conflits_Nationaux_pour_Saint_Martin_des_Noyers&diff=779Les Conflits Nationaux pour Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:23:02Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>==Guerre de 1870==<br />
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{| align="center" style="border-spacing:0;width:27.16cm;"<br />
|-<br />
| style="border:none;padding:0cm;" | Résultats '''&nbsp;''' - '''1''' à '''16''' sur '''16'''<br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
| style="border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <br />
|-<br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Nom Prénoms'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Conflit'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Date & lieu de décès'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Citations/Médailles'''</span><br />
| align=center style="background-color:#0a67ac;border:none;padding:0cm;" | <span style="color:#ffffff;">'''Sépulture'''</span><br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>AUGER Pierre Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 02/12/1870 Lagny-sur-Marne (77)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BILLAUD Louis Marie </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 10/11/1870 Gerolstein (Rheinland-Pfalz) <span style="color:#ff0000;">Allemagne</span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BLANCHARD Jacques Marie </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 07/01/1871 Maisons-Alfort (94)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BOURASSEAU Alphonse </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 23/12/1870 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BRETAUD René </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 05/01/1871 Périgueux (24)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>BRIAUD Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 26/11/1870 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>CARRÉ Auguste </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 17/11/1870 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>GAUDUCHEAU Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 14/01/1871 Alençon (61)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>GIRARD Louis Philippe </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 16/01/1871 Paris 01 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>JUTARD François </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 17/04/1871 Mayence <span style="color:#ff0000;">Allemagne</span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>NAULEAU Louis </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 16/12/1870 Paris 08 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>NEAU Célestin </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 03/11/1870 Paris 09 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>RENAUDIN Louis Mathurin Jacques </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 12/01/1871 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>ROGER Eugène Victor Jean </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 11/03/1871 Paris 05 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>ROUSSEAU Auguste </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 08/01/1871 Paris 01 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
<br />
<span style="color:#0a67ac;"><u>SIRE Jacques </u></span><br />
| align=right style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0cm;padding-right:0.079cm;" | <span style="color:#0a67ac;"><u>1870-1871</u></span><br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | 13/11/1870 Paris 13 (75)<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | &nbsp;<br />
| style="border-top:none;border-bottom:0.75pt solid #0a67ac;border-left:none;border-right:none;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.132cm;padding-right:0cm;" | <br />
|-<br />
|}<br />
<div style="margin-left:0cm;margin-right:0cm;"><span style="color:#000000;">&nbsp;</span></div><br />
<br />
<div style="margin-left:0cm;margin-right:0cm;">Etat Civil 1870-1871 (Relevé n° 51637</div><br />
<br />
<div style="margin-left:0cm;margin-right:0cm;">Relevé initial effectué par Denis Parpaillon, mis en ligne le 10/12/2010</div><br />
<br />
<br />
[http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultconflit.php?conflitplus=1870-1871 ]<br />
<br />
==Guerre 1914-1918==<br />
Qui a été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale ? Mémorial Genweb<br />
La Première Guerre mondiale a vu plus de 8 millions d'hommes être mobilisés en France. <br />
<br />
Une seule certitude : les classes mobilisées. Grâce aux états des classes publiés tous les ans et dont il était fait une forte publicité dans les communes et la presse, on sait quelles furent les classes mobilisées pendant la guerre : celles de 1887 à 1919. Pas 1886 ni 1920 comme on peut le lire parfois. Ni seulement à partir de la classe 1889.<br />
<br />
Voici la répartition des classes astreintes au service militaire dans les armées active et territoriale et dans les réserves de ces armées valable du 1er octobre 1913 au 30 septembre 1914, suivie pour la mobilisation : <br />
I. Armée active : Classes 1911, 1912, 1913.<br />
II. Réserve de l’armée active : Classes 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909, 1910.<br />
III. Armée territoriale : Classes 1893, 1894, 1895, 1896, 1897, 1898, 1899.<br />
IV. Réserve de l’armée territoriale : Classes 1887, 1888, 1889, 1890, 1891, 1892.<br />
<br />
Nota – Les engagés volontaires, ainsi que les hommes qui se trouvent, pour quelque motif que ce soit, dans une situation spéciale, marchent avec une des classes indiquées ci-dessus, conformément aux indications de leur livret individuel.<br />
Source : Préfecture de Vendée, Recueil des actes administratifs 1913, Imprimerie Roche-Jourdain, La Roche-sur-Yon, 1914, Page 508.<br />
Sur la base du recensement de 1911 : <br />
<br />
<br />
<br />
{| style="border-spacing:0;width:26.245cm;"<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <span style="color:#0000ff;"><u>'''En 1914'''</u></span><br />
|| '''Réservoir d'hommes'''<br />
|| '''Mobilisés'''<br />
|| <br />
|| <br />
|| '''Réservoir d'hommes'''<br />
|| '''Mobilisés'''<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1887'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1904'''<br />
| align=center| '''18'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1888'''<br />
| align=center| '''6'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1905'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1889'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1906'''<br />
| align=center| '''21'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1890'''<br />
| align=center| '''12'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1907'''<br />
| align=center| '''10'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1891'''<br />
| align=center| '''12'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1908'''<br />
| align=center| '''5'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1892'''<br />
| align=center| '''9'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1909'''<br />
| align=center| '''7'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1893'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1910'''<br />
| align=center| '''22'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1894'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1911'''<br />
| align=center| '''12'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1895'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1912'''<br />
| align=center| '''24'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1896'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1913'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1897'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1914'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1898'''<br />
| align=center| '''19'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1915'''<br />
| align=center| '''13'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1899'''<br />
| align=center| '''10'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1916'''<br />
| align=center| '''23'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1900'''<br />
| align=center| '''22'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1917'''<br />
| align=center| '''20'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1901'''<br />
| align=center| '''14'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1918'''<br />
| align=center| '''18'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1902'''<br />
| align=center| '''16'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| '''Classe 1919'''<br />
| align=center| '''23'''<br />
| align=center| <br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| '''Classe 1903'''<br />
| align=center| '''11'''<br />
| align=center| <br />
|| <br />
|| <br />
| align=center| <br />
| align=center| <br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<br />
Site consulté : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/<br />
• En 1914, la qualité de Mort pour la France est attribuée aux civils et aux soldats victimes de la Première Guerre mondiale tout au long du conflit. Seules les personnes qui étaient décédées entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919, morts sur le champ de bataille ou à cause de dommages directement imputables au conflit, étaient susceptibles de recevoir cette qualité.<br />
<br />
Morts pour la France - soulignés<br />
<br />
<br />
<br />
{| style="border-spacing:0;width:27.136cm;"<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Arnaud</u> Alfred Marie Joseph<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 octobre 1888 à Mouilleron le Captif. Soldat au 2è RIC. Tué à l’ennemi le 22 janvier 1918 à St Mihiel (Meuse) Secteur des Paroches à Chauvoncourt (Meuse). Mort pour la France 29 ans. Sépulture à St Mihiel, Nécropole nationale«&nbsp;Vaux Racine&nbsp;» tombe 683. <br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Auvinet</u> Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 16 juillet 1883 à St Martin des Noyers. Tué à l’ennemi le 3 mai 1916 cote 304 Mort Homme (Meuse). Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <span style="color:#2f5496;"><u>Bardin</u></span> Auguste Arthur Pierre Joseph<br />
|| Né le 14 juillet 1887 à St Martin des Noyers. Tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Bertin Henri Jean Célestin<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 1° mai 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 25 juin 1915 hôpital temporaire de Beauvais (Oise) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 26 ans. Résidant à St Hilaire le Vouhis.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Billaudeau Baptiste ''Eugène'' Alexis Claude<br />
|| Né le 27 octobre 1893 à La Chaize le Vicomte. Décédé le 20 décembre 1918 à Rédange (Luxembourg). Non Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Blais Eugène Louis ''Baptiste''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 février 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 25 août 1914 à Cysoing (Nord) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Ablain St Nazaire Nécropole ND de Lorette<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Blanchard</u> Jean ''Baptiste'' François<br />
|| Né le 4 novembre 1888 à St Martin des Noyers. Décédé en septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bossard</u>&nbsp;Eugène Jean François <br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 13 aout 1887 à Boufféré. Décédé le 8 octobre 1915 à Loos (Pas de Calais). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bouhier</u> Louis Georges Hyacinthe<br />
|| Né le 8 juin 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 4 octobre 1915 à Guizancourt commune de Ste Menehould (Aisne) suite de blessures de guerre. Mort pour la France 27 ans. Sépulture St Jean sur Tourbe (Marne) tombe 2196<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bouron</u> Onésime Elie ''Gustave''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 11 juin 1892 à La Merlatière. Décédé le 10 juin 1916 à Froidos (Meuse). Mort pour la France 24 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale "Les Islettes" (Meuse)</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bremaud</u> Philippe Léon Octave Bazile André<br />
|| Né le 29 octobre 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 11 juin 1918 à Courcelles sur Mery (Oise). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Bretaud</u> Isidore Ferdinand ''Pierre''<br />
|| Né le 15 juin 1886 à St Martin des Noyers. Décédé le 30 mai 1915 à Mailly Maillet (Somme). Blessures de guerre. Mort pour la France 29 ans. Sépulture Carré militaire Acheux en Amiénois (Somme)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Briaud</u> Victor Clément Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 10 décembre 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 12 juin 1915 à Mailly-Maillet (Somme). Mort pour la France 30 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale d'Albert (Somme) tombe 2818</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Bridonneau Marcel Jean Séraphin<br />
|| Né le 3 novembre 1882 à St Martin des Noyers. Décédé le 5 octobre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 33 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Brochoir Eugène Jean Constant<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 8 avril 1885 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 3 juin 1918 à Dommiers (Aisne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 33 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale de Villers Cotteret tombe 833</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Butaud</u> Célestin Clément Alcide Joseph<br />
|| Né le 25 janvier 1892 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° septembre 1914 à Septsarges (Meuse). Mort pour la France 22 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Butaud</u> Sylvain Célestin Clément ''Pierre''<br />
|| Né le 9 décembre 1898 à St Martin des Noyers. Décédé le 10 juin 1918 à Nantes hôpital Broussais. Mort pour la France 19 ans.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Cardinaud</u> Armand ''Clément'' Louis<br />
|| Né le 20 mars 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 7 mars 1915 à Valmy (Marne) – La Roberterie. Mort pour la France 27 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture non trouvée</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Carré</u> Joseph Aristide Jean Célestin<br />
|| Né le 18 mars 1881 à St Martin des Noyers. Décédé le 11 juin 1916 cote 304 au nord du village d’Esnes en Argonne (Meuse). Mort pour la France 35 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture non trouvée</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Cauneau</u> Marius<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 2 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé du 6 au 10 septembre 1914 à Fère Champenoise (Marne). Mort pour la France 34 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture Nécropole nationale de la Fère Champenoise (Marne), tombe 421</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chacun Clément Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 31 octobre 1877 aux Pineaux St Ouen. Décédé le 4 mai 1917 à l’hôpital de Coulommiers. Mort pour la France 39 ans. Sépulture Carré militaire de Coulommiers (Seine et Marne) tombe 187<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chaillou Eugène Clément Maxime<br />
|| Né le 12 avril 1894 à St Martin des Noyers. Décédé entre le 22 janvier et le 18 février 1915 à Fontaine Madame&nbsp;(Yonne). Mort pour la France 20 ans. <span style="color:#000000;">Sépulture non trouvée</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chagnolleau Jean-François ''Eugène''<br />
|| Né le 15 juillet 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Chataigner</u> Abel François Pierre<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 30 octobre 1880 à Bournezeau. Décédé le 29 mai 1918 à Ferté sous Jouarre (Seine et Marne). Mort pour la France 37 ans. Sépulture La Ferté sous Jouarre (Seine et Marne)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chataigner Arthur Gabriel<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 12 septembre 1899 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 décembre 1919 à Verdun. Mort pour la France 20 ans. Sépulture Verdun Nécropole nationale faubourg pavé tombe 4749<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chataigner Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 décembre 1874 à St Hilaire le Vouhis.Décédé le 28 octobre 1918 à St Martin des Noyers. Décès non lié à la guerre. Sépulture non trouvée. Inscrit sur le Monument aux Morts<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chetaneau Eugène Pierre Adolphe<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 26 mars 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 12 décembre 1918 à Giessen (Allemagne). Fait prisonnier le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe. Interné à Giessen. Mort pour la France 35 ans. Sépulture Nécropole nationale des prisonniers de guerre français Sarrebourg (Moselle)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Chevalier</u> André Charles Joseph<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 24 décembre 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 29 février 1918 à l’H.O.E. de Bouleuse.Soldat de 2è cl. 1° RTA. Sépulture à Bligny, nécropole nationale La Croix Ferlin, tombe individuelle 978. Mort pour la France 20 ans.<br />
<br />
Sépulture à Bligny, Nécropole nationale La Croix Ferlin, tombe 978<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Chevalier</u> Eugène Clément Maxime<br />
|| Né le 27 novembre 1893 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 août 1914 à Tarciennes (Belgique). Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Chevreau Lucien Aimé<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 mai 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 20 janvier 1919 à l’hôpital de Laressore (Basses Pyrénées). Mort pour la France 23 ans. Sépulture Carré militaire de Laressore<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Constant Aimé Julien<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 30 décembre 1879 à Chantonnay. Décédé le 26 mars 1918 à St Gilles ambulance E 10/21. Mort pour la France 38 ans. Sépulture Nécropole nationale La Croix Ferlin Bligny (Nord) tombe 1460,<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Constant</u> Auguste Arthur<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 3 août 1882 à Chantonnay. Décédé le 30 octobre 1916 à 300 mètres au sud de la batterie de Damloup (Meuse) La Lauffée (Meuse)&nbsp;Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Coutant</u> Emmanuel Jean Marie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 novembre 1895 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 5 octobre 1916 à Rancourt (Somme) Acte 21/1917 ou St Pierre Vaast (Pas de Calais)&nbsp;Mort pour la France 20 ans. Sépulture Nécropole nationale de Rancourt (Somme) tombe 80<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Debien</u> Jean Henri Marie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 15 janvier 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 aout 1917 à Fleury sur Aire. Mort pour la France 39 ans.<br />
<br />
Sépulture Nécropole nationale de Rembercourt aux Pots, Rembercourt Sommaine (Meuse)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Douillard</u> Raymond Paul Henri Emile<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 janvier 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° janvier 1916 secteur de Tahure. Sépulture à Souain Perthes les Hurlus (Marne), nécropole nationale «&nbsp;La Crouée&nbsp;», tombe individuelle 3266. Mort pour la France 19 ans. Sépulture à Souain Perthes les Hurlus (Marne), Nécropole nationale «&nbsp;La Crouée&nbsp;», tombe individuelle 3266<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Flandrois</u> Théophile Pierre Célestin<br />
|| Né le 18 septembre 1887 à Ste Florence. Décédé le 19 juin 1916 à Thiaumont (Meuse). Mort pour la France 28 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Fournier</u> Eugène Louis Baptiste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 18 aout 1880 à la Chaize le Vicomte. Décédé le 11 mai 1916 au bois de la Caillette près de Douaumont . Mort pour la France 35 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Gassian Louis Anatole<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 31 août 1874 à Legé (Gironde). Décédé le 27 septembre 1914 à Roye sur Watz (Oise). Mort pour la France 40 ans. Sépulture Nécropole nationale de Thiescourt<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gauducheau</u> Maximin Aimé Jean<br />
|| Né le 14 avril 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin (Ardennes). Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gautreau</u> Clovis Pierre Auguste Victor<br />
|| Né le 27 septembre 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Wailly ou Mailly (Pas de Calais). Mort pour la France 20 ans. Sépulture Nécropole nationale Notre Dame de Lorette Ablain St Nazaire (Pas de Calais)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gautreau</u> Jean-Louis Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 3 août 1892 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° septembre 1914 à Dannevoux (Meuse) acte 55/1920. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Ossuaire 1914-1918 Longuyon (Meurthe et Moselle)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gendronneau</u> Marcellin Emile Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 12 octobre 1879 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 septembre 1916 sur les pentes sud de Mort Homme commune de Chattancourt (Meuse). Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale de Douaumont Fleury devant Douaumont (Meuse) tombe 5063<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gendronneau</u> Maxime Georges<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 9 février 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 avril 1917 à Laffaux (Aisne). Acte 37/1919. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Nécropole Nationale Bois Robert Ambleny tombe 197<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gilbert </u>Henri Jean Marie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 22 avril 1878 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1914 à Bapaume (Pas de Calais) acte 36/1920. Mort pour la France 36 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gilbert</u> Marcel Henri ''Clément''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 17 février 1897 à St Martin des Noyers. Décédé le 5 mai 1917 à Terny-Sorny (Aisne) ambulance 12/22. Mort pour la France 20 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Girard</u> Maximin Clément Jean Baptiste<br />
|| Né le 20 octobre 1887 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 17 décembre 1914 à Authuille (Somme) acte 32/1920. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Giraud Joseph Constant<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 20 octobre 1894, pupille de la nation résidant à la Fauconnière. Décédé le 23 octobre 1917 à la tranchée Sauzeau commune de Vaudesson (Aisne) matricule 936. Mort pour la France 23 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vauxbuin - Aisne<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gralepois</u> Aimé Jean Eugène<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 10 octobre 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 14 juin 1916 à Vadelaincourt (Meuse). Mort pour la France 21 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vadelaincourt tombe 1302<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gralepois</u> Arthur Paul Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 13 juin 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 10 septembre 1915 à Mesnil les Hurlus (Marne). Mort pour la France 24 ans. Sépulture Nécropole nationale "Pont de Marson" Minaucourt le Mesnil les Hurlus tombe 6722<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gralepois</u> Sylvain ''Eugène''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 octobre 1888 à St Martin des Noyers. Décédé en août 1914 à Noyers dans les Ardennes. Acte 21/1918. Mort pour la France 25 ans. <span style="color:#000000;">Noyers ?</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gréau</u> Anselme Ernest Elie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 novembre 1894 à St Martin des Noyers. Naufragé de la Provence le 26 février 1916. Mort pour la France 21 ans. Mer Méditerranée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Gréau</u> Ernest Elie Victor<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 mai 1887 à Boulogne. Décédé le 29 septembre 1915 à Rarécourt (Meuse). Mort pour la France 28 ans.<br />
<br />
Sépulture Nécropole nationale les Ilettes Les Ilettes (Meuse) tombe 204<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Guédon</u> Henri Marie Désiré<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 novembre 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 6 octobre 1915 à Tahure (Marne) acte 44/1920. Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Guicheteau Alfred<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 5 décembre 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 29 aout 1918 près la ferme de Montécourt, Juvigny (Aisne). Mort pour la France 23 ans. Sépulture Nécropole nationale Cuts Cuts (Oise) tombe 1099<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Herbreteau</u> Eugène Victor Célestin<br />
|| Né le 21 mars 1894 à St Martin des Noyers. Décédé le 18 juin 1915 à Notre Dame de Lorette (Pas de Calais) enregistré à Friefs (Pas de Calais). Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Herbreteau</u> Marius Louis Alexandre<br />
|| Né le 7 décembre 1887 à St Martin des Noyers. Décédé le 14 septembre 1915 à Agny (Pas de Calais). Mort pour la France 27 ans. Sépulture Nécropole nationale de La Targette Neuville St Vaast (Pas de Calais) tombe C2 R8 N557<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Herbreteau</u> Pierre Auguste Joseph<br />
|| Né le 10 janvier 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 juillet 1916 à Vadelaincourt (Meuse). Mort pour la France 32 ans. Sépulture Nécropole nationale de Vadelaincourt tombe 1558<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Jousseaume</u> Germain Pierre ''Emile''<br />
|| Né le 19 mai 1894 à Ste Cécile. Décédé le 27 septembre 1915 à Souchez (Pas de Calais). Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Lumineau Séraphin Philippe <u>Albert</u><br />
|| Né le 27 janvier 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 19 décembre 1914 à Paris Hôpital de Bellevue. Pas de mention Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Mandin</u> Armand <br />
<br />
ou&nbsp;?<br />
<br />
Mandin Isidore Louis Eugène<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 13 juillet 1879 à Chauché. Décédé le 17 mars 1916 à Angers (Maine et Loire). Méningite cérébro-spinale contractée en service. Mort pour la France 36 ans. Sépulture non trouvée<br />
<br />
Né le 22 novembre 1881 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 octobre 1914 à Senlis (Somme) de blessures de guerre. Mort pour la France 32 ans. Sépulture Albert Nécropole tombe 2154<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Marteau</u> Isaïe Benjamin Henri Florent<br />
|| Né le 9 janvier 1884 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbes (Marne). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 31 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Martin</u> Marcellin ''Alphonse'' Clément<br />
|| Né le 16 avril 1893 à St Martin des Noyers. Décédé le 24 octobre 1915 à Tahure (Meuse) acte 21/1921. Mort pour la France 22 ans. Sépulture Nécropole nationale La Crouée Saouain Perthe les Hurlus tombe 4500<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Michenaud</u> Célestin Victor Constant<br />
|| Né le 4 octobre 1889 à La Chaize le Vicomte. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin acte 6/1921. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Morauzeau</u> Jean ''Louis'' Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 6 avril 1881 à St Martin des Noyers. Sergent au 93è RI. Décédé le 4 novembre 1917 à Aizy (Aisne) à Pargny Filarts (Aisne)&nbsp;?Sépulture à Vailly sur Aisne, Nécropole Nationale, tombe individuelle 523. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale Vailly sur Aisne tombe 523<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Moreau</u> Eugène Constant Célestin<br />
|| Né le 24 février 1890 à St Hilaire le Vouhis. Décédé le 20 septembre 1916 à Bourg (Ain). Mort pour la France 26 ans. Sépulture Carré militaire Bourg en Bresse (Ain)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Oliveau</u> Séraphin ''Ernest''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 19 décembre 1883 à Fougeré. Décédé le 14 mars 1916 Hôpital complémentaire 42 de La Roche sur Yon. Suite de blessures par balle et pneumonie grippale. Soldat au 3è RIC. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Piveteau Clément Joseph Eugène<br />
|| Né le 12 décembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 27 août 1914 à Chaumont St Quentin. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée. Livre d'Or d'Orléans<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Piveteau</u> Léon Victor Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 17 avril 1898 à St Martin des Noyers. Décédé le 16 février 1918 à Billy le Grand (Marne) Camp Dellmann.&nbsp;Mort pour la France 19 ans. Sépulture Nécropole nationale Les Septsaulx (Marne) tombe 1471<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Piveteau</u> Théophile Jean Alexandre<br />
|| Né le 14 novembre 1887 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 août 1914 second semestre 1914 à Noyers. Acte 16/1919. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée, peut-être Noyers<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Prouteau</u> Pierre Alexandre Georges<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 15 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° juin 1916 à Vaux devant Damloup (Meuse) acte 35/1921. Mort pour la France 36 ans. Sépulture Nécropole nationale de Douaumont Fleury devant Douaumont (Meuse)à tombe 8010<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Rabaud Arthur ''Clément''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 4 janvier 1880 à St Martin des Noyers. Décédé le 2 octobre 1914 à Ovillers la Boisselle (Somme). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 34 ans. Sépulture non trouvée. Epouse à La Boissière de Montaigu<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Rabaud</u> Eugène Auguste Victor<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 septembre 1884 à La Ferrière. Décédé en août 1914 autour de Sedan Chaumont St Quentin (Ardennes). Acte 7/1919. Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Rabaud</u> Joseph François ''Ernest''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 décembre 1882 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° novembre 1914 à Avranches hôpital. Mort pour la France 31 ans. Inhumé à St Martin des Noyers sur demande de sa veuve (première transcription de la guerre)<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Ratouit</u> Baptiste ''Victor''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 17 mars 1883 aux Essarts. Décédé le 7 juin 1915 ferme de Touvent (Pas de Calais) Acte 21/1920. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Ratouit Eugène Baptiste Henri<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né aux Essarts le 16 avril 1884. Décédé le 1 juin 1915 à Fontaine Commune d’Attichy blessure éclat d’obus (Oise). Mort pour la France 31 ans. Sépulture Nécropole nationale de Royallieu Compiègne (Oise) tombe 120<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Ratouit</u> Pierre Victor Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 11 décembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 septembre 1917 à Cividola Dolegna&nbsp;(Italie) acte 24/1921. Mort pour la France 27 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Regrenil Marie'' Jules'' Henri<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 février 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 22 aout 1914 à Maissin (Belgique). Tué à l’ennemi. Mort pour la France 24 ans. Sépulture à Maissin en Belgique<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Remaud Lucien Anselme Samuel<br />
|| Né le 12 février 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 16 février 1915 au bois du Luxembourg (Marne) Disparu au combat. Mort pour la France. Mort pour la France 24 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Remaud Séraphin Louis Célestin<br />
|| Né le 4 juin 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 septembre 1914 à Vaudemanges. Mort pour la France 25 ans.<br />
<br />
Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Renaudin</u> Emmanuel Clément Thomas Edmond<br />
|| Né le 3 juin 1882 à St Martin des Noyers. Décédé entre le 30 août et le 5 octobre 1914 à Fère Champenoise. Acte 13/1918. Mort pour la France 32 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Renaudin</u> Pierre Marie ''Joseph''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 8 mars 1876 à St Martin des Noyers. Décédé le 13 février 1916 à Tahure. Mort pour la France 38 ans. Sépulture non trouvée.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Renaudin</u> Pierre Marie Joseph<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 29 janvier 1884 à St Martin des Noyers. <span style="color:#12212e;">93e régiment d'infanterie (93e RI). </span>Décédé le 4 mai 1917 à Cerny en Laonnois (Aisne). Transcrit le 12 novembre 1917 à St Martin. Mort pour la France 33 ans. Sépulture à Cerny en Laonnois (Aisne) tombe individuelle 907.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Roger</u> Louis Clément<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 novembre 1877 à St Martin. <span style="color:#12212e;">83e régiment d'infanterie territoriale (83e RIT). </span>Décédé le 9 novembre 1915 à Barly (Pas de Calais). Domicilié à La Guibretière. Mort pour la France 38 ans. Sépulture à Barly (Pas-de-Calais) Nécropole nationale, tombe 220<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Roger</u> Samuel Alexandre Désiré Théophile Adolphe<br />
|| Né le 17 septembre 1883 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 septembre 1914 à Beaucourt (Somme) acte 22/1920. Mort pour la France 31 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Roulet</u> Marcellin Auguste<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 19 juin 1891 à St Martin des Noyers. Décédé le 17 août 1916 au nord de Fleury (Meuse). Mort pour la France 25 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Servant</u> Pierre Joseph Célestin<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 2 avril 1890 à St Martin des Noyers. Décédé le 20 décembre 1915 à Beaulme (Aisne). Mort pour la France 35 ans. Sépulture Nécropole nationale Soupir n° 1 Aisne tombe 1887<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Sire Pierre Célestin Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 3 octobre 1872 à St Martin des Noyers. Décédé le 3 mars 1916 à St Martin des Noyers. Réformé le 17 décembre 1915 pour "Cancer à l'estomac" 43 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Soulard</u> Alphonse Clément Célestin<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 5 mars 1893 à la Guyonnière (Vendée). <span style="color:#12212e;">137e régiment d'infanterie (137e RI). </span>Décédé le 10 décembre 1915 à Tahure (Marne) . Mort pour la France 22 ans. <span style="color:#12212e;">Sépulture à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne). Nécropole Nationale </span><span style="color:#12212e;">'La Crouée', tombe individuelle 2548</span><br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Soulard Louis Hippolyte<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 21 février 1869 à St Martin des Noyers. <span style="color:#12212e;">83e régiment d'infanterie territoriale (83e RIT). </span>Décédé le 4 janvier 1917 à Moreuil (Somme). Pas de mention Mort pour la France. Sépulture Nécropole nationale de Montdidier (Somme), tombe 1859 <br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Taveneau</u> Isidore Alexandre ''Henri ''Joseph<br />
|| Né le 2 juin 1888 à St Martin des Noyers. Décédé le 28 aout 1914 à Bulson (Ardennes) transcrit acte 15/1917. Mort pour la France 26 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Tessier </u>Paul Emile Fernand<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 20 avril 1895 à St Martin des Noyers. Décédé le 1° décembre 1916 à Drahovo (Serbie) acte 40/1920. Mort pour la France 21 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Texier ''Célestin''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Recherches infructueuses<br />
<br />
<br />
<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Thomas</u> Auguste Célestin Ernest Edmond<br />
|| Né le 21 janvier 1885 à St Martin des Noyers. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe (Marne) acte 29/1920. Mort pour la France 30 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Thomas Clément Eugène Elie<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 25 mars 1885 à St Martin des Noyers. Décédé le 4 décembre 1915 à Barbezieux. Tuberculose non Mort pour la France 30 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Thomas</u> Ferdinand Victor François<br />
|| Né le 8 septembre 1889 à St Martin des Noyers. Décédé le 24 décembre 1918 à Rochefort (Charente Inférieure) acte 16/1920. Pas de mention Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| Troger Alphonse Pierre François<br />
|| Né le 19 avril 1893 à Bournezeau. Décédé le 26 juin 1915 à St Martin des Noyers. Pas de mention Mort pour la France 22 ans<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Veillet</u> Clément François<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 28 août 1882 à Ardelay. Soldat au 123è RI.Décédé le 24 août 1917 à Chavannes les Grands (Haut Rhin) Territoire de Belfort. Mort pour la France 35 ans. Sépulture à Morvillars (Territoire de Belfort), nécropole nationale, tombe individuelle 153 <br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Veillet</u> Louis Constant ''Eugène''<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 23 juin 1878 à Ardelay. Soldat de 2è cl. au 320è RI. Décédé le 25 juillet 1918 aux environs de Coincy (Aisne) acte 12/1921. Mort pour la France 40 ans. Sépulture à Neuilly Saint Front (Aisne), nécropole nationale, tombe individuelle 232.<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Vinet</u> Marcellin Jules<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 15 octobre 1885 à La Merlatière. Décédé le 26 septembre 1915 à Ville sur Tourbe (Marne) acte 41/1920. Mort pour la France 29 ans. Sépulture non trouvée<br />
|- style="background-color:transparent;border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| <u>Vrignaud</u> Emile Louis<br />
<br />
<br />
<br />
|| Né le 5 mars 1885 à St Martin des Noyers. Caporal au 93è RI. Décédé le 1° octobre 1914 à Villers Bretonneux des suites de blessures. Mort pour la France 29 ans. Sépulture à Albert, nécropole nationale, tombe individuelle 2289<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Sur 100 soldats inscrits sur le monument aux morts, 2 n’ont pas été identifiés, 7 sont inscrits indument<br />
<br />
==Guerre 1939-1945==<br />
<br />
<br />
{| style="border-spacing:0;width:26.995cm;"<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Bret Lucien<br />
<br />
<br />
|| * Né le 19 aout 1917 à St Hilaire de Riez. Décédé le 10 juin 1940 région de Chilly (Somme)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Baudry née Chagnolleau Eglantine Alphonsine Augustine<br />
<br />
<br />
|| * Née le 1<sup>er</sup> mars 1891 à Saint-Martin-des-Noyers (Vendée), 52 ans, mariée à Pierre Joseph Alexis BAUDRY, ménagère, domiciliée à Nantes – 1 rue du Puits-d’Argent, décédée le 16 septembre 1943, 6 rue de l’Arche-Sèche. Morte pour la France. Bombardement de Nantes<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Briaud André<br />
<br />
<br />
|| * Né le 17 février 1912 à St Martin des Noyers. Décédé le 21 janvier 1945 à Art de Welau (Prusse Orientale)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Chetaneau André<br />
<br />
<br />
|| * Né le 21 octobre 1908 à La Ferrière. Décédé le 12 juin 1940 à Chartres<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Gauducheau Edmond Joseph Eugène Victor<br />
<br />
<br />
|| * Né le 12 mai 1916 à St Martin des Noyers. Décédé le 31 mai 1940. Naufrage<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Gendronneau Clovis Richard<br />
<br />
<br />
|| * Né le 20 novembre 1908 à St Martin des Noyers. Décédé le 22 juin 1945 à Fontainebleau (Seine et Marne)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Godet Marcel-Henriette<br />
<br />
<br />
|| * Née le 3 avril 1901 à Saint Martin des Noyers. Religieuse. Domiciliée à Saint-Omer, 15 Place du Marché aux bestiaux. Décédée le 13 mai 1943 à Saint-Omer (Pas de Calais) au cours d’un bombardement aérien effectué par les américains.(source Mémoires de Pierre)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Jauffrit Pierre<br />
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<br />
|| * <br />
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<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Jousseaume Clovis<br />
<br />
<br />
|| * Né le 26 décembre 1921. Disparu le 23 février 1945 à bord de La Combattante<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Michenaud Jacques … Jean<br />
<br />
<br />
|| * Né le 14 juin 1917 à La Bruffière. Décédé le 11 juillet 1944 à Casa Pino (Italie)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Réveillère Joseph<br />
<br />
<br />
|| * Décédé le 19 avril 1942 à Bagneux (Hauts de Seine) tombe individuelle 13 carré 40, rang 20<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Rondeau Henri<br />
<br />
<br />
|| * Né le 11 novembre 1911 à Les Herbiers. Décédé le 19 mars 1945 à Rosenberg (Allemagne)<br />
<br />
<br />
|- style="border:0.5pt solid #000000;padding-top:0cm;padding-bottom:0cm;padding-left:0.191cm;padding-right:0.191cm;"<br />
|| * Valloteau Rémy Gustave<br />
<br />
<br />
|| * Né à Bournezeau. Mort pour la France à Wittstock/Dosse (Allemagne)<br />
<br />
<br />
|-<br />
|}<br />
<div style="margin-left:0.042cm;margin-right:0cm;"></div><br />
<br />
<br />
<br />
===Histoire d'un combattant===<br />
Clovis Jousseaume (1921 – 1945) engagé dans les Forces Navales Françaises Libres (F.N.F.L.)<br />
En 1941, il rejoint la zone libre et s’engage dans la marine nationale à Toulon. En mai 1943, lors d’une escale de son bateau à New York, il déserte et prend contact avec l’antenne locale des F.N.F.L. Dirigé sur l’Angleterre, il embarque le 7 juillet sur le destroyer « LA COMBATTANTE » dont la mission est d’escorter les convois alliés en Manche et Mer du Nord et de patrouiller à la recherche des navires et sous-marins ennemis.<br />
Au cours de très nombreux engagements, « LA COMBATTANTE » a envoyé par le fonds 6 bâtiments allemands de diverses catégories : vedettes lance-torpilles, transports de munitions, chalutiers armés ; d’autres furent laissés en flamme.<br />
C’est au cours de l’un de ces combats que périt le fils de l’Amiral Doenitz, commandant suprême de la flotte allemande.<br />
Le 6 juin 1944, « LA COMBATTANTE » était en première ligne devant Courseulles-sur-Mer, détruisant plusieurs batteries ennemies. Le 14 juin le Général de Gaulle monte à bord de « LA COMBATTANTE » et débarque sur la plage de Courseulles ; de là il se rend à Bayeux, première ville de France libérée. L’unité reprend ensuite sa mission de patrouilleur.<br />
Dans la nuit du 23 au 24 février 1945, « LA COMBATTANTE » est victime d’une mine flottante en Mer du Nord et sa partie arrière coule en quelques minutes. Sur un équipage de 183 marins, 67 sont portés disparus.<br />
Depuis son entrée en service actif, le 25 mars 1943, jusqu’au 23 février 1945, « LA COMBATTANTE » a navigué en moyenne 5 jours sur 6 et parcouru environ 150 kms par jour. Elle a été citée deux fois à l’ordre de l’armée.<br />
Clovis Jousseaume, Quartier Maitre canonnier, est l’unique marin vendéen des F.N.F.L. disparu en mer ; à titre posthume, il a été cité à l’Ordre du Corps d’Armée et a reçu la Médaille Militaire ainsi que la Médaille de la Résistance.<br />
Les anciens des F.N.F.L. et les anciens de « LA COMBATTANTE » ont voulu honorer à travers lui, la mémoire de leurs amis disparus et célébrer aussi l’amitié qui unit encore tous les survivants.<br />
C’est le sens à donner à ces plaques posées à La Roche sur Yon le 25 avril 1993 et ici à Saint Martin le 8 mai 1994.<br />
<br />
==La Vie pendant la seconde guerre mondiale===<br />
<br />
===Les Prisonniers de Guerre===<br />
BOURON Clément né le 25 mars 1912 à St Martin des Noyers, 2è cl 146 RAL 191<br />
ROULET Marcellin né le 6 septembre 1917 à St Martin des Noyers, 2è cl 95 RI, Stalag VIII C<br />
GAUDUCHEAU Edmond né le 28 décembre 1905 à St Martin des Noyers, 2è cl 5 SAR, Stalag VI C<br />
BLANCHET Henri né le 28 septembre 1906 à St Martin des Noyers, 2è cl RALC 183<br />
<br />
recherches en cours<br />
<br />
===Le Service du Travail Obligatoire - STO===<br />
<br />
recherches en cours<br />
<br />
Le service du travail obligatoire (STO) fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées, accueillies dans des camps de travailleurs localisés sur le sol allemand. Il fut instauré par la loi du 16 février 1943, faisant suite au relatif échec des politiques de volontariat et du système dit de "la Relève", qui aboutit à la présence en 1942, de 70 000 travailleurs venus de France en Allemagne, très en deçà des exigences de l'Occupant. (Wikipedia)<br />
<br />
===Les Chantiers de Jeunesse===<br />
Les Chantiers de la jeunesse française (CJF), souvent appelés chantiers de jeunesse, étaient une organisation paramilitaire française ayant existé de 1940 à 1944. Elle devait être un lieu de formation et d'encadrement de la jeunesse française. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme, mais avec le volontariat en moins, et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois. <br />
<br />
'''Témoignage de Célestin Martineau'''. J’ai été mobilisé le 8 Juin 1940 et affecté au 402ème DCA à Bordeaux. A ce moment- là les allemands envahissaient la France et se dirigeaient vers la frontière espagnole en longeant la côte Atlantique afin d’occuper l’ouest de la France. Nous étions cantonnés dans un château près de Bordeaux, nous couchions dans les stalles à chevaux et ceci pendant 15 jours. Lorsque les allemands se sont rapprochés, nous avons eu l’ordre de nous retirer dans le Lot, département en zone libre lors de l’armistice. Nous avons passé l’hiver dans ce département et formé les chantiers de jeunesse. Nous avions notre uniforme militaire, notre activité consistait à encadrer des jeunes pour une formation militaire (exercices, marche au pas, corvée de bois pour se chauffer etc…). Nous avons été libérés en mars 1941. Ceux qui avaient des parents en ferme étaient renvoyés dans leur foyer, les autres en Allemagne (STO). J’ai été démobilisé, puis je suis parti travailler dans la ferme de mes parents au Bois Boudaud de St Martin des Noyers et ensuite je me suis marié en 1947.<br />
<br />
=== L'Occupation Allemande===<br />
'''Témoignage de Roger Sorin''' qui habitait Le Landais. Les Allemands sont arrivés au moment de la récolte des foins. Nous avions une charretée de foin dans la grange, ils sont arrivés de nuit. Nous ne les avions pas entendus arriver, ils avaient détaché les bœufs dans l’étable et les avaient mis dans le pré en face pour mettre leurs chevaux à la place, puis pris le foin pour faire la litière. Lorsque mon père se leva le matin il a vu l’équipage qui était à la maison, la roulante avait été mise sous un arbre en face de l’écurie, elle a été présente à cet endroit-là une huitaine de jours. Un détachement assez important couchait chez nous dans la grange et les autres dans les granges du village. Nous avons bien été obligés d’accepter leurs façons d’agir ; lorsque nous voulions lier les bœufs, nous étions obligés de détacher les vaches qui étaient dans l’étable de l’autre côté pour les mettre à la place, ce qui nous permettait de les lier pour aller chercher la « pension ». Le jour, les Allemands faisaient la comédie, ils chantaient, se promenaient d’un côté, puis de l’autre pour tromper l’ennui, le soir au moment du couvre-feu, il y avait une sentinelle qui passait et après son passage tout le monde se cachait chez soi, on n’entendait plus rien du tout. On était gêné, car on ne pouvait pas agir comme l’on voulait. Certains Allemands étaient corrects, une fois il y en un qui voulait des œufs, il ne parlait pas français alors pour s’exprimer, il nous a montré avec des gestes de la main la forme ovale de l’œuf, puis tout à coup il a aperçu une poule à l’extérieur, il s’est mis à la suivre jusqu’au poulailler, il a pris un œuf dans le nichoir et nous l’a montéa. A ce moment-là nous avons compris ce qu’il voulait.<br />
<br />
A cette époque, nous conduisions les vaches au pré deux fois par jour ; nous les conduisions le matin, puis nous les retournions le midi pour la traite, retour au pacage et ensuite retour le soir à l’étable. Un jour ma grand-mère les gardait dans un pré, elle vit des allemands qui passaient sur la route avec un camion, ils se sont arrêté puis le camion a reculé, un allemand est descendu et a fait semblant de « poser culotte » ; Ma grand-mère s’est retirée pour ne pas être vue. A ce moment-là, ils ont fait monter une génisse dans le camion puis sont repartis. Le soir forcément lorsque les bêtes furent rentrées à l’écurie il en manquait une, nous avons cherché partout et impossible de la trouver. Lorsque la sentinelle fut passée après le couvre feux et que personne ne bougeait, ma mère partit voir sous le petit hangar qui était derrière l’écurie, il y avait une bâche de mise sur le sol et dessous il y avait la viande de la génisse. On n’a rien pu dire et on ne savait pas comment agir. Environ quatre ou cinq jours plus tard, un Allemand qui parlait un peu le français est venu pour payer la viande, mais elle ne fut pas payée à la valeur des cours en vigueur. <br />
<br />
<br />
'''Témoignage de Fernande L’Hermite née Fruchard''' qui habitait le village des Touches : occupation et solidarité. Juin 1940. Une colonne allemande de plusieurs véhicules est arrivée aux Touches par la route de La Chaize-le-Vicomte, a pris la direction de La Merlatière et s’est établie dans un chemin à la sortie du village pour une durée de 6 mois environ.<br />
<br />
Lors de leur départ, ils laissèrent derrière eux une vieille moto, une voiture et un tas de boites de conserve vides. Ils s’emparèrent d’une génisse en partant (fait relaté par Roger Sorin). Par la suite, Eugène Roulet a pris les roues de la moto pour en faire une remorque. Notre institutrice avait caché sa voiture dans notre gerberie.<br />
<br />
En 1942, les parisiens souffraient de la faim. Avec notre mère qui avait le sens de la solidarité, nous sommes allés à la mairie demander s’il y avait des personnes nécessitant une aide. La mairie nous a donné l’adresse d’une famille de Montrouge (famille Yenker avec 4 enfants). Après avoir reçu leur premier colis, ils nous ont remerciés par courrier et nous ont demandés de faire suivre d’autres colis moyennant paiement. Un colis était souvent composé de farine dans laquelle nous mettions des œufs pour qu’ils ne se cassent pas, des haricots secs (mojettes) et du beurre ; en retour nous recevions des livres d’enfants et des jouets. L’adresse du colis était recto-verso et servait pour plusieurs expéditions. Par la suite, cette famille est venue en vacances en Vendée pendant 9 années. Nous allions les chercher avec la cariole à cheval, les 4 enfants (2 garçons et 2 filles) avec leur mère à la gare de La Chaize le Vicomte. Nous les logions à La Roberterie, dans une pièce qui ne comportait ni électricité ni eau courante (c’était presque un choc de culture).<br />
<br />
Leur père possédait un appareil photo et a pris de nombreuses photos de la vie rurale (ex. les battages). Nous sommes allés en 1947 au baptême du petit dernier, Roger. Il n’était pas baptisé car ses parents attendaient le retour de captivité de mon père Fernand Fruchard prévu comme parrain.<br />
<br />
1943. Chez Eugène Roulet, même ferme que les Fruchard à la ferme du coin des Touches, un assujetti au STO a été caché sous le pseudonyme de Michel Raynard (de son vrai nom Raymond Maratier). <br />
Lors d’une permission pour la naissance de son fils Claude, Michel a décidé de ne pas retourner en Allemagne. Lors d’un contrôle chez lui par les allemands, il s’était caché sous le lit et avait décidé de partir à La Chaize le Vicomte chez un forgeron. Là, il a rencontré Eugène Roulet qui l’a ramené chez lui à la ferme. En échange du gite et du couvert, il travaillait sur la ferme. Une fois, il a renversé la charrette de foin tirée par des bœufs qu’il conduisait : il n’était pas du métier ! Son épouse venait lui rendre visite et a donné naissance à une petite fille dont ma tante a été la marraine. Ils ont dû cesser ces rencontres à la suite d’un contrôle des gendarmes.<br />
<br />
Michel chantait bien, nous lui réclamions des chansons lors des battages, telle Alexandrine et les poules.<br />
<br />
Un juif aux Touches : Odette Jaud née Roulet logeait la famille Meurice. Celle-ci avait à Paris des amis juifs qui avait un fils unique : Max Pesner. Les parents avaient été pris dans une rafle et conduits au sinistre camp de Drancy. Les Meurice ont demandé à la famille Roulet de cacher Max, ce qui était risqué à l’époque. Il a été hébergé jusqu’à la fin de la guerre dans une pièce, sans sortir. Il n’avait pas beaucoup d’occupation et fabriquait des albums photos.<br />
Max Pesner est décédé un an après la guerre à Paris : il avait 20 ans !<br />
<br />
<br />
'''Témoignage d’Ernest Rabaud de La Boivinière'''. …Les allemands organisent des manœuvres pour la troupe. A cette occasion, les habitants des villages de La Rochette et du Bignon (St Hilaire le Vouhis) sont invités à quitter les lieux pendant la durée des opérations et viennent se réfugier à la Boivinière avec leurs animaux domestiques. Ernest se souvient d’une famille venue avec une truie prête à mettre bas et qui perdra toute sa portée suite à ce voyage imprévu.<br />
Les allemands tirent au canon en direction de Ste Cécile, l’épreuve dure une partie de la journée et le soir venu, les habitants rejoignent leur domicile.<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers en cours de développement<br />
<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=G%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9s_sur_Saint_Martin_des_Noyers&diff=778Généralités sur Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:22:46Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>=Données géographiques=<br />
<br />
La commune de Saint Martin des Noyers est située au centre de la Vendée, à égale distance de la côte atlantique et des Deux Sèvres, de la Loire Atlantique et de la Charente Maritime. Elle est limitrophe des communes de : Essarts en Bocage (7.9 kms), Sainte-Cécile (6.1 kms), Saint Hilaire le Vouhis (6.6 kms), Fougeré (9.9 kms), La Chaize le Vicomte (11.9 kms), La Ferrière (11.9 kms), La Merlatière (11.7 kms).<br />
La commune couvre une superficie de 4 170 hectares, à une altitude minimum de 58 m et maximum de 118 m, dans un paysage bocager comprenant la forêt domaniale du Détroit, et les forêts privées du Creux Jaune à cheval sur St Martin et La Merlatière.<br />
Deux rivières prennent leur source sur son territoire : l’Yon dans la forêt du Détroit se jette dans le Lay à Champ Saint Père (Vendée) ; la Boulogne près de la Grande Goupillère se jette dans le lac de Grandlieu (Loire-Atlantique).<br />
Le bourg de Saint Martin est situé dans un talweg desservi par les routes départementales numéros : 7 (de Luçon à Rocheservière), 47 (de Sainte Cécile à La Merlatière), 52 (de La Ferrière à Bournezeau), 60 (de l’Oie à St Michel en l’Herm).<br />
<br />
<br />
=Données administratives=<br />
<br />
Région des Pays de la Loire. <br />
<br />
Département de la Vendée. <br />
<br />
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. <br />
<br />
Canton : Les Essarts jusqu'en mars 2015. Chantonnay à 12.4 kms depuis cette date.<br />
<br />
Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016, Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017.<br />
<br />
Membre du Syndicat départemental d’électrification de la Vendée (SYDEV).<br />
<br />
Membre du Syndicat d’adduction en eau potable du Val de Sèvre. <br />
<br />
Numéro INSEE 85 – 246.<br />
<br />
<br />
=Origine du nom=<br />
<br />
L’origine du nom actuel SAINT MARTIN DES NOYERS n’est pas connue de manière certaine.<br />
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234<br />
Sanctus Martinus de Noeriis au XIVè siècle, Sanctus Martinus de Nucariis au XVIè, Saint Martin des Noyers au XVIIè, (Réunion de la paroisse de la Grève avec Saint Martin des Noyers en 1791, dernier baptême le 24 novembre 1790 Henri Grolier fils de René Grolier, registre paroissial arrêté le 30 décembre 1792 par Cacaud maire).<br />
Anciens noms : Morbian (nom révolutionnaire, premier nom), Les Noyers (nom révolutionnaire).<br />
De 1792 à 1796, les actes d’état civil mentionnent Saint Martin des Noyers.<br />
L’an IV le registre d’état civil est ouvert pour la commune de Saint Martin des Nohiers mais les actes mentionnent Saint Martin des Noyers.<br />
L’an V et VI Saint Martin des Noyers est inscrit dans les actes d’état civil.<br />
L’an VII et VIII, l’ouverture du registre mentionne Saint Martin des Nohiers et les actes Martin des Noyers.<br />
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève.<br />
A partir de 1811 on ne précise que Saint Martin des Noyers.(NDLR).<br />
<br />
Nom des habitants : Les Martinoyens (initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989).<br />
<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCIhttps://witno-ethnodoc.com/index.php?title=G%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9s_sur_Saint_Martin_des_Noyers&diff=777Généralités sur Saint Martin des Noyers2020-03-04T14:22:32Z<p>OPCI : </p>
<hr />
<div>=Données géographiques=<br />
<br />
La commune de Saint Martin des Noyers est située au centre de la Vendée, à égale distance de la côte atlantique et des Deux Sèvres, de la Loire Atlantique et de la Charente Maritime. Elle est limitrophe des communes de : Essarts en Bocage (7.9 kms), Sainte-Cécile (6.1 kms), Saint Hilaire le Vouhis (6.6 kms), Fougeré (9.9 kms), La Chaize le Vicomte (11.9 kms), La Ferrière (11.9 kms), La Merlatière (11.7 kms).<br />
La commune couvre une superficie de 4 170 hectares, à une altitude minimum de 58 m et maximum de 118 m, dans un paysage bocager comprenant la forêt domaniale du Détroit, et les forêts privées du Creux Jaune à cheval sur St Martin et La Merlatière.<br />
Deux rivières prennent leur source sur son territoire : l’Yon dans la forêt du Détroit se jette dans le Lay à Champ Saint Père (Vendée) ; la Boulogne près de la Grande Goupillère se jette dans le lac de Grandlieu (Loire-Atlantique).<br />
Le bourg de Saint Martin est situé dans un talweg desservi par les routes départementales numéros : 7 (de Luçon à Rocheservière), 47 (de Sainte Cécile à La Merlatière), 52 (de La Ferrière à Bournezeau), 60 (de l’Oie à St Michel en l’Herm).<br />
<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]<br />
<br />
<br />
{{Méta palette de navigation<br />
| modèle = Palette Saint Martin des Noyers<br />
| titre = Mémoire et Patrimoine<br />
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| styleimpair = text-align:left;<br />
<br />
| groupe1 = Généralités<br />
| liste2 = {{liste éléments | [[Données administratives]]}}<br />
}}<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]<br />
<br />
=Données administratives=<br />
<br />
Région des Pays de la Loire. <br />
<br />
Département de la Vendée. <br />
<br />
Arrondissement : Montaigu jusqu'en 1810, La Roche-sur-Yon à 23.2 kms depuis cette date. <br />
<br />
Canton : Les Essarts jusqu'en mars 2015. Chantonnay à 12.4 kms depuis cette date.<br />
<br />
Communauté de communes des Essarts jusqu’au 31 décembre 2016, Communauté de Communes de Chantonnay depuis le 1° janvier 2017.<br />
<br />
Membre du Syndicat départemental d’électrification de la Vendée (SYDEV).<br />
<br />
Membre du Syndicat d’adduction en eau potable du Val de Sèvre. <br />
<br />
Numéro INSEE 85 – 246.<br />
<br />
<br />
=Origine du nom=<br />
<br />
L’origine du nom actuel SAINT MARTIN DES NOYERS n’est pas connue de manière certaine.<br />
La première mention historique date de 1306. Avant 1306, "de Noeriis" (Gauthier de Bruges -, d'après : DELHOMMEAU Louis. Églises de Vendée : vocables, titulaires et liste des documents relatifs à leur construction et à leurs travaux du XIe siècle à nos jours. 2000-2001. 2 vol. (224-232 p.) [Arch. dép. Vendée, BIB MEM 615/1-2]). http://www.communes-archives.vendee.fr/commune-saint-martin-des-noyers-234<br />
Sanctus Martinus de Noeriis au XIVè siècle, Sanctus Martinus de Nucariis au XVIè, Saint Martin des Noyers au XVIIè, (Réunion de la paroisse de la Grève avec Saint Martin des Noyers en 1791, dernier baptême le 24 novembre 1790 Henri Grolier fils de René Grolier, registre paroissial arrêté le 30 décembre 1792 par Cacaud maire).<br />
Anciens noms : Morbian (nom révolutionnaire, premier nom), Les Noyers (nom révolutionnaire).<br />
De 1792 à 1796, les actes d’état civil mentionnent Saint Martin des Noyers.<br />
L’an IV le registre d’état civil est ouvert pour la commune de Saint Martin des Nohiers mais les actes mentionnent Saint Martin des Noyers.<br />
L’an V et VI Saint Martin des Noyers est inscrit dans les actes d’état civil.<br />
L’an VII et VIII, l’ouverture du registre mentionne Saint Martin des Nohiers et les actes Martin des Noyers.<br />
L’an IX et X et 1810, on parle de Martin des Noyers et la Grève.<br />
A partir de 1811 on ne précise que Saint Martin des Noyers.(NDLR).<br />
<br />
Nom des habitants : Les Martinoyens (initié par Pierre Puichaud, adjoint supplémentaire de 1977 à 1983, officialisé sur proposition de Patrice Sorin, adjoint de 1983 à 1989).<br />
<br />
<noinclude>[[Catégorie:Palettes]]<br />
<br />
= Recherches et écriture =<br />
groupe "Mémoire et Patrimoine" de Saint-Martin-des-Noyers<br />
[[Catégorie:Fonds Saint-Martin-Des-Noyers (Groupe Patrimoine)]]<br />
[[Catégorie: Saint-Martin-des-Noyers]]</div>OPCI